Selon le synopsis de la quatrième de couv, ce manga est, je ne cite pas : « quelque chose de ressemblant à une formidable enquête policière avec des meurtres à foison et un suspect insuspecté ». C’est assez flatteur n’est-ce pas ? Toujours est-il que le synopsis était bien et semblait projeter le spectre d’un manga admirable. Emplie d’espoir d’avoir enfin trouvé un manga correspondant à l’enquête policière quasi parfaite que je cherchais, j’ai tout de suite commencé à le lire.
On est en pleine action dès les premières pages : une vingtaine d’accidents mortels ont déjà eu lieu dans un même ensemble d’habitations. Cool. Ça va être intéressant ; en plus il y a plus d’une 300aine de pages, c’est évident on va avoir droit à une enquête qui tue.
Non.
C’est franchement dommage, il y a un bon départ mais finalement pas vraiment d’investigation. Tout s’explique simplement, et presque dès le début, par le surnaturel. Je suis navrée mais résoudre un problème de fantômes qui possèdent les âmes des gens et qui flottent dans les airs, ce n’est pas ce que j’appellerais communément une enquête (enquête, enquête, enquête, c’est bon je l’ai tellement répété que ce mot n’a plus aucun sens à mes yeux).
A part ce léger quiproquo de base, je n’avais pas vu la présence du mot « fantastique » sur le manga - que je n’ai toujours pas vu d’ailleurs – je n’ai aucune autre raison de critiquer négativement ce one-shot. Tout d’abord niveau graphismes c’est très très bien fait, avec beaucoup de noirceur par moments mais dans les moments adaptés et en de proportions respectables ; ensuite l’histoire, surnaturelle certes (qui m’a au passage fait penser à Bienvenue au Gamurakan), mais sans temps morts du début à la fin de l’intrigue et qui parvient sans problèmes à capter l’attention même si l’on nage parfois dans un flou psychologique. Et dernièrement, le suspense, qui est tout aussi présent. On s’attend à voir de nouveaux morts, ils arrivent, mais d’une telle façon que le suspense reste planant autour des différents événements.
C’est donc un bon livre dans le sens où on ne pense pas au temps perdu en l’ayant lu vu que ce temps n’étant pas du tout perdu.