Deuxième manga signé Inoue Kazurô, déjà connu et reconnu grâce au succès de Midori Days, Love & Collage est une nouvelle comédie romantique mettant en scène le jeune Hachibei Maeda, fétichiste de première catégorie, pour qui la femme parfaite doit répondre à plusieurs critères physiques extrêmement précis. Faute de trouver chaussure à son pied, il doit se contenter de demoiselles ne présentant qu’une seule de ses caractéristiques. Pourtant, suite à un quiproquo, il finit par être accepté dans une pension pour filles, dont chacune des locataires (plus la gérante) possède une « partie » correspondant à ses goûts (jambes, poitrine, voix, yeux…) et fera désormais tout pour protéger son harem sans éveiller les soupçons de ses nouvelles voisines.
Un garçon pas très malin, une pension pour jeune filles, des locataires caractérielles… ça ne vous rappelle pas Love Hina ça ? Voilà bien le problème de ce manga : on a l’impression de lire un pastiche au rabais de la comédie à succès de Ken Akamatsu. Jusqu’au physique de l’héroïne, on a l’impression désagréable d’un copier/coller qui aurait planté en cours de route. Pourtant, dans les aventures de la petite Midori et de son bien aimé Seiji, l’auteur nous avait prouvé qu’il était capable de sortir des sentiers battus pour créer une histoire un temps soit peu originale, avec un couple vraiment particulier a qui on s’attache sans difficulté, chose beaucoup moins évidente dans L&C.
Passé ce constat amer, l’histoire est quand même sympathique, les personnages plutôt comiques (avec une forte proportion de pervers et autres fétichistes) et contrairement à MD, on a moins de répétitions dans les situations rencontrées, malgré le fait qu’elles tournent globalement autour des délires fétichistes de Hachibei et ses camarades (un pervers ça va, plein de pervers, bonjour les dégâts). Que les plus prudes se rassurent, le fan service reste bon enfant et sert uniquement l’humour.
Le graphisme lui même semble s’améliorer au fil des tomes et bien qu’assez basique (peu d’utilisation de trames avec côté assez crayonné) reste agréable à suivre.
Pour conclure, sans être inintéressant, L&C ne parvient pas à nous faire oublier son aîné et présente un côté « déjà vu » qui ne cesse de faire penser à Love Hina. Malgré tout, il est loin d’être à jeter à la poubelle, mais essayez de vous le faire prêter plutôt que d’acheter la quinzaine de tomes existant.