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La super mémé dont on a tous rêvé.

» Critique du manga Une Sacrée Mamie par Duna le
19 Juillet 2015

Quand j'ai commencé la lecture de cette série, je fréquentais justement une vingtaine de mamies (le double en comptant les clubs). Une expérience formidable qui a duré un an et continue encore, et qui a un peu comblé le vide que m'ont laissé mes grands-parents. Le vécu, la sensibilité et souvent la générosité de ces personnes m'ont fait un bien fou, et j'ai appris à leurs côtés nombre de choses qui ne se formulent pas, qui ne s'enseignent pas. La "richesse du cœur" est le maître-mot de ce récit, et c'est ce qui m'a fait écrire cette petite tuile aux amandes. Car parler de madeleine ce serait un peu prétentieux sur les bords, et puis c'est moins fun à cuisiner.

Mais revenons à notre critique.
Le narrateur de cette histoire est Akihiro, un gamin gardé à la campagne par sa grand-mère maternelle Osano pour des raisons financières. D'ailleurs, ils sont les plus pauvres du village de Saga. Au lieu d'être accablés par cette misère, ils sont aussi débrouillards que chaleureux. Pour une fois, j'entends la maxime "faire contre mauvaise fortune bon cœur" ou la comptine de La capucine sonner juste. Si vous en avez assez de la ville, du matérialisme et de l'indifférence ambiants, ce manga vous dépaysera. Je qualifierais le ton et le trait des auteurs de faussement naïfs, tel celui d'un Petit Nicolas. D'accord, ils n'ont pas le panache de ceux de Sempé ; mais leur simplicité, leur "rusticité" si j'ose dire, sont parfaitement adaptés.
Entre deux trucs & astuces et quelques extraits du best-of de la sagesse populaire, un concentré de joie de vivre très communicative. Pas de pathos ici. Le pauvre, le cancre ou l'orphelin ne sont pas toujours des victimes. Ils peuvent être des héros, qui ont leur fierté, et surtout de l'entrain à revendre. Bien que terre-à-terre par nécessité, notre gamin est aussi un rêveur. Les rôles secondaires, d'enfants comme d'adultes, sont nombreux et très bien développés. D'anecdote en anecdote, laissez-vous emporter par le courant ! (Si vous vous retrouvez coincé entre un concombre tordu et une feuille de chou détrempée, ne vous plaignez pas. Si ça se trouve, vous serez même invités à dîner).

Ces onze petits volumes ont filé plus vite qu'une réserve de riz en période de mauvaises récoltes. Et m'ont laissée sur ma faim, comme il se doit. J'en lirais presque le roman pour retrouver tous ces personnages attachants, si je n'avais pas peur d'être déçue.

P.S. : N'oubliez pas que vous avez peut-être une sacrée mamie (une sacrée paire ? Veinard. Hein ? Ben oui de mamies, peut-on seulement penser à autre chose ?! Malappris !)
Et au pire, vous pouvez toujours piquer celle de quelqu'un qui ne sait pas la chance qu'elle/il a ; ouvrez les yeux, y'en a pas à tous les coins de rue !

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Duna, inscrit depuis le 29/07/2011.
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