Diamond is unbreakable est la meilleure chose. C'est pas de l'hyperbole, mon français est pas foireux, et y'a pas lieu de débattre. J'aime pas les fanboys, je suis normal et rationnel après tout, ce qui n'est pas le cas des fanboys, qui se caractérisent par leur nature anormale et peu rationnelle. Du coup vous pouvez me faire confiance quand je dis que Diamond is Unbreakable est la plus grande oeuvre d'art, et qu'elle rend rétroactivement et prospectivement obsolète absolument tout. Je suis pas biaisé, contrairement à vous tous, je suis au service de l'art, et l'art est à compter de tout de suite Diamond is unbreakable. Si vous êtes pas d'accord je vous casse la gueule. Migi Migi *pas de coté* HIDARI!!!!
Vous pouvez mettre des guillemets sur ce que vous venez de lire plus haut, le credo habituel de gamins braillards et dégénérés. La vingtaine, hygiène douteuse, la clope au bec, se met en position dite du "Kamehameha" ( clin d'oeil grossier au chef d'oeuvre d'Osamu Tezuka) pour faire rire les copains, bien qu'au fond de lui l'espoir subsiste encore qu'un jour un rayon bleuté sorte des paumes de ses petites mains de procrastinateur. Ridicule. Voyez vous Je suis au service de l'art. D'aucun dirait que je suis éclairé, chose que je ne m'oserai pas à dire, par humilité. Mon expertise est sans faille, et comme un sommelier qui aurait goûté de toutes les variétés de vins, mon savoir pour ce qui est des dessins animés asiatiques ne connait aucune limite, comme en atteste mon avatar à l’effigie de Shinji The Stampede, personnage culte et important de l'importante série culte Mobile Magika Gunvolt. Cette critique sera segmentée en 17 parties de longueurs égales. Un écrit austère mais néanmoins ordonné et exhaustif, qui je l'espère assoira une bonne fois pour toute dans les esprits, l'écrasante exactitude objective de mes goûts.
Donc Ouais, JOJO. La meilleure chose. J'ai envie de vivre à Morioh, le ciel est violet, parfois jaune, tout le monde est chelou. Tu sors de chez toi tranquille, et là Bim tu te manges une flèche dans la gorge. Une petite faim et tout ? le Resto italien au coin de la rue a l'air sympa ? Bim crache tes molaires. Tu veux sortir le chien ? Tu peux...si tu veux plus avoir de chien. Araki c'est un fou furieux, ça se bastonne de partout, ça crache, ça vomit, ça gueule, ça tombe, puis ça se relève, c'est mieux que TOUT. J'ai cru que j'allais me déshydrater et mourir à force de gueuler sur mon écran, mais ma mère m'a crié dessus parce que je faisais trop de bruit.
C'est cette imprévisibilité constante, le fait que les choses du quotidien, le mondain ont si tôt fait de virer dans l'absurde et le grotesque qui confère à la petite bourgade de Morioh une aura hors du commun, et une tension de tous les instants. Tout aussi oppressante qu'elle est charmante, cette ville est un personnage à part entière, au même titre que cette autre ville cultissime issue de cette série télévisée d'anthologie , oeuvre du monstre sacré du cinéma qu'est le réalisateur auquel je fais référence.
C'est comme quand t'es gosse et que ta ville te parait super grande. Tu vois une ruelle et tu flippes, par ce que tes potes arrêtent pas de te rabâcher les oreilles avec leurs légendes urbaines à la con. Tu commences à entendre des bruits chelous quand tu passes à coté d'une maison abandonnée, et à chaque fois que tu sors des sentiers battus t'as l'impression de partir en excursion au fond de la jungle, à la Indiana Jones. Jojo c'est la VIE, putain ! *pleure*.
Et les personnages sont sans l'ombre d'un doute la pièce la plus importante de ce puzzle particulier. Togashi oblige, la ville est peuplée de drôles d'oiseaux, exubérants et bruyants, affublés de tenues impossibles à porter que je qualifierai de Jojoesques à défaut d'une terminologie plus précise. Si c'est vrai que l'excentricité n'est pas nouvelle pour la série, les protagonistes de DIU ( Diamond is Unbreakable ) ont ce petit brun de folie supplémentaire, en contraste avec le fait qu'ils soient tous de prime abord des gens tout à fait normaux. Ils me seraient même sympathiques si je comprenais cette notion d'empathie que mes proches s'entêtent à m'expliquer.
J'ai vraiment envie d'être pote avec eux, ils ont tous l'air bien fun. Et ils arrêtent pas de dire des trucs complètement cons, tellement spécifiques sur eux mêmes que tu souris forcément. Ces mecs se connaissent tellement bien que t'as direct envie de les connaitre aussi. Ils disent pas les choses, ils les gueulent. C'est facile à comprendre, t'as l'impression que les mecs crachent leur tripes et leurs émotions à chaque ligne de dialogue. Je dis pas que j'ai pleuré, mais j'ai un peu reniflé, juste un peu c'est tout.
Sincère est peut être le mot, où bien simplet, je ne sais pas. Le fait est en tout cas que le style d'écriture de Miura-sensei est unique en son genre, et déborde de "peps". Plus que des personnages de dessin animés pour enfants, ils se hissent à la force de leurs poumons et de leurs tirades passionnées au rang de héros mythologiques, au charisme écrasant et à la volonté sans faille, à l'image de Samson de l'iliade et sa quête désespérée pour vaincre son oncle.
Josuke qui met son poing dans sa maman avec la musique bien classe qui joue derrière, et la série commence avec un ralenti sur un oeuf qui.Tombe.Dans.Une.Poêle. EPIQUE PUTAIN!! Ca bouge tellement bien, avec des poses bien classes toujours au bon moment. Tous ces trucs que tu pourrais pas faire dans la rue parce que t'aurais l'air con, Jojo il les fait. Tous ces trucs que tu peux pas faire dans la rue par ce que la gravité et la logique, Jojo il les fait. C'est comme si le mot "cool" était devenu un animé.
Diamond is Unbreakable ( DIU) grossit le trait, et parle comme un benet, naïf et simplet dans sa vision des choses. La sempiternelle lute entre le bien et le mal. C'est bien là tout le génie de Monsieur Oda. il use d’hyperbole afin de bâtir un monde qui fait de son exubérance sa force, et où la logique est sacrifiée de manière justifiable au profit d'une puissante expérience émotionnelle. Les personnages, plutôt que bons où mauvais sont avant tout eux mêmes, excentriques et inimitables. C'est ce fourmillement de détails et d’éléments prétendument superflus qui rendent le monde de Jojo vivant et si particulier.
En définitive Diamond is unbreakable ( Diamond is unbreakable) est un pétard mouillé. Je lis beaucoup de chroniques scientifiques, car je suis pragmatique. Il est impossible d'avaler un gant, de le laisser dans sa trachée et de continuer à papoter comme si de rien n'était. J'ai essayé sur ma voisine, elle n'a pas papoté, mais elle avait de jolies mains. Contrairement à monsieur Toriyama, je fais un minimum de recherches avant de déclarer des choses mordicus, je ne suis pas une crapule dénuée d'intégrité artistique et humaine. De plus ce sordide individu prend un réel plaisir à mettre en scéne la souffrance de tortues et de petits chiens. L'aventure étrange de Jojo est une oeuvre fasciste et gratuite. De là à dire qu'il y'a un rapport entre l'animation japonaise et une certaine mouvance extrémiste qui a mis l’Europe à feu et à sang il y'a de cela plusieurs décennies, il n'y'a qu'un pas que je ne franchirai pas.
1/10
Le mec avale un gant et l'utilise pour capturer un petit monsieur chauve, classe putain! J'ai essayé, ça marche pas...mais classe. Cet animé c'est comme si ton cœur et tes couilles bifflaient ton cerveau et lui gueulaient "arrête d'être une fiotte", sur 39 épisodes, imaginez. Josuke et Koichi c'est des bonhommes absolus. Ils cassent du méchant, on veut tous casser du méchant, ils font triompher la justice et tout, ils te sortent des stratégies de fou, ton cœur bat à mille à l'heure, j'ai renversé ma bière 8 fois. En gros ça va, c'est bien.
6/10