Aria fait partie de ces mangas qui ne s'oublient pas une fois lus.

Pour commencer, le concept, bien que simple, est très bien trouvé et exploité. On suit la vie de les jours de Akari dans cette fabuleuse ville qu'est Neo-Venezia. Cette ville renferme plein de secrets, et Akari s'émerveille devant toute cette beauté. Le décor est excellemment reproduit : on reconnait bien les monuments et les places de Venise, comme la place Saint-Marc.

Encore une fois, on a droit à un manga à personnages. Il ne sont pas en surnombre, mais aucun n'est oublié, chacun à son heure de gloire. Ils sont tous aussi intéressants les uns que les autres : les apprenties gondolières, qu'on aime voir s'entrainer, les tutrices, qui épaulent les apprenties, sans oublier les garçons de la série qui sont eux aussi amusants.

Ce qu'on retiendra surtout du thème de la série, c'est le slice of life. On découvre tout à travers les yeux d'Akari, on s'émerveille en même temps qu'elle, à tel point qu'il est dur de sortir de la lecture. On aimerait rester à Neo-Venezia, ce monde parfait et envoutant ! Bien entendu, les vaisseaux spatiaux et autres engins futuristes nous rappellent que nous sommes dans le futur, même si on est loin de la science fiction pure, tant le quotidien des habitants semble contemporain au nôtre !

Parfois, Akari rencontre un certain Cait Sith, et là, on est embarqué dans un monde onirique, et on franchit la frontière du réalisme...

Le design est magnifique. Surtout les pages couleurs. Les personnages sont admirablement beaux, leurs uniformes sont très stylés, les décors, parfaits. On notera juste quelques défauts de proportions, mais bon, rien de bien dérangeant.

Est-ce un manga parfait ? Presque, disons. Quelques défauts subsistent : l'auteur abuse du SD pour ses personnages, ce qui au final peut paraitre un peu lourd. Aussi, surtout dans les derniers tomes parus en France, on note que l'auteur recopie les cases et change juste les bulles sur certaines scènes. On pourrait y voir une volonté de montrer un "arrêt sur image" pour mieux savourer la scène, mais bon, c'est peut être la flemme de tout recopier aussi... Et aussi, mais là, l'auteure n'y peut rien : Aria est un magnifique monde bleuté et ensoleillé. Alors, on aimerait tout voir en couleur... C'est pour ça que l'anime a un avantage certain là-dessus.