Comme il a été maintes fois dit, le tome 5 marque une sorte de transition.
L'histoire est bien ficelée et pleine d'humour dans les premiers tomes, avec une présentation rapide mais claire et surtout, des délires sur les conspirations, qui passent beaucoup mieux que dans l'anime. Les personnages sont plus attachants et moins stéréotypés, donnant un Sato que l'on finit par plaindre, devant une situation qu'il ne maitrise et qui le bloque dans un schéma de vie indigne. On sent qu'il a envie de s'en sortir mais il lui manque le petit coup de pouce qui le fera changer, aide qu'il trouvera dans la jeune Misaki, lycéenne étrange qui cache bien des choses.
C'est après que le dérapage a lieu, dans le tome 5, qui marque un changement dans le manga. Tout part en vrille et même si c'est une chose que désirait le mangaka, c'est parfois assez limite. Le manga tombe dans un délire bien trop omniprésent, qui ne fait pas avancer l'histoire, même s'il y a des bonnes choses, comme les histoires des personnages secondaires. Sato reprend les traits de l'anime, c'est à dire, un homme déplaisant, que l'on a envie de baffer, préférant la fuite plutôt que de régler ses problèmes. On pourrait dire que c'est dans l'ambiance du manga, un peu foufou tout le temps, mais le revirement par rapport au début est trop important.
La fin arrive de façon un peu abrupte et pas franchement très claire finalement car on a le sentiment de voir un changement mais sans en comprendre les raisons. C'est surtout à propos de Misaki que je pose ses doutes et qu'une question m'est venue après la lecture: "Mais qu'est-ce qu'elle voulait finalement?". J'ai bien conscience que la réponse est surement très simple mais dans ce cas, pourquoi la rendre aussi compliquée?
Je critique beaucoup mais j'ai quand même apprécié ce manga, que j'ai lu en une seule journée. Je dis juste qu'il aurait pu être mieux, sans les dérapages dont il fait preuve, un peu après la moitié. Avec moins de fantaisies et plus de réflexion (sans sacrifier l'humour), NHK aurait pu être aussi bon que Genshiken.