Black Clover : On en a de la chance !
Asta est le genre de héros de shônen que l’on rencontre dans bon nombre de mangas nekketsus : Complètement à côté de la plaque, des rêves de grandeur inconcevables et une risée sociale parmi les plus importantes qui existent. Il faut dire que ne pas posséder de magie dans un monde où celle-ci règne en maîtresse, c’est plutôt dommage. Alors, quand on hurle de vouloir devenir empereur-mage autant dire que ce n’est pas des plus malins. Rajoutons à cela que lors de la fournée des grimoires qui a lieu chaque mars de l’année, lorsque les adolescents ont 15 ans, aucun ne vient chez lui et tout fout le camp. Heureusement, heureux coup du hasard, un grimoire sorti de nulle part et possédant un trèfle à cinq feuilles fera son apparition dans ses mains, lui octroyant une capacité magique issue du néant : l’antimagie. Capable d’annuler les sorts, le voilà maintenant en route pour rejoindre l’une des neuf compagnies des chevaliers-mages, une étape primordiale à son rêve de devenir empereur-mage.
Bien entendu, il ne faut pas oublier que notre jeune héros n’est pas seul. Yuno, son rival de toujours, est naturellement doué pour la magie et possède un grimoire à quatre feuilles, comme celui du premier empereur-mage. Heureusement, sa relation avec Asta est celle d’un rival et ami de longue date, ce qui contraste pas mal. Rajoutons à cela que la compagnie rejointe est celle de l’Aube d’Or, la plus grande d’entre elles. Dans le cas d’Asta ? Le Taureau Noir, celle composée des « rebuts » des chevaliers-mages, chacun ayant une forte personnalité. N’ignorons guère le coefficient amoureux sous la forme de la demoiselle nommée Noelle, un peu pimbêche et prétentieuse qui tombe amoureuse du héros comme il le faut.
Yuuki Tabata, le mangaka derrière Black Clover n’est pas des plus connus. On ne lui connaît qu’Hungry Joker, seulement sortie au Japon, comme précédente œuvre et cela en trois tomes uniquement. Auparavant assistant de Toshiaki Iwashiro, auteur de Psyren, Black Clover est donc sa première « longue » œuvre si on considère qu’elle en est déjà à son huitième tome prévu le 4 octobre 2016. A en croire ce qui fut écrit dans les paragraphes précédents, Black Clover n’a rien qui le différencie des autres œuvres issues du Shonen Jump et pourtant … Il faut lui reconnaître des petites qualités disséminées par-ci, par là.
Déjà, il n’y a aucun temps mort à l’heure actuelle. Même dans les chapitres qui pourraient paraître basiques et sans intérêt, l’introduction d’un personnage important remet en cause l’inutilité de ces pages. Et les personnages en eux-mêmes ? Et bien, la relation Asta et Yuno étant différente de celles que l’on retrouve habituellement dans les clichés nekketsus, les deux héros deviennent alors bien plus supportables. Rajoutons à cela que malgré leurs comportements évidents comme le refus d’abandonner leurs amis, on finit par obtenir des personnages très appréciables, Noelle étant déjà bien placée, peut-être à cause de son physique ? Voilà le dernier point qu’il est nécessaire d’aborder : le style graphique. Black Clover se rapproche plus d’un Seven Deadly Sins avec un aspect un peu rustre et rudimentaire plutôt que de belles pages blanches et propres comme un My Hero Academia. C’est peut-être cela qui ira attirer le plus les lecteurs désireux de remplacer un Naruto et un Bleach en fin de vie (ce qui est déjà le cas au Japon).
Ainsi, Black Clover pouvait commencer très mal. Du moins, son originalité ne viendra pas de son scénario et de ses personnages principaux … pour le moment. Avec des bases classiques mais très solides, un style graphique parmi les plus plaisants existants dans les shônens nekketsus, des personnages qui ne cherchent qu’à évoluer et dans le bon sens, on a alors une relève des plus rassurantes. Qui nous dit que l’élève ne dépassera pas le maître d’ici là ? En voyant les classements internes du Shonen Jump, ça ne sera pas ce dernier qui nous contredira.
Tomes 1 et 2 disponibles depuis le 7 septembre 2016 aux éditions Kaze Manga. Prix : 6,97€
Un commentaire
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