Alors soit c’est moi, et d’ailleurs c’est tout à fait possible, soit je n’ai pas bien saisi le pourquoi de la moyenne de cet série de 6 OAV. Car si l’on juge intrinsèquement la qualité de cette œuvre en la sortant de son contexte, et bien mon Dieu, il y a bien des choses à dire et à redire.
Tout d’abord un fait qui frappe des le premier épisode. Enfin qui frappe…comprenons nous bien, si l’ennui était une masse de 100 kilos, le terme approprié serait bien en effet « qui frappe ». Ici il faudra se contenter d’un tristement banal « qui ennuie ». Parce qu’il faut s’agripper rudement pour supporter 25 minutes d’un préambule qui semble très loin de l’effet que l’on peut en escompter (intéresser ?). Détaillons donc : un chara design pas franchement attirant, une bande son suintant le « talent» des années 80 (a ce propos le jingle de mi-épisode est hilarant à ce niveau) …mais en fait ce qui accroche ou plutôt l’inverse c’est un scénario proche du niaiseux absolu. A tel point que l’envie pourra en titiller plus d’un de s’arrêter en cours de route.
Passé ce préambule, soyons honnête : le 2eme épisode est pas mal naze dans son genre également, le 3eme très moyen. Quant au 3 derniers OAV là par contre c’est plus intéressant mais loin selon moi d’atteindre les sommets épiques de l’animation. L’histoire de cette jeune fille qui veut aller dans l’espace suite au décès tragique de son père peine cruellement à nous émouvoir. L’histoire d’amourette entre Amano et le « Coach » est plate comme c’est pas permis. A ce propos, rarement anglicisme ne m’aura paru aussi insupportable, allez savoir pourquoi, fermons la parenthèse. Quant au principe même de l’histoire ce conflit entre extraterrestres et humains, bien c’est bateau, mal ou tout du moins pas assez développé. Bref tout ça manque cruellement d’intérêt.
Les personnages parviennent assez difficilement à nous intéresser. En fait si tant est qu’ils y parviennent ne serait-ce qu’un peu, car que ce soit l’héroïne, sa sempai ou le « coach » (argh je souffre) on tarde à s’attacher, tant est si bien que les divers aspects plutôt poignants de cette série qui n’en est pas dénué ne font guère d’effet.
A contrario bien entendu tout n’est pas noir, il y a de bonnes idées, comme la façon d’amener les décalages « spatiaux temporels » entre des personnes sous influence de la vitesse de la lumière, et les autres. Bref Noriko voit ses congénères vieillir plus vite qu’elle du fait qu’elle subisse régulièrement des passages à la vitesse de la lumiére et les autres non. Ou bien encore le dernier épisode qui apporte également une touche artistique intéressante, mais sans être non plus extraordinaire.
Après l’on pourrait discuter de la technicité innovante graphique et ou scénaristique, mais à mon humble point de vue c’est loin d’être suffisant pour une personne comme moi qui n’a pas la culture animiesque suffisante quand à l’histoire de l’animation. Traduction, je trouve que le poids des années se fait cruellement sentir dans Gunbuster, ou bien peu d’aspects ne trouvent grâce à mes yeux. Le doublage est limite limite parfois, l’animation, parfois vive, la plupart du temps sommaire et répétitive, le trait hésitant…
Le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai été déçu par ces 6 OAV qui si ils peuvent avoir un intérêt historico technique dans le monde de l’animation n’en reste pas moins ennuyeux pour le commun des mortels.