Véritable phénomène de société adulé par nos chers otaku, jeux vidéos (l'exclusivité temporaire de cette série sur Xbox 360 aura permis de limiter quelque peu l'échec commercial de cette console au pays du soleil levant), mangas (relativement médiocre pour la plupart il faut en convenir), figurines et même animes (Idolm@ster Xenoglossia se plaçant dans un univers bien éloigné du monde su spectacle) ect... Suite au succès commercial qu'avait pu rencontrer Sunrise avec son Xenoglossia, le studio Aniplex a lui aussi pris la décision de sortir une autre version anime d'Idolm@ster cette fois-ci beaucoup plus fidèle à la franchise de base: Le pari est-il réussi ?
La première question que pourrait se poser le spectateur avant de commencer cette dite série est de savoir s'il faut avoir joué ou non aux jeux vidéos pour comprendre et apprécier l'anime à sa juste valeur ? La réponse est non. N'ayant jamais eu la chance de pouvoir mettre la main sur cette franchise vidéo-ludique, je n'ai jamais été gêné par une quelconque incompréhension ou tout autre référence provenant du jeu, on sent volontairement que le studio Aniplex a souhaité toucher un public assez large. Pour le reste, cela ne nous dit rien sur la qualité quelque peu controversée de l'anime.
En effet, The Idolm@ster propose un postulat de départ qui avait tout pour me plaire : slice of life moe classique composé en grande majorité de personnages féminins (logique me direz-vous), personnages très stéréotypés au demeurant certes, mais qui n'en reste pas moins divertissant par les situations loufoques et humoristiques (les exemples sont multiples: Lucky Star en premier lieu, mais également K-ON! ou le très sympathique Yuru Yuri). Or force est de constater que non, The Idolm@ster n'a rien d'une "série on ne peut plus sympathique"...
Commençons néanmoins par énumérer quelques points positifs indéniables: il faudra pour cela se tourner vers la forme (et non le fond) pour apprécier le travail fourni d'Aniplex. Quelque soit la qualité de l'anime, le budget est là: l'animation est fluide, le chara-design est chaleureux, l'utilisation des différentes couleurs est réussie et la mise en scène, bien que déjà vu mille fois reste on ne peut plus agréable. On peut en dire autant pour l'OST reprenant un grand nombre de chansons provenant de the Idolm@ster 2 si je ne m'abuse ainsi que quelques compositions spécialement réalisées pour l'occasion. Un plus indéniable pour peu que l'on apprécie un minimum la J-Pop (ce qui, au passage, n'est pas véritablement mon cas, mais l'effort reste à saluer).
Mais voilà, quid du reste ? Quid du "fond" ? Eh bien pas grand chose malheureusement: comme j'ai pu le proclamer plus haut dans ma critique, "The Idolm@ster" ne fait pas partie des animes dans lesquels j'avais placé de grands espoirs. Bien au contraire ! Mon véritable but en visionnant l'intégralité de cette série était avant tout le divertissement. Or la copie rendue par Aniplex n'est en aucun cas divertissante (oserai-je dire qu'elle en est même "chiante" ? Oups mon doigt a glissé...). Quelles sont les raisons à cela ? Le premier élément me venant à l'esprit n'est autre que son casting trop fourni: en effet, on ne dénombre pas moins de treize personnages féminins principaux aux commandes de cet anime, sans compter les deux managers, le producteur, le "méchant" journaliste dévoilant de "méchantes et fausses informations" sur les pauvres petites filles frêles (plus stéréotypé et manichéen, tu meurs !), le Boys band rival et leur diabolique producteur (dont son visage ne sera jamais montré au spectateur si je ne m'abuse, pour une raison que j'ignore encore à l'heure actuelle). Certes, l'argument du "casting trop fourni" dans un anime/manga n'est pas toujours un défaut (cf Baccano) mais à la manière de Angel Beats, leur développement ne sera que trop superficiel ou seulement cinq d'entre eux auront la vedette. En outre, ces cinq personnages mis sur le devant de la scène n'en seront pas plus intéressants...
Autre point à aborder: les situations proposées. L'anime ne vous prendra jamais en défaut sur ce point incontestablement, en effet il faudra vous attendre à ce qui se fait de plus classiques dans un slice of life: entre l'épisode à la plage, le personnage atteint d'agoraphobie et tout autre morales niaises sur l'amitié (oui, The Idolm@ster nous propose une version très édulcorée des coulisses des idoles: point de drogue, coup bas entre membres et autre scandales caractérisant l'actualité guère passionnante du monde des stars éphémères...), est-ce un défaut pour autant ? Pas vraiment ou tout du moins cela n'aurait pas dû l'être. En effet, ce classicisme devient un défaut indubitable puisqu'il n'y a aucune volonté d'Aniplex de nous proposer ne serait-ce que le strict minimum en terme de divertissement. Que dire d'autres: les tentatives ratées de nous proposer de l'humour (je n'ai jamais esquissé un seul rictus en 25 épisodes !), du mélo-drame ou encore de la psychologie bas de gamme...
Néanmoins malgré tous ces défauts majeurs, vous pouvez être certain que l'anime rencontrera malheureusement un succès commercial (comme en témoigne les premiers résultats), pourquoi ? La raison est on ne peut plus simple mes chers amis, tout est fait pour faire plaisir aux spectateurs Otakus: "des filles, du moe, slice of life, mignon, chansons dans le pur style Idolm@ster (alias J-pop foireuse)...". la réalité est bien triste effectivement puisque "The Idolm@ster" ne mérite en aucun cas que l'on lui fasse tant d'éloges...