Peu de choses à en dire et pourtant, et pourtant…
5 tomes qui vous en foutent plein la vue, tel serait la meilleure description que je pourrais faire de cette œuvre. En effet, rarement images dessinées ne m’auront procurées un tel plaisir à regarder / contempler. Je ne connaissais que très peu l’œuvre de Jirô Taniguchi, - je comble depuis lors mon retard – et si j’avais remarqué un style bien à lui , notamment concernant le Chara Design, je me suis aperçu à quel point ce dessinateur était monstrueusement talentueux artistiquement s’entend.
Bref, le sommet des Dieux est un ouvrage d’une beauté rarement atteinte dans le dessin des paysages. Comme l’a dit la critique ci-dessous, le rendu est tel, que certains soir, en feuilletant les pages, on entendrait presque le blizzard souffler au travers des vitres de la chambre, tout comme un simple courant d’air se transformerait en un vent glaçant des cimes alpestres. Bref ce manga nous emporte en même temps que ses protagonistes en plein cœur de la montagne et de son cortége d’inhumanité et de souffrance.
Le scénario, mêlant enquêtes, flash back et aventures montagnardes, s’il n’a finalement rien d’exceptionnel, n’en reste pas moins passionnant de par l’ambiance qui se dégage de chaque planches. Le sommet des Dieux fait également parti des ces œuvres à thème, en l’occurrence l’alpinisme, qui fourmillent de ces petits détails, de ces petites anecdotes qui passionnent ou au minimum donnent envies de s’intéresser à la discipline.
On sent une véritable fascination du dessinateur et du scénariste pour la montagne. C’est sans doute ce qui permet à l’arrivée d’obtenir au final du Sommet des Dieux à un vrai chef d’oeuvre.