16 ans après le cultissime Akira, référence pour la plupart des mangakas, Otomo se remet au travail et nous délivre Steamboy. On en attendait beaucoup évidemment et si certains buts sont atteints, on reste cependant cette fois-ci avec un goût d'inachevé. Dommage.
On sort ici complètement de l'univers apocalyptique et glauque de la première oeuvre du maître, pour rejoindre deux préadolescents entraînés dans une aventure qui les dépasse. Et c'est là que le bât blesse, car si un Miyazaki assume le côté enfantin de ses films, ce n'est pas le cas d´Otomo qui apparemment tournait son oeuvre vers un sujet plus que sérieux.
Ce but scénaristique ne sera pas atteint, c'est lent, ça part dans tous les sens et la pseudo-morale est à mourir de mièvrerie. Un gros raté sur ce point.
Le gros point fort de ce film restera le côté artistique, car là Otomo ne nous laisse pas en reste. C´est magnifique, bourré de détails et de réalisme, un vrai régal pour les yeux.
Les oreilles ne sont pas délaissées, car la musique est un véritable petit trésor.
Pour conclure, Otomo devrait veiller à ne pas délaisser le côté scénaristique au profit de l'artistique, Steamboy est un vrai gâchis.