Une sorcière qui renverse le cours d'un conflit historique ? Le concept m'avait semblé bon mais mal exploité dans Maria, Sorcière De Gré, Pucelle De Force !.
Cette fois-ci, la transposition m'a parue plus réussie. Bien qu'historienne de cœur et de tête, qui ne pardonnerait pas à de géniales uchronies telles que Gintama, la saga Fate, ou encore Full Metal Alchemist, dont l'univers est le plus proche. Nous avons là une Europe alternative, où les puissances de la science et de la magie sont combinées pour donner lieu à des affrontements particulièrement destructeurs.
Ne vous arrêtez pas à un premier épisode plutôt bancal : la suite vient redresser le tout. Passés les moments ecchi et too-much-girly, les aspects historiques et statégiques d'une guerre moderne sont fidèlement dépeints : course technologique en matière d'armement, coups de bluff et démonstrations de force, alliances et trahisons, espionnage et contre-espionnage, mises en scène et campagnes médiatiques, diplomatie, assassinats... Tout y passe !
Quand aux personnages, ils sont attachants. Non seulement les female lead characters - la sorcière Izetta et la princesse Fiine (véritable sosie de Saber, qu'est-ce que ça m'a troublée) -, mais aussi leurs alliés et subordonnés des deux sexes. Même si les seconds couteaux sont stéréotypés et prévisibles à souhait, ils font bien leur job. Le shôjô-aï assumé est un petit bonus appréciable.
L'animation et les dessins, c'est pas trop ça, malheureusement. Disons-le carrément : le chara-design et les background sont hideux par moments, on croirait revenir dans les années 90... L'OST compte un air de bataille assez sympa, mais le reste manque un peu de pêche (ou de qualité. Mozart massacré dès la quinzième minute, mes oreilles ne s'en remettront jamais...!). Mais le scénar est prenant, avec de vrais rebondissements et morceaux de tragédie à l'intérieur, et j'ai dévoré les douze épisodes en une soirée. (Je sors tout juste de table pour vous roter ces mots à la figure. Par pure politesse, cela va de soi).
P.S. : Je suis coupable de surnotage, mais j'assume !