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‘Japanimation’ partout, professionnalisme nulle part

Publié le 15/11/2008 par watanuki dans Chroniques - 42 commentaires

Depuis les années 90 l’animation japonaise a fait bien du chemin en France, et l’on commence à peine aujourd’hui à envisager sérieusement de sortir de temps en temps quelques films de ce type dans les cinémas de l’hexagone : Miyazaki, Takahata, Satoshi Kon ou encore Mamoru Oshii ont bénéficié d’une visibilité suffisante pour que les gens s’y arrêtent et parviennent à y voir autre chose que de la violence et du sexe. On y a vu de la philosophie, du merveilleux, des qualités cinématographiques aussi, bref, des choses reconnaissables qui permettent facilement de ne pas avoir peur face à la déferlante que constitue ce que l’on a appelé à une époque la « japanimation ». Un article dans Télérama de temps en temps, quelques colonnes parfois correctes dans les Inrockuptibles, quelques chroniques impersonnelles dans le Monde, beaucoup de fausses idées dans les Cahiers du Cinéma, et un ou deux articles de qualité dans Positif. La presse culturelle n’a pas pu faire l’impasse sur ce phénomène, il fallait en être, quitte à dire n’importe quoi. Mais qui pour en parler sérieusement ? Il y avait bien quelques personnalités pour se faire entendre, mais des gens comme Jean-Pierre Dionnet ou les premiers rédacteurs d’Animeland ne pouvaient pas faire le poids face à la masse des avis… Bref, aucun magazine, aucun mouvement n’avait suffisamment d’ampleur pour faire contrepoids.

On ne peut pas dire que ce déséquilibre soit réparé à l’heure actuelle. La culture du manga et de l’animation s’est imposée par la force, pas par le dialogue : la masse des consommateurs silencieux a rempli, et continue de remplir ses étagères de mangas, justifiant l’omniprésence de ceux-ci dans les rayons des FNAC et des Virgin (« la culture du plaisir » – notez la subtile inversion, tout un programme culturel !). Ce mouvement a eu d’excellentes conséquences, bien entendu. Les salles de cinéma se sont remplies sous l’effet de ce tourbillon nippon, Princesse Mononoke a été « rentabilisé », et, une dizaine d’années plus tard, les distributeurs ont osé proposer autre chose que du Ghibli aux spectateurs – ou plutôt, aux consommateurs. L’existence d’une société comme Eurozoom est en ce sens significatif du progrès qui a été effectué, mais ce n’est pas non plus la panacée, il se pourrait bien même qu’elle soit victime d’un effet pervers de ce phénomène de mode qui n’en finit plus de durer.
En effet, si le manga et l’animation sont aujourd’hui massivement consommés, ils le sont à tort et à travers : on télécharge gratuitement, on ne paie pas, même pas pour ce que l’on aurait été prêt à acheter si le contexte avait été différent ; on regarde et on jette, on ne cherche pas plus loin. On connaît peut-être un ou deux noms, mais c’est à force de les avoir vus, pas parce qu’on a fait l’effort de s’y intéresser. Production I.G., Madhouse, Bones, quelques studios sont connus, les noms qui y sont rattachés le sont nettement moins : Rintaro, Kawajiri et consorts, ce sont des noms qui vous donnent déjà l’air de connaisseurs si vous les évoquez.

Mais comment blâmer le spectateur ? Comment peut-on s’en prendre à lui alors même que rien n’est officiellement fait pour, disons, « l’éduquer », lui apprendre à regarder ; pourquoi ne peut-on regarder un dessin animé, quand il est réalisé de main de maître, comme on regarderait un chef-d’œuvre de l’histoire du cinéma ? Pourquoi la comparaison fait sourire ? Parce qu’aucune voix fiable ne vient lui prêter main forte. La presse officielle n’existe pas, il n’y a que le ghetto. Les revues consacrées aux mangas et à l’animation ne pourront jamais, dans l’état actuel des choses, donner une image « noble » de ces divers médias, parce qu’elles n’en ont pas les moyens. Animeland, la revue historique, pour laquelle il est légitime d’avoir de l’admiration, tant elle a réussi à s’imposer, et tant elle a contribué dans un premier temps à informer et à fédérer un groupe d’amateurs éclairés, a accompli son office, elle ne peut plus, à elle seule, assurer la promotion du manga et de l’animation : la nouvelle génération de consommateurs est plus jeune, moins informée, moins soucieuse d’aborder l’animation et le manga avec le regard du connaisseur, parce que tout lui est offert sans qu’elle ait à chercher. Encore une fois, comment la blâmer ? Et comment une revue seule comme Animeland peut-elle espérer satisfaire cette génération tout en contentant ses « vieux » lecteurs ? Pourtant, certains pourraient relayer ce pionnier. Certains l’ont fait même, mais ailleurs que dans le cadre de la presse papier, si l’on considère par exemple le cas de Bounthavy Suvilay (par ailleurs rédactrice pour Animeland, preuve que la revue reste, indirectement, importante dans le milieu), qui est parvenue – tour de force ! – à écrire quelque articles universitaires autour de l’animation japonaise et du manga.

De ce fait, les amateurs exigeants, avides de détails ou tout simplement curieux, doivent se tourner vers le travail de quelques amateurs qui, en matière de précision dans les références et d’exigence intellectuelle, supplantent très largement ce qui peut se trouver dans les kiosques à journaux. Ils sont trop peu nombreux en France pour qu’on puisse se permettre de les perdre. Ce sont eux, et c’est un scandale, qui assurent la lourde tâche d’informer, de commenter, d’analyser les diverses séries qui peuvent exister, et qui se livrent à un réel travail de recherche de documents. Autant dire que leurs méthodes s’approchent de celles de professionnels de la recherche. Que ce soient des gens comme Manuloz (Manganimation), Tsuka (Catsuka) ou Animewatcher (Animedays), ce sont eux qui vont chercher l’information, et qui parviennent même parfois à devenir « semi-pros » à force de travail. Mais des sites comme ça, sans parler des sites personnels de qualité ( voir notamment le désormais célèbre « appel à la passion des français », par Kyouray), se comptent sur les doigts d’une main, on est bien loin de la richesse du web anglophone, et ils ne peuvent toucher que ceux qui veulent bien l’être, car ils bénéficient de peu de visibilité. Et ils ne suffisent pas non plus à faire le tour de toute l’animation, comment le pourraient-ils lorsque ce sont des bénévoles ? Très détaillés en matière d’analyse technique et de précision des données, ils s’avancent peu dans ce que l’on pourrait appeler l’étude narrative. A part Review-channel, qui propose des articles fouillés, fiables et intelligents, le web francophone reste désert de ce côté-là. Ce type de pratique reste marginal, voire inexistant, parce qu’elle est d’une part mal vue, souvent assimilée à de la masturbation intellectuelle, et d’autre part parce que l’animation japonaise est souvent observée, encore à l’heure actuelle, avec condescendance. A part Ghibli et les grosses productions Madhouse, on ne trouve  que très rarement un dessin animé nippon (ou plutôt, asiatique) cité dans la presse traitant de l’audio-visuel en général. Et les « intellectuels » ont beau reconnaître de plus en plus la qualité des mangas, ne jurer que par Tezuka ou Kazuo Koike, cela ne change rien au fait que la recherche universitaire méprise ce domaine, tout comme la presse en général.

Jusqu’à quand l’animation devra-t-elle rester dans le ghetto, alors même qu’elle est omniprésente dans les librairies et les centres commerciaux ? Quand est-ce que les « spécialistes » pourront vivre de leur passion ? Quand est-ce que les « experts » (en quoi ? De quoi ?) prendront conscience qu’il est temps de considérer ce phénomène comme quelque chose de majeur, à tel point qu’il se perçoit aujourd’hui jusque dans les publicités, les comics, la BD franco-belge, les styles vestimentaires, les expositions, les festivals, etc. ?
Pas tout de suite en tout cas…

42 commentaires

Difficile de réagir à un tel article. On est bien obligé d'être d'accord avec toi. Comme tu le dis, les choses évoluent quand même plutôt dans le bon sens. Il fut un temps où "l'amateur de mangas" était vu comme un pestiféré et/ou un pervers frustré. Aujourd'hui il bénéficie au pire de mauvais articles dans la presse grand public et au mieux d'une certaine indifférence. Insuffisant mais largement préférable.

Et puis finalement, c'est peut être de cette absence d'exposition que la japanimation tire tout son succès... Dommage que celà induise fatalement le manque de ressources.
2 PanzerFaust le 16/11/2008
Je ne suis pas persuadé que l'absence d'exposition soit un bien grand mal...

Au fond, on s'en fiche un peu (voir même complètement) que les médias généralistes méprisent la japanimation, non ?
C'est marrant parce que Joann Sfar dit pareil à propos du franco-belge : heureusement qu'il n'y a pas de critique de BD parce que ça permet à la BD de rester "libre" (grosso modo). Mais c'est faux je pense : une mauvaise critique n'entachera jamais le phénomène, tandis qu'une bonne le mettra en valeur et permettra une meilleure compréhension de la chose.
Cela dit, pour les gens comme toi qui s'y connaissent assez pour se débrouiller seul, évidemment, ça ne pose pas de problèmes. Mais pour les autres...
@Citation de PanzerFaust
Je ne suis pas persuadé que l'absence d'exposition soit un bien grand mal... Au fond, on s'en fiche un peu (voir même complètement) que les médias généralistes méprisent la japanimation, non ?

Ca dépend comment on apréhende l'animation. Si pour toi c'est juste des dessins animés qui divertissent, j'imagine bien que tu t'en fous. Mais pour d'autres qui s'intéressent au travail qui se cache derrière, aux conditions de production, aux messages, à leur influence etc... il y a un manque évident de ressources en France. Il est dommage qu'il n'y ait quasiment que des amateurs qui s'intéressent en profondeur au mouvement. Aussi bonnes soient-elles, les analyses sont rares et ne sont pas toujours évidentes à trouver.

Ceci dit, c'est vrai que l'expression "médias généralistes" a quelque chose de profondémment péjoratif. Ils sont déjà souvent médiocres dans leurs domaines de prédilection alors comment pourraient-ils être pertinents concernant la japanimation =P
Un article sympa auquel j'approuve sur de nombreux points.
Une chose concernant la presse, elle est has-been par rapport au web. Ce que je veux dire par là, c'est qu'un magazine aura forcément du retard sur l'actualité, internet est le moyen le plus rapide pour diffuser l'actualité et un magazine ne pourra pas rivaliser. De plus, au niveau information, la nouvelle génération de consommateurs est comme tu l'indiques indifférente aux noms qui sont derrière les oeuvres. Cela peut se voir aussi parmi les lecteurs de manga : on retient plus le titre du manga que l'auteur. Par conséquent, les consommateurs ont un peu rien à foutre de tout ces noms et les rédacteurs de magazines l'ont compris, ils ne vont pas épiloguer sur l'équipe d'un projet que la plupart des lecteurs ne liront pas. Comme l'a dit Rukawa, les gens préfèrent lire des résumés ou des reviews que de connaître des informations sur une série pas encore diffusée, du coup la presse adapte leurs articles.

"Ce type de pratique reste marginal, voire inexistant, parce qu’elle est d’une part mal vue, souvent assimilée à de la masturbation intellectuelle"
> C'est aussi surtout parce que les gens ne veulent pas se donner la peine de faire de tels articles. Les gens n'ont ni le temps, ni la motivation pour pondre de telles analyses.
6 PanzerFaust le 16/11/2008
"cela ne change rien au fait que la recherche universitaire méprise ce domaine"
C'est ce passage que j'ai pas compris. Qu'est ce que tu entends par cette phrase ?

Quand j'entends "recherche universitaire", je pense aux "mémoires"...et comme le dit Kyouray, c'est purement de la branlette intellectuelle...(vous pouvez pas me battre sur ce sujet, un mémoire je dois en pondre un pour le prochain semestre...-_-)
Non, je n'ai rien dit de tel, j'ai juste cité un passage de l'article hein :}
8 PanzerFaust le 16/11/2008
Ok Ok ! Ben moi qui ai un cours qui s'appelle "méthodologie de l'élaboration du mémoire", je le dis alors...^^

Du coup, si les universitaires peuvent éviter de se branler sur Evangelion ou Cowboy Bebop, c'est plutôt un bien pour la japanim' (phrase à ne pas sortir de son contexte^^)
disons que comme mon article se devait d'être court pour ne pas tuer le lecteur, je n'ai pu qu'évoquer les universités // la presse (ce qui sont deux choses très différentes).

Panzerfaust, tu as une mauvaise image de la fac parce que tu ne supportes pas les cours de méthodo, qui sont effectivement souvent terriblement chiants. Mais un bon chercheur est avant tout quelqu'un qui produit un discours dont les interprétations sont toujours basées sur des faits vérifiables. A partir de là il me semble que c'est de ce côté-là qu'il faudrait creuser pour qu'enfin ce phénomène culturel soit analysé dignement. J'en parle aussi parce que c'est un sujet qui me tient à coeur, c'est tout. Evidemment, c'est surtout la presse qui devrait se réformer.

Très juste aussi ce que tu dis sur la presse qui est toujours "has-been', kyourai. C'est pourquoi des revues comme Animeland ont toujours deux trains de retard sur Manuloz ou Animewatcher. Mais c'est aussi pour cela que c'est cette revue-là qui serait la mieux placée pour produire de l'interprétation de qualité. Ce qui n'est plus le cas depuis longtemps (enfin... le dernier numéro était vraiment au-dessus, il me tarde de voir les suites...)
d'abord bon éditorial.

> Du coup, si les universitaires peuvent éviter de se branler sur Evangelion ou Cowboy Bebop,
> c'est plutôt un bien pour la japanim' (phrase à ne pas sortir de son contexte^^)

bof, en socio, ya beaucoup de mémoires concernant le phénomène manga.
peut-être trop même, car ils se ressemblent tous.
aucun de ceux que j'ai pu lire (3-4) ne se démarque réellement : ils présentent le phénomène, donne un lexique, parle du club do, d'un effet nostalgie, d'une baisse des qualités de programme fr donc vont voir ailleurs, parle de la censure pour cause de vision différentes ect...
Des trucs classiques que même quelqu'un étant pas en socio comme moi peut trouver. Bref, çà manque cruellement de branlette cérébrale, de vrais recherches analytiques sur le sujet. Pour cause, ce ne sont sûrement pas des otaku qui les ont rédigés, mais simplement des mania.
çà reste donc d'un point de vu mainstream. C'est surtout une énumération de faits réels.
Bien sûr, d'autres comme Bounty Suvilay écrit de très bon article dans Animeland, mais le fac-queu moyen, bof quoi.

> les gens préfèrent lire des résumés ou des reviews que de connaître des informations
> sur une série pas encore diffusée, du coup la presse adapte leurs articles.

c'est une des causes qui me déçoit dans animeland, eux font plus que résumer, ils spoilent.
Ils sont capable du pire comme du meilleur.
par contre, s'ils faisaient un article branlette intellectuelle par mois, je m'y abonnerai. Sauf que ce n'est pas toujours le cas. Seul le virus du manga comme mag fr était de meilleur qualité car il ne visait à la fois le néophyte et celui qui voulait découvrir certaines oeuvres dans un autre angle.
Mais à mon grand damne, il n'a pu avoir le succes escompté.
(@cdt : ah tiens à propos de la qualité de la presse, çà me rappelle que je dois toujours scanner l'article de Japan Vibe qui avait plagié ma review sur gurren-lagann)

> Ce type de pratique reste marginal, voire inexistant, parce qu’elle est d’une part mal vue,
> souvent assimilée à de la masturbation intellectuelle"
C'est aussi surtout parce que la next gen n'en sont pas capables :p
ils consomment tellement de tout & surtout de n'importe quoi, aiment des trucs de piètre qualité où il n'y a aucune possibilité de d'analyse dessus.
voilà pourquoi "on regarde et on jette, on ne cherche pas plus loin"

sinon, watanuki, comme je l'avais dis chez MATA, il existe des "articles fouillés, fiables et intelligents" sur les manga, ils sont encore sur la toile, c'est juste que ces webmasters font autre chose à présent. Le problème, c'est la rélève. Fumistes.
mtn la donne a quelque peu changer, faut voir. L'appel à la PASSION est en passe de devenir plus efficace que je ne le pensais.
mais lequels d'entre-eux feront un boulot aussi immense que Pazu ou Naoki Haga ?
combien n'abandonneront pas au bout de 1 an ?
11 PanzerFaust le 16/11/2008
"Panzerfaust, tu as une mauvaise image de la fac parce que tu ne supportes pas les cours de méthodo"
-> non, c'est le principe même de "recherches universitaires" que je trouve profondément débile et inutile.
ça consiste à écrire un pavé de 80 pages (dont une trentaine bourrée de citations) avec un titre à rallonge qui en fait ne veut rien dire mais qui fait "genre", utiliser des expressions complexes pour désigner des mots simples juste pour avoir l'air ultra intelligent (on dira "unité didactique" au lieu de "leçon"). Tout cela uniquement pour justifier le salaire de quelques profs et faire un écrémage parmi les étudiants...bien évidemment, tout ceci ne servant strictement à rien pour la future vie professionnelle, ni pour le genre humain (contrairement à la recherche scientifique par exemple)

Rurakawa ->
"Bref, çà manque cruellement de branlette cérébrale"
"s'ils faisaient un article branlette intellectuelle par mois, je m'y abonnerai"
Tu sais que ces 2 termes sont censés être hyper négatifs ?^^
pantsufox ->
reste dans la ligne directrice de mon message, & tu en comprendras sa cohérence.
ne raisonne pas comme un étudiant qui ne fait que réciter son cours dicté en amphi.
> sinon, watanuki, comme je l'avais dis chez MATA
A savoir ici : http://www.mata-web.com/forum/viewtopic.php?t=3220&highlight=donn%E9e (Dieu me pardonnera...)

Je ne connais pas les mémoires sur l'anim en socio, mais c'est déjà pas mal que ça existe, même si c'est fait sans âme ou qu'il s'agit d'un exercice de style à la con. De toute façon, sans "PASSION", la recherche est nulle aussi... A priori il faudra attendre qu'un thésard parvienne à traiter de la question pour que ça gagne en puissance, j'ai l'impression...

En fait je pensais plutôt à la critique littéraire ( = fac de Lettres quoi...), qui, à part Suvilay, est quasi-inexistante (je ne parle que de ce que je connais). De ce côté, on ne pourra rien citer Panzerfaust, tout reste à faire... En revanche les sites universitaires américains regorgeaient à une époque d'articles parfois excellents, parfois complètement fumés, sur Evangelion (évidemment)... J'ai même trouvé un PDF sur Malice Doll (excellent boulot en plus).

Effectivement, tes remarques me rappellent que je n'ai pas parlé de Cyber Namida ou Animint... Les pionniers du net français. Pour plus tard alors, on ne peut pas les passer sous silence de toute façon.
Quant au virus manga, s'il avait pu exister plus longtemps, il aurait peut-être permis que les deux types de lecteurs soient satisfaits (les "jeunes" avec AL et les vieux pour le virus...).

Enfin, concernant l'article de Kyourai, il exprime parfaitement l'avis des amateurs : c'était dans l'atmosphère, et ce n'est pas étonnant qu'il ait eu de l'écho.
ô mais il n'y en a pas qu'en socio.
mais le problème c'est que çà reste mainstream, du fait que ce sont surtout l'occasion pour eux d'en savoir plus sur ce qu'ils aiment.
Alors que bon, ya une tonne de sujets où il est possible d'écrire 50 pages comme 'La condition de la femme à travers les manga' en parlant du guro, du H, de la pédophilie, des tentacle rapes, des harem anime, des maids, des cosplayeuses ect... ou encore 'les manga, le 4e pouvoir au Japon' en prenant exemple sur say hello to black jack qui a reformé le système de santé au Japon, et aussi sa grosse puissance économique qui pourrait bouleverser le paysage avec un effet papillon.

le prob est bien plus qu'un prob de passion. C'est un problème d'expérience.
Ce ne sont pas des personnes qui s'y connaissent super bien qui en parlent, mais des personnes qui aiment çà tout simplement et qui veulent en savoir plus, découvrir les racines et le pourquoi du comment, car cela les intriguent, fascinent. D'où le fait que c'est très descriptif. Ils présentent simplement le phénomène de foire à leur directeur de mémoire, qui forcement ne s'y connait en rien. A la limite, le gars peut même raconter des conneries, et mettant plein de sources que son directeur n'y verra que du feu. Simplement présenter prend déjà 60 pages et c'est bien plus facile à faire. Il pourra parler facilement de GTO, Dragon Ball, Sailor Moon, Love Hina, Goldorak mais ne citera pas Salary Man Kintaro, Tiger Mask, Mahoutsukai Sally, Sazae San, Ideon alors que ces autres-ci, excepté DB & SM, ont enormement plus eu d'influence au Japon.
Mais comment les introduire si on ne les a jamais vu, voire ne les connais pas ?
inserer quelque part
"vu la pauvreté des sondages"
+
"http://www.mata-web.com/forum/viewtopic.php?t=3510"

développer ci-dessus avec arguments suivant
"ils sont stupides"
+
"fumistes"
ouais j'avais vu le topic, le principe du sondage pour faire un mémoire est assez marrant... Statistique avant tout quoi...

>A la limite, le gars peut même raconter des conneries, et mettant plein de sources que son directeur n'y verra que du feu.
Ca, c'est vrai, et c'est franchement flippant...

Curieux que le manga ne soit toujours pas étudié correctement : les comics commencent à percer sérieusement, des gens comme Jacques Dürrenmatt à Toulouse par exemple enseignent - un peu - sur ça. Une thèse vient d'être édité (Des Comics et des Hommes), travail de grande qualité... Pourquoi pas pour les mangas ?
ya plusieurs causes.
Chez les comics, tu as des gros classiques 'fils conducteurs' : Spiderman, Superman, Batman, les X-men, Hulk ect... avec souvent des cross over avec des univers qui fusionnent les univers.
dans les manga, tu as des catégories, donc tu as beau connaître par coeur Naruto, mais à coté tu as aussi plein de séries +/- courtes. Et tu as en face des trucs comme Nana, Monster où tu n'as pas besoin de connaître un minimum Naruto pour comprendre certaines choses.

On peut accuser la maturité du public : la plupart de ceux qui sont à fond dedans aujourd'hui n'ont pratiquement pas connu le Club Dorothée et connaissent surtout les anime/manga grâce au fansub. Ils sont donc assez jeunes & incollables sur les derniers bouses sorties. Mais connaissent rien poste 2003, ou sinon juste de nom. Beaucoup de la nouvelle generation refuse de connaître leur classique, arguant qu'ils ne peuvent pas tout mater et donc on une préférence pour un truc pourri d'aujourd'hui plutôt qu'un chef d'oeuvre d'hier.
Et justement, ils sont esclaves ce cette societé de consommation dictée par le téléchargement : ils en bouffent sans aucun recul, incapable de discerner le bien du mal.
Comme le disait cdt, en reprenant mes paroles 'les gens préfèrent lire des résumés ou des reviews que de connaître des informations sur une série pas encore diffusée'.
je rajoute que même une fois diffusé, çà n'intéresse que très peu de personne que machin a bossé sur tel oeuvre. La plèbe ne retient pas les noms et même, s'en fout royalement. C'est véhiculé par le fansub français où souvent t'as des team qui mettent le nom de l'encodeur/traducteur/karamaker plus gros que ceux du staff technique.
Moi je trouve çà scandaleux car je suis de la vieille école.

Et enfin comme je l'avais dis dans le même topic, je soutiens toujours que les jeunes d'aujourd'hui sont incapables de faire des analyses ultra poussées. Tout simplement car ils ont déserté les forum, endroit où tu te forges ton style propre et que tu débats et gagnes un enrichissement de connaissance avec les autres.
ensuite oui, çà n'intéresse pas grand monde des analyses poussées cuz tl;dr
combien ont tenté de faire des recherches sur le folklore mythologique japonais après avoir maté Mononoke ? très peu, je pense. On a beau se foutre d'eux, mais les narutards ont sûrement fait plus de recherche sur les legendes jap du kitsune que ceux qui ont maté Horo à poil.

mais çà c'est sur internet.

IRL, ils seraient intéressant de savoir quel filière post bac & formation ont pris les gros consommateurs de manga/anime. J'ai l'impression que beaucoup ne sont pas parti en lettre ou en socio ou en economie ou en droit. Mais plutôt en info ou dans des filières scientifiques. Des endroits de geeks. Dans la plupart des sondages que j'ai fais, presque aucun ne demande. Pourtant çà peut être utile à comprendre certaines choses. Bref, très peu sont allés en fac.
le dernier paragraphe pourrait te retomber sur le coin de la gueule parce que tu poses directement un préjugé (même si je dois dire qu'il paraît franchement crédible)... Tu risques ta vie si un 'geek' te lit :)

Le problème du fansub français est monumental : effectivement parce que, comme tu le dis, les mecs écrivent leur nom en gigantesque, mais surtout parce que j'ai l'impression que la plupart du temps ils prennent des fansub US. Ca sent le lycéen qui ne parle pas jap et qui tente de traduire n'importe comment en partant d'une traduction... A la fin on a n'importe quoi, les fautes en prime, quand les sous-titres ne sont pas en SMS (du coup je comprends mieux la jap que le "français"...). Société de consommation à son paroxysme, effectivement : aucun repère, juste des images...

Dernière remarque, mais il y a quand même - enfin j'espère - des "jeunes" intelligents, à tel lire on est au bord de l'apocalypse intellectuelle ; il n'y a pas de raison pour que tout à coup les gens deviennent cons comme des balais. Disons simplement que le manga touche les masses de plein fouet, c'est normal qu'on ait donc plus de "déchet" dans ce domaine... pour l'instant.
je te rassure ce n'est pas que le dernier paragraphe qui est plein de préjugé, je généralise beaucoup de chose, le mot geek au sens large du terme. Si je simplifie également cet apocalypse intellectuel, c'est parce que je n'ai pas lu d'éclat de génie de leur part prouvant qu'ils sont des otaku qui connaissent leur sujet & j'ai surtout lu des gens qui se targuent d'avoir vu plein d'anime récent etqui disent que c'est trop bien sans qu'on sache vraiment pourquoi à part que l'héroine n'a pas de poitrine ou encore que Aroui Souzoumilla c'est le 4e impact de la japanimation car ils sont les 1er à parodier les autres anime.

L'éducation dispensé il y a 10-15 ans est bien mieux que celui d'aujourd'hui. D'après les stats. Je me disais 'oui, peut-être merci tout les reformes à la con'.
Mais ya 2 ans, j'ai eu confirmation. J'étais en train de reviser à la bibliothèque publique, ya un gamin qui embête une copine qui était avec moi en lui demandait de l'aider. Le sujet concernait les champs lexicaux. Le gosse était en 4e, ne savait comment faire l'exo. Moi je les avais appris en 6e ...
même la faculté est en train de se metamorphoser, ils sont en train une BTSisation des universités avec des cours moins théoriques et plus formaté. Et çà aussi, je trouve çà scandaleux. Pourquoi donc ? Car les entreprises préfèrent un BTS.

les programmes TV aussi, sont abrutisant, que du voyeurisme avec la TV réalité.
MTV dans les 90's était une chaîne TV intéressante avec des documentaires sur les artistes et une offre très varié avec tous les genres représentés -même si yavait aucun artiste français-. maintenant, que de la tv réalité dessus et comme genre t'as une majorité de RnB & ensuite du rap & de la pop.
Ceux qui cherche de la qualité dans les programmes se sont détournés de la TV et font leur propre programme grâce au telechargement sur internet. Et donc, ils restent les autres qui ont obtenu la majorité écrasante.
conséquence : il y a une grosse carence au niveau de la culture G des gosses d'aujourd'hui, car au lieu de mater des films, lire un livre, on idolâtre des jeunes qui sont passé une fois à la TV.
Aujourd'hui une personne qui passe à la TV est une star, juste parce qu'elle est passé à la TV alors qu'elle n'a rien prouvé & ne sait rien faire de ses 10 doigts.
Je m'auto-cite.
'Nous on a eu Kurt Cobain & 2pac, nos ainés ont eu Bob Marley, & John Lennon, et ceux d'avant Elvis Presley & Claude François mais la génération actuelle pleure Gregory de la Star Ac. On a les idoles qu'on mérite'

pour revenir au fansub français, ceux qui sont les plus critiques sont ceux qui étaient présent & ont vécu cette révolution, avec l'été 2003 la démocratisation d'internet (free ADSL 128k) & l'arrivée de Bittorrent.
Tout le monde s'est mis au fansub. La qualité du fansub français est carremment devenu médiocre depuis ce triste été.
le seul probleme est qu'il faut changer de mentalité des français.
Les team fr se sont multiplié car "je suis sûr que je peux faire mieux que toi"
une fois sur le net yavait un gars de 16 ans qui recrutait pour sa team de fansub. Il était seul. Je lui répond, "apprend le japonais au lieu de traduire de l'anglais, tu perdras moins de temps et çà pourra te service dans une perspective d'embauche".
Résultat il m'envoie chier. La nouvelle génération (celle qui veut tout tout de suite) préfère s'extasier de sa propre merde que de regarder celle du voisin, par péché d'orgueil.
Certes pas tout le monde comprend l'anglais, mais quand tu vois que la majorité des fansubbeurs sont encore au lycée ... il est là l'autre problème. Bref, c'est bel et bien une mentalité d'une generation entière à reformater.
Un troisieme probleme c'est que le fansub français fait pratiquement tous les mêmes releases. On va pas rappeler l'histoire de Cephiro Fansub avec "Noir est à nous" mais là t'as des projet où tout le monde se jette dessus alors que d'autre sont totalement ignoré. Pire le fansub français ne connait pratiquement que le présent. Il existe des milliers d'animes antérieur à 2000. Mais non il faut qu'il yait 6 team sur Claymore et 1 seule sur Gineiden par exemple. Pire encore certaines oeuvres des 2000's sont pratiquement ignoré comme Victorian Romance Emma, Kamichu!, Mushiking, voire même Haruhi Suzumiya no Yuuutsu où devait yavoir 2-3 team dont Neragay.
Le dernier probleme est le publique qui se plait de la médiocrité du fansub français. Le public a sa merde qu'il mérite. S'il voudrait réelement de la qualité, il ferait un effort. Mais vu qu'il s'en fout totalement de lire de la mauvaise traduction. L'approximatif lui suffit. Tout va bien dans le meilleur des monde.
un jour on ferra du fansub à partir du mouvement des lèvres.
20 Afloplouf le 17/11/2008
Article intéressant pour un sujet qui me tient à coeur. Mais tu oublies le verso de l'histoire watanuki : le déficit d'image du manga et de la japanimation - auprès de la presse, des "intellectuels", des politiques et par voie de conséquence les plus de 30 ans - forme un cercle vicieux avec le manque de visibilité du manga en France. Oui, ils sont à l'honneur dans les librairies (16 millions de volumes vendus l'an dernier quand même) mais au-delà d'internet ils sont invisibles qui contraint les chaînes de télévision. On peut les comprendre de préférer des séries américaines a priori plus consensuelles ; et cela même si je reste confirmée que certaines séries seraient un succès en deuxième partie de soirée, et peut-être même en première partie allez savoir. Il devrait exister une alternative légale pour satisfaire sa passion que d'acheter des DVDs. Les chaînes de la TNT ou satellites commencent à proposer ses programmes mais ils prennent une marge de risque minime en ne diffusant essentiellement que des shonens ou des séries anciennes.

Le problème est que la plupart des professionnels de la presse ou de l'édition continuent de dénigrer le manga. On continue à nous présenter le manga comme un phénomène de niche réservée aux adolescents. Je vois peut-être la conspiration partout mais je me suis toujours demandé pourquoi jamais un éditeur n'avait eu la curiosité de demander une enquête d'opinion sérieuse auprès d'un institut reconnu. Il est trop facile de cataloguer les lecteurs de manga sur la base de présomptions, pour ne pas dire de préjugés.

Quand aux professionnels de la presse qui s'intéressent à la japanimation, ils ont bien souvent un intérêt uniquement commercial. C'est du moins l'image qui ressort. Et c'est aussi là qu'on trouve les limites d'internet :
- Il est difficile de trouver son chemin
- Les rédacteurs d'article, quelque soit leurs compétences ou leur passion, restent des amateurs. Ils ne peuvent s'y consacrer pleinement et non pas forcément les moyens d'aller interviewer des animateurs japonais.
21 PanzerFaust le 18/11/2008
"On continue à nous présenter le manga comme un phénomène de niche réservée aux adolescents. Je vois peut-être la conspiration partout mais je me suis toujours demandé pourquoi jamais un éditeur n'avait eu la curiosité de demander une enquête d'opinion sérieuse auprès d'un institut reconnu"
-> je pense que c'est parce que l'on verrais que l'écrasante majorité des acheteurs de manga sont des adolescents, soyons francs...^^
le "déficit d'image du manga", il me semble que c'est le sujet de l'article :)
Cela dit je crois comprendre ce que tu veux dire, Afloplouf : c'est-à-dire qu'avant même de pouvoir être analysé par des "chercheurs" ou une presse ultra-spécialisée de qualité, le manga devrait bénéficier d'une sorte d'aura culturelle auprès du public...
Ce qui s'est produit pour le franco-belge, qui est passé petit à petit du statut de distraction pour gosse à celui d'oeuvre à part entière.
Hmmm... Pour le manga ce sera impossible d'en arriver là je pense, parce que le Club Dorothée a laissé une image trop forte (en bien comme en mal), et que les diatribes de gens comme Ségolène R. ou Lardellier ont eu beaucoup d'écho chez les gens qui n'y connaissent rien... "ce que nous disent les mangas" : article catastrophique et très lu (1996 déjà ^^") :

http://www.monde-diplomatique.fr/1996/12/LARDELLIER/7471

Pour en revenir à la question des sondages : Panzerfaust, je pense tout simplement que tant que ça se vend tout le monde s'en branle. Cela dit, un jour il y aura peut-être une vraie merde parce qu'un éditeur sortira un manga vraiment nauséabond (et pas une connerie légère à la U Jin), et là, on aura de nouveau droit à un scandale hexagonale qui fera frissonner les bons pères de famille (de France). On dira "c'est le manga qui est comme ça", alors que finalement, de la merde et des oeuvres nauséabondes, on en trouve autant partout !
23 El Nounourso le 18/11/2008
"les diatribes de gens comme Ségolène R. ou Lardellier ont eu beaucoup d'écho chez les gens qui n'y connaissent rien... "ce que nous disent les mangas" : article catastrophique et très lu (1996 déjà ^^")"

Tiens, j'étais passé à côté... L'article est aussi bien écrit qu'il est consternant !
Les mangas et animes pré-1996 privilégiaient peut-être plus les shônens basiques (et encore, ça reste à prouver), mais le bonhomme semble être passé à côté d'un gros paquet de productions de qualité. Pour dénigrer catégoriquement le manga - un pan aussi vaste et diversifié de la culture japonaise - faut être sacrément culotté. J'aimerais bien savoir s'il est toujours du même avis aujourd'hui.
24 Afloplouf le 18/11/2008
J'avais bien compris wata : je voulais précisément parler du manque de visibilité - de la japanimation plus que du manga - en France.

Sinon, cet article est effectivement édifiant. Ca donnerait presque envie de lire les autres éditos du monsieur pour voir s'il se document toujours aussi exhaustivement sur les sujets qu'ils traitent ! On peut même deviner sa source d'inspiration en le lisant : je table pour du Chevalier du Zodiaque version AB.

Le moins qu'on puisse est qu'il est assez partial et partiel dans sa critique des japoniaiseries. Le problème c'est que son article date de 1996, l'année d'Evangelion... Et même si je n'aime pas cette série, on ne peut la cataloguer avec des shonen-bastons. "Comment ? La série n'était sortie au Japon, pas en France. Et alors ?" "Attends, tu fais des recherches quand tu écris un article toi ?" "Ah ben non, c'est vrai, je copie-colle les premiers liens donnés par un moteur de recherche..."
je pense que la majorité des acheteurs sont plus dans les 18-25 ans que les prépubaires.
pouvoir d'achat toussa.

@Citation
mais au-delà d'internet ils sont invisibles qui contraint les chaînes de télévision. On peut les comprendre de préférer des séries américaines a priori plus consensuelles ; et cela même si je reste confirmée que certaines séries seraient un succès en deuxième partie de soirée, et peut-être même en première partie allez savoir.Il devrait exister une alternative légale pour satisfaire sa passion que d'acheter des DVDs. Les chaînes de la TNT ou satellites commencent à proposer ses programmes mais ils prennent une marge de risque minime en ne diffusant essentiellement que des shonens ou des séries anciennes.

C+ a diffusé FMA, Samurai Champloo, Monster, soit pas de mauvaises séries.
Mais Les Simpsons ou How I met your mother rapportent plus d'audience, donc augmentation des plages publicitaires, meilleure rentrée d'argent. Et comme produit étranger (Quota de diffusion) ils preferent diffuser celui qui leur ramene le plus de fric.

@Citation
Quand aux professionnels de la presse qui s'intéressent à la japanimation, ils ont bien souvent un intérêt uniquement commercial.

pas trop. Les telerama, quand ils parlent de Miyazaki c'est pas vraiment pour attirer du chalant. Très peut acheteront telerama parce que çà parle de Miyazaki. Autant un Cine Live, çà peut attirer quelques curieux, Telerama non. Parce que un est spécialisé dans le cinema, l'autre non.
Telerama parlera de Miyazaki par effet de buzz et donc "faut en parler" car c'est de l'actu.

@Citation
- Les rédacteurs d'article, quelque soit leurs compétences ou leur passion, restent des amateurs. Ils ne peuvent s'y consacrer pleinement et non pas forcément les moyens d'aller interviewer des animateurs japonais.

bof, faut connaître du monde pour te filer les clefs ou défoncer des portes.
regarde, moi j'ai la carte de l'agent de Momoi Halko :x

message sponsorisé par jemelapète.net
26 Natth le 21/11/2008
De ce fait, les amateurs exigeants, avides de détails ou tout simplement curieux, doivent se tourner vers le travail de quelques amateurs qui, en matière de précision dans les références et d'exigence intellectuelle, supplantent très largement ce qui peut se trouver dans les kiosques à journaux. >> Je suis plutôt d'accord avec cette affirmation. Cependant, je m'intéresse depuis le mois de mai à une nouvelle revue : Manga 10000 images. A l'heure actuelle, je ne pense pas qu'on puisse trouver un travail aussi développé que le leur, en matière de mangas, dans la presse française. Déjà, il s'agit d'une revue (publication périodique spécialisée dans un domaine particulier) et non d'un magazine (publication périodique qui traite des sujets les plus divers). Le titre vient d'un kanji désignant les mangas (qui signifie littéralement "10000 images"), mais qui n'est pas le plus utilisé (celui qu'on connaît surtout se traduit par "images dérisoires").

Le premier numéro a traité d'un sujet qui m'intéresse tout particulièrement, mais qui ne plaira peut-être pas à grand-monde ici ^^; (le Yaoi). J'ai presque éprouvé du soulagement à lire cette revue, car j'ai sérieusement l'impression que, depuis que ce genre se popularise un peu, la qualité des articles professionnels ne cesse de décroître -_- (ou c'est moi qui m'y connaît plus, ce qui expliquerait cette sensation). Sans rentrer dans les détails, j'ai été agréablement surprise de lire des analyses que je n'ai pas trouvées ailleurs, tant chez les amateurs que les professionnels, ainsi que des articles érudits sur la question (sans fautes d'orthographe en plus @_@ ). Les prochains numéros devraient porter sur les aspects méconnus de l'oeuvre de Tezuka (à sortir très prochainement), le manga au féminin et le manga alternatif. Ils envisagent aussi de sortir un numéro sur la sexualité dans le manga.

Maintenant, en dépit de ses qualités, cette revue risque de ne pas retenir un lectorat important. Déjà, elle abonde de texte (peut-être dans les 200-300 pages pour Tezuka, en un peu plus grand qu'un livre de poche), elle sort tous les 6 mois et elle coûte assez cher (12 euros pour le 1er et sans doute quelques euros de plus pour le second). De plus, pour limiter le prix de vente, il est nécessaire de ne pas trop dépenser en illustrations (surtout qu'on a droit à un court manga original portant sur le thème choisi). Cependant, si j'en crois l'article ci-dessus, certains numéros pourraient intéresser les lecteurs de ce blog.

Pour le lien, vu qu'il s'agit d'un produit commercial, j'hésite à le mettre... Mon commentaire fait déjà très pub gratuite :p (mais il en vaut vraiment la peine ^^ ). De toute façon, vous n'aurez aucun mal à trouver le site des Editions H (et leur boutique en ligne) en tapant Manga 10000 images dans Google.
27 Starrynight le 21/11/2008
Pour 10000 images, on en avait parlé rapidement dans cette news en avril (avec un lien vers le site de l'éditeur). Content d'apprendre que cette revue est de qualité (même si je ne m'intéresse pas particulièrement au yaoi).
>Manga 10000 images.

http://editions-h.fr/M10kimages.html

(comme ça tu n'as pas de remords :) )

Voilà une revue que j'ai cherchée à l'époque de la sortie du numéro 1, sans jamais la trouver (à l'époque j'étais en province...). Le responsable de la revue est effectivement une personnalité intéressante... J'espère que ce genre d'initiative va durer (et j'espère surtout le trouver un jour en librairie quoi)/ Bon, c'est vrai que j'ai pas cherché à fond non plus, je me contente des deux trois bons sites français...

cela dit, quand tu dis "je m'intéresse à une nouvelle revue", j'ai l'impression que tu fais plus que la lire... Je me trompe ? Je ne te reproche pas le coup de pub si tu estimes qu'elle en vaut la peine (tu as même raison d'en parler), mais on ne sait pas trop si tu as un lien ou non avec 10000 images)
29 Natth le 21/11/2008
"je m'intéresse à une nouvelle revue", j'ai l'impression que tu fais plus que la lire >> Non, non, je ne fais vraiment que la lire ^^;; Maintenant, j'ai eu l'occasion de discuter avec quelques personnes qui sont réellement impliquées dedans, mais c'est tout. J'ai aussi fait un peu de pub gratuite sur les forums où je passe, lorsque c'était possible, ou j'en ai parlé autour de moi. Mais si par lien tu penses à une relation quelconque par rapport au contenu, ce n'est pas le cas. Promis, je ne touche aucun droit dessus :p
AHAHA.
Merci d'avoir clarifié la situation
31 Sephi le 21/11/2008
Article claire qui pose des questions interessantes! Je suis toujours fan de ta plume Wata ;)

J'ai lu les questions soulevés par les autres membres, je ne m'embarquerais pas dans le débat vu que j'ai assez peu de chose à dire ayant plus ou moins pris de la distance avec la japanime mais à voir les réactions on peut penser qu'il y a une prise de conscience au moins de la part de certains internautes, les masses consommes et de ces masses sortent quelques exceptions... Faire un tel article engage l'internaute à se poser des questions sur sa consommation, après Anime kun est site privilégié question concentration de "non consommateur", il n'est pas sur qu'un tel article serait lu avec autant d'attention sur un site/blog de téléchargement, mais ca serait un premier pas!

Pour ce qui est de la reconnaissance publique, des écoles, de la presses, des "spécialistes"... en ce qui concerne la bd franco belge le genre est, je pense, "reconnu" plus de part son ancienneté et son origine. Je ne suis pas sure que Bilal (N*1 de la vente de Bd en france) Tardi ou autre auteur contemporain soit beaucoup plus cité en presse que Miyazaki...
32 El Nounourso le 21/11/2008
Quelle est ta source qui annonce que Bilal est n°1 des ventes ?
Je pense quand même que Bilal et Tardi sont bien plus médiatisés. Les rubriques BD des journaux et mag' culturels privilégient encore la BD franco-belge, me semble-t-il ! (mais peut-être pas pour longtemps ^^)
Merci Sephi

>après Anime kun est site privilégié question concentration de "non consommateur", il n'est pas sur qu'un tel article serait lu avec autant d'attention sur un site/blog de téléchargement, mais ca serait un premier pas!
Site privilégié, je le pense comme toi, mais AK ne bénéficie cependant pas d'une très bonne image. C'est à consolider. Les gens n'aiment pas les sites de BDD, cf les arguments (valables) qu'a pu donner Rukawa sur le lien Mata que j'ai donné plus haut. Mais je pense humblement qu'Anime-Kun vaut mieux que ça.
Fin du HS...
34 Sephi le 22/11/2008
j'ai assisté à une conf' de bilal (la classe :P). Le directeur de l'école dans laquelle j'ai du m'incruster pour le voir a fait une présentation du personnage avant qu'il n'arrive... De plus je crois l'avoir lu quelque part y a quelque temps (pas sur le net), c'est le genre d'information qui marque ^^
Et attention j'ai bien précisé des ventes de BD en France...

Ensuite je ne suis pas expert dans la presse culturel ni spécialisé mais par exemple dans le hors série des beaux arts que j'ai eu l'honneur d'acheter, on parle aussi bien de Bilal, Tardi, Pratt (!!) que de Taniguchi, Tezuka et Otomo!

Il explique que la BD a toujours été considéré un comme un sous genre artistique et non comme une œuvre en elle même, (on rejoint un peu certaines des questions soulevées par Watanuki) à tort selon ce magazine...
On remarquera cependant que nul part on y parle de l'auteur de Naruto ou autre shonen, ce qui montre bien le publique du magazine... On parle ici de BD mature destiné à des "adultes" or si cela concerne une large partie des ventes de BD c'est plutôt l'inverse pour le manga je crois...
35 El Nounourso le 22/11/2008
Merci pour tes précisions :)

Je ne suis pas aussi sûr que la BD soit encore aujourd'hui considérée comme un sous-genre artistique. Les auteurs que tu cites bénéficient maintenant du statut d'artistes reconnus.

Par contre c'est sans doute encore le cas des mangas dans l'esprit de beaucoup de gens (même si ça bouge comme le prouve ton hors-série), un peu comme les littérature des l'imaginaire - SF, fantastique et fantasy - par rapport à la "vraie" littérature.

Désolé ça dévie pas mal du sujet là :S
la BD française, c'est une vache sacrée !
personne n'a le droit de craché sur ce vieux gâteux de Jodorowski ou sur les cadavres inanimés de Bilal... oui, je suis de mauvaise foi, je sais...
@Citation
Le titre vient d'un kanji désignant les mangas (qui signifie littéralement "10000 images"), mais qui n'est pas le plus utilisé (celui qu'on connaît surtout se traduit par "images dérisoires").

en fait c'est tout simplement un jeu de mot avec le kanji de 10 000 'Man' et le Ga de manga, qui tout seul signifie image et se lit 'E'.

@Citation
Je ne suis pas sure que Bilal [...] soit beaucoup plus cité en presse que Miyazaki...

disons qu'à la grande différence, Enki Bilal même s'il est moins cité que Hayao Miyazaki, ne sera pas dénigré contrairement au japonais car pour le mundane Miyazaki fait de la japoniaiserie.
Mais il y a aussi un peu de critique de manga par rapport au chauvinisme, quand le manga bouffe plus de 50% de part de marché de la bande dessiné, çà gène un peu certain.
Surtout que le manga semble bien plus commercial que la bd traditionelle, avec de nombreuses bouses qui inonde le marché chaque mois.

@Citation
Site privilégié, je le pense comme toi, mais AK ne bénéficie cependant pas d'une très bonne image. C'est à consolider. Les gens n'aiment pas les sites de BDD, cf les arguments (valables) qu'a pu donner Rukawa sur le lien Mata que j'ai donné plus haut. Mais je pense humblement qu'Anime-Kun vaut mieux que ça.

j'ai pas compris cet notion de site privilegié, mais pour l'image, la comparaison avec animeka et leurs fiches vides est facile.
C'est sans doute le fait de référencer & rien d'autre qui donne une impression de travail bâclé seulement là pour s'orgueillir de visiteurs perdu qui auront perdu leur temps.
après va savoir si vous avez réélement mauvaise réputation...
mais en revanche, il y a chez vous une volonté d'amélioration via cette (nouvelle ?) rubrique d'édito/chronique reservée au staff du site. Celà ne peut qu'accroitre la qualité des articles.
par contre pour avoir fouillé un peu je trouve que c'est quelque peu bordélique.
Mais çà plaira à ceux qui aime cliquer de partout ...
@Citation de Rukawa
j'ai pas compris cet notion de site privilegié, mais pour l'image, la comparaison avec animeka et leurs fiches vides est facile.
C'est sans doute le fait de référencer & rien d'autre qui donne une impression de travail bâclé seulement là pour s'orgueillir de visiteurs perdu qui auront perdu leur temps.

Je me permets d'intervenir même si c'est un peu en marge du sujet d'origine. AK est loin d'être un site qui ne "fait que référencer et rien d'autre". Le but n'est pas d'attirer des visiteurs juste pour faire du chiffre. Nous essayons autant que possible d'avoir les informations les plus pertinentes et les critiques, si elles ne sont pas toutes d'un niveau exceptionnel, sont "user-contributed" depuis l'existence du site et ne se limitent pas à trois phrases sorties du cerveau d'un narutard. Si vraiment on voulait faire péter les scores, on laisserait les gamins de 10 ans flooder leur "naruto jador" dans les critiques et sur le forum et on mettrait 6 blocs adsense sur chaque page. Ce n'est pas le cas. Le taf qu'il y a derrière la base de données est considérable. Même s'il est évident qu'on ne fait pas tout ça pour rester dans l'ombre, ce travail n'a jamais été fait dans l'unique but d'être à la première place de google dès qu'on tape un titre d'anime mais dans celui d'informer et de partager. L'expression de la PASSION ne se fait pas seulement par l'intermédiaire d'un blog ou dans les discussions enflammées d'un forum.

En outre, s'il arrive effectivement que certaines fiches soient un peu vides, c'est que l'on ne parvient pas à trouver les informations. Et les fiches en question ne sont pas là pour attirer les visiteurs. Si elles sont vides c'est justement parce que tout le monde s'en tape et qu'aucune info est disponible. On a créé une base de données et j'estime qu'on ne fait qu'assumer notre projet en ajoutant quand même la fiche dans l'espoir de trouver ultérieurement les infos manquantes.

A noter que sur ANN, "la bible", certaines fiches sont vides. Et personne ne lui a jamais reproché.

La volonté d'amélioration dont tu parles est constante depuis l'existence du site. Elle ne date pas d'un mois ou deux. Ca fait 5 ans. Notre mauvaise image de base de données pour boulémiques d'animes nous colle à la peau. Le webzine est enfin possible grâce à des moyens humains plus importants, un recul plus grand et des ambitions recadrées. C'est évidemment une étape essentielle dans l'évolution d'Anime-Kun et nous ferons tout pour le rendre aussi riche et intéressant que possible. Mais ce n'est pas ce webzine qui a fait de nous des PASSIONNES. Nous l'étions déjà avant.

@Citation
par contre pour avoir fouillé un peu je trouve que c'est quelque peu bordélique.

Je suis sûr que tu t'y feras en venant nous rendre visite régulièrement :P
ANN, 'certaines fiches vides', je dirai beaucoup même.
mais vu que c'est la source première, les sources secondaires ne peuvent pas faire mieux.
http://www.anime-kun.net/animes/fiche-ajisai-no-uta-265.html
sauf si elles font l'effort énorme de fouiller avec google.co.jp

et ANN comporte aussi des erreurs.
http://www.animenewsnetwork.com/encyclopedia/anime.php?id=358
çà n'existe pas, la Gainax a juste réalisé l'opening du drama plus quelques publicités (une seule ?) pour Animate.
et forcement, cela se répercute chez vous :
http://www.anime-kun.net/animes/fiche-anime-tenchou-2087.html
d'ailleurs Anno n'a fait que superviser, pas réaliser.

mais çà tu l'apprend en visitant autre chose que ANN.

ANN n'est pas intouchable, mais c'est la source première et elle est à des années lumières du reste. sauf que, pour les séries pas trop underground, elle comporte au moins un résumé.
je ne suis pas du tout certain que tout le monde s'en tape et que l'information est indisponible à propos de :
http://www.anime-kun.net/animes/fiche-ace-wo-nerae-913.html (là vous dites que c'est à la fois un film & une serie tv)
http://www.anime-kun.net/animes/fiche-aika-36.html (Beez a recupéré la licence de Dybex ya 4-5 ans)
http://www.anime-kun.net/animes/fiche-mobile-suit-gundam-wing-291.html (W n'est pas du kidou senshi c'est à dire du mobile suit)
http://www.anime-kun.net/animes/fiche-top-wo-nerae-gunbuster-2-300.html (Gunbuster 2 est le titre ricain pour faire vendeur, soit c'est 'top o nerae 2! Diebuster', soit c'est 'gunbuster 2', pas les deux ensemble.)

@Citation
Si vraiment on voulait faire péter les scores, on laisserait les gamins de 10 ans flooder leur "naruto jador" dans les critiques et sur le forum et on mettrait 6 blocs adsense sur chaque page.

justement non, ç'aurait un effet pervers et ferait fuir ceux qui detestent les narutards :)

@Citation
L'expression de la PASSION ne se fait pas seulement par l'intermédiaire d'un blog ou dans les discussions enflammées d'un forum.

ouais & çà ne devrait pas se faire sans avoir maté Gekiganger 3, car personne n'y a encore fait référence :(
Bande de n00b.
Merci pour les précisions. On est effectivement complètement à côté de la plaque avec Ace wo Nerae :o
Enfin bon, on n'est pas infaillibles. Et je ne crois pas qu'on mérite tout le mépris dont on fait l'objet.
pour ace o nerae & aika autant j'ai regardé vite fait la 1er page, pour voir s'il yavait un résumé (mais en bonus j'ai vu des erreurs), autant pour Gundam W, Top2! & Anime Tenchou, je savais qu'il y avait un risque très fort que vous ayez fait l'erreur également.
Faut juste de pas reprendre bêtement les erreurs des autres.

au fait, ya aussi une énorme erreur digne d'un fansubbeur français :
"director" se traduit par "réalisateur", et non par "directeur".
Effectivement, mais dans le cadre d'un anime jap le terme "directeur" fonctionne pas mal, car en plus d'être le réalisateur, il est -surtout?- un directeur... d'équipe. On s'est déjà souvent pris la tête sur ce terme :)

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