Première chose : le manga Metropolis de Tezuka n'a que très très peu de choses à voir avec l'anime de Rintarô qui pourtant est censé se baser dessus... c'est un peu bizarre, parce que faire un anime inspiré de Tezuka avec des personnages à la Tezuka mais qui ne reprend pas le manga de Tezuka (et seulement très vaguement quelques idées), je trouve ça étrange. Enfin, bon, tout ça juste pour dire qu'il faut s'attendre à autre chose quand on lit le manga après avoir vu l'anime !
Au final, le manga présente un sujet original à l'époque, et sûrement encore aujourd'hui où on ne sait plus faire des mangas originaux sur la base d'une réflexion. Donc nous voici partis pour explorer le danger des progrès de la science, qui est un thème que l'on retrouve plusieurs fois chez Tezuka. Bien traîté d'une certaine manière, de l'autre avec quelques lacunes. En effet, ici et comme dans de nombreux autres manga de Tezuka, le méchant est méchant pour être méchant, et ce sans raison aucune précisée... et sans son action, les "progrès de la science" n'auraient pas posé de problème... donc tout de suite, c'est plus la nature humaine qui se retrouve être la réflexion, vu que c'est le "mal" qui peut entraîner la perte des humains. Ainsi, le Duc Rouge est un personnage intéressant, mais une simple justification de son statut de "méchant" aurait été un véritable plus. (Rien que l'appat du gain m'aurait suffit comme justification). Tout de même, les personnages sont sympathiques pour la plupart, légèrement rocambolesques pour beaucoup. Mitchii, l'androïde me pose problème... principalement car son revirement, si compréhensible, en est pour le moins rapide. Sa colère ne se justifie pas. Ou plutôt, les actions qu'il commet ne sont pas justifiées à mon point de vue. Le fait que la science inflige à l'humanité toute entière les actions d'un seul homme est pourtant une très bonne idée, d'après moi !
Au final, le Metropolis de Osamu Tezuka, pourtant considéré comme culte, m'a laissé indifférente. Je suis la première à dire que Tezuka a fait des manga passionnants, mais aussi d'autres pas du même accabit. Je m'y suis prise à trois reprises pour lire un one-shot de 160 pages, quand même ! La fin est rapide même si pas précipitée. A lire à l'occasion si vous aimez Tezuka ou Astro !