Critique de l'anime Gunbuster 2

Gunbuster 2 est un anime "anniversaire", il a été réalisé pour contenter l'attente des fans et pour célébrer la belle carrière de la Gainax.

Pour cela, une équipe de prestige a été mise aux commandes, avec le réalisateur de FLCL aux manettes. Budget pharaonique et sortie des 6 OAV aux compte-goûte, l'événement avait tout pour faire saliver le fan de la première heure.

Hélas ! Hélas, ce nouveau cru est parfaitement représentatif des dernières tendances du studio : animation léchée, fan service un peu plus appuyé, et scénario dilué.

Donc, l'animation d'abord : c'est splendide, les couleurs claquent, les effets 3D sont parfaitement intégrés, et les robots possèdent un charme envoûtant : leur design fleure bon Evangelion, tout en apportant pas mal de nouveautés, notamment dans les combats, où les mouvements sont originaux et spectaculaires à la fois. C'est le gros point fort du dessin animé !

Le générique de début est excellent, le thème, Groovin' Magic est entraînant et l'animation y est parfaite.

Maintenant, les points noirs :

- Le fan service n'est pas assez outré pour qu'on puisse s'en insurger, mais on sent une légère dérive vers la facilité, avec une tendance à la contre plongée, pour bien mettre les culottes des héroïnes en évidence... Les tenues évoquent pas mal de fois Mahoromatic, avec un petit look soubrette franchement fan service.

-Le scénario : obscure, il opère par bond, et les 3 premiers épisodes sont clos sur eux-mêmes. Du coup l'histoire ne progresse que dans les 3 autres, et elle est trop confuse pour être efficace : les lois de la physique en prennent pour leur grade, au même titre que la logique. La fin se veut poignante, avec un écho de la fin de Gunbuster 1 : le retour sur terre après des années de dérive, mais l'effet est moins efficace ici (le bond temporel aussi...).

Le thème central sert de fil conducteur : comment vivre une amitié forte sans que le lien dominé/dominant ne vampirise les rapports... Un peu léger...

Bref, un bon 6, pour le spectacle, mais le scénario, qui se veut ronflant, ne contentera que les anorexiques...