Allez, loin de moi l’idée de vouloir faire anti -conformiste sur une œuvre très largement plébiscitée sur ce site, mais je vais émettre quelques bémols sur ce manga.

En effet, larme Ultime est certes un manga touchant, dont la trame scénaristique suffit à nous tenir en haleine tout au long des 7 tomes, mais il est tout de même très loin d’être exempt de tout défaut.

Par quoi commencer … Bon tout d’abord la relation sentimentale entre ce couple au demeurant sympathique (quoique). Ce n’est pas que je n’aime pas les relations tourmentées mais là c’est un peu too much. Entre les « je-t’aime-mon-amour » et les « je-te-quitte-mon-amour-mais-pour-mieux-protéger-nos-sentiments » et les « bon-ben-on-couche-quand-ensemble ? ». C’est un peu trop prise de tête pour moi. Faussement platonique pendant 6 tomes la relation amoureuse de nos protagonistes patine plus qu’il n’est de rigueur, ce malgré toutes les excuses possibles et inimaginables que l’on peut accorder à la pauvre Chiise, dont on doit reconnaître qu’elle a pas de bol dans la vie.

Ensuite le scénario : il se traîne en longueur, et ne délivre pas d’explication rationnelle sur les éléments extérieurs pourtant essentiels – la guerre -, ce qui outre le fait d’être frustrant, donne le sentiment que l’auteur ne sait pas où et quand il veut atterrir. Il le confesse par ailleurs lui-même, la série aurait dû faire que 4 tomes initialement.

Puis il a LE défaut majeur qui saute rapidement aux yeux : fichtre, mais alors là, fichtre qu’est ce que ça peut être larmoyant. Du pathos en veux tu en voilà. Quelque part, il y a là comme une sorte de fan service avec un mangaka qui se serait dit : vous trouvez ça triste : allez-y je vous en remet une couche, histoire que vous soyez encore plus déprimé. Ca reste tolérable, mais le cap de la surenchère est plus que frôlé. Bref, ça chialle de partout, à toutes les pages.

Et pour finir, nous avons le 7éme tome, qui nous offre un florilège de scènes de sexe, racoleuses au possible (la frontière avec le hentai est par ailleurs très mince). Gênant également, car Chiise ressemble plus à une fillette de 10 ans qu’à une adolescente de 17 ans.

Même si certaines scènes sont poignantes, même si certaines idées sont bonnes et certains personnages secondaires attrayants, l’ensemble me laisse perplexe, car la surenchère de guimauve larmoyante sur un couple qui ne m’apparaît pas si sympathique que ça, est telle que je suis pas loin d'être passé totalement au travers de l’œuvre .