Critique de l'anime Sword of the Stranger

Les sorties sur grand écran se faisant de plus en plus rares, l'arrivée de Sword of the Stranger avait la lourde tache de faire bonne figure malgré une ambiance qui vise un public plus restreint.

Pas besoin de revenir sur la trame, SoS n'a pas misé sur la qualité de son scénario pour se mettre ne valeur. Cet aspect n'en demeure pas moins correct. C'est du déja-vu mais rien de lassant ou niai qui pourrait nous faire "lacher" le visionnage. La présence du gosse donne une touche de douceur mais rien d'exaspérant.

La grande force de l'oeuvre réside dans son animation. Rien d'étonnant, Ando Masahiro le réalisateur est un animateur de formation. Sa volonté était de remettre au goût du jour des affrontements à l'épée un peu comme à l'ancienne, sans trop de folklore.Le pari est réussi: les mouvements sont fluide,les coups s'enchainent avec classe et une violence palpable, un pur plaisir !

De plus, la qualité ne l'emporte pas sur la quantité, les combats sont nombreux et si on peut éffectivement pester contre la superiorité du personage principale,le délice esthétique l'emporte.

La patte du Studio Bones se fait tout de suite remarquer, les couleurs sont bien choisies (un peu austère, renforcant l'atmosphere peu joyeuse de l'époque), le sang coule à flot et l 'intensité des duels ,couvert d'un effet "trouble", est un régale. D'autant plus que les chorégraphies sont stylées avec des gestes qui font "vraie" et des personages qui bougent sur tout le décors.

Quant aux acteurs,on peut dire que le staff ne s'est pas mouillé. On à du bon mais cela reste trés classique( la balafre du heros, un blond contre un brun..). Personellement, j'ai apprécié ce coté simple surement choisi pour facilité l'animation.

Le coeur du film étant dit, le reste est aussi de bonne facture. Les mélodies sont discrètes mais fidéle à l'époque. Il manque cependant un thème de fin qui aurait pu galvauder le combat final. Mention spécial aux décors, certains diront qui sont un peu vides, mais la periode de neige et la sensation de gel sont bien retranscrite.

Au final on a donc un film qui ateint son objectif, à savoir nous servir des affrontements de qualité sans s'étendre comme a pu le faire Origin par exemple. Le succé et le retour des animés dans les salles obscures passe par là; des projets peut être pas trés ambitieux mais délimité et éfficace comme l'est Sword of the Stranger.