On peut avoir deux lectures différentes sur ce manga, d’un côté une lecture passive où l’on gobe tout ce qu’on lit sans se poser la moindre question et alors là pas de problèmes puisqu’on ne les cherche pas. Et dans le même temps avoir une lecture intelligente qui laisse entrevoir de grandes failles pour un bien petit scénario. Bien qu’elles soient importantes il faut tout de même les trouver ; on peut très bien passer un bon moment en le lisant tout en laissant les quelques erreurs à la trappe puisque celles-ci ne représentent pas un obstacle flagrant à l’appréciation du manga.
Outre cet aspect on trouve une image assez belle et soignée, une trame peu éparse du au peu de personnages principaux, ce qui évite des pertes de temps inutiles et facilite la compréhension qui n’en devient que plus fluide.
Comme c’est le cas pour la plupart des écritures de Tezuka, ce manga est plus psychologique qu’ « actif » et montre la force de caractère d’Ayako (dont je l’avoue, son côté enfant martyr est un peu trop poussé à l’extrême) ainsi que son futur impossible, au point d’estomper les faiblesses qui pourraient faire tâche présentées par d’autres auteurs dans d’autres circonstances.
Tezuka ne semblant vraisemblablement pas être partisan de la chrématistique, ses mangas sont là pour faire passer des émotions avant tout, au risque pourtant de laisser de côté des points importants de l’histoire qu’il aurait été agréable de développer, ce qui est « son » défaut, si tant est qu’on puisse le critiquer.