Dragon Quest – Emblem of Roto T1&2 : Le plus grand des héros, c’est Roto !
Kamui FUJIWARA, un nom inconnu – ou presque – en France. Un seul manga édité dans nos contrées sous le nom de Raika, ce manga fut stoppé à son cinquième volume sur douze en avril 1999 de la part de l’éditeur Glénat. Mais 1999, c’est déjà un bon paquet d’années, n’est-ce pas ? Et Raika date de 1988 au Japon. Où est-ce que je veux en venir ? Que Kamui FUJIWARA est un « ancien » dans le monde du manga. Alors, quand on apprend que les éditions Ki-oon décident de sortir Dragon Quest – Emblem of Roto, un manga basé sur l’univers du jeu du même nom, mais surtout qui date depuis 1991 et qui est terminé en 21 volumes, c’est un pari risqué ! Surtout lorsque l’on sait AUSSI qu’il existe une suite qui est en cours. Mais qu’est-ce qui peut se trouver dans ce manga de si spécial pour que Ki-oon décide d’acquérir les droits ?
L’histoire en elle-même est assez classique : Imaginez le monarque d’un royaume prospère qui se retrouve en possession d’un objet maudit. Ce monarque est le descendant d’un des héros d’antan qui ont réussi à abattre le seigneur des démons. Maintenant, pour continuer tout cela, ce monarque attend un descendant qui, selon l’oracle, doit porter le nom du héros. Comme l’objet est maudit, le roi est alors possédé par une force démoniaque et veut empêcher cela. Le royaume finit par être perdu, le jeune prince à peine né est alors emporté par la fille d’un général qui est le plus proche ami du roi. Dans un autre royaume, ils ont bien moins de chance et le prince finit par être corrompu en portant un nom maudit. L’histoire débute lorsque les princes des deux royaumes arriveront à leur dixième anniversaire. A partir de cet instant, tout sera mis en œuvre de la part des démons pour éliminer le prince Arus, futur héros en devenir. Classique ? J’avais prévenu. Mais pourquoi alors s’intéresser à ce manga ?
Peut-être parce qu’il est de la même trempe que Dai ? Oui, il ne faut pas oublier une chose : ce manga est vieux de plus de 23 ans. Pour beaucoup, ils n’étaient même pas nés . Mais surtout, ce manga met au premier plan les nombreuses caractéristiques éculées de l’époque : jeune héros à peine adolescent voire encore plus jeune, le compagnon un peu bêbête mais motivé, un maître ou professeur qui apprend les bases à notre héros, de vilains monstres et démon à combattre. TOUT, oui, je dis TOUT, même dans le style, est fait pour nous rappeler cette époque lointaine. Maintenant, il ne faut pas se leurrer : sous ses aspects de nouveauté mise en avant pour l’année 2014, Dragon Quest – Emblem of Roto reste un ancien manga, avec donc des dessins bien plus basiques que la moyenne.
Quant à la traduction française, saluons l’effort sur les sorts. Que cela ne déplaise, un bon vieux « Crame » pour un sort de feu, ça fait toujours son petit effet dans mon cœur. Maintenant la question cruciale que l’on peut se poser est : ça vaut le coup ? Déjà que le manga est à un prix moins cher que bon nombre de ses concurrents : 6,60€, pourquoi s’en priver ? Oh, bien entendu, c’est sûr que contrairement aux ténors actuels, ce manga n’a pas vraiment une fière allure et pourtant, il faut rappeler que c’est avec des titres de ce genre que les bases de nombreux shônens de nos jours ont pu exister. En conclusion, il ne faut pas se leurrer : vous recherchez de l’originalité ? Vous ne l’obtiendrez pas en lisant Dragon Quest – Emblem of Roto. Non, c’est même l’inverse. Vous êtes à l’origine de la non-originalité. Bien que cela puisse paraître surprenant à dire bien que ça soit véridique : ne commencez pas à conspuer ce manga avec comme seul argument : « ça ressemble trop à XXX (insérez titre de shônen basique) ! ». Il y aurait de fortes chances que ça soit plutôt l’inverse. Pour ma part, sachant que Ki-oon semble s’attaquer à un gros morceau que j’apprécie, l’aventure continuera de mon côté. Si cela me permettrait d’avoir Fire Emblem – Hashi no Tsurugi en France, je suis prêt à tout pour doubler plaisir.
Disponible depuis le 15 mai 2014 aux éditions Ki-oon. Prix : 6,60€
3 commentaires
Beau plaidoyer pour ce « vieux briscard » Shiroi, ça donne envie d’essayer ne serait-ce que par curiosité pour les œuvres pionnières !
Merci ! Par contre, j’ai remarqué encore mes erreurs sur l’éditeur, elles sont corrigées !
Disons que ça me fait du bien de changer un peu et d’aller vers quelque chose de bien plus ancien !
C’est du très bon ce manga. J’ai lu ce qui était disponible sur le net et je peux t’affirmé que c’est du bon.