Critique de l'anime White Album 2

» par Skidda le
27 Janvier 2014
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Choisir une série est toujours un pari, et dans le cas d’un drama romantique, un engagement vers la souffrance. Trop souvent, ce sont nos lamentations devant les artifices du genre qui portent nos larmes, non les sentiments et leur puissance. Mais au royaume des romances où les coeurs se fendent et la pluie règne, White Album 2 chante sa tragédie d’une main de maître, et rappelle que les maux d’amour, complexes et sincères, peuvent briller d’eux-mêmes.

White Album 2 est trompeur à plus d’un niveau. Pour commencer, le titre porte à croire que la série est la suite de White Album, ce qui n’est pas le cas. Nullement besoin de voir le premier volet pour apprécier le deuxième, les personnages et l’histoire sont différents en effet. Il est clair que les deux oeuvres doivent être considérées séparément.

En outre, le début de la série apparaît comme on ne peut plus standard : une école, des adolescents et une trame prévisible à l’horizon. Certes les trois personnages principaux ont l’air d’avoir un cerveau, ce qui est déjà pas mal, mais avec aussi peu d’événements et ce rythme lent, difficile d’espérer quelque chose d’exceptionnel. En rétrospective, cette mise en place est pourtant très importante, parsemée de détails et de dialogues qui cimentent nos trois protagonistes et leur caractère. Alors que les indices volent au dessus de nos têtes, la sympathie construite à leur égard prépare dans le même temps les graines de la haine.

Après six épisodes d’introduction, il ne reste plus qu’à laisser parler les conséquences. Alors que la tragédie se dévoile peu à peu, nous commençons à comprendre l’un des forte de White Album 2 : pas d’éléments déclencheurs stupides, pas de hasards incongrus, pas de mise en scène maladroite, il n’y a ici que trois personnes confrontées à leur nature humaine et l’immaturité de leur premier amour.

Le terme triangle amoureux n’est pas un terme facile à porter mais l’anime s'en sort honorablement grâce à l’écriture réussie de ses personnages. Sans circonstances pour protéger leur innocence, l’auteur n’hésite pas à aller jusqu’au bout de son approche : Haruki, Setsuna et Kazusa quittent leur stéréotype au fur et à mesure qu’ils gagnent en défauts, et deviennent ainsi plus humains. Le processus est douloureux et donne lieu à des jugements accusateurs alors que la romance idéale se voit entachée, mais cela permet surtout à la série de gagner une justesse et une intensité bien plus grande.

La beauté de White Album 2 réside dans la construction de ses personnages mais aussi dans la simplicité de son intrigue, qui aussi minime soit-elle, s’avère efficace grâce à l’excellente direction dont elle dotée, si l’on excepte un ou deux choix douteux. L’atmosphère passionnel et souvent mélancolique est très bien retransmise, les différents points de vue sont habilement amenés (les épisodes 10 et 11 sont exemplaires) et renforcent à merveille chacun des protagonistes. Les chansons, capitales dans cette série, sont de plus intelligemment utilisées si l’on y fait un tant soit peu attention.

Je ne peux pas m’empêcher de souligner que White Album 2 est l’adaptation, partielle pour le moment, d’un Visual Novel, une bonne adaptation qui plus est. Le rythme est mesuré, le texte s’est bien adapté au format visuel sans tomber dans le verbiage, et préfère toujours montrer plutôt qu’expliquer. Graphiquement par contre, la série n’impressionne pas, le concert est même décevant, et affiche des inconsistances durant la seconde moitié.

On pourra trouver White Album 2 réaliste, mais il faut avouer que ce n’est pas totalement le cas. Bien que surpassant les clichés du genre, certains d'entre-eux restent gênants, l’ignorance du héros face à certaines situations laissera perplexe notamment. Ca reste l’histoire d’un triangle amoureux et même si son traitement est rafraîchissant et bien amené, il ne sort pas suffisamment des carcans pour être le Saint-Graal absolu.

Pas un chef d’oeuvre, et pourtant cela ne l'empêche pas d’être le meilleur drama que j’aie vu depuis un bout de temps. White Album 2 propose une romance tragique, très bien écrite et destinée à un public plus mature. Même si l’histoire demande encore à être continuée, je ne peux que le conseiller dès maintenant si vous êtes un amateur du genre.

Après six épisodes d’introduction, il ne reste plus qu’à laisser parler les conséquences. Alors que la tragédie se dévoile peu à peu, nous commençons à comprendre l’un des forte de White Album 2 : pas d’éléments déclencheurs stupides, pas de hasards incongrus, pas de mise en scène maladroite, il n’y a ici que trois personnes aux réactions humaines, confrontées à l’immaturité de leur premier amour.

Le terme triangle amoureux n’est pas un terme facile à porter mais l’anime s'en sort honorablement grâce à l’écriture réussie de ses personnages. Sans circonstances pour protéger leur innocence, l’auteur n’hésite pas à aller jusqu’au bout de son approche : Haruki, Setsuna et Kazusa quittent leur apparence stéréotypée au fur et à mesure qu’ils gagnent en défauts, et deviennent ainsi plus humains. Le processus est douloureux et donne lieu à des jugements accusateurs, mais permet surtout à la série de gagner une justesse et une intensité bien plus grande.

La beauté de White Album 2 réside dans la construction de ses personnages mais aussi dans la simplicité de son intrigue, qui aussi minime soit-elle, s’avère efficace grâce à l’excellente direction dont elle dotée, si l’on excepte un ou deux choix douteux. L’atmosphère passionnel et souvent mélancolique est très bien retransmise, les différents points de vue sont habilement amenés (les épisodes 10 et 11 sont exemplaires) et renforcent à merveille chacun des protagonistes.

Je ne peux pas m’empêcher de souligner que White Album 2 est l’adaptation, partielle pour le moment, d’un Visual Novel, une bonne adaptation qui plus est. Le rythme est mesuré, le texte s’est bien adapté au format visuel sans tomber dans le verbiage, et préfère toujours montrer plutôt qu’expliquer. Graphiquement par contre, la série n’impressionne pas, le concert est même décevant, et affiche des inconsistances durant la seconde moitié.

On pourra trouver White Album 2 réaliste, mais il faut avouer que ce n’est pas totalement le cas. Bien qu’évitant la plupart des clichés du genre, cet anime n’en est pas complètement débarrassé, l’ignorance du héros face à certaines situations laissera perplexe notamment. Ca reste l’histoire d’un triangle amoureux et même si son traitement est rafraîchissant et bien amené, il ne sort pas suffisamment des carcans pour être le Saint-Graal absolu.

Pas un chef d’oeuvre, et pourtant cela ne l'empêche pas d’être le meilleur drama que j’aie vu depuis un bout de temps. White Album 2 propose une romance tragique, très bien écrite et destinée à un public plus mature. Même si l’histoire demande encore à être continuée, je ne peux que le conseiller dès maintenant si vous êtes un amateur du genre.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Skidda, inscrit depuis le 15/07/2013.
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