Ai Narata ancienne idol, qui a dû partir car elle a insulté un fan, entre à l’école Kôka, qui forme au théâtre, au chant et à la danse une troupe entièrement féminine. Elle y va un peu par défaut car son oncle y enseigne et parce qu’elle veut éviter les hommes (compréhensible).
A peine arrivée, elle va rencontrer Sarasa Watanabe, très grande, qui parle tout le temps et fort, qui sort un peu de sa campagne et qui n’a pas trop idée des convenances de l’école ni de qui est Ai (qui est présentée comme étant vraiment connue), qui n’hésite pas à interrompre les profs pour balancer ses réflexions et qui dans le plus grand des calmes clame partout qu’elle deviendra une top star.
Bref on a le fameux topos (oui on sort du grec ancien ici) du perso qui ne veut pas d’amis et qui est plutôt réservé/solitaire mais qui va se faire harponner par le perso extroverti toujours à fond.
Pendant que je visionnais Kageki Shôjo je me suis dit que faire un bon anime finalement ça se résume à deux choses : 1) faire des promesses 2) réaliser ces promesses. (évidemment c’est beaucoup plus compliqué mais ce que je veux dire c’est que si on vous promet une chose vous pouvez pas dire que c’est de la merde car vous vouliez quelque chose de radicalement différent.)
Du coup qu’est ce que nous promet Kageki Shôjo ?
Globalement l’anime nous promet de nous pencher sur les relations entre les différents personnages et leurs rapports à l’école. De voir comment elles vont évoluer, surmonter leurs craintes, leurs problèmes, leurs angoisses. Et paradoxalement on promet assez peu de théâtre chant et autres galipettes acrobatiques. Donc je préviens, si vous voulez voir des scènes entières de chorégraphie extrêmement stylées et bien animées et bien ce n’est pas là.
Effectivement l’animation n’est pas l’atout de cette anime, mais ce n’est pas un problème non plus. Déjà, elle n’est pas catastrophique loin de là (c’est pas un powerpoint si ça peut rassurer) c’est juste que ce n’est pas le but de faire briller les yeux des spectateurs avec du mouvement dans tous les sens, au contraire l’anime préférera des poses et des visages expressifs avec une bonne mise en scène. Il préférera également le doublage. Etant donné qu’on reste sur du théâtre et qu’il y a des scènes où les personnages jouent, le fait d’avoir l’animation un peu en retrait permet de bien mieux apprécier la qualité du jeu des doubleuses.
Pour l’histoire, l’anime se découpe en mini arc (1-2 épisodes) sur un personnage avec un arc final de 3 épisodes. Ce qui permet de développé les personnages « secondaires » et de voir comment chacune des élèves appréhendent Kôka, les angoisses qu’elles ont, ce contre/pour quoi elle se battent.
L’autre effet de ce découpement est, qu'assez vite, Ai n’est plut tout à fait le personnage principal, Sarasa prend assez vite la lumière mais surtout étant donné qu’on a 4-5 personnages qui ont chacune eu droit à leurs temps d’antenne sur une série de seulement 13 épisodes, même si le couple Ai-Sarasa ressort quand-même comme personnages « principaux » les autres ont également pleinement leurs places.
J’ai plutôt apprécié Kageki Shôjo qui, à mon avis, tient ses promesses. J’ai eu plaisir à suivre les différents personnages, qui sont toutes plutôt intéressantes. On apprend leur peur de l’échec, la pression qu’elles peuvent avoir, à cause d’un nom, des notes, de promesses. L’envie de devenir la meilleure, de jouer toujours mieux. La naissance d’amitiés, voire de l’amitié et comment gérer ces nouvelles émotions. La déception, et la joie mêlée. La jalousie. Bref beaucoup de choses.
Pour contredire ce que je dis plus haut (pour l’amour du sport), même si l’anime répond aux promesses, j’aurais aimé qu’il soit un peu plus long, même s’il n’y a pas fondamentalement de problèmes dans le développement des personnages, j’aurais aimé qu’on y passe un peu plus de temps.
Mais bon c’est du chipotage, et cela n’empêche pas Kageki Shôjo d’être agréable à regarder, parfois très drôle, à d’autres moments touchant, et d’avoir des personnages qu’on a envie de suivre.
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Infos sur l'anime
Kageki Shôjo!!
Ai Narada est une ancienne idole un peu blasée qui a mis subitement fin à sa carrière après qu'elle ait blessé l'ego d'un fan en affirmant qu'il la dégoûtait. Pour rebondir, elle décide d'intégrer l'école Kôka, une institution d'art dramatique centenaire, porte d'entrée vers la célèbre revue éponyme composée uniquement de jeunes filles. En vérité, Ai espère avant tout y trouver un refuge et un havre de paix loin des hommes et y vivre dans la tranquillité, un idéal bien loin de celui de ses camarades passionnées par la scène. C'est alors qu'entre en scène Sarasa Watanabe, une grande et dynamique jeune fille qui va bousculer la sérénité apparente d'Ai par sa joie de vivre et sa passion.