Quand on parle de Cowboy Bebop, on ne peut pas ne pas parler de la bande originale. C’est un tout. C’est une musique qui colle à la peau de l’anime ; jamais une sans l’autre.
J’ai beaucoup hésité avant de savoir quel album écouter. Blue me semblait au premier abord le plus calme, le plus mélodique de par ses penchants plus instrumentaux.
A l’écoute cette impression s’en ait trouvée confirmée. Mais là où d’autres OST s’enfouiraient dans l’aspect niais d’une musique délicate, la bande son met de côté celui-ci pour en faire ressortir l’élégance et la délicatesse sans basculer du côté naïf ou endormant.
Une autre qualité de cet album est incontestablement le mélange des genres ; que ce soit des musiques de style western comme Go Go Cactus Man, d’autres à teneur plus classique voire religieuses en ce qui concerne l’Ave Maria, ce qui a tendance à donner à l’album un aspect solennel comme il est bien rare d’en trouver.
Toute la merveille de cet OST est là ; comment mêler des musiques rythmées, parées aux combats, mais aux combats élégants et d’autres beaucoup plus calmes, tel qu’ici, le calme après la tempête ? L’album peut ainsi être découpé en ces deux principales catégories, assemblées selon le déroulement de l’anime : un début sur les chapeaux de roues, coupé par des intermèdes de musique tiers-jazz, tiers-country et tiers on-sait-pas-trop-le-genre-mais-on-s-en-fiche, et une fin d’album comme une fin d’anime tout en douceur avec plusieurs musiques imprégnées de tristesse et d’une mélancolie communicative puisqu’on peut la ressentir rien qu’à l’écoute. Cet OST arrive à faire la part des choses et à nous transmettre des sentiments sans aller jusqu’au larmoyant d’une Marche Funèbre.
En somme on peut tout aussi bien l’écouter en ayant vu ou non l’anime, mais en ce dernier cas, difficile de ne pas avoir envie de découvrir la série par la suite.