Critique de l'anime Zero no Tsukaima: Futatsuki no Kishi

Après une première saison qui se terminait un peu trop vite, l’attente de cette deuxième saison a été difficile à supporter, aussi me suis-je immédiatement jeté sur les épisodes dès leur sortie.

Les graphismes n’ont pas bougé d’un iota, et se laissent toujours regarder sans trop de difficultés. Qui dit nouvelle saison dit nouveaux personnages : encore une fois, ceux-ci sont assez stéréotypés, mais le chara-design est potable, et on évite les coiffures couleur bonbon (exception faite de l’une des grandes sœurs de Louise).

Les personnages de la première saison n’ont pas vraiment évolués, ce qui permet de ne pas trop perdre ses marques, et les nouveaux venus disposent eux d’un caractère bien affirmé (notamment la famille de Louise). Au final, même si cela manque un peu de variété et que c’est assez stéréotypé, la cohabitation des différents protagonistes permet une bonne tranche de rigolade.

Le scénario, même s’il représente la suite direct de la saison 1 est cependant plus mature, avec le conflit entre les deux royaumes en fond. Plus cohérent également, car hormis sur les dernières minutes, je n’ai pas vu de défaut scénaristique majeur. Si la relation entre Saito et Louise est traitée de manière encore trop gamine à mon goût, les autres personnages s’en sortent mieux et arrivent à nous surprendre de temps à autre.

Mais cette saison 2 conserve en revanche les défauts de la première à savoir que l’histoire se met difficilement en route, et ne débute vraiment que sur les derniers épisodes. En fait, elle fait davantage office de pont (peut être y’en aura-t-il une troisième) que de scénario réellement développé. Une fois encore, les personnages secondaires sont un peu inutiles, et ne semblent apparaître que lorsque l’histoire requiert leurs services, et que les héros ont besoin d’un peu de soutien. De plus, un bon nombre de personnages de la première saison se contentent de faire une apparition éclair, mais n’ont sinon aucune influence (heureusement, les meilleurs ont été conservés). A l’inverse, un ou deux d’entre eux sont plus travaillés, ce qui donne une impression de déséquilibre. Enfin, l’humour semble définitivement tourner autour du complexe de Louise vis à vis de sa poitrine, et de Saito qui (comme un adolescent normal qu’il est) est davantage attiré par les formes plus généreuses des camarades de son maître, ce qui se termine invariablement par une explosion violente. A la longue, ça finit par lasser, mais les développeurs ont tout de même essayé d’amener ce gag récurrent d’une manière différente à chaque fois, avec plus ou moins de réussite. Ce qui est sûr, c’est qu’au bout d’un moment, on à envie de dire aux personnages d’arrêter d’agir ainsi, surtout que quand on voit les sœurs de la petite magicienne, on se dit qu’elle n’a aucun souci à se faire pour l’avenir, et qu’elle devrait donc cesser d’être aussi puérile.

Un dernier mot sur les thèmes musicaux qui sont les mêmes que dans la saison 1, un peu de variété aurait-été la bienvenue, mais ça colle quand même bien à l'action.

Au final, cette saison n’est ni pire ni meilleure que la précédente, et reste dans la lignée de ce qui a été fait : certains points ont été améliorés, d’autres ont malheureusement pris une voie plutôt incertaine, mais dans l’ensemble, on ne note pas de changements majeurs. Bizarrement, on continue pourtant à apprécier la série, et l’on espère qu’une troisième saison viendra clôturer le tout (peut être qu’un format en 26 épisodes serait d’ailleurs plus intéressant).