Claymore T17 – Assauts cumulés

Une bonne année, c’est ce qu’il a fallu attendre de la part des éditions Glénat pour avoir le tome 17 de Claymore. Une démarche un peu hasardeuse et sujette à de nombreuses questions. Mais il ne faut pas bouder notre plaisir et voir ce que nous réserve ce tome. Sachant que le volume 16 se terminait de façon étonnante avec la mort d’Isley, l’un des deux Abyssaux encore vivants, nous étions en droit de nous demander ce que Yagi nous a préparé. Mais pas besoin de relire entièrement les précédents volumes pour se lancer dans celui-ci.

Ce tome 17 commence avec l’arrivée de Dietrich dans la ville sainte de Rabona. Là-bas, elle ne perd pas de temps à prévenir Miria qu’Isley est maintenant mort, nous rappellant ainsi l’évènement majeur qui conclut le volume 16. Mais pas seulement ! Avec la mort d’Isley, il ne reste plus que Riful comme Abyssale. Alicia et Beth ont alors été envoyées pour l’éliminer ainsi que son compagnon Duff. Autant dire que les problèmes s’accumulent pour ceux qui s’opposent à l’organisation.

En parlant de Duff et Riful, Claire, Yuma et Cynthia se sont jetées dans la gueule du loup pour tirer Renée des bras de Riful. Claire se sépare de ses deux amies avant de s’enfoncer dans le château en ruines où se trouve Renée mais aussi l’être né de la fusion entre Raphaëlle et sa sœur. D’ailleurs, cette fusion semble être liée à Claire d’une manière ou d’une autre. Renée profite de la confusion engendrée par la colère de Riful pour s’enfuir. L’Abyssale en veut toujours à Claire et ses amies pour la petite scène d’il y a déjà quelques volumes.

D’ailleurs, sans transition, Raphaëlle apparait devant Claire qui se retrouve plongée en pleine forêt, accompagnée par Jeanne. Mais Jeanne est morte il y a longtemps et comment Claire s’est-elle retrouvée dans la forêt ? Un combat à mort se déroule alors entre Claire et Raphaëlle, Jeanne étant morte depuis plus de sept ans. C’est là que l’on remarque qu’au final, Claire est dans la conscience de la créature née de la fusion de Raphaëlle et sa sœur.

Mais voilà, Raphaëlle annonce à Claire qu’elle fait une lourde et grave erreur en s’enfonçant dans la conscience de cette créature. Une erreur qui ne tardera pas à se montrer lorsque Claire finira son combat contre la conscience de Raphaëlle, nous montrant par là à quel point elle a progressé en sept longues années. Une puissance monstrueuse, une aura surpuissante, une créature gigantesque à deux faces, voilà ce qui apparaît après ce combat. Même Priscilla, aux côtés de Raki a senti cette nouvelle engeance qui vient d’être créée. Et pourtant, cette créature a tout du symbole dans Claymore. Pourquoi ? Car il faut retourner au tome 8, là où Claire voit une magnifique statue d’une déesse jumelle nommée Claire et Thérèse. Sauf qu’ici, l’engeance a tout l’air d’une déesse destructice.

Désireuse de s’éloigner de cet endroit avant que les problèmes s’accumulent, Riful signale à Duff qu’ils partent. Néanmoins, tout ne se passe pas comme prévu puisque les dévoreuses d’Abyssaux sont arrivées jusqu’à eux … mais pas seulement. Alicia et Beth sont aussi de la partie ! Et comme si ça ne suffisait pas, l’immense créature créée à partir de Raphaëlle et de sa sœur envoie de nombreux piliers autour d’elle. Comme quoi, on peut-être une « statue » inerte et pourtant, causer de bien gros soucis. Yagi nous montre alors par là que bien que les Abyssaux sont bientôt hors course, il a déjà préparé la relève.

D’ailleurs, ces piliers sont bien plus que de simples morceaux de chair rectilignes ! Ce sont eux-mêmes des Abyssaux ! Doués de vie et d’une conscience un peu limitée, ces créatures sont capables de s’insérer dans toute créature vivante pour la tuer et récupérer son énergie. Indestructibles, ces piliers ne peuvent mourir que lorsqu’ils n’ont plus d’énergie à dépenser. Autant dire que pour Riful et Duff, les problèmes s’accumulent, surtout lorsque l’on finit ce tome avec l’une des deux jumelles transpercées par l’un des piliers de chair. Peut-être que la fin est alors très proche pour la dernière Abyssale encore en vie ?

Les dévoreuses d’Abyssaux, les deux jumelles de l’organisation et maintenant une entité qui semble tout droit sortie d’un cauchemar, la fin de ce volume 17 de Claymore nous montre que l’on se rapproche de la fin d’un arc majeur de la série. Riful et Duff étant dans de beaux draps, il vaut mieux ne pas se faire d’illusions à leurs sujets. L’une des lolis les plus machiavéliques de ces dernières années se rapproche inélecutablement de sa fin. Bien qu’une année d’attente fut nécessaire, Claymore est toujours au top dans son histoire même si de nombreux points restent mis de côté dont le plus important : quand est-ce que l’on verra cette fameuse race issue du monde extérieur ? Mais avant d’y penser, il faudrait déjà en terminer avec Priscilla mais aussi cette abomination qui vient de voir le jour dans ce tome.

Glénat nous a fait languir pendant tout ce temps mais avoir ce tome entre les mains est un véritable plaisir pour ceux qui patientaient de pied ferme. Après un seizième tome teinté de mélancolie dans ces dernières pages, le dix-septième tome de Claymore se termine avec moult scènes qui ne font qu’annoncer la couleur des futurs tomes : ça s’annonce mal. Mais tout le monde est visé dans mes propos : nos héroïnes, la dernière Abyssale, les citoyens lambdas. Le bon côté des choses, c’est que les traits de Yagi sont toujours aussi beaux et que l’apparence du futur gigantesque ennemi est sublime. Et heureusement pour nous, simples lecteurs du monde réel, l’attente du dix-huitième volume sera moins longue puisqu’il est prévu pour le mois de juin. Encore faut-il espérer qu’après deux ou trois autres volumes, Glénat ne nous refasse pas le même coup. L’attente, c’est bien mais seulement quand c’est unique en son genre.