En tant que grande lectrice, dessinatrice amateur et apprentie historienne, l'œuvre de Hiroshi Hirata m'a comblée. ♪ Me, myself and I, are all in love with it ! ♫

Les dessins sont tout simplement à couper le souffle. Le découpage des planches, les contrastes, les mouvements des corps et les expressions faciales, les textures... Le moindre détail pictural est fidèle au contexte. Ce n’est pas un petit "vo", mais un grrrrand "bravo !" qui me vient aux lèvres. Oui, j'ai décidé de vous servir des citations grillées ou non au menu, et encore je n'alourdis pas la viande avec des sources.

Les récits sont très bien menés, quoiqu’on en regrette la brièveté pour certains. Ils mettent en exergue les valeurs 100% nippones coefficient testostérone : Honneur X Abnégation de soi X Sacrifice. Hell Yeah. C’est du seinen donc ce cocktail, s’il monte à la tête des personnages historiques ou fictifs, n’est pas trop lourd, mais en ressuscite le goût-fantôme.
Les récentes morts des futures élites intellectuelles en tant que kamikazes, des soldats interdits de se rendre à l’ennemi, des civils forcés à se battre ou condamnés à mourir sous les bombes, sont le fruit de ces codes militaires et sociaux ancestraux.
C’est donc un éloquent message que nous délivre le mangaka en même temps que sa fresque minutieuse du réel.

Honnêtement, sans les légendes et de solides connaissances sur le sujet ou recherches attentives, il est impossible de différencier les faits réels de ceux issus de l’imagination de l’auteur. Il tient son fil aussi bien qu’il détient une sacrée patte.
De l’uniformité ? Je ne trouve pas. Un thème scénaristique combiné à un style graphique propres, certainement. Je n’ai pas eu de préférence particulière pour tel ou tel épisode, la recette change assez à chaque fois pour ne pas tomber dans la comparaison – ou la mauvaise soupe.

Bref. C’est violent. C’est beau.
Non, ce n’est pas Hellsing, mais c’aurait pu si le titre n’avait pas été pris.