Quelle honte ! Quelle trahison j'ai fais à cette OST ! Depuis déjà plusieurs années, je ne cesse de la recommander, de mettre en avant sa beauté, sa complexité et son caractère suprême, une fois comparée aux autres productions. Je m'en vais de ce pas réparer cette injustice, et vous faire part de mon sentiment face à ces musiques divines.
Premier point, qui est à mes yeux essentiel pour démontrer la quasi perfection de cette bande originale : c'est la seule composition que je peux écouter en boucle pendant plusieurs semaines sans ressentir la moindre lassitude. Les morceaux sont incroyablement beaux, et ce même éloignés de l'OAV qu'ils accompagnent.
Taku Iwasaki est l'un des grands compositeurs d'OST dans le milieu de la japanimation. Bien que particulièrement doué dans les thèmes mélancoliques, au sein desquels il n'utilise pas la moindre note de musique éléctronique, ni même de musique "moderne", il parvient à s'adapter aux séries et OAV que l'on lui a confié pour produire un résultat toujours en adéquation avec l'oeuvre visuelle. Ceci dit, ce ne sont pas ses musiques légères (Black Cat, Get Backer, Yakitate!! Japan) qui mettent le plus en avant ses compétences. En effet, Iwasaki ne brille que lorsqu'il se rapproche d'un style sombre, ténébreux, où l'espoir ne doit transparaître que quelques secondes, jamais plus.
Heureusement pour nous, Rurôni Kenshin OAV Tsuiokuhen, au même titre que Now and Then, Here and There, fait partie des ces séries où la joie et le bonheur n'ont pas franchement leur place. Le maître a donc pû laisser libre cour à son inspiration, pour créer une oeuvre déstabilisante au possible, d'une pureté invraissemblable.
Des premières secondes de l'OST aux dernières, toutes les pistes sont exceptionnelles. C'est bien simple, c'est la seule bande originale ne comportant à mes yeux que de très bons morceaux. Il ne se passe pas une seconde où l'auteur s'éloignerait du registre qu'il s'est imposé ; il n'existe pas une seconde où l'on souhaite passer au morceau suivant. On savoure chaque note, chaque instrument. La mélancolie des pistes est d'une force incroyable, même en dehors du contexte visuel. L'évolution de Kenshin est limpide, à l'écoute de l'OST, qui évolue au rythme des 4 OAV qui composent Tsuioku Hen. Si les premières pistes ne sont pas enjouées, les dernière véhiculent un désespoir profond, incurrable. Une fois de plus, il n'est pas necessaire d'avoir vu le(s) film/OAV pour apprécier cet album à sa juste valeur. Les sentiments sont tellement limpides qu'ils touchent quiconque ayant un semblant d'oreille.
Je ne peux que vous recommander cette merveilleuse composition, qui pulvérise littéralement tout ce que j'ai pû entendre dans ce registre. Taku Iwasaki est l'un des dieux des OST, au même titre que Kenji Kawai ou Joe Hisaishi. Un must incontournable, nécessaire à tous ceux qui ont vu les OAV, evidemment, mais aussi à ceux qui désirent connaître l'un des grands de la musique sur le territoire nippon.