J’avais placé beaucoup d’espoir dans ce sacré forgeron (ah ah), étiquette Manglobe oblige. Je n’avais pas réalisé que, pour la première fois, la série se basait sur une oeuvre préexistante. Le résultat est un joli ratage.
De la fantasy, je veux bien, mais encore faut-il qu’elle se base sur un background de qualité, ce qui n’est pas le cas. Comme dans Friends, l’histoire se déroule dans un nombre de lieux limité : chez Luke le forgeron, chez Cecily le chevalier, au château de la ville, dans la rue commerçante, sur un chemin de campagne... et c’est à peu près tout. Paye ton aventure.
Côté personnages, ce n’est pas beaucoup mieux. Il faut attendre les trois derniers épisodes pour découvrir un semblant de tension dramatique. Pour le reste, on se tape des dialogues de shônen genre "je donnerai ma vie pour te protéger" ou "je m’entraînerai pour devenir un chevalier digne de ce nom". Ou alors des vannes tournant autour de la poitrine de Cecily et/ou de sa relation avec Luke qui, attention spoiler, n’aboutit pas.
Graphiquement c’est pauvre, surtout d’un point de vue du design (décors et personnages). Les monstres sont assez ridicules mais les combats entre humains à l’aide d’épées-démons s’avèrent réussis car dynamiques et fort bien animés. Dommage qu’ils soient si peu nombreux et que la maigre trame principale ne les mette pas mieux en valeur. Le couple OP/ED, quant à lui, n’en mène pas large. On le zappe à chaque fois.
The Sacred Blacksmith ressemble à un jeu vidéo bas-de-gamme, l’interactivité en moins. Si ses sympathiques mais trop rares combats sauvent tout juste les meubles, l’ensemble reste médiocre.