Drama : The Sacralisation (3/3)
« Ah ouais, y a un sacré business autour quand même… »
Vous aurez compris en lisant le petit passage consacré aux acteurs que les chaînes de télévision ne misent pas forcément sur le talent pour gagner de l’audimat. De toute façon, leur but est de faire des bénéfices, pas de l’art. « Business is business » comme on dit. Et pour cela, il y a tout un système de merchandising qui est mis en place derrière la diffusion d’un drama. On oublie les bandes-annonces, chose naturelle, pour se consacrer à quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant : la promotion des produits dérivés à la fin de l’épisode, que sont les boxes DVD, les OST, les openings/endings… Comment cela se présente ? Imaginez-vous l’acteur principal, sourire Colgate, en train de tenir un CD de la bande originale ou un « photo-book », et vous incitant à l’acheter, à grand renfort de courbettes et de politesses. Ou alors il se tient derrière une table avec tous les tomes du manga dont est tiré le drama. Et ça c’est censé faire vendre. La promotion de dingue. Et le pire, c’est que ça marche très bien. Des mangas ont vu leur vente multipliée après la diffusion du drama, comme Nodame Cantabile ou Mei-chan no Shitsuji.
Il est frais mon manga, il est frais ! Alors achetez-le, pigé ?!
(Kurosagi)
N’oublions pas non plus la présentation des sponsors en début et fin d’épisode (parfois représentatifs de la qualité de ce qu’on regarde, puisque pour Détective Conan, c’était Mac Donald le sponsor principal…), ainsi que la citation de toutes les marques ayant participé au projet dans le générique de fin, qui pour le coup se transforme en une véritable liste de course. Tout y passe, de la boisson aux vêtements, avec parfois l’agréable surprise de voir apparaître des mots français pour certaines marques. Mais on déchante très vite lorsqu’on se rend compte qu’ils n’ont aucun sens une fois lus. Le mélange le plus connu de tous, que vous verrez à chaque générique est, attention les yeux, « comme ça du mode ». Et sans majuscule, s’il vous plaît. Avouez, ça déchire comme nom de marque, n’est-ce pas ? Tellement que j’encourage notre Ordre des Chevaliers de l’Orthographe à partir illico en croisade. Fort heureusement, les vrais enseignes françaises apparaissent parfois, et chose surprenante, il s’agit pour un grand nombre d’entre elles de marques de luxe, telles que Channel ou Louis Vuitton. Apparemment, ils ont les moyens… Je croyais que le secteur était en crise, mais il semblerait que je me sois trompée…
Mac Donald Sponsorise, la classe… A moins que vous ne préfériez Suzuki, Nivea ou Coca Cola ? (Détective Conan)
De même, apparaître dans un drama ne peut qu’accroître la notoriété de l’acteur. Rappelez-vous, quelques lignes plus haut, j’ai parlé de « photo-book ». Le principe n’est pas difficile à comprendre, il s’agit d’un livre sur la série regroupant photos et interviews, dont celles de l’acteur principal… Et devinez de quoi il parle ? Du drama bien sûr, avec quelques anecdotes, commentaires du réalisateur, etc. Mais arrivera toujours la fameuse question qui tue pour l’acteur : « Quels sont vos projets maintenant ? » Et là c’est parti, il enchaîne avec ses futurs projets de films, séries, singles/albums, et son propre photo-book où les fans trouveront toutes les informations sur leur star préférée (et même la description de sa petite-amie idéale, ça fait peur…). Bref, des choses fort utiles. Que les fans vont s’empresser d’acheter, bien entendu, société de consommation oblige. Et ça, c’est de la promotion pure et dure, ou je n’y connais rien en business. Bref, un drama, c’est une plaque tournante de publicité et de promotion en tout genre (et un super moyen de se faire du fric, optionnellement…).
Voici un fragment de l’ensemble des marques apparaissant dans un drama… Et en effet, ils aiment bien faire des variantes avec « comme ça ». Pourquoi ? Bah j’en sais rien, comme ça (Seigi no Mikata)
Et devinez ce qu’il se passe quand les chaînes de télévision et les studios ont gagné plein de sous-sous ? Eh bien ils remettent ça, évidemment ! Ils ont trouvé la poule aux œufs d’or, ils ne vont quand même pas s’arrêter de l’exploiter ! Alors, qu’est-ce qu’ils font maintenant ? Tout d’abord, ils tournent un SP (« special »), ou tanpatsu, un téléfilm qui peut être une sorte de montage-résumé des meilleurs moments de la série, ou bien un épisode bonus plus long que la normale (1h30 au lieu de 45 minutes parfois…), pouvant faire office de préquelle, ou bien s’insérant entre deux épisodes. Leur intérêt est très souvent discutable, mais ils peuvent aussi faire office de suite directe, parfois plus réussie que la première saison, à la manière de Nodame Cantabile, dont les deux SP donnent ses lettres de noblesse à la série. Puis, suivant l’audience que remportent ces SP, on décide ou non de la mise en chantier d’une deuxième saison. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une obligation. On peut tout à fait réaliser une suite sans passer par un SP. Approfondissons le concept. Il faut déjà signaler que faire une seconde saison relève d’une exception. Rares sont les séries à y avoir droit. Citons Bloody Monday, Hana Yori Dango, et Hotaru no Hikari parmi les plus connues (en fait ce sont les seules que je connaisse…). Contrairement aux Américains qui nous sortent des séries à 14 saisons ou à plus d’une centaine d’épisodes (Ah, ces Feux de l’amour et Walker Texas Ranger…), les Japonais dépassent rarement la dizaine. Et tant mieux, quand on voit la qualité de certaines de ces suites. Celle d’Hana Yori Dango est, disons-le clairement, nulle. Et encore, je suis polie. Mais ne faisons pas une généralité, après tout je ne les ai pas toutes vues.
Admirez la pertinence des titres pour ces secondes saisons… (Hotaru no Hikari 2, Hana Yori Dango 2)
Puis sinon, quand ça a cartonné de chez cartonné, ils font encore plus fort : ils vous sortent un film ! Et le résultat n’est pas toujours bienheureux, comme le prouve le film de Kurosagi, franchement pas terrible et surtout incompréhensible… N’oublions pas Nodame Cantabile (encore lui !) qui lui a eu droit à non pas un film, mais à deux ! Réussis en plus (enfin, peut-être, je ne les ai pas encore vus…) ! Preuve en est que le succès autour de cette licence atteint des sommets. Un autre film réussi : celui de Galileo, suite directe de la série. Certains spectateurs l’ont même préféré à la série originale car il aborde le même schéma scénaristique avec une réalisation différente, comme quoi… On peut avoir des films réussis s’ils arrivent à sortir de l’ombre du drama dont ils sont issus. Pour ma part, je considère la majorité de ces films dérivés comme des SP de luxe, car hormis le budget alloué, il n’y a le plus souvent aucune différence (ou tout du moins, je n’ai rien remarqué à écran…). Et pour finir, je me dis qu’il est inutile de préciser qu’ils peuvent tout à fait créer une série ou un téléfilm juste pour l’acteur, vu qu’il a du succès… Saigo no Yakusoku, un téléfilm (que j’ai trouvé franchement pas terrible, soit dit en passant… C’est d’une niaiserie…), en est l’exemple même, reprenant comme acteurs tous les membres d’un groupe de musique qui remporte un grand succès. Inutile de préciser que l’audience fut élevée…
THE cérémonie des Césars nippons à la française…
Mais n’en restons pas là, des choses se passent aussi en dehors des écrans… Telles que les comédies musicales ! Cela concerne plus fréquemment les mangas que les dramas, mais vu que bon nombres de ces séries sont issues de nos bandes dessinées favorites, on ne va pas faire la fine bouche. Que dire, donc ? Vous connaissez le principe. Des acteurs se déguisent en vos personnages favoris, jouent leur rôle comme ils peuvent, et chantent des paroles ma foi fort inspirées (voir le sketch de Gad Elmaleh pour comprendre). Vous vous en doutez, le résultat est kitsch au possible… Les décors sont souvent réduits au nombre de un ou deux, sont pauvres, et les costumes sont parfois mal faits… Mais ne faisons pas une généralité, certaines doivent être très biens (ou très drôles, c’est selon). Puis franchement, qui n’a jamais rêvé de voir des types jouer au tennis avec des coups impossibles à réaliser en chantant ? Rien que pour ça, la comédie de Prince of Tennis est à voir.
Les comédies musicales sont tellement mal fichues que même les gosses en chialent ! (comédie musicale Sailor Moon)
Une autre des « choses obscures » se déroulant hors de nos écrans, ce sont les « cérémonies dignes de nos Césars », mais à la japonaise. Et oui, j’ai bien écrit « les ». C’est important de le souligner pour la simple et bonne raison qu’il en existe un bon paquet, mais en réalité une seule est officielle, celle où des professionnels issus de la « All Nippon Producer Association » et de quelques autres comités se rassemblent et réalisent des nominations par catégorie : celle du meilleur drama diffusé le soir (les renzoku), le matin (les asadora), selon le genre (dont une catégorie nommée « Best Drama Non-Genre », allez comprendre…) et donnent les récompenses (enfin bon, vous connaissez le principe). Ils sont aidés dans cette tâche par le public, dont les avis sont recensés par l’intermédiaire de différents journaux. D’ailleurs ces derniers ne se gênent pas pour proposer eux aussi leur classement et prix, dont les plus connus sont les « Television Drama Academy Awards », le « Nikkan Sports Drama Grand Prix » et quelques autres que je ne connais pas, sans doute parce qu’ils ont moins d’impact… Ainsi apparaît donc (attention l’accent) l’ « International Drama Festival » accompagné de ses enfants les prix : les « Tokyo Drama Awards ». Comment se font les sélections ? Je n’en sais rien et ce n’est pas mon problème, après tout je ne suis ni professionnelle, ni membre du comité. Mais sachez que les concernés suivent une ligne de conduite pour déterminer quels dramas seront choisis et élus grands vainqueurs, qui se résume en une seule phrase : « un drama que moi, Japonais, j’aimerais que le reste du monde découvre, qui serait accepté tel quel et qui rencontrerait le succès de par le monde ». Phrase très obscure, n’est-ce-pas ? Normal, je l’ai moi-même traduite de l’anglais. Plus sérieusement, ce qu’il faut comprendre par là est que les critères de sélection sont au nombre de trois, et qu’on peut les résumer ainsi : il faut que le drama représente la qualité des productions japonaises en général (pour ma part, je pense qu’il devrait être au dessus mais bon…), qu’il soit divertissant et compréhensible malgré la barrière culturelle afin d’avoir du succès et que, justement, il soit le miroir de cette culture. La classe, hein ? Mais il semblerait malheureusement (pour eux, nous on s’en fout un peu) que vu le nombre restreint de ces séries distribuées de par chez nous (proche de zéro, vous êtes au courant ?), ils ne l’aient pas encore trouvé… En bref, c’est pas demain la veille que vous trouverez des coffrets de dramas dans vos boutiques (ah, j’entends des soupirs de soulagement… Allons, allons, c’est pas très sympa…).
« Bienvenue à la soirée cocktail de fin de cérémonie ». Je vous l’avais dit, ils ont tout piqué aux Césars,même le papier peint de mauvais goût ! (Gong)
Et pour finir ce « feuilleton » fort dépaysant, ayons une pensée pour la France que les Japonais adorent… Et ils le montrent bien. Cette fascination pour notre pays est connue, mais il est amusant de voir à quel point mettre un élément français dans un drama est répandu. Avec les Etats-Unis, la France est le pays le plus exploité pour son image. Pour tout vous dire, je me demande même si elle n’est pas devant eux… Semblerait-il que ce soit bon pour le business. Soyez attentifs, vous verrez que bon nombre de dramas lui font honneur, grâce à l’aide de superbes dialogues, prononcés dans un français presque compréhensible, de références culturelles, littéraires, mais aussi bien culinaires et artistiques qu’historiques… On a même un père de famille qui va faire ses courses au Carrefour du coin, avec les noms des rayons en français (At Home Dad) ! Et que dire de toutes ces héroïnes ne jurant que par des marques de vêtements et chaussures françaises, où de la mystérieuse jeune fille de Haikei Chichiue-sama, qui parle et étudie le français… Les mots me manquent pour exprimer ce sentiment, alors admirez ceci, et vous comprendrez :
Napoléon japonais, vous en rêviez, ils l’ont fait. Vive l’alliance France-Japon ! (Yamada Taro Monogatari)
Et c’est sur cette image traumatisante de notre Napoléon national que va tomber le générique de fin de notre série de l’été qui a un peu débordé sur l’automne. Mais tout de même, en tant que rédacteur objectif (quoi, vous en doutiez ?), je me dis que je dois faire quelque chose pour que vous ne fuyiez pas ces séries comme la peste. Alors je vous déclarerais ceci : les dramas sont de vraies curiosités. Ces séries s’intéressent à tout, s’adressent à toutes les tranches d’âges, peuvent être hilarantes (parfois sans le vouloir…)… Bref, elles appartiennent à un univers un peu à part, ayant ses propres codes. Et il existe de très bons dramas qui méritent d’être découverts, ne serait-ce que par leur sujet. Oui, je sais, cela paraît difficile à croire, mais c’est la réalité. Certes, ils ne sont qu’une minorité, mais de toute manière, c’est comme pour tout le reste, il faut savoir faire le tri. Faites donc votre sélection dans les genres (ne vous lancez pas dans une romance si vous aimez l’action, vous allez mourir) et dans les synopsis et même, pourquoi pas, choisissez selon les acteurs (je reconnais que ce sera très dur pour le dernier point…). De même, il s’agit d’un plus non négligeable pour agrandir ses connaissances sur la société japonaise et sa culture. Alors tentez donc l’expérience. Même si je conçois tout à fait qu’il est difficile de pénétrer dans cet univers. Puis au pire, si vous trouvez ça vraiment pourri, prenez-le au dixième degré, rigolez un bon coup devant le ridicule parfois affiché comme je fais souvent et n’y revenez plus. Oui, ce que je viens d’écrire est une argumentation pitoyable, mais bon, c’était juste pour avoir bonne conscience, alors n’y faites pas attention… Ah, voici l’écran noir qui apparaît, suivi de notre générique. Remercions donc notre sponsor Nounourso pour son soutien (non financier malheureusement, précisons-le), ainsi que tous les autres correcteurs, et la chaîne AK pour la diffusion à grande échelle du feuilleton. Signalons aussi les producteurs, sans lesquels tout cela n’aurait pu exister, en la personne des dramas eux-mêmes. Et c’est moi, réalisatrice, qui ai l’honneur d’écrire ce qui conclut toute fiction :
FIN
Non, c’est pas possible, c’est déjà fini ?! (Seigi no Mikata)
10 commentaires
Ton travail me fait prendre conscience que malgré tous les mangas que j'aie pu lire, tous les animes que j'aie pu voir, tous les articles que j'aie pu étudier, tous les reportages et documentaires que j'aie pu regarder, le Japon et sa mentalité sont des choses que je ne saisirai jamais. C'est pour cela que c'est passionnant. On en apprend tous les jours.
C'est grâce aussi à toi que j'ai eu mon premier contact avec les dramas en en visionnant un il y a peu. Je ne pense pas retenter l'expérience mais au moins, je ne serais par mort idiot.
Encore merci !
Bravo pour ce joli boulot, je me suis couché moins bête à chaque lecture.
Enfin bon, ça m'a quand même conforté dans mon idée: à moins d'être forcé, c'est pas demain la veille que je regarderai un drama sur mon PC...
c'est vrai que se plonger dans les drama est un peu..rébutant au début.
J'ai commencé par "Hana kimi".. j'avais lu le manga donc je voulais voir ce que ça donné...
ça m'a un peu fait peur au début O.O; Surtout l'humour Japonais qui me laisse perplexe souvent XD
Mais au bout d'un moment on s'habitue... Surtout au début j'avais du mal a differencier les acteur n__n
Mais bon, de temps en temps on peu trouver des drama interressant qui pour ma part, sont presque tous des "drames"... ils s'en tirent pas trop mal de ce côté là les japonais... (enfin presque XD)
comme:
Ichi Rittoru No Namida (Un litre de larme) dès le premier épsodes j'avais envie de chialer.. (seulement envie !) je vous dit pas la fin... (bon en même temps c'est inspiré d'une histoire vrai...)
et Boody monday qui malgré le non suivi de l'histoire s'en est assez bien tiré a mon goût dans la saison 01 (pas encore vu la 2 -__-*)
Quoique Nodame cantabile est vraiment bien... c'est sûre faut pas être allergique à la musique classique :D... car j'ai vraiment aimé! L'actrice jouant Nodame (une fille assez barge et génie du piano) est vraiment bonne! Elle l'a super bien joué et j'ai adoré les mimiques de Chiaki quand il est avec elle XP
Certe, y a des drama vraiment pourries.. Mais d'autre sont vaiment des perles. Faut juste savoir chercher et trier.
Faire surtout attention aux drama comique qui parfois... pourrait vous faire peu tellement l'humour est..inaccessible au commun des mortel...
Une petite question : ayant lu le manga transparent, je sais qu'il y a eu un drama et un film dessus.
http://www.manga-news.com/index.php/report/Transparent
Je me demandais si tu les avais vu, le film semble bien contrairement à la série qui doit reprendre tous les codes que tu as cités dans tes articles.
Snowcarash : désolé, je n'ai pas vu ce drama. Et je ne trouve même pas d'avis concret sur le net, pour te dire... Mais bon, lance toi quand même. Par contre, si tu veux commencer par le film, tu ferais mieux de savoir s'il est une suite de la série ou non...
Je suis contente, je n'ai pas vu tant de dramas que ça et pourtant, la plupart auxquels tu as fait référence, je les connaissais =D
J'ai commencé par hasard par Hana Yori Dango et j'ai bien accroché mais c'est vrai que la saison 2 est très gniangnian et le film ? encore pire ! Mon coup de cœur c'est Nobuta wo Produce!
Je viens de lire les trois articles consécutifs et je dois dire qu'ils sont d'une véracité foudroyante (au propre comme au figuré) !
Le seul point positif (pardon, pardon le deuxième avec la BO....*hum*...) est la durée : 10 épisodes sont (largement) suffisant pour conduire une trame scénaristique vers sa fin (plus ou moins intelligemment il en convient). Mais cela n'a pas d'importance : au moins, avec les dramas, il y a une fin ! Cela contrairement à TOUTES les séries américaines qui ont un nombre incalculable de saisons sans jamais avoir de fin (logique ou non). En effet, une série américaine n'arrête que quand l'audimat est trop bas pour renouveler le contrat en vue d'une prochaine saison. Sinon c'est repartit pour 1 an d'épisodes. Épisodes qui, contrairement à la première saison qui reste généralement dans la trame principal, s'étire en longueur (audimat oblige là aussi) dans des trames secondaire, tertiaire voir même quaternaire dont on a rien à f***re (pardonnez la vulgarité, mais j'exècre cela au plus au point). Trames dont ressortent en général uniquement les histoires de fesses ou de problèmes psychologiques (les bobos sont content) des protagonistes...
A cause de cela, très rares sont les séries américaines que j'ai visionné (en générale je m'arrête à la moitié de la saison 2 quand la trame principale se perd) et je n'ai vue la fin d'aucune (vraiment aucune) uniquement parce que justement aucune ne peut se vanté d'en avoir une. Contrairement au dramas...
Pour en revenir à ces derniers, j'en vu quelque uns par pure curiosité au début, puis, de temps en temps, je me regarde une comédie (romantique ou pas). Cela histoire de regarder quelque chose sans avoir à trop penser et à bien rigoler ! (et là, comme le dit Rydiss, que cela soit voulu ou pas....)
Salut !
Désolé pour le déterrage de topic. Je viens de lire tes trois articles et j’ai trouvé ça vraiment bien écrit, drôle et véridique (que ce soit dans la description globale des dramas ou de certains que j’ai vu). J’ai commencé à m’en regarder récemment (je regarde des animes depuis une dizaine d’année, mais les dramas ça fait 2 mois) :
– Nodame Cantabile : bien, mais montage et rythme de la série trop speed (ça s’améliore avec les films), avec pas mal de coupe par rapport au support d’origine.
– Hana Yori Dango : comme je ne peux qu’être d’accord avec toi sur cette série qui commence bien avec sa première saison pour se perdre dans les clichés, les longueurs, les redites, les réactions incompréhensibles des persos, les quiproquos et la remise en cause de leur sentiment respectifs face à de nouveaux obstacles toutes les 10 min dans la saison 2 et je parle pas du film où c’est encore pire, je me suis même demandé si l’héroine avait vraiment eu un jour des sentiments pour Domyoji tellement elle doute et qu’elle a l’air de pas être attirée par lui. Je comprends pas les bonnes critiques sur le net, on a pas du voir la même chose.
– Itazura na Kiss : pour l’instant le meilleur drama que j’ai vu, y’a du cliché (triangle amoureux, héros renfermé, un peu mielleux…), mais ça en fait pas des tonnes dessus et c’est abordé de manière assez réaliste et non caricatural. Aucun sentiment de tourner en rond ça progresse (même si à un rythme un peu lent). Les persos sont bien exploités, ont des réactions logiques et surtout ont un cerveau. C’est drôle avec des persos délirants (la mère, le prof de tennis). C’est bien écrit (ils ont même réussi à bonifier le manga et l’anime en faisant quelques changements). L’actrice principale joue pas très bien (même si ça s’améliore au fur et à mesure), mais elle a ce côté naturel et frais qui compense. Les musiques un peu redondante par contre. J’attends de voir la saison 2.
Du coup j’ai noté quelques dramas que tu cites et que tu descends pas trop (aussi sur ton autre article les bonus du DVD) vu qu’on a l’air d’avoir les mêmes goûts !