Bon bah, salut à tous (bis)
Cela fait déjà plus de deux semaines que ce topic est laissé à l’abandon et, par conséquent, qu’il stagne, c’est donc pourquoi je me suis décidé à “reprendre le flambeau de Naya” ^ ^ (afin d’éviter l’opération “corbeille” <_< )
En accord avec ce qui avait été dit la dernière fois, la critique de ce jour devait, normalement, être consacrée à “Anne Freaks”. Le problème (parceque évidemment problème il y a ^ ^) est que, pour ma part, je n’ai parcouru que les trois premiers tomes du mangas (sur 4 au total) et que, pour parler franchement, j’apprécierais vraiment d’avoir achevé la série (afin de vérifier si elle tient bien ses promesses jusqu’au bout) avant de vous en parler plus en détails...
...
... Bon, en clair, j’ai un forfait pourrab, un PC qu’arrête pas de ramer et, pour courroner le tout, je suis une véritable quiche sur IRC!! :'( Les plus intelligents d’entre vous auront donc compris qu’il m’a été impossible de chopper le volume 4 et que, par extention, “Anne Freaks”, c’est pas pour
aujourd’hui! Pour les autres (gros sourire débile
), ne vous fatiguez pas et lisez sans plus attendre la suite, afin de jeter vos mains avides sur la “petite merveille” (avis subjectif, bien entendu ^ ^) que je me propose de vous faire découvrir aujourd’hui, “petite merveille”... du nom de “Claymore”.
Prenant place dans un univers clairement typé “Héroic Fantaisy”, “Claymore” est la dernière oeuvre en date (sa seconde pour être plus précis ^ ^) de Yagi Norihiro, mangaka qui, s’il ne brille pas par une “popularité internationale”, ne manquera pas de vous rappeler de bons souvenirs puisqu’il n’est autre que le papa d’”Angel Desentsu” (par extention, et pour ceux qui ne suivraient pas, sa première oeuvre ^ ^), un manga ayant fait beaucoup parlé de lui de par le passé, notamment pour le revirement scénaristique et l’évolution graphique que pris la série au fil des différents tomes.
Bon, maintenant que vous en savez un peu plus sur lui, voyons donc, sans plus attendre, ce que cet auteur talentueux nous a concocté pour son come-back...
Yôma: n.m. Démons ayant la capacité innée de prendre l’apparence de n’importe quel être humain et ce, en lui dévorant son âme.
Humains: n.m. Amas d’os et de chairs sanguinolentes qui constituent justement le met favori des monstres cités précédemment.
Claymore: n.f. Organisation composée exclusivement de femmes, ayant mangé la chair et bu le sang d’un Yôma et dont la mission consiste à éradiquer purement et simplement ces démons de la surface de la Terre. Pour ce faire, elles disposent chacune d’une épée gigantesque, pratiquement aussi grande qu’elles et qui leurs a notamment valuent l’appellation qu’on leur donne. A noter qu’on les surnomme également “Sorcière aux yeux d’argents”, en raison de la couleur que prend leurs pupilles lorsqu’elles ont déniché une de leur proie. Craints des démons aussi bien que des humains, elles constituent pourtant l’unique chance de survie de ces derniers...
Bon, j’avoue, ce “synopsis” est très loin d’être explicite mais, à défaut d’inspiration, je me suis dit qu’il valait mieux jouer la carte de l’originalité. En espérant que ça vous est permis de saisir l’essentiel (Qui sait? Peut être, un jour, serais-je l’instigateur d’une pensée nouvelle? ^ ^)...
Le manga de Maître Norihiro vous propose donc de suivre le combat perpétuel de Cléa, Claymore de son Etat et ce, à travers les yeux emplis d’innocence de son jeune compagnon, Laki, probablement l’une des seules personnes au monde à ne pas mépriser la guerrière pour ce qu’elle est...
Enfin, avant de se pencher plus en détails sur nos deux protagonistes, parlons un peu du graphisme de l’oeuvre. Ceux qui avaient eu le loisir de parcourir les tout derniers tomes d’“Angel Desentsu” se souviennent surement de l’esthétisme incroyable qu’était parvenu à atteindre Yagi Norihiro. Dès lors, oubliez tout ce que vous avez pu voir de cet auteur, car cet un homme nouveau qui réapparaît devans nous, et force est de constater qu’il a placé la barre encore un cran plus haut... beaucoup plus haut en vérité...
Tout d’abord, Maître Norihiro a bel et bien gardé ce trait très appuyé qui le caractérisait jadis et qui, encore aujourd’hui, fourmille de détails. Les différents personnages sont véritablement criblant de réalisme et ce, notamment grâce à l’absence quasi-totale de trame, que l’auteur semble dénigrer au profit de crayonnés, dont il se sert aussi bien pour les ombrages que pour retranscrire encore d’avantage les différentes émotions suscitées par les principaux protagonistes, prouvant encore une fois, la réelle minutie dont il fait preuve dans son travail.
En parlant de son travail, je signalerais, même si cela n’engage que moi, que l’on ressent réellement comme une inspiration “Coréenne” dans les différentes illustrations de Norihiro (même s’il diffère quelque peu, le style est assez semblable à celui de Yang Kyung-Il => “Le Nouvel Angyo Onshi”, publié chez Pika Edition, 8 Tomes, Parution en cours (A LIRE IMPERATIVEMENT, si ce n’est déjà fait!!)). J’en profite également pour souligner le fait que l’auteur semble affectionner tout particulièrement les plans fixes, ce qui ne sera peut être pas du goût de tout le monde. Cependant, il faut avouer que ce procédé, non content d’être propre à l’artiste (j’exagère un tant sois peu bien sûr, disons juste que peu de mangakas se risquent à utiliser des techniques aussi novatrices, craignant par dessus tout le “rejet” de leur travail, ce qui est bien compréhensible après tout), est véritablement géniale puisqu’il permet des combats savamment orchestrés, les coups étant décomposés à la perfection , on en vient machinalement à suivre chaque affrontement avec un réel intérêt, lesquels se révèlent dès lors dynamiques et passionants (celui du chapitre 2 du tome 1 vous donnera, à coups sûr, un avant goût de ce que la série vous réserve ^ ^).
De même, il est fort probable que certaines personnes reprochent aux différents personnages, en particulier les “Claymores”, leurs apparences “menues” et chétives. Pour ma part, j’adhère totalement à ce style qui permet d’établir un réel contraste entre, d’une part, la frèle constitution de ces “jeunes guerrières” et, d’autre part, la puissance démesurée, et insoupçonnée, qui est la leur...
Dernier bémol, si l’on puis dire, les décors, dans “Claymore”, sont véritablement peu représentés. Plus simplement, disons qu’il y a beaucoup de cases vides (n’ayant pas d’arrière-plan) ce qui est, paradoxalement, fort dommage puisque certaines illustration démontrent le talent certain de l’auteur, et de ses assistants, pour l’architecture moyenâgeuse.
Les onomatopées sont, quant à elles, impeccables et s’intègrent à merveille aux différentes scènes, notamment d’action ^ ^
Parlons à présent (je n’en voudrais à personne d’avoir “lâché” la critique... Pour les autres, courage!!
La torture est presque finie!! ^ ^) des différents protagonistes de l’oeuvre.
Je commencerais par Cléa l’héroïne, si l’on puit dire, du manga. Tout comme les autres “Claymores”, elle est devenue mi-humaine, mi-démonne après avoir bu le sang d’un Yôma. Traquant inlassablement ces derniers, ses services, tout comme ceux de ses pairs, ne sont cependant pas gratuits et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’addition est très lourde à ceux qui souhaitent se débarrasser des “démons”. Aussi instable que ravissante, la froideur apparente qu’affiche en permanence Cléa cache en réalité une tristesse incommensurable, de celle qui pousse à tout abandonner juste pour assouvir ce désir étrange, mais ô combien compréhensible, que l’on nomme “vengeance”... C’est au cours d’une ce “ses missions de mort” qu’elle va faire la rencontre d’un étrange garçon, Laki, lequel lui rappelera, involontairement, tout ce qu’elle a perdu. Cet adolescent ayant lui aussi vécu une tragédie impliquant des Yômas, sera par la suite banni de son village et, de façon aussi innocente qu’innatendue, va tout faire pour retrouver et se faire accepter par celle qui, à ses yeux et malgré son statut de “monstre”, est sans conteste la personne la plus “humaine” qu’il connaisse.
Enfin, je citerais également Ruvuru, personnage ô combien charismatique pour sa psychologie et le rôle qu’il tient dans l’histoire. Ni allié, ni ennemi, il se contente de suivre pas à pas les péripéties de “sa protégée”, n’intervenant d’aucune manière que ce soit dans les différents affrontements, préférant surgir à l’improviste, pour la touner en dérision...
Pour ne pas rendre ce post plus pesant qu’il ne l’est déjà, je vais essayer de m’en tenir à l’essentiel ^ ^
“Claymore” est indubitablement un titre qui ne plaira pas à tout le monde et pour cause, son graphisme a beau être somptueux, il reste néanmoins contestable sur quelques points (style particulier de l’auteur, nombreuses “case vide”,...). Ses personnages ont beau être travaillés (et je pèse mes mots...), il n’empèche que le comportement “malsain” et parfois, presque inhumain de Cléa,
ne remportera pas “que des éloges”. L’ambiance, quant à elle, tout à la fois sombre et teintée d’une note d’espoir, demeure avant tout sanglante et, par conséquent, ne fera pas l’unanimité...
Au final, si il est certain que les avis seront partagés sur la dernière oeuvre de Maître Norihiro, je prie les malheureux ayant lu cette critique jusqu’au bout de bien vouloir laissés sa chance à cette “petite merveille” qui, bien au delà de son scénario recherché et de son statut même de manga, constitue avant toute chose une ode à la différence et ce, à travers deux protagonistes absolument uniques:
Cléa, destinée, de par sa condition, à disparaître tôt ou tard et Laki, perdant peu à peu toutes les valeurs en lesquelles il croyait. Ces deux personnes parcourent ensemble le monde, se suffisant à eux même et s’acceptant mutuellement et ce, dans le simple but de... continués à “exister”...
Bref, Yagi Norihiro a parfaitement compris le “rôle initial” d’un manga, à savoir être un vecteur d’émotions. Et, sur ce point précis, il nous livre là un véritable petit chef-d’oeuvre, cachant derrière sa magnifiscence graphique et scénaristique un hommage à la tolérance...
Mon seul regret est est de ne pas avoir mieux su expliquer cela dans cette critique. Enfin, comme dirait l’ami Diyo, nous autres, chroniqueurs, n’avons pas la bonne parole ^ ^ Cet avis reste donc bien évidemment subjectif et chacun est libre de voir dans cet oeuvre ce qu’il souhaite. Je vous demande simplement de ne pas passer à coté de ce que l’on ne voit que trop rarement dans cette
“passion” que nous avons en commun car c’est là, véritablement, qu’un manga prend tout son sens...
Claymore Scan1Claymore Scan2Claymore Scan3Claymore Scan4Claymore Scan5Pour ce qui est des sites de Scantrad proposant "Claymore"... je vous les met demain à la première heure ^ ^ (trop crevé!! :'( )
Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne soirée et m'excuse encore une fois pour cette critique "incomplète"...