Druaga no To : the Aegis of Uruk, c'est à mes yeux un petit chef d'oeuvre d'auto-dérision. Totalement inattendu pour une adaptation de jeu vidéo à succès. Creusons l'idée.
On assiste à un premier épisode déjanté où le JDR d'heroic-fantasy, en fait tous les stéréotypes de l'heroic-fantasy sont moulinés et tournés en dérision avec un peu de cassage des stéréotypes du shonen et même du fan service à outrance. Restez bien assis parce qu'ensuite c'est la douche froide...à première vue.
Passons la scénario au crible avec les différents clins d'oeil qui seront tourné en dérision par la suite.
Ben oui parce que au final on a un jeune héros beau gosse bien nul au début mais au potentiel forcément extraordinaire (bon comme dans un shonen a priori bien ch...heu classique) qui va se monter une équipe pour atteindre avant tout le monde le sommet d'une tour. Avec nécessairement l'équipe rivale, celle de son grand frère. Le héros a une épée (FF series, bleach) une grosse d'ailleurs et puis bien légendaire donnée par la fille qui va nécessairement tombé amoureuse de lui (qui a dit shonen ?). Il veut protéger tout le monde et ça le rend fort (Naruuuuutooooo ! Sors de ce corps !) Son rival est plus fort plus beau plus expérimenté et au départ il est la risée de tous, ah et je l'ai déjà dit mais c'est son grand frère...Tiens mais ça sent encore le naruto ça...L'héroïne a des pouvoirs magiques (surprise) de guérison (Salut Inoue Orihime) mais cela cache quelque chose de plus complexe. Le héros et ses compagnons ont de fortes ressemblances avec des héros du passé auxquels il veulent ressembler (One piece, naruto encore)
Bon allez on s'arrête là vous l'aurez compris Druaga c'est tout ce que l'on peut faire de plus cliché mais toutes ces références vont être traitées d'une manière très habile. Même dans la manière dont Gil devient (forcément et de manière indécente) puissant , on aura toujours l'impression que les scénaristes ne veulent surtout pas qu'on prenne tout ça au sérieux. Que ce soit l'épisode de la porte à ouvrir que tout amateur de Donjons & Dragons trouvera poilante, ou la séquence où Gil se refait la Tour de Druaga du jeu video originel piloté par Kaaya bref à chaque situation où on se dirait "merde fait chi*er on sai ce qui va se passer" et bien en fait non. On finit par se dire que les scénaristes fumaient du crack pendant leurs parties de JDR et que sur un gros trip ils ont réalisé certains épisodes.
Si le côté dramatique ultra prévisible de la fin pourra lasser, il faut retenir de cette série que c'est un pur shonen qui se fiche des shonen comme rarement. Et du coup, la fin aussi. De plus, le fan service s'efforce d'être tout sauf discret, on en rigole souvent. Et finalement l'esprit du premier épisode reste plus ou moins présent. Je pense d'ailleurs que c'est grâce à cet épisode qu'on comprend que les auteurs ne se prendront pas au sérieux du début à la fin. Bref j'ai beaucoup aimé l'idée.
Ajoutons à ça un visuel agréable, un chara design classique (logiquement) puisque le but c'est aussi la dérision mais potable et bien je pense qu'on passe un bon moment. ça a quelque chose d'original. ça part comme une adaptation (discutable) genre "tales of eternia" mais en fait on peut se marrer du début à la fin. Je trouve le procédé séduisant, frais et efficace. Sachant que la 2e saison a commencé et semble suivre la même lignée, moi je dis c'est que du bon. Mais faut comprendre les clins d'oeil, et ça c'est une question d'affinité...Pour ceux qui connaissent on a en fait affaire à une parodie type donjon de Naheulbeuk mais en plus subtil et du coup je trouve que c'est plus poilant.
Mais bon comme je me doute que tout le monde n'a pas passé des heures à jouer à AD&D ou ne rit pas du donjon de Naheulbeuk, je tempère la note.