Dimension W T1-T4 : Bienvenue dans une dimension parallèle
Yuji IWAHARA est un mangaka que l’on apprécie bien en France. Que cela soit pour Nekoten !, l’Oeil du Loup ou Le Roi des Ronces, la majorité de ses œuvres ont été plébiscitées par ses lecteurs. Ainsi, lorsque les éditions Ki-oon ont décidé de sortir sa dernière œuvre en cours, Dimension W, bon nombre de lecteurs attendaient alors avec impatience ce qu’il en ressortirait. Au bout d’une demie-année, quatre volumes sont sortis et le cinquième est prévu pour le 9 octobre 2014 (le 6eme est sorti le 25 juillet 2014 au Japon). Mais alors, qu’est-ce qui permet d’attirer aussitôt le lecteur sur ce nouveau manga ? La couverture représentant une jeune fille avec d’étranges marques sur le corps ? Peut-être.
Tout d’abord, un rapide aparté sur les couvertures de Dimension W. Ki-oon y a apporté une petite particularité « amusante » qu’il est bon de signaler : les marques sur le corps de notre héroïne ainsi que le titre ont la particularité … d’être fluorescentes dans le noir ! Un petit souci du détail qui montre néanmoins un intérêt et surtout une envie de Ki-oon d’affirmer que Dimension W sera l’une des licences majeures de leur catalogue 2014. Et à raison ! Mais maintenant que cette anecdote fût dévoilée, parlons finalement finalement du sujet principal de Dimension W : son contenu.
En 2072, toute l’humanité peut enfin souffler. Tout ce qui est énergie a trouvé sa solution pour être approvisionnée : les coils.Ces petits objets ressemblant à des bobines sont capables de produire l’énergie nécessaire et cela sans jamais s’épuiser. Mais voilà, Kyoma Mabuchi préfère lui vivre dans l’ancien temps : adepte de tout ce qui est vieille voiture, il doit néanmoins gagner sa vie. Et pour ça ? Il récupère des coils illégaux qui, lorsqu’ils sont modifiés, peuvent devenir des armes mortelles. Un jour, après avoir réglé le compte de deux jeunes racailles, il fait la rencontre de Mira, une jeune demoiselle semblant porter un coil spécial au niveau de la poitrine. Un coil qui pourrait être beaucoup plus important que prévu.
Voilà le début de Dimension W mais où est-ce qu’il nous emmène et dans quel genre peut-on classer ce manga ? Et bien … dans le polar. En effet, malgré les apparences et le synopsis qui peut laisser penser à une énième aventure où un jeune héros décide de protéger une fille qu’il ne connaît pas, Dimension W ne va guère dans ce sens. Notre héros doit déjà avoir une trentaine d’années, il est patibulaire, antisocial et semblerait presque xénophobe envers les coils, à cause de son passé. Mira, de son côté, n’est pas humaine mais a pourtant tout les attributs sauf quand elle perd la tête… et ce n’est pas qu’une image.
En quatre volumes, nous avons le droit aux présentations, quelques surprises concernant les capacité de Mira et ce qu’elle est réellement, mais aussi les différentes compétences de Kyoma. Plus qu’un simple homme qui s’amuse à trifouiller des voitures, son passé reste un mystère comme ce qu’est réellement la Dimension W. En ayant un aperçu très bref mais remarquable dans le second tome, elle n’est pourtant qu’un sujet parmi toutes les ouvertures laissées par l’auteur. Ainsi, non seulement la Dimension W est présente mais que dire des numbers, les tous premiers coils existants ? Sans oublier Loser, qui, malgré son statut d’antagoniste n’est pas pour autant tout noir puisque son but consiste à récupérer les numbers pour assouvir une vengeance personnelle. Ce qu’il est bon de noter, c’est que le troisième et quatrième volume forment un seul et unique arc, assez diversifié et intéressant en tous points, avec son lot de petites surprises. L’auteur prend le temps d’étoffer ce qu’il nous dévoile, nous intéressant de plus en plus à chaque page.
Dimension W est une surprise, une bonne surprise. Pour moi qui n’ait que Détective Conan comme nom de manga policier, difficile d’avoir un avis réellement éclairé sur la question. Pourtant,je serais surpris si ce manga ne trouvait pas un intérêt aux yeux pour les amateurs du genre. Avec déjà quatre volumes dans les rayons, je vous conseille de de tous les acheter en une fois pour être sûr de bien profiter de cette histoire qui s’étoffera au fur et à mesure de ses tomes. Le seul regret que l’on pourrait avoir est son prix qui est dans la tranche haute. Mais voilà, comme le Luminou, Dimension W, dans le noir, on peut le voir.
Disponible depuis le 13 février, 10 avril, 26 juin et 21 août 2014 aux éditions Kurokawa. Prix : 7,90€
5 commentaires
Ah ça fait plaisir ! Dimension W c’est l’un de mes desserts-manga-préférés du moment, ah oui… On y retrouve un monde futuriste, le tout en mode thriller dans une ambiance très urbaine, cyberpunk et décontracté à la fois. M’enfin pas trop décontracté non plus vu que les deux derniers tomes étaient plutôt tendus (bien plus sombres et dramatiques). Sinon, le personnage de Kyoma a trop la classe, bon bagarreur j’aime bien son coté mystérieux, râleur et cynique au grand coeur (un peu à l’ancienne. xD ). Quant à Mira elle est toute choupie, j’aime bien son coté émotif car il est assez facile de l’oublier mais sous ses airs fragiles elle est super balèze elle aussi. Bref, avec D.W on tient un bon duo. :)
D’ailleurs depuis les deux derniers tomes c’est en train de s’épaissir et devenir meilleur. Alors je ne suis pas devin mais si ça continue il se pourrait bien que ce manga devienne une valeur sûre et pourquoi pas l’un des nouveaux poids lourds des éditions KI-OON, au même titre qu’un Cesare par exemple. Bref, nous verrons bien.. En tout cas pour l’instant c’est bien parti ! Merci pour l’article c’est toujours aussi cool à lire. ~ Bon boulot de ta part encore une fois, Shiroi. ;)
Merci !
Et oui, en fait, au départ, je n’étais plus intéressé que ça mais on me l’a conseillé.
Comme tu peux le voir, je ne le regrette pas vraiment.
Toujours bien content de lire de nouvelles licences, surtout aussi réussies que DImension W. :)
Après, y a parfois un petit côté humoristique, difficile à ignorer. ^^
En effet c’est plaisant quand un titre arrive à s’extraire de la masse de manga qui sortent chaque année. Cela grâce un petit quelque chose en plus faisant la différence. En tout cas je suis ravi d’avoir une connaissance de plus appréciant ce titre, du coup on pourra en reparler ensemble par la suite. C’est kool. ~
Perso, à l’occasion, il m’arrive d’aller me poser dans un coin du rayon manga d’une enseigne célèbre, avec une petite pile de nouveautés sous la main que je passe au peigne fin. Et c’est comme ça que j’ai découvert et pris D.W. :D
Tout a fait, d’ailleurs cet humour que tu soulignes c’est ce que j’ai voulu relever aussi en parlant d’ambiance décontractée. C’est clair qu’il s’ajoute aux principaux ingrédients qui font tout son charme à ce manga. So funky ! ;)
Faudra voir si je ferais des articles sur la durée vu que le manga met du temps à sortir au Japon mais j’ai déjà NozokiAna pour ça !
Et j’espère que tu as vérifier pour le côté fluorescent. :D
Si t’es toujours toujours autant inspiré et que tes patrons sont d’accord, je suis preneur. :D M’enfin c’est que ça fait toujours plaisir de tomber sur des articles manga. Et puis surtout peut être que à ce moment-là ça sera la bonne occasion pour faire un point sur son évolution, ou même de nouveau relancer l’intérêt envers ce titre.
Ah oui, NozokiAna c’est la tête de gondole / ta vitrine préférée parmi tous les mangas que tu traites, j’ai l’impression. xD. Sinon concernant le rythme de parution tu commences à me connaitre, que ce soit long ou lent je demande juste de la régularité à ce niveau (autant que possible quoi … et tout en croisant les doigts pour qu’il n’y ait aucun imprévu ou aléas perturbateur) ~
Oui, j’ai pu vérifier cela et dans le noir le plus complet en plus ! C’est marrant ça fait sont p’tit effet… Hum, faudrait que je réessaye de le faire mais en réunissant tous les tomes la prochaine fois. :D