Green Mechanic : C’est décidé, je me mets au vert !
Imaginez vous quelques décennies ou siècles plus tard. A force de ne pas se préoccuper de l’écologie, notre monde a été ravagé par les ordures et la pollution. Il ne reste plus qu’une zone habitable : la Mégapole. Les habitants varient entre les humains, les robots mais aussi les Ersatz, d’étranges êtres humanoïdes poursuivis par la Milice. C’est dans ce petit monde pas si en paix que vit Misha, une jeune demoiselle ayant des capacités empathiques un peu trop développées à son goût. Capable de ressentir aisément les émotions des autres, cela lui crée plus de problèmes qu’autre chose. Un jour, elle découvre un robot morphing du nom de Reborn. Un robot morphing est un être doté d’une technologie lui permettant de prendre n’importe quelle apparence. Pour Misha, le choix est vite fait. Elle lui demande de prendre celle de Mickael, son ancien meilleur ami disparu et enlevé par les Ersatz. Mais maintenant, grâce à Reborn, elle est prête à tout faire pour retrouver la trace de Mickael et cela avec l’aide des Renforts, un groupe de combattants et enquêteurs plus que doués.
Tout d’abord, avant de donner un avis détaillé sur ce premier volume, il est bon de mettre un peu de contexte sur la création de ce manga. Green Mechanic est la première œuvre publiée de Yami Shin, une artiste française qui a gagné le premier concours Tremplin des éditions Ki-oon, il y a de cela deux ans. Le concours Tremplin, c’est quoi ? Des centaines de mangas français présentés à l’éditeur Ki-oon qui, via un comité de jurés, ont peut-être une chance, pour le grand gagnant, d’être publié chez l’éditeur. Le concours a tellement bien marché qu’un second a eu lieu début 2017 et le comité de jurés n’était pas n’importe qui ! Vinhryu, le second gagnant de ce concours, a été félicité par l’éditeur et la précédente lauréate mais aussi les jurés n’étaient nul autres que Yoshitoki Oima (A Silent Voice), Yuji Iwahara (Dimension W) et Eiji Otsuka (Unlucky Young Men). Pour la première édition où Yami Shin a été gagnante, il s’agissait de Kaori Mori (Bride Stories), Etorouji Shiono (Übel Blatt) et Tetsuya Tsutsui (Prophecy). Oui, ce ne sont pas des petits noms et on est en droit de se dire que les mangakas et l’éditeur ont misé sur le bon poulain.
Dans les faits, Green Mechanic est un mélange des genres. Dans un monde post-apocalyptique, on a le droit à de l’action, du combat, du suspense, de la romance et des tas d’autres bonnes choses ! Rajoutons à cela un style graphique qui colle parfaitement à l’univers des mangas et vous avez donc là un parfait exemple d’un travail qui aurait grâce au Japon. Car oui, Green Mechanic est vraiment très joli à voir, mais aussi à lire ! Pour un premier tome, nous avons là des personnages déjà plutôt bien définis, que cela soit Misha avec son comportement qui « diffère » lorsqu’elle s’équipe de Reborn, Reborn lui-même ou Neil et Setsu qui sont les fameux Renforts. Pour l’histoire, elle n’est pas en reste et il serait triste d’ignorer le potentiel qui peut en dégager. Car oui, Misha n’est pas une « élue » unique. Son empathie surdéveloppée est plus qu’utile pour comprendre les Ersatz mais voilà, elle n’est pas la seule à posséder ce petit talent si particulier ! En plus, la demoiselle est joliment proportionnée, ce qui reste un détail agréable à noter.
En conclusion, Green Mechanic est l’un de ces manfras qui avait juste besoin d’un petit coup de pouce de la part d’un éditeur pour pouvoir se lancer. Car en lui-même, on sent que ce n’est pas juste pour un « manga français » que Ki-oon organise ce tournoi tremplin, non. Yami Shin nous montre qu’elle a du talent, que ça soit à l’écriture mais aussi au dessin car la demoiselle fait les deux, et oui ! En l’ayant choisie comme gagnante, Ki-oon et son comité de jurés ont sûrement permis à une nouvelle artiste de faire ses preuves dans le monde du manga qui, rappelons-le, est très vite engorgé depuis quelques années. Avec ce petit « plus » bien de chez nous, il n’y a pas de doute que Green Mechanic saura trouver ses fans. Ici, il y en a déjà un.
Premier volume disponible depuis le 8 juin 2017 en deux volumes aux éditions Ki-oon. Prix : 7,90€
2 commentaires
Bonne présentation Shiroiryu, un manga fait par une artiste « française » du nom de « Yami Shin » ça court pas les rues (ou sinon c’est un pseudonyme). J’y jetterai sûrement un oeil si je passe dans une librairie un de ces jours.
C’est sûrement un pseudonyme ! :-p
Comme ShiroiRyu. ^^
Et de rien, content que ça plaise !