Bon, comics nippons sont, littératures nippons soient!...
Alors je vais vous parler d'un auteur que j'affectionne tout particuliérement, j'ai nommé la talentueuse Shan Sa.
Les quatres vies du saule
En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu'une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l'amour de siécle en siécle?
En quatres périodes qui sont autant de Chine différentes, Shan Sa conte l'épopée de ces âmes errantes. D'un Pékin bruissant dans les songes et la poussière aux silences de la Cité interdite, de l'ère des courtisanes vêtues de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu'arrose le sang des gardes rouges, Shan Sa met en scéne la passion: deux êtres qui se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d'un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir...
Roman d'amour? Oui. mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. On y croise fantômes et guerriers. Femmes aux pieds bandés. Hommes qui chassent le faucon à l'épaule. Procés politiques et banderoles qui brûlent. pagodes oubliées dans une forêt de gratte-ciel.
C'est une fable qui à parfois le goût du thée amer.
Grasset
J'ai trouvé ce livre trés interessant et trés bien écrit. Ce livre montre une forme évolutive de la Chine ancienne jusqu'à celle du XIXéme siécle. Il retrace assez bien l'idée des traditions, du sens de l'honneur et du sacrifice. Ainsi que la condition difficile des femmes chinoises et asiatiques en génénal car celles-ci sont souvent destinées à embrasser des alliances et rien de plus. Néanmoins, Shan Sa nous en dévoile deux aspects. La premiere est celle d'un point de vue le plus objective possible, et la seconde d'un point de vue subjective à travers les personnages. Néanmoins, elle ne condamne pas les hommes dont ces derniers doivent faire preuve du sens du devoir, de puissance, de gloire, de reconnaissance, mais surtout gagner la fierté de sa famille, réussir sa vie. En fin de compte, Shan Sa nous livre deux univers, l'un vue par les hommes, et l'autres par les femmes. Tout simplement parceque pendant que les hommes partent à la capitale pour tenter leur chance, les femmes sont souvent délaissées dans leur campagnes, attendant le retour de leurs hommes. Ces mêmes hommes qui, soient ayant réussi, oublient leur femme de campagne pour succomber aux charmes des femmes de la ville citadine; ou n'ayant pas réussi, n'ose revenir dans leur village natale de peur que la honte, le déshonneur ne s'abattent sur eux. En concequence, ils et elles n'ont pas la même conception de la vie dans une même histoire, un même pays...
La joueuse de Go
Elle, seize ans, est lycéenne en Mandchourie, Chine extérieure. Une adolescente, libre, curieuse, insouciante. Sa passion : le jeu de go, qu’elle pratique après la classe sur la place des Mille Vents. Mélancolique et fiévreuse, elle rêve d’un autre destin. Sur le damier, elle bat tous ses prétendants. Lui, vingt ans, soldat japonais, son adversaire de demain… Sérieux, élevé dans la loyauté et la rigueur, dévoué à l’utopie impérialiste. Il excelle dans le jeu de go. Leur existence est une longue partie d’esquives, qui les mène inexorablement l’un vers l’autre. Un dur apprentissage, tel un chassé-croisé entre elle et lui, la découverte des plaisirs de la chair, les affres de la passion, les démons de la jalousie, la guerre, la douleur, la torture, la mort. Elle, lui, chacun suit sa destinée. Des personnages forts, une histoire d’amour jusqu’à l’ultime, ami ou ennemi. Ce roman évoque aussi les événements qui ponctuèrent l’histoire des deux peuples : le tremblement de terre de Tokyo, l’envahisseur nippon, le calvaire mandchou.
Grasset
J'adore ce livre. Pour les plus réfractaires, sachez qu'il est court et qu'il se lit trés vite. Je pense que Grasset annonce trés bien la couleur du livre qui m'a séduit rien qu'avec la 4éme de couverture. Le soldat japonais est trés réaliste, avec au début, présenté comme un anti-héros, limite antipathique qui n'inspire aucune sympathie de la part du lecteur. Quelqu'un d'une conquête à l'autre, dans une existence militaire entremêlée à une vie de débauche (si débauche il y a et surtout si on considére le fait que se faire des prostitués durant la guerre de mandchou, c'est de la débauche). Elle, la jeune madchourie où la guerre s'impose comme une fatalité et non une alternative. Elle essaye de vivre comme elle peut, du mieux qu'elle peut, avec toute l'incouscience qu'une jeune fille de son âge a durant une période de guerre et de soumission. Donc vous l'aurez compris, un aspect trés réaliste qu'essaye de transfigurer fidélement le roman le mieux possible. Tous deux ayant un certain talent pour le Go, ils vont se donner rendez-vous à chaque fois sur la place des Milles Vents pour s'échanger quelques parties où l'on a l'impression que chacun livre une partie de leur vie dans chaque coup joué. Je ne dirais pas la fin mais même si elle fait penser à celle d'une piéce de théâtre d'un trés grand auteur anglais, elle n'est pas tout à fait pareille, juste allusoire. Le roman est trés bien écrit, fluide et va souvent à l'essentiel. Vraiment, un trés beau livre je trouve. Mais bon, un rien m'émeut, faut le savoir (quoi? comment ça que j'me justifie au cas où vous n'aimeriez pas? lol).
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Sinon, pour Le monde de Sophie de Jostein Gaarder, j'ai trouvé que le début était vraiment pas mal. Ce systéme par courrier qui pousse à la reflexion, moi aussi aurait aimé avoir ce genre de procédé avec un philosophe! Mais plus j'ai tourné les pages et plus j'avais envie de bailler. Au final, faut vraiment être surpris par les réflexions du bouquin du début jusqu'à la fin pour s'y interesser et s'y attacher, sinon, on en perd trés vite le goût. Honnêtement, j'ai pas lu tout le bouquin, me suit arrêté au tier car j'en pouvais plus, ça commençait à m'ennuyer sérieusement. Mais j'avoue que pour des enfants de l'âge de Sophie, c'est vraiment une trés bonne méthode pour les initier à la philosophie, les faire cotoyer des grands philosophes et leur montrer le monde.