Final Fantasy Lost Stranger : La vie n’est pas un jeu

Réaliser le rêve de sa vie en étant dans le métier que l’on désirait avoir en étant enfant, c’est merveilleux ! Plus encore si c’est dans le domaine du jeu vidéo ! C’est le cas de Shogo et sa sœur Yuko qui ont la chance de pouvoir travailler chez Square-Enix. Dommage, ce n’est pas sur un opus de la série Final Fantasy mais c’est déjà ça ! Et boom, sans prévenir, voilà qu’ils se retrouvent tous les deux dans l’univers de leur licence favorite ! Bon d’accord, il faut avouer que ce n’est pas très original mais les voir s’émerveiller comme nous le serions face à leur première rencontre avec un Mog, c’est génial. Mais tout ça l’est-il vraiment ?

Final Fantasy Lost Stranger est un manga créé spécialement pour les 30 ans de la franchise Final Fantasy. Pour l’occasion, c’est à Hazuki Minase, auteur derrière le light novel C³, que l’histoire a été confiée tandis que du côté du dessin, c’est Itsuki Kameya qui s’en charge, la demoiselle ayant déjà travaillé sur une œuvre en quatre volumes du nom de Kaidan Tochuu no Big Noise. Même si la demoiselle est moins connue que le premier, les deux personnes n’ont pas pour autant un catalogue très fourni en terme d’oeuvres. Est-ce une mauvaise chose ?

Sur le style graphique, le manga fait honneur à la série. En regardant les Mogs ou tout simplement les différentes races présentées dans le manga, on ne peut qu’apprécier le travail accompli pour arriver à cela. Comme on peut s’en douter, il s’agit d’une œuvre originale et pour cela, le manga ne peut se baser que sur des univers assez ouverts, c’est à dire Final Fantasy XI et XIV, les opus MMORPG de la licence. Le fait de ne pas avoir de personnage connu est-il une mauvaise chose ? Nullement !

Est-ce qu’ils manquent de personnalité ? Bien que ça ne soit pas forcément la panacée de ce côté là, les personnages restent très attachants et l’histoire en elle-même a le mérite de nous captiver. La raison à cela ? On dira simplement que les différentes magies que les joueurs de Final Fantasy connaissent ne sont pas toutes disponibles dans ce monde. Et oui, à bien y réfléchir, certaines magies touchent dans le domaine du divin !

Et niveau scénario ? Qu’est-ce qu’on a ? Bien entendu, rentrer dans un monde de jeu vidéo, c’est le pied. Mais en fait non ! Car oui, Shogo et sa sœur Yuko n’ont pas de pouvoirs abusés car ils viennent de l’extérieur, loin de là. On pourrait même dire que pour Shogo, c’est pas vraiment la joie. Et au vu des évènements qui se produisent dès le premier tome, on comprend à quel point la vie peut être très dure, à cause d’un évènement des plus tragiques.

Avec deux volumes au compteur sortis en France et au Japon, le seul défaut que l’on pourra trouver à cette adaptation libre de l’univers Final Fantasy, c’est l’attente d’un prochain volume. Pour les fans des MMORPG de la licence, ils seront comblés, ou presque ! Car oui, nous n’avons pas encore une vision complète des nombreuses races de l’univers, oh, on voit des jolies Miqo’te (humanoïde chat) et autres, mais on veut toujours plus ! De même, il faut voir si l’attente ne sera pas trop longue car l’histoire en elle-même ne fait que réellement démarrer vers le milieu du second tome.

En conclusion, au vu du nombre de volumes déjà sortis et de l’attente pour le prochain, si vous êtes plus ou moins fan de la licence, vous ne risquez pas grand-chose en achetant ces deux tomes. La seule inquiétude résidera dans la patience pour avoir le troisième volume, Mana Books restant un petit éditeur pour le moment, on ne sait pas ce que l’avenir lui réserve mais pour l’heure, que du bien !

Deux volumes déjà disponibles depuis le 5 juillet 2018 aux éditions Mana Books. Prix : 7,90 €