Auteur Sujet: Petite plûme, éveille toi...  (Lu 7955 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Ruyan

Petite plûme, éveille toi...
« le: 26 Novembre 2005, 13:50:33 »
Venez poster toutes vos oeuvres, que ce soit poémes, récits, nouvelles...

Bon, j'ouvre le bal avec, ...

Inspiration du poète

Je léve les yeux, je rêve et mon coeur s'éleve
d'amour et d'évasion, caresse à la passion;
tu esquisses ma vie, tu dessines mes rêves,
être ton ange gardien, telle est ma mission.

Mais fugitive, douce illusion, je t'imagine.

e ferme les yeux, je rêve et mon coeur s'anime,
car tout chez toi est merveille qui me fascine,
voila ce qui me pousse à écrire ses rimes.

Dans un monde eternel emplit de mystéres
Est mon âme, dont tu en es l'unique héritiére
Inspiration du poéte, Élue de mon coeur.

Douces confidences tendrement murmurées,
Qui se résume qu'en un trés chaud bonheur
Ressentir les âffres d'un amour inavoué...
Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.

Virgina

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #1 le: 26 Novembre 2005, 15:31:37 »
C'est trop positif pour moi mais il est très bien construit, bravo^^

(en janvier [c'est à Marseille]je posterai peut-être un de mes tous premiers poèmes psyché du début de ma seconde, vive la prose et vive Baudelaire!)
Nauseus

Ruyan

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #2 le: 26 Novembre 2005, 15:34:20 »
Le chant des missiles

Je l'entend encore me demander, souriant,
'Pourquoi y a t-il tous ces missiles et ces canons'
'Pourquoi y a t-il, dans le ciel, de si beaux avions'.

Je l'entend encore nous dire délicatement,
'Je t'aime Papa, et ça tu sais, c'est pour la vie'
'Maman, t'es une rose, parceque t'es trop jolie'.

Je l'entend encore qui court, qui saute et qui rie
De joie et de bonheur, d'amour et de câlins
S'endormir sans se soucier du jour qu'est demain.

Alors pourquoi a t-il fallu qu'il court, qu'il crie
Sous les chars d'assauts, les morts et les bombardiers.

Pourquoi a t-il fallu d'un seul carabinier
Et d'une seule balle, pour lui ôter la vie.

Pourquoi a t-il fallu qu'il y ai cette fichue guerre
Pour y perdre les personnes qui nous étaient cheres.

Que vais-je dire maintenant à sa mére
Si ce n'est pardon, pardon et encore pardon.

Pardon d'avoir cru en un monde et une nation
Intelligente, aimante et soucieuse de ses pairs.

Pardon d'avoir cru en nos hommes, en nos fréres
Alors qu'eux ne pensaient qu'à cet'maudite guerre.

Pardon d'avoir envoyé ton être fragile,
Ton fils tant adoré, sous le chant des missiles...
Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.

Pharaoh

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #3 le: 26 Novembre 2005, 15:51:04 »
J'ai pas les rimes mais j'ai la rage
Et ce soir, j'peux dire que j'vais brûler les étages
Des immeubles de ces sales RICHARDS
Qui s'moquent des pauvres, des SMICARDS
Les mecs qui triment, qui taffent, en silence, en secret,
Ils ont en marre d'être pris pour des vaches à lait
D'être que du bétail pour les patrons affamés
D'être les esclaves du pouvoir, de l'instabilité

NON à l'Europe du dump social
Dopée aux OGM, pourriture expérimentale
NON à l'Europe du libéralisme
Du changement fictif, des mutations iniques
NON à l'Europe sans limite géographique
Qui laisse proliférer sans broncher l'extrémisme

LUTTONS MES AMIS ! CONTRE L'EUROPE DES PATRONS ! CONTRE LE CAPITALISME !
LUTTONS CONTRE LES INEGALITES SOCIALES !
NOS FRERES QUI SONT LA, QUI SONT EN BAS, QUI SUENT POUR LES GROS PORCS AFFAMES DE FRICS, QUI CREVENT DANS LA MISERE ET L'IGNORANCE, SAUVONS-LES.
« Modifié: 26 Novembre 2005, 15:57:17 par Pharaoh »

Ruyan

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #4 le: 26 Novembre 2005, 16:01:36 »
Lamentations d'un soir...

200N... Déjà... J'ai beau tenter de crier ou même de hurler, de mettre des points d'exclamations un peu partout, des points d'interrogations aussi, mais rien à faire... Ca ne servirait à rien, sauf à me rendre encore plus pathétique que je ne le suis déjà en écrivant ces quelques lignes ponctuées de fatalités plus ou moins banales et ordinaires.

Je crois que j'ai peur. Peur du temps qui gouverne mes souvenirs. Car j'ai beau fermé les yeux, j'y vois toujours le même émerveillement face à une enfance pas facile, mais qui regorge de bons souvenirs malgré tout, des petits détails qui rendaient aux yeux de l'enfant que j'étais une vie plus colorée et moins triste, beaucoup moins triste qu'elle ne l'était... On m'a pourtant souvent dit que la souffrance permettait de juger les bons moments à leur juste valeur. Mais j'ai l'impression que petit à petit, j'en perd le sens profond...

Lorsque je n'étais encore qu'un tout petit garçon, je souffrais mais j'arrivais à percevoir toute la beauté du monde. Maintenant que je suis grand, j'ai l'impression de n'être qu'une épave qui a eu son lot de malheur et de bonheur, mais à qui il ne reste que la mélancolie pour seule compagnie. Une épave parcequ'à trop penser; à trop douter aussi, on ne fait rien et on finit par sombrer petit à petit...

Lorsque je ferme les yeux pour envisager mon avenir, je le vois voguer sur le temps qui me glisse entre les doigts, au bord d'un rivage semé d'incertitudes... Et lorsque refermant les yeux pour y voir un peu plus clair, seule la tristesse d'un passé à jamais perdu resurgit. Pourtant ce qui fait le plus mal dans tout cela je dois bien l'avouer, c'est que j'ai beau soupirer aux âffres du mécontentement, à me laisser étreindre dans les bras de la lamentation, je garde malgré tout espoir, un petit espoir inaltéré, un espoir qui me fait tenir malgré tout...

Finalement, la verité, c'est qu'on ne connaît aucune réalité qui soit à la hauteur de nos idéaux...
« Modifié: 26 Novembre 2005, 16:07:02 par Ruyan »
Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.

soufieN

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #5 le: 27 Novembre 2005, 10:39:53 »
Sympa comme topic ,l'année derniere pour le Français on devait rédiger un poeme sur la neige ,ça va j'été fiere de mon oeuvre si je le retrouve je le posterais,pas encore lu les poemes du topic j'y vais de ce pas. ;o
 

Sacrilège

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #6 le: 27 Novembre 2005, 14:21:37 »
J'ai perdu ma force et ma vie
Et mes amis et ma gaîté
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie

Quand j'ai connu la Vérité
J'ai cru que c'était une amie
Quand je l'ai comprise et sentie
J'en était déjà dégoutée

Et pourtant elle est éternelle
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tous ignoré

Dieu parle,il faut qu'on lui réponde
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré...

Ruyan

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #7 le: 01 Décembre 2005, 16:38:12 »
Je tiens à préciser que ce qui suit risque d'être trés long, alors si vous avez du temps à tuer, n'hésitez pas. Tout commentaire constructif et qui me ferait avancer sur la route perilleuse qu'est l'écriture, alors n'hésitez pas! Quitte à me lapider, mais avec modération hein?  ;)  :( Parcequ'orgueilleux et égocentrique comme je suis, se pourrait que j'm'en remette pas sinon lol. :lol:


A l'orée d'un soir...


On a beau croire qu'elle s'en ira un jour, elle ne disparaît jamais. On s'en rappelle et on chérie le souvenir de toute notre âme. On sourit à la nostalgie et tire une mine blafarde quand la mélancolie reprend le dessus. Ainsi était le quotidien du jeune homme quand, plus souvent qu'on ne le croit, il se remémorait le passé. Sa mére, toujours belle et impétueuse, lui vouait un amour sans faille; son pére quant à lui, un peu plus baroudeur, avec le sourire franchement facile, était quelqu'un d'autoritaire sans être austére; un bon vivant qui semblait croquer la vie à pleine dent...

Entre éclats de rire et nourriture à volonté, tout en passant par des jeux avec les autres enfants de la cité, Ruyan était loin d'imaginer que son insouscience allait bientôt s'arrêter. Sonnant comme le glas des rudes hivers, la moisson avait été difficile et le peu de récoltes était destiné à nourir leur fils, si bien qu'ils allaient se priver... La guerre qui avaient éclaté quelques mois plus tôt n'arrangeraient guére les affaires. Chacun campant sur ses tranchés, la bataille semblait s'éterniser, aucun ne voulant céder devant l'ennemi...

Quelques jours avant l'arrivée du printemps, ses parents n'étaient plus que deux croix de bois plantées avec maladresse dans une terre dure et recouverte de neige...

Telle une douleur encrée dans son âme, dans un silence qui se pâme, il se mettait à rêver d'une autre vie...

Le corps dans la mousse et le visage à la belle étoile, Ruyan regarde cette maison. Une maison qui tant de fois l'a poussé à la détruire mais sans vraiment y croire. Une maison qui autrefois lui servait de repére, à savoir qui il était et d'où il venait. Maintenant, il ne rêve plus que d'une seule et unique chose, partir. Partir voir le monde, voyager à travers les mers, conquérir des yeux un univers qui semble lui tendre les bras. Plus rien ne le retient ici, si ce n'est peut-être la crainte d'un ailleur malgré l'envie. C'est qu'on a tant dit de choses, dans les tavernes, sur des créatures qui roderaient dans les forêts et les grottes que... que Ruyan est davantage porté sur la raison que sur l'inconscience...

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De longs cheveux noirs semblaient tomber en cascade sur sa poitrine qui, loin d'être avantageuse, semblait suffir à attirer les hommes dans ses filets. Sa bouche, aux lévres sensuelles, tendres et délicates, étaient légérement entrouverte pendant que ses yeux, noirs comme l'ébène, finement cuivrés, semblaient chuchoter les mesures de ses pensées.

La chose la plus frappante chez elle était certainement sa beauté. Surpris, Ruyan ecarquilla les yeux avant de poser son regard sur la dite jeune fille, légérement dévêtue. Il est vrai que la belle inconnue avait des charmes dont personne ne pouvait ignorer l'existence. Frêle, innocente, voire même insousciente, elle venait à inspirer le jeune homme...

Comme une main caleuse, chaude et délicate, le vent semblait balayer sa chevelure en arriére; dévoilant une peau laiteuse, presque blanche. Un médaillon étrange, autant que l'ornement qu'elle portait à l'oreille, si ce n'est plus, semblait chuter le long de sa nuque. Les yeux clos, la jeune femme semblait profiter des lieux...

'Vous aimez les éléphants roses?...'

Ruyan fît mine de ne pas entendre la demoiselle, et referma les yeux de façon grossiére, voire même provocateur. Il était certe impressionné, chose loin d'être évidente lorsqu'on connaît l'individu, mais n'allait tout de même pas s'attarder sur des questions sans queu ni tête; il avait bien autre chose à penser qu'à de pareilles futilités, surtout quand son esprit vagabonde dans les vestiges de son enfance... L'inconnue avait peut-être le mérite d'être belle, mais l'intelligence semblait visiblement lui faire défaut.

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Les sourcils froncés, légérement remontés vers le haut de son visage, la belle inconnue gonfla tendrement les joues avant de rétorquer d'un ton solennel et désaprobateur son mécontentement, condamnant pareilles attitudes. N'est pas qui veut celui qui ose provoquer la jolie jeune fille, au risque de le payer de sa vie! Mais avec tout le respect qui se devait dans ces cas là, Ruyan ne pu s'empêcher de laisser filer un leger sourire du coin des lévres, timide et discret, sans contention ni artifice.

La dite demoiselle avait également l'air d'une jeune fille qui n'avait qu'à claquer des doigts pour obtenir ce qu'elle voulait; le genre de fille à se pârer de caprices et de désirs plus extravagants les uns que les autres. Si bien qu'il songea l'espace d'un instant, si elle n'était pas fille de roi. Mais qu'elle soit princesse ou non, cela ne changeait strictement rien à l'affaire. L'attention, selon le jeune homme, se gagne par le mérite et la force des choses, et non pas par un titre qui donne l'illusion que l'on peut tout avoir...

Mais la surprise allait visiblement de paire avec cette soirée un tantinet glacial.

Le ciel était sans nuage et les douces brises hivernalles soufflaient avec pudeur et timidité. Les étoiles quant à elles avaient envahi l'immensité de l'éternel. Scintillant de leur plus belle intensité, elles inspiraient l'imagination des poétes, des romantiques, et des coeurs idéalistes. De legers crépitements provenant des flammes ne faisaient qu'embêlir la trivialité des lieux, offrant ainsi une paisible atmosphére. Un hâvre de paix, aux couleurs chaleureuses et agréables, le temps d'un instant, l'instant d'une rencontre...

Aussi, la demoiselle en question n'avait osé sortir un conventionnel 'Puisqu'il en est ainsi!; Vous n'êtes qu'un grossier personnage!; Quel manque de civilité et de courtoisie!; ... et le pire de tous, 'Votre mére ne vous a t-elle pas éduqué les bonnes maniéres!' puis partir avec toute l'armetume qui se devait, digne de ces filles à qui tout semble facile, alors qu'elles sont fades et sans saveur. Non, rien de tout ceci, celle-là semblait différente des autres femmes qu'il avait connu jusque là; presque plus humaine que tous les humains qu'il avait pu connaître au cours de sa misérable vie...

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'Si vous voulez profiter des lieux, de la soirée, soit, mais par pitié, faites le en silence...', puis referma les yeux comme si de rien n'était. Ruyan savait que la nuit allait être courte, c'est pourquoi il voulait la savourer jusqu'au bout; avec une présence ou non à ses côtés, cela ne semblait strictement rien y changer. Mais s'il pouvait faire partager la chaleur du feu avec une tiers personne, alors qu'il en soit ainsi. Dans ces moments là, il est comme tous les bardes, voulant juste profiter de ce que la nature lui offre...

Mais avouons le, cette situation avait le don d'amuser le jeune homme.

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Des secondes et des minutes, des heures peut-être plus, il restait là, les yeux fermés comme il fermait son coeur.

Il restait là, subjugué par la jeune fille, se remémorant ses paroles: 'Et bien voila, il fallait le dire plus tôt'. D'habitude, les filles qui ont connu pareille attitude de sa part se sont souvent offusquées, priant que le malheur s'abbatte sur lui. Non, rien de tout cela, elle semblait même complice en cet instant. Elle semblait sourire, d'un sourire à demi-mot; un sourire comme Ruyan savait si bien les faire. Sans arriére pensée, elle était là, assise, perdue dans ses pensées; perdu autant que lui pouvait l'être dans les siennes...

Elle fît mine de profiter du moment. D'habitude, elles avaient tendance à partir en courant, profirérant les pires insultes, criant aux scandales, et jurant appeller leur frére, leur pére, pour venir lui casser la gueule. Non, elle, elle semblait pleine et entiére; douce et insousciente. Voire même mignonne si Ruyan s'en souciait avec la ferveur des jeunes dragueurs qu'on nomme garçons de coeur. Puis, homme difficile, on l'est ou on ne l'est pas.

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'Rares sont les fois où... où l'on peut voir un si beau décor, qui inspire tant au repos...' Dit-il comme avec une certaine sereinité. Cette nuit, cette ambiance, ou cette jeune fille avait eu raison de délier certaines langues, trop habitué au calme. Ruyan venait de parler, sans attendre de réponses si la demoiselle n'en exprimait pas le besoin. Il avait lui aussi, quelques instants plus tôt, jouer le jeune homme souffrant de mutisme, alors elle était tout à fait en son droit , là maintenant, de faire la même chose.

'Je pense qu'il reléve de tout à chacun de trouver son propre bonheur... Je pense aussi que la vie est belle, mais qu'il faut juste la voir, le plus simplement possible... Pour beaucoup, la vie c'est comme un jouet, plus on joue et plus on s'en lasse... Plus facile de la critiquer par la suite que de jouer avec à chaque instant... Néanmoins, je pense que chaque chose posséde plusieurs trésors... Le ciel par exemple... Il peut être rouge avec des nuages orangés, vogant au gré du vent... Bleu, m'invitant à la béatitude... Sombre avec de pâles rayons de lune, elle, brillant comme jamais dans le firmament... Vois-tu, tant de belle chose, tant de choses différentes en un même lieu... Mais bon, les hommes n'ont plus le temps de se préoccuper de ces choses là et demandent constemment davantage... Peut-être suis-je trop naïve...', dit-elle en souriant.

Surpris était le moins que l'on puisse dire, et rares sont les femmes qui réussissaient à lui faire décocher un deuxieme sourire, pensif et amer, maquillé derriere un regard étonné. Quand on y pense, la vie est faite pour être vécue, pour être croqué à pleine dent, la bouche en coeur. Une vie faite pour être entâmée, consommée. Qu'il fallait profiter des moindres onces de bonheur qui s'offrent à nous, comme cette soirée... Un bonheur qu'il faut saisir tant qu'il en est encore temps. Tout comme on choisit ses amis, le monde dans lequel on veut vivre, c'est à nous de la concevoir, telle qu'on l'imagine. A trop penser, on finit par douter, puis par flancher. Devant trop d'hésitation, on a tendance à renoncer. Or il semble qu'elle avait tout compris. Elle avait compris que se lamenter ne servirait à rien, qu'en ruminant seul dans son coin, on ne faisait que s'enfoncer davantage dans une habitude, une routine; jusqu'à s'y complaire sans forcément l'aimer. Qu'en rêvant sans rien faire, normal qu'au final, on soit déçu vis-à-vis de nos idéaux...

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A la clarté des flammes, Ruyan se mit à jouer avec le vacillement des ombres. Les pâles rayons de lune se reflétaient dans les étans, les lacs et les riviéres.

Tout semblait inciter au repos, à la tranquillité. La brume s'étirait tel un soupir aux détours des allées. La ville était endormie, calme, sinistre, et pas un mandiant ne rôdait dans les ruelles de la cité. Paradoxe, Le jeune homme se souvient que, pour préserver sa famille, son pére s'était engagé. Il s'était engagé sans grande conviction, mais seulement par amour pour sa femme et ses enfants.. .Il se souvenait aussi que quand sa mére, les jambes ne tenant plus, céda face à la plus grande des tragédies...

Mais on a beau croire qu'elle s'en ira un jour, elle ne disparaît jamais. On s'en rappelle et on chérie le souvenir de toute notre âme. On sourit à la nostalgie et tire une mine blafarde quand la mélancolie reprend le dessus. Ainsi était le quotidien du jeune homme quand, plus souvent qu'on ne le croit, il se remémorait le passé...

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La situation devenait quelque peu pesante, chacun plus ou moins intimidé en compagnie de l'autre. Il aurait aimé lui dire à quel point il la trouvait belle, à quel point il était triste et malheureux. Que comme l'éclair semble zébrer dans le ciel, son coeur criait à la colére et au désarroi. Qu'il ne savait pas où il en était, qu'il ne savait pas ce qu'il voulait... Son monde s'était écroulé comme il l'avait été sur la tombe de ses parents. Minaudant quelques murmures de vengeance, avec des larmes qui coulaient sans son consentement...

Il restait là, figé. Et à force de se rappeller le passé, une larme longea sa joue avant de s'échouer sur l'herbe. Verte. Chaude. La chaleur de son pére, les baisers de sa mére, plus jamais il n'y aurait droit. Plus jamais il ne les reverrait. Il se sentait seul, comme un froid glacial qui souffle au creu de l'estomac, de la poitrine, avec un vide que personne ne comblera...

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Quelques heures plus tard, il se leva et fît mine de rentrer chez lui. Sans connaître le nom de la jeune fille...

Le jour commençait à se lever et les ruelles allaient bientôt être inonder de passants, de marchands et de pickpockets. Le vol à l'étage était monnaie courante ici. Personne ne se surprenait d'entendre un malheureux dépossédé crier aux gardes de la cité, montrant du doigt la direction de l'habile voleur...

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FIN



Japonaise au pied bandé


D'une jeune fille pleine d'espoirs qui deviendra sa mére, Sakura n'a que seize ans lorsqu'elle rencontre son pére. Elle rêvait d'un pays plus libre pour elle et pour ses futurs enfants; d'un monde au-delà des traditions et des coutumes souvent lourdes à porter. Elle rêvait tout simplement d'un ailleurs où elle serait heureuse de vivre et soucieuse de son propre bonheur. Mais vendue*, c'était là une vie qui n'était malheureusement pas la sienne, pas même celle qu'elle conçevait, ni même celle qu'elle imaginait. Portée par la honte et la culpabilité, et bien trop faible à l'idée de se donner la mort, elle se lamentait seule. Toujours toute seule. Mais quand cet américain, d'une trentaine d'années venu au Japon pour les affaires, décide de passer une nuit avec elle, ses rêves semblent encore possible; tout n'est peut-être pas perdu. Et seulement d'une nuit de débauche suffira à Sakura pour tomber enceinte de son bel étranger. De celui qui lui promettait monts et merveilles à la fresque chevaleresque...

Mais jour aprés jour, la promesse de l'américain semblait aussi loin qu'ils pouvaient l'être tous les deux l'un de l'autre. Aprés huit mois d'attente interminable qui ressemblait davantage à huit années si ce n'est plus, Sakura se mit à perdre tout courage et tout espoir. Meutrie et réaliste, elle n'attendait plus rien de la vie et s'était cru bien sotte d'avoir imaginer un rêve pareil: qu'un étranger puisse l'aimer elle au point de s'y marier, de fonder une famille... Elle avait honte et portait le poid de désillusions et de remords. Elle qui avait toujours rêvé d'un monde meilleur pour ses enfants, le sien allait devoir se confronter dés sa plus 'tendre' enfance à une vie qui ne devrait pas être la sienne...

Mais contre toute attente, l'étranger revint sous une pluie battante au parvis de sa maison. Mais il revint neuf ans trop tard, tout comme l'âge du jeune garçon qui lui ouvrit la porte. Ruyan était son prénom et sa mére était morte quelques mois plus tôt où il dû se débrouiller tout seul. Devant la cruelle verité auquel l'étranger dû se confronter, il décida malgré tout de prendre l'enfant sous le bras. Peut-être par regret de ne pas être revenu plus tôt, peut-être à l'idée que la mére et son fils ne méritaient pas un tel destin, que tout était de sa faute. Quoiqu'il en soit, Ruyan a maintenant dix-huit ans et appelle son pére Mr. Attaway. Pourquoi ? Et bien tout simplement parcequ'il ne connaît qu'une partie de son passé et ignore tout le rôle que ce pére étranger y a joué, si ce n'est celui de l'avoir adopté...

*vendue: prostitué.
« Modifié: 01 Décembre 2005, 17:24:36 par Ruyan »
Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.

Sacrilège

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #8 le: 01 Décembre 2005, 20:39:32 »
L’heure de ma mort depuis 18 mois
De tous les côtés sonne à mes oreilles
Depuis 18 mois d’ennuis et de veilles
Partout je la sens,partout je la vois

Plus je me débats contre ma misère
Plus s’éveille en moi l’instinct du malheur
Et,dès que je veux faire un pas sur terre
Je sens tout à coup s’arrêter mon cœur

Ma force à lutter s’use et se prodigue
Jusqu’à mon repos tout est un combat
Et,comme un coursier brisé de fatigue
Mon courage éteint chancelle et s’abat.

 

sweetkisschris

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #9 le: 01 Décembre 2005, 23:24:45 »
Ce soir là, maman
Je suis allée à cette soirée
Je me suis souvenue de ce que tu m avais dit, maman
Tu m'avais dit de ne pas boire
Alors j'ai décidé de ne pas boire, maman
Même si les autres m'ont incitée
Je crois que j'ai fait le bon choix, maman
Car je sais que tu as très souvent raison
Maintenant la fête est presque terminée, maman
Et tout le monde prend le volant
Quand j'ai pris mon scooter, maman
J'ai su que je rentrerais à la maison en vie
Car je t'ai écoutée, maman.

Je rentrais chez moi en vie
Au sortir du carrefour principal, maman
Je crois que l'Autre ne m'a pas vue
Son auto m'a percutée. Maintenant je suis étendue sur le pavé, maman
J'ai entendu le policier dire que l'Autre était saoûl
Et maintenant je suis celle qui paye, maman !
Je suis couchée ici en train de mourir !

Je prie pour que tu arrives vite, maman

Pourquoi celà m'arrive à moi, maman
Ma vie vient d'éclater comme un ballon
Je baigne dans une marre rougeâtre, maman
Je pense mourrir dans peu de temps maintenant

Je voulais simplement te dire maman
Je te jurre que je n'ai pas bu
Ce sont les autres maman
Les autres n'ont pas réfléchi
L'Autre était probablement à la même soirée que moi, maman
Mais la seule différence c'est que lui a bu et moi je vais mourrir

L'Autre, celui qui m'a heutée marche
Et je ne crois pas que ce soit juste, maman
Il me regarde, il me fixe
Voit-il que je meurs, maman ?

Quand même, maman
Quelqu'un aurait dû lui dire
De ne pas conduire s'il avait bu! Hein maman?
Si seulement quelqu'un lui avait dit
Je serais déjà à la maison maman

Ma respiration se fait courte, maman
J'ai peur !
S'il te plaît, ne pleure pas maman
Dis à mon frère de na pas pleurer
Et dis à papa d'être brave, maman
Quand je serai ailleurs,
Ecris sur ma pierre tombale, "la fille à papa et à maman"

Serait-ce Le moment, maman ?
Soit.
J'ai une dernière question, maman
Si j'ai fait le bon choix,
Pourqui suis-je celle qui  meurt, maman ?









 

Gogoteman

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #10 le: 02 Décembre 2005, 21:21:28 »
Avant tout sweetkisschris ton poème est très émouvant, un grand bravo . Pour le reste , je vais me lancer dans la lecture ...
MOi, mon seul véritable poème, enfin on peux plutot dire déclaration était celle-ci ..
souvenirs , souvenirs ... en l'honneur de la belle Virgina .
Je n'en ferai qu'en son honneur et celui-ci restera mon premier et dernier tant que je n'aurai pas son coeur :



C'est en cette nuit de juillet, regardant le ciel balayé par une legere brise de vent que cette idée m'est venue... je vais donc tirer mon carquois et m'exprimer... m'exprimer sur qui, et bien sur Virgina.
Virgina c'est le top, la perfection:
une sensibilité, une amabillité, une pincée d'humour ... voila ce qui la caractérise ( sans oublier ses rateaux supreme dont je me passerais quelquefois... sad.gif )
Virgina est une personne très à l'écoute dont on ne peux qu'apprécier, une personne de courage qui ne se laisse pas marcher sur les pieds!!!!
Alors aujourd'hui en cette nuit du 17juillet, Virgina je te l'avoue, tu es tout pour moi blushing.gif blushing.gif
tu es ma beauté, mon monde, mon espoir et mon désespoir. Toi seul peux me procurer toutes ses sensations, tout ses frissons.
Virgina je sais que nous ne sommes peut etre pas fait l'un pour l'autre, mais aujourd'hui je te revele à toi et au peuple akanien mes sentiments.
Certes je n'aurai peut etre jamais de chance avec toi, mais je ne veux pas laisser l'ocassion passé. Je prefere me lacher et t'épingler ces quelques mots d'amours afin de ne jamais le regretter.
Virgina depuis le premier jour, je te l'avoue ... je suis follement amoureux de toi.
Je voulais vraiment exprimer mon amour envers toi et l'ocassion s'est présentée ce soir! Ma princesse, mon amour, la sublime Virgina, une seule chose me tiens maintenant à coeur: Que ces paroles restent au plus profond de ton âme et qu'elles te restent éternelles!
Virgina tu es ma petale de rose dans un champ de tournesol, je t'aime


 
« Modifié: 02 Décembre 2005, 21:24:18 par Gogoteman »

               
Gogoteman l'amoureux fou de la belle Virgina !!!

Sacrilège

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #11 le: 04 Décembre 2005, 11:34:35 »
Oui je te félicite sweetkisschris,c'est un très beau poËme.


Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?

Ö bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie!

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi?Nulle trahison?
Ce deuil est sans raison

 :'(  

Pharaoh

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #12 le: 04 Décembre 2005, 11:42:05 »
Ca c'est du Verlaine, merci de le préciser quand même.

(en plus j'aime beaucoup ce poème)

Et les deux précédents "de" Sacrilège étaient de Musset.
« Modifié: 06 Février 2006, 19:33:35 par Pharaoh »

Natsuki

Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #13 le: 10 Mai 2006, 13:25:00 »
Sweetkisschris ton Poème est...il est vraiment MAGNIFIQUE! :wub:  

[-blush] Bon je me lance:


Je veux être libre de la tête au pieds,
Mais le soleil se voile et cesse de briller.
Au temps qui trépasse ma vie se raccroche,
Mais rien n'y fait car ma mort, elle, approche.

Je vois à présent la fin de toute vie.
Notre destin d'être humain était écrit.
L'épilogue de l'Humanité s'abat,
Alors tout le monde livre le combat.

Le Seigneur des Ténèbres se montre enfin.
Il nous montre breffement, notre Grand Destin.
Sa main a frappé, les cieux sont déchirés.
Impuissant est celui qui nous a crée.

Les Ténèbres ont vaincu,
Et nous sommes perdus.
Jamias plus, nous ne comtemplerons,
La beauté de la Création.    
« Modifié: 10 Mai 2006, 13:30:00 par Natsuki »

JOYEUX NOËL et BONNE ANNEE A TOUT LES MENBRES d'ANIME-KUN >_<

Ruyan

Re : Petite plûme, éveille toi...
« Réponse #14 le: 22 Juillet 2006, 16:28:02 »
Heu... sweetkisschris, ton poème est pas suivi par chaîne email ? :huh: Mais très beau.

Sinon, voilà des pèmes écrits durant mes heures de galère -_-

Pour bientôt
'Un seul être vous manque et tout est dépeuplé' disait Lamartine...

Je rêve sous la pluie de te serrer très fort.
Je rêve chaque nuit à l'ôdeur de ton corps.
De nos rires à nos larmes, je me souviens de tout,
Chaque jour, de t'avoir aimé comme un fou.

Te rappelles-tu encore de toutes nos promesses,
De nos baisers, nos étreintes de tendresse.
Te rappelles-tu de nos promenades improvisées
Où pour la première fois nos mains se sont croisées.

Attend moi ma mie, mon amie, mon âme soeur,
Toi ma dulcinée pour qui je courbe l'échine.
Mon amour qui chaque jour fait battre mon coeur!...

Loin de toi, mon être tout entier crie famine.
Sans regret ni remord, je sors le couteau,
A l'ombre de la mort, je te rejoins bientôt...


Tel est pris qui croyait prendre
'La bêtise, c'est d'être surpris' disait Barthes...

C'est l'regard determiné qu'il s'en va en guerre
Jurant de mettre à terre l'objet de sa colére.
Le fusil par dessus l'épaule, l'oeil effronté,
Le voilà prêt à tuer son ennemi juré.
------------
Discret mais fugitif, le voilà attentif
Aux moindres faux pas d'un homme à l'offensif.
Il a peur de mourir, il a peur de souffrir
Car beaucoup de ses frères il a vu périr.

Alerte et intuitif, il cherche à se cacher,
Non sans peine, il court à travers tous les dangers
D'un homme qui veut à tout prix le capturer.
------------
Debusqué, il tira une balle efreinée.
'Raté' mais pas grave, il reviendra demain
Non sans peine, pour tuer ce satané lapin!


Petit poème
'L'amour-propre offensé ne pardonne jamais' disait Vigée...

Elle a fermé les yeux, elle a tendu l'oreille,
Le temps d'un 'pardonne-moi, m'aimes-tu encore?'.
Elle pleure comme une enfant, blessure de la veille
Priant que je la délivre de tous ses torts.

Elle me dit tout bas qu'elle a très très mal au coeur
Qu'elle pourrait mourir si j'en exprimais l'envie.
Que sans moi, sa vie n'est qu'un berceau de malheurs,
Qu'elle a besoin de moi pour marcher dans sa vie.

Touché, je serre le poing comme on serre la douleur,
Dans son étau, avant qu'elle ne décourage.
Blessé, je m'en vais avec seul mon deshonneur.

J'ai beau la détester, comment tourner la page.
De celle que j'ai aimé, elle est restée la même;
Va petit poème, dis lui ô combien je l'aime.
Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.