Kiss X Death : T’as un alien sur la langue

Une étrange boule lumineuse tombe du ciel dans la périphérie de Tokyo. Nul ne sait ce qu’est exactement cette sphère. Cinq jeunes lycéennes ont commis un crime. Passe-partout, invisibles, elle n’ont rien de spécial à part cet acte cruel ayant mené à la mort d’autrui. Sous le sceau du secret, elles décident de ne rien dire. Pourtant, une plante murmure qu’elle se vengera. Deux ans plus tard, Shingo Tozu, un lycéen, explore les environs. Une racine sur son passage, un accident malheureux … et le voilà tout simplement mort … ou presque ! Une créature extraterrestre ayant piégé l’adolescent, la voilà maintenant en possession de son corps, parasitant ce dernier à partir de la langue. Son but ? Se venger des cinq criminels qui ont pris possession eux aussi du corps des cinq filles qui ont commis cette tentative d’assassinat il y a de cela deux ans. Ces cinq filles devenues les cheffes des différents lycées de la région mais aussi de magnifiques demoiselles. Pour capturer ses criminelles ? Rien de plus simple, il suffit d’embrasser le corps d’emprunt et extirper le criminel parasite. Le souci ? C’est que le corps de Shingo Tozu a la phobie des femmes.

Yasuhiro Kano, ça vous dit quelque chose ? Ce nom n’est pas si inconnu mais en même temps, ses œuvres ne sont pourtant pas aussi célèbres qu’un Naruto ou autres. Mais voilà, elles avaient le mérite d’être très plaisantes. Que cela soit Pretty Face, Harisugawa au pays des miroirs mais surtout Mx0, ses différents mangas ont trouvé de nombreux fans. Ensuite ? Ce fut le silence complet pendant presque trois ans. Heureusement, le voilà de retour avec Kiss X Death. La couverture pourrait nous faire penser à un Attack on Titans avec son lot de jolies filles mais il n’en est rien. Mêlant un peu de scènes coquines avec un trait toujours des plus plaisants à regarder. Oui, ici, point de magie mais bel et bien quelques avancées scientifiques extraterrestres avec son lot de surhommes, etc. Attention, il ne faut pas craindre à une histoire trop sérieuse, Yasuhiro Kano ne nous a jamais inscrit dans ce registre.

Kiss X Death, c’est 4 volumes au Japon mais aussi une série en cours. Les personnalités sont encore assez difficiles à prendre en compte avec un seul volume mais le point le plus important à retenir, c’est que l’esprit de Shingo Tozu, le héros, n’a pas disparu totalement pour laisser place à l’extraterrestre. Il en est de même pour les criminels. Ainsi, sans tomber forcément dans la schizophrénie, la possibilité d’une dualité dans chaque corps permettra donc d’avoir son petit lot de surprise. Niveau graphisme, on reste en terrain connu. Le style du mangaka n’a pas vraiment changé en 3 ans et c’est toujours aussi plaisant que de parcourir les pages mais aussi de voir les jolies demoiselles qui composent son œuvre. La seule inquiétude résiderait dans l’avancée du récit : avec cinq demoiselles à « conquérir », n’y a-t-il pas une possibilité que le récit se répète ? Heureusement, on pourra compter sur le mangaka pour tenter de nous surprendre.

J’ai eu de très bons souvenirs de Mx0 (ah la petite demoiselle mandragore). Pour Pretty Face, cela fait depuis trop longtemps pour que je m’en rappelle exactement. Harisugawa avait été aussi divertissant mais sans plus car bien trop court. Avec Kiss X Death, j’espère que l’auteur pourra aller jusqu’au bout de son récit vu que Mx0 avait donné l’impression d’avoir été emmené à se finir plus vite que prévu. Enfin, ici, Yasuhiro Kano a posé tout de suite les bases du récit : cinq demoiselles, cinq criminelles. Normalement, avec cela, il suffira simplement de capturer ces cinq criminels pour que l’histoire se termine. A l’heure actuelle, sans vraiment donner plus de détails, seuls deux d’entre eux ont été « capturés ». Et encore, le verbe utilisé pourrait être bien différent. Kiss X Death est donc un bon manga pour ceux dont le trait de l’auteur avait manqué. De plus, le nombre de volumes n’étant pas trop important, rien n’empêchera à d’autres de se jeter dans l’aventure, sans trop avoir à y craindre.

Tome 1 disponible depuis le 5 octobre 2016 aux éditions Delcourt/Tonkam. Prix : 6,99€