IM – Great Priest Imhotep : Y’a un prêtre dans ton sarcophage

La base de l’histoire d’IM est très simple. Prenez Hinome, une lycéenne isolée, un peu perdue, avec un sérieux problème. Produisant des flammes dès qu’elle ouvre la bouche, cette malédiction a fini par « sceller » la voix de la jeune demoiselle depuis des années. Introduisez un élément perturbateur sous la forme d’un haut-prêtre égyptien du nom d’Imhotep puis d’autres éléments encore plus perturbateurs comme les Magais, des démons dont la puissance rivaliserait presque à celle d’un dieu, et pouf, vous avez un synopsis de base ! Oui, ce n’est pas très original mais ce n’est pas pour autant que ce n’est pas intéressant.

Makoto Morishita signe avec IM sa première œuvre en tant que mangaka. Scénariste et dessinatrice sur la série, elle est seule pour donner vie à ce manga qu’elle a débuté depuis maintenant quelques années. Via une petite anecdote que Ki-oon a révélé sur son site, on apprend que la sortie française d’IM est la première à quitter l’archipel japonais pour être traduite dans une autre langue. Outre cela, on apprend aussi que sa première œuvre reconnue … fut achetée à la Japan Expo, il y a de cela quelques années par une jeune visiteuse de 16 ans via le stand de l’auteur Baron Yoshimoto, qui avait pris plusieurs œuvres de ses élèves pour les présenter au public français. Une petite anecdote qui fait sourire et qui peut donner envie de s’intéresser un peu plus à IM.

Dans les faits, sortir les deux premiers tomes en même temps a été une excellente idée de Ki-oon. Permettant de mieux se forger une idée d’IM, il met aussi en place les différents protagonistes et antagonistes de la série. Ainsi, outre nos deux héros, on a donc aussi diverses apparitions de Magai, la « chair à pâtée » démoniaque, mais aussi un Anubis format chiot qui servira de mascotte pour la série mais aussi celui qui servira visiblement d’ennemi majeur, du moins pendant un temps au minimum. Graphiquement, IM se laisse aisément regarder, que ça soit pour ses personnages ou ses monstres. Scénaristiquement, ce n’est pas vraiment très original pour le moment, avec bien entendu une relation entre Imhotep et l’antagoniste principal dévoilé dans le second tome. Il en est de même pour les caractères mais voilà … Pour l’heure, en deux tomes, on peut remarquer que les bases sont solides et qu’elle s’est intéressée au sujet de l’Égypte ancienne bien que l’on pourra lever un petit sourcil sur la fameuse branche japonaise des prêtres d’Amon.

En conclusion, IM est une surprise très plaisante. A mille lieux d’une Reine d’Egypte, on viendra plus se rapprocher d’un Yu-Gi-Oh vu que les deux séries plongent dans le genre shônen avec des monstres à gogo sans le côté jeu de cartes. Pour les amateurs de mythologie égyptienne, ils passeront néanmoins un bon petit moment en vue des deux premiers tomes sortis. Toujours en cours chez nous, le manga en est à son septième tome et en vue des petits flashbacks et autres qui ont été montrés, il n’y a guère de doute sur le fait que Makoto Morishita a prévu de grandes choses pour son manga. On ne peut que lui souhaiter une belle réussite dans notre contrée.

Deux premiers tomes depuis le 11 mai 2017 aux éditions Ki-oon. Prix : 6,60€