Après avoir commencé à lire et surtout abandonné Yotsuba, j’ai voulu retenter ma chance avec cette autre série de Kiyohiko Azuma. Gardant toujours le stylé décalé et si personnel de l’auteur, Azumanga Daioh est un manga à mettre entre toutes les mains. Evoquant plusieurs années d’une classe de jeunes filles au lycée, il parvient à mettre les petites histoires dont elles sont les héroïnes bout à bout pour en faire une série de quatre volumes où l’on ne s’ennuie pas une seule seconde.
Là où ça devient doublement intéressant c’est que ces petits strips ne sont pas enfantins comme on aurait tendance à le croire au premier abord.
Evidemment ce n’est pas en lisant ce manga que vous allez rire à toutes les pages, l’humour un chouia particulier occidentalisé n’est pas toujours réussi même si l’on arrive à comprendre où l’auteur veut en venir. Bien sûr, plus on réfléchit pour trouver la subtilité moins cela devient drôle mais ne vous inquiétez pas ce n’est pas si récurrent que ça au long des chapitres.
Les héroïnes sont assez variées, on passe d’une fille diablement intelligence à une complètement sotte (un peu euh juste un peu distraite c’est ça) en passant par la présence d’une lycéenne « étrangère » venant d’Osaka (l’histoire se passant à Tokyo si je me souviens bien), qui restera vue comme telle de par l’accentuation de son dialecte et les descriptions culturelles qui diffèrent si facilement d’une région à l’autre. C’est d’ailleurs vers la fin assez rebutant que de ne la voir parler qu’avec cet accent bien caricaturé, sans être à proprement parler un frein à la lecture, ça ne rajoute pas grand-chose au comique des strips.
On a ici bien l’impression de suivre une histoire continue, avec un début (l’entrée au lycée) et une fin (le passage aux études supérieures) ; chaque tome représentant une année scolaire à part entière. En bref le dessin est des plus simples, sans fioritures vu que de toute façon ça n’apporterait pas vraiment de bonus à la série ; les paroles sont assez légères, tant sur le fond que la forme (pas de pages remplies à crouler de dialogues ni des phrases d’une complexité transcendante).
Dans l’ensemble c’est un manga qui se feuillette et se parcoure plutôt que de se lire, et qui, si je devais trouver un adjectif serait à qualifier de mignon, ne vous attendez pas à une suite de dessins comiques ni à un scénario sophistiqué mais plutôt à une histoire qui suit tout doucement son cours.