Y a des trucs y méritent vraiment le respect.
Je vous parle encore de respect, on va croire que c'est une obsession chez moi. Alors que le respect, je le respecte pas.
Je vous ponds des trucs pas propres, pas respectueux, et je débarque avec mes gros sabots, vous bassinant à nouveaux du respect sous les yeux.
Pour vous écrire, qu’y a des trucs qui se respectent vraiment. C'est sacré quoi, on pourrait les tâcher et tout, déféquer dessus, qu'ils resteraient impeccables, immaculés, pures, même avec du caca.
Un peu comme ce manga.
Plus bas, l’autre critique j’entends, vous avez un exemple direct de l'effet de ce manga.
On ne sait pas si elle s'en est remise, si un jour elle a pu rire à nouveau, devant autre chose, après avoir connu ça.
C'est presque dangereux. Presque je ne vous le conseillerai pas, vous z'avez peut’ être pas les épaules, ce qu'il faut là où y faut.
Avez-vous les zygomatiques biens entraînés ? Vous avez déjà un peu rigolé quand même dans la vie ?
Car si c'est votre première fois, pas sûr que votre cœur y va tenir.
Y en a beaucoup des chapitres, y sont quasiment tous drôle, statistiquement parlant, l'ensemble des chapitres pas drôle est de mesure nulle.
De plus, pour les fragiles, qu'ont jamais lu quoi que ce soit de bien, de lire un truc bouclé, carré, avec début milieu fin, bien développé, avec aucun personnages laissés de côtés, ça peut être un sacré choc. De ce dire que ce genre de chose existe. En plus court et efficace. La dose létale.
Huit tomes, pas un chapitre de plus, ni de moins, net et précis. Comme le trait, à la plume, lisse, drôle et classe, posé et charmant.
Autant de qualité ça devrait être condamné. Genre ça fait passer le reste de la production du genre pour ce que c'est vraiment. De la merde quoi.
On se rend compte qu'on bouffait des déjections de loutres ou d'autres animaux obscènes et vicieux. Qu'on en a mangé pendant des années, sans jamais savoir ce qu'était une vraie comédie romantique.
Attention, en fait, 'faut pas que vous lisiez ce manga. Vous ‘êtes pas prêt.
En plus c'est caché tout ça. C'est simple, une page, un chapitre, quasiment toujours le même découpage, ça bluffe quoi. T'en lis un, mais en fait t'en a déjà lu vingt. Tu ne te rends même plus compte que tu ricanes, que tu zappes, tu ricanes, tu rigoles, tu zappes, damned, ça fait déjà trois heures que tu lis le manga. Il fait nuit, tu l'as fini, arrête toi. Oui, malheureusement y a une fin. C'est comme ça.
Non, non, faut pas vous en approcher.
Le gars qu'a fait ça il est dangereux. Il met la pression, les autres y passent pour des guignols à côté. Lui il a juste besoin de quatre cases, toujours le même découpage et d'un chapitre pour raconter une histoire, sans aucun artifice diabolique, sans vulgarité aucune, juste la maîtrise. La maîtrise du rythme, la maîtrise de la réplique, de la situation, de l'humour, de ses personnages, de son crayon, des classiques, c'est un maître quoi le gars. C'est de l'humiliation à ce niveau-là, il donne la leçon les autres prennent des notes.
En plus il faisait des dessins coquins (pour prendre de grandes pincettes) avant, vous dire comment il débarque fâcher dans le métier. Il est passé par la petite porte quoi. Il a gravit les tétons. Démarré tout petit, un web comics du pauvre, celui-ci, pis il a été remarqué par les grands messieurs de la Kodansha car forcément y avait un billet à se faire. Vu comment il cartonnait sur la toile durant sa publication. Gratuitement et tout (ou presque), cela n'a pas durée.
Vous l’écrire, c’est une aberration ce genre de chose, parmi les bidules de ce type, presque amateur, même si notre gaillard d'auteur n'en est pas un, mais il avait faim, du talent, et voulait changer de métier. Il a fait tapis.
J'espère qu'il a réussi. Une vérité restera, Tomo-Chan est belle et bien une fille. Et ça, ça se respecte.
Yanagita Fumita, chapeau bas.
Merci beaucoup, c’était ultime.