Freaky Girls : Le freak, c’est chic
Le rêve de Tetsuo Takahashi est simple : pouvoir rencontrer ce que l’on appelle des para-humains. Différents génétiquement, ce ne sont pas des monstres comme le content nos histoires. Vampire, Succube, Dullahan, Yukionna, autant d’êtres aux caractéristiques modifiées et qui pourtant, côtoient notre monde habituellement, comme si de rien n’était. Mais voilà, qui dit génétique différente dit rareté et Tetsuo n’a jamais vu de para-humains. Alors, quelle est sa surprise lorsqu’en tant que professeur de biologie au lycée Shibasaki, on lui annonce l’arrivée d’un nouveau professeur de mathématiques, Sakie Sato : une demoiselle en tenue de sports … qui n’est nulle autre qu’une succube ! Rencontrer une para-humaine, c’est quelque chose ! Alors, quand il rencontre Hikari Takanashi, qui se révèle être une vampire, c’est à se demander s’il n’est pas chanceux. Rajoutons Kyoko Mashi, une Dullahan dont la tête n’est pas rattachée à son corps et Yuki Kusakabe, une Yukionna timide et craintive du regard des autres. Et cela en une seule journée ! Autant dire que la vie de Tetsuo Takahashi va changer du jour au lendemain avec cette quadruple rencontre liée aux Demis, le nom tendance parmi les jeunes pour définir les para-humains.
A qui doit-on cette œuvre ? Au dénommé Petos (Petosu) qui est au scénario comme au dessin. Surfant sur la vague des Monster Girls depuis maintenant quelques années, le mangaka a décidé de nous les faire adorer mais d’une autre façon. Car oui, entre Monster Musume no Iru Nichijou et Freaky Girls, il y a tout un monde ! La première différence majeure ? Freaky Girls, malgré le nombre de Demis féminins, n’est pas un harem et encore moins érotique. Tout d’abord, cela serait plutôt glauque vue Tetsuo Takahashi a une allure bien différente d’un héros de shônen, faisant très professeur proche de la trentaine alors que nos héroïnes ne sont que des lycéennes. Autre point qui a son importance : alors que l’on part souvent vers un côté fou et exagéré pour Monster Musume, ici, notre professeur de biologie fait ce qui est dans ses capacités pour en apprendre plus sur les Demis mais aussi les aider dans leur vie de tous les jours.
Parlons plus en détails des différents personnages. Tetsuo Takahashi, malgré son physique de trentenaire aux épaules massives et à la barbe de quelques jours, est un homme des plus serviables. Toujours à l’écoute, pédagogue, il n’y a rien d’anormal à ce qu’il attire la sympathie des Demis, personnes dont il éprouve un grand intérêt. D’ailleurs, dans le panel des différentes demoiselles présentes, on notera autant de personnalités uniques. Ainsi, il y a Hikari, la petite vampirette suractive, toujours joyeuse et qui ne mâche pas ses mots. Mashi est une Dullahan qui a peur d’être isolée à cause de sa condition de Dullahan,avec sa tête non-rattachée à son corps. Yuki est une jeune fille timide et craintive, qui a du mal à s’affirmer. Enfin, Sakie n’est pas une succube comme les autres : célibataire et dénuée de tout charme, elle fait tout pour canaliser son aura de succube, se rendant quelconque aux yeux de tous pour ne pas avoir de soucis.
Contrairement à sa version animée qui est en cours de diffusion en ce moment sur les télévisions japonaises, Freaky Girls arbore un style graphique plus simple dans ses traits sous son format papier. Principalement basé sur le slice of life et teinté d’humour bon enfant, Freaky Girls est le genre de mangas qui se lit aisément et tranquillement. Pour les adeptes des Monster Girls comme les autres, cette œuvre est un bon départ pour apprécier ce genre de personnages qui reste malheureusement à mon goût, trop méconnu en France. Peut-être que Freaky Girls est le départ d’une année 2017 basée sur les Monsters Girls ? Entre Centaur’s Worries qui est du même style scénaristique ou Jitsu wa Watashi wa pour l’aspect comique lycéen, il y a une belle liste qui ne demande qu’à s’étoffer dans l’Hexagone.
Premier tome paru aux éditions Pika le 15 février 2017 Prix : 7,20€
4 commentaires
Bonne présentation pour un manga (ou plutôt pour l’anime en cours) qui mérite un petit coup de pub vu sa discrétion actuelle. Pour avoir vu aussi Monster Musume, je prèfère nettement Demi-chan pour le côté description plus sérieuse de l’univers des monsters girls qui a tendance à trop partir dans des délires sexuelles dans Monster Musume.
C’est ça …
Monster Musume, c’est du seinen érotique alors qu’ici, on a un shonen comique des plus appréciables.
Il y a beaucoup de mangas de Monsters Girls et qui tournent pas forcément autour de l’érotisme. :-)
Et toujours pas de nouvelles sur une éventuelle sortie de « Monster Musume no iru nichijou »?
Niet mais je croise les doigts très fort pour que cette sortie s’accompagne justement de l’arrivée de la licence et de plein d’autres !
Il y a énormément de bons mangas qui pourraient sortir.
Faudrait que je gagne au loto pour monter ma propre maison d’éditions.