Un de mes premiers mangas, un des mes premiers Shonen... Dès ça sortie je m'étais mis à vouloir le suivre et j'avais vraiment beaucoup apprécié, c'est l'effet des premiers Shonen. Le fait de l'avoir fini il y a peu, après plus de 10 ans, je vous avoue que ça m'a fait tourner une drôle de page. Même s'il y a la nostalgie je ne sais pas si j'en garderai un bon souvenir. C'était une belle aventure, elle ne m'a pas marqué et j'ai pu relever plein de défauts venant entraver la lecture. Si vous n'avez pas de temps à perdre avec une oeuvre je pense que c'est bien avec celle-ci. Je vous le dis dès l'introduction, je ne conseille ce manga à personne et j'ai bien peur pour lui qu'il ne finisse par se faire oublier à tout jamais.

Je vais vous livrer tristement ma critique dès maintenant. Car Hoshin est une histoire qui m'avait fait rêver à l'époque, quand je commençais à m'intéresser aux manga c'est avec cette oeuvre que j'ai cru au potentiel énorme des bandes dessinées Japonaise.

Je commence sans plus tarder par ce qui est à mes yeux le meilleurs du manga. La qualité graphique. Tout comme dans D.Gray-man elle est unique et colle parfaitement à l'univers. Elle nous livre une vision fascinante d'un Japon Féodale, avec leurs folklores légendaires adaptés par un peu de science-fiction. Je regrette vraiment que l'auteur ne se soit pas plus attardé sur son univers et ces mécaniques pour nous y livrer quelques choses de très limitées parce que ça avait vraiment un potentiel énorme!

Le design des personnages et des lieux est aussi travaillé pour donner un rendu très intéressant. Vous n'aurez jamais rien vu de tel dans un autre manga et ça ne vous choquera pas le moins du monde. Certains personnages ont un sacré charisme grâce à leur design, je suis triste d'avoir terminé cette histoire pour ne plus avoir à lire des histoires dans ce monde merveilleux.

Mais les défauts de cette oeuvre ne sont pas loin, on enchaine d'ailleurs avec l'histoire qui aurait pu sauver le manga.

En effet, dès le début on est face à une histoire assez originale! Reprise à la base d'un roman célèbre au Japon, elle nous conte l'histoire d'immortel vivant parmi les humains. Les immortels sont répartis en deux clans et ces derniers ont décidé de mettre le plan Hoshin en marchant. Il faudra alors que notre jeune héros, Taigon-wang enferme l'âme d'immortel et d'humains puissants dans la tour d'Hoshin en leur faisant connaitre la mort. Mais que ce cache-t-il derrière ce plan? Doit-il vraiment rendre le monde meilleur? C'est sur cette première trame que nous lance le manga. Puis, tout tournera au tour du fais que la plus puissante des immortels, qui est optionnellement très maléfique est arrivé à diriger le roi du pays. Le but de Taigon sera donc de la tuer et quand je repense à la fin du manga... Je me rends compte que l'auteur est vraiment allé faire n'importe quoi.

Déjà pour les amateurs de Shonen il y aura une limitation, au niveau de l'évolution des personnages très évidente, dès le début du manga. Les combattants, comme dans tous les Shonen, ont une énergie... Ouais comme d'habitude, jusqu'à là, on connaît tous le Ki, le Chakra et autres cosmoénergie qui ont des noms différents, mais qui ont tous exactement la même fonction. Cette énergie permet donc aux immortels de manier les Baobei, des objets magiques avec chacune une propriété qui leur est propre... Mis à part le fait que très rarement certains personnages rentrent en possession de nouveaux Baobei, rien de nouveau dans leurs façons de combattre ne changera. Sans oublier le fait que les Baobei ne tapent pas dans l'originalité, la moitié peuvent tirer des salves énergétiques dont seule la forme diffère, un quart sera pour les armes de corps à corps et le reste, seulement, sera un minimum original...

Pour un shonen s'en est donc un mauvais... Y'a vraiment pas matière à développer la chose, ni même à surprendre le lecteur. D'ailleurs au niveau des surprises vous allez être servis, vous n'en aurez pas. La cause? La narration qui est complètement à la ramasse, l'auteur lui-même l'avoue dans ces petites notes... Ce n'est que de l'improvisation, sans trop prendre de risque, c'est en voyant la narration qu'on a l'impression d'avoir entre les mains un premier essaie raté d'un mangaka qui s'essaie tout juste à l'exercice.

J'ai peur de Spoiler en disant ça, mais on nous rabâche tout le long que notre bon Taigon est très intelligent et on le voit mourir trois fois... Non, mais sérieusement ce personnage est tellement sûr de lui et on le vente tellement, que je me demande "qui peu croire qu'il est vraiment mort?". Tous les défauts de narrations font de ce défaut le pire du manga, je vais clairement vous les citer pour bien vous faire comprendre:

* Beaucoup de longueurs qui marquent clairement que l'auteur hésite à repartir directement dans un autre tournant le l'histoire.

* Jusqu'à l'avant-dernier tome, on nous invente des personnages cachés parmi les héros pour les aider.

* L'auteur cherche a surprendre le lecteur avec des petits rebondissements dont les dénouements sont cousus de fils blancs.

(En parlant de "dénouement cousuent de fils blancs", c'est comme ça que je baptiserai les chapitres du combat final.)

Pour achever le manga finissons sur la psychologie des personnages. Car là aussi vous aurez de quoi vous plaindre. Alors oui c'est un Shonen et du cliché vous allez en avoir... Mais en avoir à la pelle! La moitié des personnages sont des personnages qui se trouvent eux-mêmes trop fort et qui ont donc la facheuseux tendance à vouloir se la jouer à la "Sasuke". Le quart des personnages sont sensés être les petits rigolos de service en étant au coeur des blagounettes. Puis le quart qui restent n'on tout simplement pas de psychologies... Et c'est sur ces derniers que j'aimerai m'attarder un peu, car certain d'entre eux sont là et seront là jusqu'à la fin et pourtant rien de vient pour faire développer un peu ces personnages. Non, ils se contenteront pour certains d’enchaîner les combats et pour les autres ils ne feront qu'acte de présence.

Maintenant j'aimerais revenir sur les personnages beaucoup trop sur d'eux... Donc sur la moitié des personnages de ce manga. La plupart du temps ils accentuent tellement cette "personnalité" qu'ils en deviennent ridicules. Deux ou trois personnages vont même jusqu'à mourir en un chapitre parce qu'ils ont étaient trop téméraire! Y'a bien 4 ou 5 personnages qui meurent parce qu'ils croyaient leur adversaire trop faible pour eux... Je vous jure la psychologie des personnages est plus qu'un cliché, ça transforme ce manga en mauvais Nanar. D'ailleurs les ces personnages ne sont tellement pas intéressant que lorsqu'ils viennent à mourir l'auteur voudrait rendre ces moments tristes, mais on ne les connaît pas vraiment donc c'est dur de regretter leur mort.

Les points forts:

- La qualité graphique décrivant un univers intéressant.

- Le début de l'histoire féerique qui s'annonce grandiose.

Les points faibles:

- La narration à la ramasse avec une histoire qui part dans tout les sens.

- Des personnages sens saveurs.

- Des combats qui ne surprendrons personnes.

- Un peu de sel, de poivre et enfin un peu de clichés pour relever le goût!

Je suis triste de dire que je ne conseille ce manga à personne, c'est un fait il a très mal vieilli et à cause de ces nombreux défauts il fera partie de ces mangas oubliés à tout jamais. Même si au début on trouve le héros sympathique je ne pense pas que je regretterais de ne plus voir de ces aventures. Un mauvais Shonen qui a un style graphique intéressant, je me rappellerais tristement d'Hoshin pour être un gâchis scénaristique, ou l'histoire et les personnages ne sont vraiment pas au niveau. Je m'en rappellerais tristement, car il mérite d'être oublié, parmi les mangas qui ont été publiés à cette époque chez nous celui-ci ne mérite pas de rester dans les mémoires. Mais c'est avec plaisir que j'attendrais encore aujourd'hui de connaitre d'autres oeuvres de ce même auteur.

D'ailleurs je profite de cette fin de critique pour signaler que l'auteur d'Hoshin est sollicité pour faire les dessins du manga Shiki... Il n'a pas été pris pour le scénario et je pense qu'il est beaucoup plus à ça place dans le milieu du dessin.