Kurohimé T17&18 : La fin d’une histoire
Un titre des plus basiques pour un manga que j’ai suivi depuis des années. Ce n’est pas de la déception mais simplement de légers regrets que j’ai ressenti quand j’ai terminé ces derniers volumes. Tout cela a besoin d’une explication, explication que je vais donner en plusieurs points au fur et à mesure que je parlerai des évènements de ces derniers tomes. Peut-être que dans le fond, l’auteur était lassé de son propre manga mais je ne suis pas dans sa tête et je ne peux affirmer cela.
Tout d’abord, un bref retour en arrière pour nous rappeler ce qui s’est passé. La mort de Zéro pour sauver son jeune frère Rei nous embrouille plus que tout : si Zero est mort, comment se fait-il qu’il soit vivant au début du manga ? Tout cela ne sera pas encore expliqué tout de suite. Kurohimé étant forcée de quitter le passé de Zero, Rei est laissé seul. Partant de son côté, le jeune garçon délaisse Dokku qui sera tué quelques temps plus tard Randa.
Mais laisser Rei tout seul nous permet alors de revoir la première scène du manga mais d’un autre point de vue. Rei voulait ressembler à Zero qu’il idéalisait. Ainsi, depuis le départ, notre fameux Zero était le jeune Rei que nous avons appris à « connaître » dans l’arc du passé. Ces évènements étant maintenant plus détaillés, cela nous permet d’en savoir plus aussi au sujet d’un certain personnage encapuchonné depuis le début mais présent depuis autant de temps. Mais le retour dans le présent n’est guère joyeux, loin de là ! Kairyu est en train de fondre, le dieu des dieux Yggd est présent et le monde est chamboulé.
Mais surtout en train d’être ravagé. Asura elle-même semble avoir changé, n’arrivant pas à reconnaître Kurohimé. La grande prêtresse du feu annonce la triste destinée d’Asura : elle est la dépositaire des pouvoirs de Yamatohimé et donc l’une des quatre esprits que Kurohimé doit tuer pour former l’épée parfaite. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Yashahimé fait son apparition, terrassant Kurohimé jusqu’à ce que l’esprit du vent Seiryu fasse son apparition sous la forme de notre petite baleine nommée Kairyu. Il n’en reste plus qu’un à récupérer : Asura. Mais est-ce que Kurohimé arrivera à tuer l’une de ses meilleures amies ?
C’est cet instant d’hésitation qui fait passer Kurohimé de vie à trépas des mains de Yashahimé. Asura, reprenant ses esprits, est envoyée dans le passé par Seiryu au prix du sacrifice de sa vie. Elle permet alors à Kurohimé de récupérer le dernier esprit et de former l’épée suprême pour anéantir une bonne fois pour toutes Yashahimé. Mais il reste un problème majeur : Dark Zero. Tout s’enchaîne alors à une vitesse impressionnante : Kurohimé est finalement décidée à combattre Dark Zero tandis que Yashahimé qui est au finale issue de la Terre même et donc immortelle tente de lui barrer le passage.
Un ultime voyage dans le passé avec une écharpe comme récompense pour relier nos deux tourtereaux avec leur amour des plus malmenés depuis plus des deux tiers du manga. Mais au moins, il y a une bonne chose : Onimaru retrouve ENFIN son apparence humaine ! Oui, il fallait quand même le signaler car le pauvre a quand même vécu dans la peau d’un chien franchement moche pendant plus des deux tiers du manga. Et finalement, après une nouvelle mort et une nouvelle résurrection, la fin du manga arrive sous fond de destruction de planète.
Oui, oui, la fin de Kurohimé nous emmène 4.7 milliards d’années après les évènements du dernier chapitre. Une fin où on aura une sacrée surprise sur le devenir de nos protagonistes ou plutôt … de leurs nouvelles formes ? Dommage que tout cela semble avoir été fait à la va-vite et bâclé pour emmener Kurohimé à son dernier volume. C’est regrettable, vraiment très regrettable même quand on y réfléchit plus longtemps. La raison principale ? C’est bien entendu la faute au scénario et surtout au fait qu’on sent que l’histoire a été amputée.
La faute à l’éditeur ? Ce n’est pas possible car Kurohimé était gratuit sur le site du Jump Square. Ainsi, pourquoi vouloir la fin d’un manga qui ne coûte guère d’argent (sauf celui de l’utilisation de la bande passante du site web) mais qui peut en rapporter une fin le volume relié sorti ? La faute au mangaka ? Difficile à savoir car celui-ci faisait un autre manga nommé Pat-Ken en même temps, lui aussi terminé. On ne peut pas donner de fautifs, on peut tout simplement juste « pleurer » sur le fait que cette belle histoire d’amour aurait pu continuer encore un bon nombre de volumes. Où sont donc les autres grands dieux ? On pourrait critiquer de nombreuses choses sur ce manga au niveau du fond de son scénario car sur l’histoire en elle-même, la relation entre Zero et Kurohimé est tout simplement sublime.
Dès la fin du volume 5 pour continuer jusqu’au dernier volume, la relation tumultueuse entre Kurohimé et Zero aura été des plus plaisantes, avec son lot de surprises, déplaisantes pour les personnages ou alors pour les lecteurs, cela dépend du point de vue. Je parle bien entendu de la véritable identité de Zero qui a surpris dans le mauvais sens bon nombre de lecteurs. Pour ma part, en tant que tel, je retiendrai que Kurohimé est vraiment un manga aux allures magnifiques et aux bishôjos des plus merveilleuses. Kurohimé, Asura, Sword, nombreuses sont les femmes dans ce manga et elles ont le gros avantage d’être jolies, très jolies même.
En conclusion de ces deux derniers volumes et de cette série, je suis parcouru par les regrets. Regrets car Kurohimé est terminé. J’avais suivi le manga depuis le début à son passage en tant que Web Comic. Regrets car j’ai cette sensation que l’histoire aurait pu aller plus loin, bien plus loin mais que l’arc sur le passé de Zero a traîné en longueur. Est-ce que le passage en Web Comic a fait du mal à la série ? Est-ce que le fait que le mangaka avait deux séries en même temps a porté préjudice à celle qui était gratuite sur le web ? Difficile de donner des réponses qui pourraient satisfaire les lecteurs. Les personnages comme l’histoire m’ont plû, un mélange de comique et tragique, c’est cette combinaison qui m’attire dans les nombreux mangas que je lis. Maintenant, personnellement, de mon côté, je n’hésiterai pas à attendre la prochaine série de Masanori KATAKURA. Pendant ce temps, je lirai l’une de ces anciennes œuvres nommée Go Da Gun en seize volumes.
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