Freezing T4 – Faudrait pas que ça refroidisse

Autant être franc dès le départ : les trois premiers tomes n’étaient pas des monstres d’originalité. Le gros problème résidait principalement dans les combats entre Pandoras. Un tome, c’est bien, deux tomes, on peut supporter mais trois tomes ?  Il est peut-être temps de passer à autre chose non ? Et pourtant, la fin du troisième tome débutait sur un nouveau combat entre Pandoras. L’impression de me répéter ? Car l’histoire se répète malheureusement. Oh, bien entendu, louons l’intention forte généreuse de l’auteur de nous mettre un combat en deux contre deux.

Je donne l’impression d’être dépité et lassé et c’est un peu le cas. Pourtant, à part ce problème de scénario et quelques caractères insupportables, il n’y a rien d’autre à reprocher. De plus, le rythme utilisé pendant ce combat est le même que dans la majorité des shônens. Ainsi, notre chère Satellizer et sa nouvelle amie se font tout simplement remettre à leur place car bien entendu, elles sont tombées sur plus forte qu’elles. Mais ce n’est pas pour cela qu’elles abandonnent le combat. Non, Satellizer est bien différente sur ce point. Elle fait preuve d’une volonté à toute épreuve pour ne plus jamais se soumettre à personne.

Ainsi, tout a une explication et le caractère de Satellizer ne fait pas exception à la règle. Alors qu’elle tente de se relever, il est temps de connaître son histoire. Fille bâtarde d’un homme très riche, sa mère et elle vivaient chez lui à cause de la maladie de sa mère. Le père est quand même un sacré salaud pour ramener sa maîtresse chez lui devant sa femme. Il est alors compréhensible que la femme trompée n’apprécie guère sa rivale et il en est de même pour son fils. Quant à l’aînée des enfants, celle-ci se montre bien plus accueillante envers Satellizer et sa mère.

Néanmoins, le problème reste le fils nommé Luis. Celui-ci très proche des convictions de sa mère et à peine plus âgé que Satellizer (qui n’a que neuf ans à cette époque) tend à considérer celle-ci comme son esclave. Si seulement ça se résumait aux travaux physiques, il semble que le jeune garçon « apprécie » sa belle-sœur d’une autre manière. Pendant des années, les attouchements sexuels de Luis envers Satellizer restent inconnus de tous. La mère de la jeune fille fait semblant de les ignorer, se voilant la face bien que sa maladie soit de plus en plus grave. Jusqu’au jour où Violette, l’aînée, baffe son frère en arrivant au beau milieu d’une de ces séances. A partir de là, Satellizer est placé ailleurs pour éviter de nouveaux débordements jusqu’au jour où sa mère décède à cause de sa maladie en lui demandant de s’excuser.

Ainsi, deux pans du comportement de Satellizer sont expliqués dans ce flashback : son androphobie à cause des actions de son frère mais aussi son comportement rebelle envers les personnes qui se croient supérieures. Prête à se battre une nouvelle fois alors que Lana se relève elle aussi, les deux adolescentes sont maintenant passées au niveau supérieur. On ressent un peu le syndrome des shônens voir plus précisément de Dragon Ball : ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Alors qu’elles se faisaient dominer auparavant, Satellizer et Lana n’ont aucun mal à battre leurs adversaires. Néanmoins, la pirouette scénaristique qui consiste à toujours se relever tout en étant inconscient est aussi de leur côté. Cleo et Aneth (qui a perdu un N lors du passage entre le volume 3 et le volume 4) se relèvent, prêtes à un troisième round.

Un round qui n’a pas le temps de commencer puisque Shiffon, la présidente des élèves mais aussi numéro un de l’académie fait son apparition, accompagnée d’une autre fille. Elle leur somme d’arrêter ce combat inutile, chose qu’Aneth ne peut pas supporter. Lorsqu’elle décide d’attaquer Satellizer malgré l’ordre, on peut assister à une infime portion de la puissance de Shiffon. Enfin, les combats sont arrêtés et il est temps de souffler. Quelques heures plus tard, la présidente des élèves rencontre Elizabeth, la seconde en termes de rang des troisièmes années de l’académie. Et enfin, il semble que la leçon soit comprise : ce n’est pas en utilisant la force contre Satellizer qu’on peut lui inculquer les règles de la hiérarchie.

Le dernier chapitre du quatrième tome contraste beaucoup avec les précédents, se passant dans un climat plus chaleureux et accueillant. Satellizer et Kazuya peuvent passer un peu de temps ensemble et se balader. Pendant cette promenade, ils participent au concours du plus gros mangeur à cause de Satellizer. La raison ? La récompense est de mauvais goût mais plaît à l’adolescente : un magnifique teckel en or. On peut assister aux prouesses de Satellizer qui obtient la victoire par la technique d’engloutissement des hamburgers par pressurisation. Magnifique !

En conclusion, un quatrième tome qui nous fait poser une question : on peut enfin souffler ou non ? Je veux bien sûr parler de cette « fabuleuse » histoire de hiérarchie. Il faut plus que des mots pour me convaincre, il me faut des actes ! Ainsi, il ne reste plus qu’à espérer que la cinquième tome pour le 9 février 2011 ne soit pas basé sur un énième combat dont l’origine est un problème hiérarchique. Au niveau des dessins, on reste dans la barre haute, c’est toujours magnifique. Pour l’histoire, il suffit de lire l’article, on en a peut-être terminé avec ceci. Quant aux nouveaux personnages, il n’y en a que très peu mais on ne perd pas de temps à nous montrer qui sont les « patronnes » dans l’académie, une bonne chose alors. Ainsi, on peut considérer ce tome comme moyen,  un début plutôt lent mais une fin qui nous fait demander : et maintenant ? Que va-t-il se passer ?