Natsume Yuujinchou est mon dernier coup de cœur. Là où je m’attendais à un shonen basique avec un héros qui invoque des démons, j’ai eu droit à un spectacle qui verse dans l’iyashi kei. Et avec brio. La série rappelle inévitablement l’ambiance d’un Mushishi ou d’un Kamichu. Il y a aussi un peu d’xxxHOLiC derrière la capacité du héros à voir et attirer les esprits et un soupçon d’Aria derrière ses rencontres et découvertes.
Il ne faut donc pas s’attendre à un héros qui fait combattre des esprits ni à une quête alambiquée. Il s’agit simplement de rendre leur nom aux youkai que la grand-mère avait autrefois vaincus et c’est l’occasion de rencontrer des créatures étranges, parfois maléfiques, parfois gentilles et qui ont souvent une histoire à livrer à notre héros. Je me suis beaucoup attaché au personnage de Reiko dont on perçoit assez facilement le caractère atypique à travers les souvenirs des yokai, à la fois mystérieuse et espiègle. C’est surtout le lien qui la rattache à Natsume qui fait la force du récit : tous deux doivent supporter leur capacité, fuir leur entourage et fréquenter des esprits. Leur attitude à l’égard des yokai est ambiguë dans la mesure où ceux-ci sont responsables de leur situation mais ont toujours un lourd fardeau à porter ou un douloureux passé.
La réalisation est superbe dès le premier épisode. Chaque générique propose une mélodie et une chanson douce avec un paysage en arrière plan qui défile calmement. Une très belle entrée en matière et on retrouve de somptueux tableaux tout au long de la série, de quoi nous abandonner à une paresse contemplatrice. Les musiques donnent une touche d’exotisme très bien venue et se fondent à merveille dans les décors. Aucune faute de goût à signaler en ce qui concerne le design des yokai et des personnages.
En résumé, Natsume Yuujinchou est une série fantastique dans tout les sens du terme qui nous propose d’étranges rencontres, de touchantes histoires et une tranche de vie bien menée. Un spectacle à ne pas manquer, surtout pour les amateurs de légendes nippones. Vivement la saison suivante…