Par un malheureux concours de circonstances (je fais des efforts pour ne pas spoiler) et grâce au très talentueux et très pervers chirurgien esthétique Manabé, Masachi Rando hérite du visage de sa bien-aimée Rina. Par un autre concours de circonstances ce dernier se retrouve dans l’impossibilité momentanée de retrouver son visage pour cause d’impossibilité de retrouver une photo attestant de son ancien physique. Un autre hasard, fait que Masachi rencontre la dernière personne qu’il voulait rencontrer dans ces dispositions : Rina. Une nème circonstance (je vous l’accorde, il y en a beaucoup), fait que Rina avait justement une sœur jumelle disparue depuis quelques années et c’est donc naturellement qu’elle prend Masachi pour Yuna sa sœur jumelle. Masachi, touché par la joie qu’éprouve Rina, attendri par la crainte qu’a Rina de voire sa sœur disparaître encore une fois décide de jouer le personnage de Yuna pour une période.
Vous l’avez compris (ou pas), Pretty Face se caractérise déjà par une entrée en matière qu’on peu qualifier d’originale et c’est là peut-être la principale qualité de ce manga : un concept de base intéressant et qui promet une large palette de situations cocasses, chaudes (dont l’usage est toutefois modéré) et hautement périlleuses. Le déroulement de l’histoire est par contre très prévisible. On peut aisément se douter à quel genre de problèmes sera confronté Masachi. Il est clair par exemple qu’il aura du mal à se comporter comme une fille (surtout que Masachi a un tempérament assez violent), qu’il sera compliqué pour lui de cacher l’existence de ses attributs masculins et qu’il ne sera pas facile de gérer sa proximité avec sa bien aimé.
Le manga se lit plutôt bien, ça provoque même quelques éclats de rires mais j’ai personnellement trouvé que c’était toujours à bon compte et que l’humour de Pretty Face ne cassait franchement pas la baraque question originalité. J’ai passé un moment plutôt agréable à le lire mais je n’ai été à aucun moment réellement surpris. C’est un manga qui exploite un bon petit concept de base sans tirer parti de tout le potentiel qu’il offre.
Les personnages ne sont pas non plus en manque question absence d’originalité et ont déjà fait leurs preuves dans plusieurs mangas (I’S, To love RU, Video girl AI, Wingman, Love Hina … etc.). En fait sur ce point j’exagère légèrement, il y a bien le chirurgien esthétique et pervers à souhait Manabe : le seul personnage que j’ai trouvé franchement marrant et doté d’une certaine originalité.
Je finis ma critique en disant deux mots sur la fin très ouverte de Pretty Face qui fera et aura fait certainement jaser quelques uns … eh bien, c’est vrais que l’on ne peut décemment parler d’une fin digne de ce qualificatif. Ça fait plus manga interrompu que fin ouverte. Mais sur cela, je me suis fait une petite théorie après avoir lu les commentaires du mangaka Yasuhiro Kano à la fin du 6ème et dernier volume. On peut lire par exemple : « Ce qui est dommage c’est que j’ai dû finir l’histoire sans que les chapitres racontant …. », « si j’avais pu continuer, j’aurais aussi donné une suite au chapitre 8 … », « je me suis longtemps demandé si j’allais dans le dernier chapitre révéler ce qu’il était advenu à la …. Mais en y repensant bien, j’ai pondu cette fin, simple mais logique et surtout non définitive qui laisse pleins de questions en suspens. ». Selon moi le mangaka n’as évidemment pas pu aller jusqu’au bout de son manga (pour des raisons que ceux qui connaissent le jeu des chaises musicales qui prévaut dans les magazines tel le Shonen Jump ou qui lisent actuellement Bakuman peuvent comprendre) et puisqu’il n’avait pas abandonné l’espoir d’une possible suite il a préféré laisser une fin ouverte. Alors bon, je trouve qu’il ne faut pas trop en vouloir aux espoirs d’un mangaka amoureux de son œuvre.
Globalement, je trouve que Pretty Face est un manga légèrement meilleur que moyen (ça donnerai un 11 si la note était sur 20). Néanmoins je comprends parfaitement que certains l’estime à plus.