Carciphona : Ma sorcière mal-aimée

La magie, c’est chouette, ça rend service, ça aide son prochain. Mais voilà, sans faire mumuse comme avec l’alchimie, il y a toujours un côté « échange équivalent ». Aussi bénéfique soit-elle, une part sombre de la magie a donné naissance aux Carciphona, des êtres possédés par des esprits démoniaques. Après un évènement meurtrier, la magie se retrouve bannie au nom de la Prohibition dans tous les royaumes qui l’utilisaient. Quatre ans plus tard, Véloce Visrin, une jeune sorcière cachée aux yeux de tous, a promis de rester dans l’ombre tant qu’elle décide de ne pas utiliser sa magie. Mais voilà, lorsque refait surface devant elle une Carciphona, responsable de cet évènement ayant mené à la Prohibition, elle ne peut plus rester cachée et devra se battre !

Carciphona, c’est quoi ? C’est le premier manga de l’éditeur ChattoChatto mais surtout, c’est aussi un manga écrit et dessiné par Shilin. La petite particularité de ce manga, c’est qu’il est disponible en version anglaise sur le site de l’auteur, avec deux nouvelles pages tous les lundis. Après des rapides calculs et un regard porté sur la section de la FAQ, on peut lire que l’auteur compte sortir un volume tous les un à deux ans. Dans l’idée, c’est peu, vraiment très peu, cinq volumes étant déjà disponibles, le sixième étant en cours.

Dans les faits, l’histoire n’en est qu’à ses débuts. Il est difficile de savoir exactement vers quoi le manga veut partir exactement. Avec l’antagoniste principal qui est difficile à cerner, l’héroïne un peu antipathique à cause de son caractère et le héros plutôt inutile, on ne peut pas dire que le manga ait un bon départ. La traduction aussi n’est pas exempte de tout défaut. Il faut avouer que celle-ci nous laisse un peu « septique ». En termes de graphismes, les personnages sont assez simples dans les détails mais les décors sont plutôt remplis et les pages couleurs sont vraiment très belles.

On ne peut pas dire que Carciphona a un mauvais départ. Non, on dira plutôt qu’il est normal, moyen, lambda. C’est un peu dommage d’avoir utilisé ce manga comme fer de lance pour ce nouvel éditeur. Surtout quand on sait donc que ce manga, prévu pour 15 tomes, d’après l’auteur, mettra donc au minimum 9 à 18 ans pour se finir (en vue du rythme que s’impose ledit auteur). Ainsi, on peut lui laisser une chance, comme pour l’éditeur, peut-être que le second tome sera plus entraînant. Néanmoins, il va falloir que ChattoChatto annonce d’autres licences s’il veut pouvoir se faire une place dans l’édition du manga, cela reste un endroit bien cruel.

Premier volume déjà disponible depuis le 24 août 2018 aux éditions ChattoChatto. Prix : 7,95 €