Judge, deuxième manga de Yoshiki Tonogai et deuxième succès mondial. Succès qui lui aura donné le droit à une adaptation en film live au Japon, en 2013. Successeur de Doubt, qu’en est-t-il de ce second thriller cauchemardesque ?
Judge nous plonge dans un thriller oppressant où l’on suit notre héros principal Hiro, qui essaiera, tant bien que mal, de survivre à l’enfer qui l’attend. On pourrait ce dire, rien qu’en voyant le synopsis que c’est un recyclage de Doubt, mais ce n’est pas tout à fait le cas.
Le bon point de cet œuvre est encore une fois son dessin. Là où Doubt présentait des qualités indéniables sur son aspect graphique, Judge le fait encore mieux. L’utilisation des trames est bien plus présente et nous plonge avec succès dans un univers encore plus glauque. Le dessin, en lui, même, c’est affiné et nous propose un réalisme prenant. Point qui rendra les personnages bien plus touchants et le thriller encore plus haletant. Jusqu’ici tout va bien.
Doubt avait mis, malgré une fin déplorable, tout le monde d’accord sur son déroulement exceptionnel mais Judge n’a pas hérité des qualités de son prédécesseur…
Si, à la première lecture, le sentiment d’avoir lu un bon manga vous viens, c’est normal. La plupart des éléments nombreux et tous plus honteux les uns que les autres, n’apparaissent qu’à la seconde lecture. L’énorme problème qui réside dans son scénario et dans sa mise en scène est l’incohérence que produit un personnage. Cette incohérence est omniprésente dans tous les tomes et presque dans tous les chapitres mais elle reste cependant bien discrète. En effet, il est quasiment impossible de la percevoir sans avoir finis le manga. C’est lors de la relecture que tous les défauts apparaissent clairs comme de l’eau de roche. Elle est insupportable pour quiconque la tente. Toutes les scènes qui concernent ce personnage sont une honte. La quasi-totalité de ses actions sont incohérentes avec le dénouement et on vient même à se demander si l’auteur savait réellement vers où son œuvre se dirigeait. Tout devient aberrant et même comique quand on connait la fin. C’est tellement n’importe quoi qu’il est difficile de trouver des qualités à tout ça. Je mets quand même deux pour le dessin.
Si il vous vient l’idée de lire Judge, faîtes-le, mais qu’une seule fois. La deuxième lecture est à vos risques et périls…