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Le bilan 2014 d’AKtorze

Publié le 08/01/2015 par dans Editos - 11 commentaires

Après ce titre qui conclut une année placée sous l’étoile de la gaudriole — c’est ça l’esprit Anime-Kun — les membres de la communauté, staff et simples plébéiens ont essayé de mettre en avant les séries/films d’animation et mangas qui ont fait leur année. Avant de leur jeter les tomates, je vous rappelle qu’ils n’avaient le droit de citer que les titres qui ont commencé ou bien qui se sont terminés en 2014.

Le bilan de Deluxe Fan Le bilan de Benja6910 Le bilan de Skidda
Le bilan de RadicalEd Le bilan de Red Slaughterer Le bilan de Down
Le bilan de ShiroiRyu Le bilan de Dregastar Le bilan de Maya
Le bilan de Rydiss Le bilan de Zankaze Le bilan d’Afloplouf

zankyo-no-terror

Le bilan de Deluxe Fan, qui ne fait pas que du vent

deluxeS’il fallait dégager un fait majeur dans le monde de l’animation en 2014, ce serait sans aucun doute l’annonce de la retraite de Hayao MIYAZAKI, et surtout l’arrêt de la production de longs-métrages chez le studio Ghibli qui se voit démantelé. Cet évènement est d’une importance considérable puisque c’est la principale vitrine de l’animation japonaise à l’international qui vient de fermer le rideau. Et si je suis premier à admettre que le studio était en panne artistique depuis une bonne dizaine d’années, il restait le seul à conserver une certaine forme d’éthique dans la conception de ses animes, éthique dont le reste de l’industrie semble aujourd’hui complètement dépourvue – comme en témoigne la multiplication des animes en images de synthèse, signe que l’animation japonaise en tant que savoir-faire (voire en tant qu’art, osons le mot) court lentement mais sûrement à sa perte.

Concernant l’animation TV, la tendance marquante de cette année est le retour, souvent gagnant, de vétérans de l’industrie. Le premier à nous être revenu est Masaaki YUASA, qui avec l’adaptation de Ping Pong signe une des meilleures séries sportives de ces derniers temps, ce qui n’est pas peu dire vu la surreprésentation du genre.

Un autre vieux routard dont le retour s’est fait plus qu’attendre est Shinichiro WATANABE. Drôle d’ironie, après dix ans d’absence le réalisateur signe deux séries dans la même année : la première est Space Dandy, qu’il a supervisé de loin au studio Bones. Une série un peu fourre-tout et assez inoffensive, mais qui nous a offert quelques moments d’animation assez savoureux et certainement pas déplaisants. J’ai été personnellement plus touché par la seconde série de WATANABE, Terror in Resonance, qui m’a hypé comme jamais une autre série ne l’avait fait dernièrement. Esthétique et cinématographie exceptionnelles signées par le jeune studio Mappa (jeune certes mais pas inexpérimenté puisque son fondateur est le vétéran Masao MARUYAMA), thématiques graves et ambitieuses, dommage que l’écriture proprement dite du scénario n’ait pas été au même niveau que le reste.

aldnoah

Dernier temps fort de l’année, c’est encore grâce à Mappa qui convoque le vétéran Keiichi SATÔ pour produire une série d’aventure old-school à partir d’un univers de jeu de cartes. Le résultat, Rage of Bahamut Genesis, est une vraie bouffée d’air frais au milieu de ces séries pour otakus qui se ressemblent toutes un peu trop.

Au rayon des déceptions, ce sont les animes de méchas qui se retrouvent pointés du doigt. L’adaptation du manga Knights Of Sidonia de Tsutomu NIHEI aurait dû être la claque SF de l’année, mais le choix d’en faire une série entièrement en CG la disqualifie automatiquement du concours. Sunrise aura lui fait le choix inverse pour Gundam: Reconguista in G, série de robots entièrement animée à la main ; mais l’incompétence notoire de TOMINO en tant que réalisateur condamne cette série à errer dans les couloirs du kitsch. Mais pour ma part, la plus grosse escroquerie de 2014 reste Aldnoah Zero, série dont j’attendais beaucoup et qui se trouve être un échec artistique en plus d’un fiasco narratif. Le genre de production qui vous fait déprimer par la façon qu’elle a de prendre ses spectateurs pour des imbéciles – des imbéciles qui en redemandent, en plus.

Il y aurait bien d’autres points sur lesquels revenir en 2014 si l’on pouvait entrer dans les détails ; je me contenterai donc de vous renvoyer aux diverses critiques que j’ai rédigé cette année et qui couvrent l’essentiel des animes que j’ai apprécié ou non. En espérant simplement qu’il y ait autant de choses à dire pour 2015.

Deluxe Fan

bahamut

Le bilan de Benja6910, qui n’a pas gagné au loto

NBenjaous voici donc en cette fin d’année 2014 et il parait qu’il est d’usage que quelques membres de notre communauté fassent un petit bilan sur cette année écoulée. Ayant fêté il y a peu ma première année sur AK, je me dis qu’il n’y a pas de meilleure façon de remercier notre communauté pour ce qu’elle m’a apporté… Mais bon, stop aux bons sentiments dégueulasses que nous inspirent les fêtes et place à mon bébé.

Cette année 2014 commença difficilement. Faut dire que la saison Hivernale 2014 nous a offert très peu de bonnes choses et surtout l’horrible Maken-Ki! Two qui est un véritable scandale tellement cet anime est d’un mauvais goût et d’une qualité ignoble, ce qui est vraiment dommage pour le manga qui n’a strictement rien à voir avec cette chose. Mais heureusement pour nous, nous avons aussi été gâté en ce début d’année avec la présence de l’excellent Noragami, qui aura sauvé presque à lui seul toute cette saison. Je n’oublierai certainement pas la présence de ces quelques animes que je qualifierais de moyen ou de moins bon, mais qui ont eux aussi empêché cette première saison de 2014 de sombrer dans les tréfonds de la honte et du mauvais goûts : remercions Nisekoi et Wizard Barristers, pour ne citer que ceux-ci, d’avoir été là. Franchement, je peux dire qu’après cet hiver, je fus plutôt inquiet et heureusement, l’arrivée du printemps fit éclore dans mon cœur les pétales de l’espoir (que c’est poétique… ).

Bim ! Le soleil repointe le bout de son nez et que voyons-nous arriver ? Je ne dois pas être le seul à être tombé sous le charme de ce petit anime du nom de Bokura wa Minna Kawaisô qui est très certainement dans mon top cinq de cette année, de par son humour constant et sa maturité. Toutefois, cette saison ne se résume pas uniquement à ces deux seuls animes, notons la présence du très bon No Game No Life qui en aura bluffés plus d’un et de The Irregular At Magic High School signé Madhouse qui fut très irrégulier et dont nous avons dû attendre le dernier arc afin d’être satisfait, mais qui reste néanmoins un anime appréciable dans son ensemble. Je peux dire que j’ai été très satisfait de ce printemps au grand dam de mes parents car je fus plus souvent occuper à mater des animes qu’à bosser pour mes études…

SAO

Heureusement pour moi, j’ai su trouver la force de réussir cette année et enfin arriver à cette période d’été, ou les décolletés et les mini-jupes sont de retour. Mais encore une fois, je me suis retrouvé piégé. Comment voulez-vous ne pas rester chez vous devant l’ordinateur à geeker quand on vous dit que Sword Art Online pointe le bout de son nez. La première saison étant encore et toujours fortement discuté, cette deuxième saison était là soit pour clore les discussions, soit pour relancer les débats. Et bien faut dire que SAO2 les a plus relancés qu’autre chose, surtout avec le premier arc qui fut à ma grande tristesse assez moyen. Encore une fois, d’autres animes inattendus furent là pour renforcer notre foi en la Japanimation tel que l’excellentissime Terror in Resonance qui fut probablement le meilleur de l’été de par son suspens, sa puissance, son intrigue et sa triste fin. N’oublions tout de même pas les adaptations d’Akame Ga Kill et de Tokyo ESP qui furent toutes les deux très intéressantes malgré des modifications parfois étonnantes par rapport à leurs supports d’origine mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Et voilà que les feuilles tombent pour nous signaler l’arrivée de l’automne. Vais-je enfin sortir de chez moi ? Que nenni ! Comment voulez-vous lorsque le Log Horizon débarque avec trois potes qui m’auront tout simplement bluffé. Le premier est très certainement l’étonnant Rage of Bahamut Genesis qui nous a prouvé à tous que même avec peu de moyens, il est possible de faire un excellent anime, qui se classe largement dans mon top 3 de cette année 2014. Ensuite viens cette seconde adaptation d’un VN bien connu :  Fate/Stay Night. Franchement, on ne peut rien dire sur le sujet, il ne faut qu’admirer un excellent travail à tous les points de vues possibles. Le seul bémol est pour moi l’énorme coup marketing qu’est de repousser la seconde partie de l’anime pour avril 2015 mais que voulez-vous, faut bien manger du caviar et boire du champagne hors de prix en cette période de fête. Viens finalement mon petit coup de cœur et je ne pourrai pas vous dire pourquoi : Cross Ange qui mêle plusieurs genres qu’on n’a pas nécessairement l’habitude de voir ensemble, tel que le mecha et la fantasy, qui mérite lui aussi une vision un peu plus poussée, malgré certains plans plutôt adaptés aux spectateurs masculins.

Nous voilà donc avec une année 2014 qui se termine finalement sur plusieurs bonne notes. Reste plus qu’à espérer que 2015 sera encore meilleure, et vu les échos qu’on a eu de ce que ce qu’y va arriver, j’en suis convaincu ! J’vous dit donc à bientôt !

Benja

kaguya

Le bilan de Skidda, tout schuss

skiddaAlors que la fin d’année s’est achevée une nouvelle fois à base de soirées arrosées, de mokas hors de prix et de Love Actually, geeks et weebs se sont eux aussi plongés dans leurs plus pures traditions de décembre afin de nous partager «Bilans» ou autres «Top 10» dans l’esprit d’amour et de partage voulu par notre Seigneur, Osamu TEZUKA. Même si mon parcours annuel s’avère lacunaire, voire blasphématoire étant donné l’absence de certains titres comme Hunter x Hunter, c’est avec émotion, laquelle on ne sait pas, que j’apporte ici ma modeste contribution.

Pour reprendre là où j’en avais terminé avec mon bilan de 2013, cette année a été plutôt bonne en terme de films d’animation. En décalage avec le Japon, 2014 aura notamment vu la sortie en Europe de deux productions Ghibli. Signé par Hayao MIYAZAKI, Le Vent se Lève se détache de ses prédécesseurs en basant son sujet sur une biographie mais réussit à garder un certain charme grâce à la passion palpable du réalisateur pour l’aviation. Le Conte de La Princesse Kaguya, crée par Isaho TAKAHATA s’avère quant à lui tout simplement excellent grâce à une réalisation époustouflante qui complimente le lyrisme naturel de ce conte millénaire.

De belles œuvres, comme le chant du cygne. En effet, au mois d’août 2014, Ghibli annonçait la fin de toute nouvelle production cinématographique. Une nouvelle pas si surprenante étant donné l’âge avancé de ces deux grands réalisateurs et le retrait de MIYAZAKI mais triste tout de même, surtout quand on voit le succès financier peu réjouissant des derniers films du studio.

Côté séries, il faut avouer que cette année n’aura pas beaucoup brillé : peu de créativité et peu de sujets intéressants ne peuvent donner qu’un résultat peu mémorable. Le plus douloureux reste les déceptions et je suis personnellement un peu écœuré de ne pas pouvoir inclure mon cher anime sur les astronautes, Uchū Kyōdai, dans le top du top : non seulement car il nous a quitté dans un état très inachevé mais aussi car son rythme était parfois trop effroyable. Terror in Resonance, thriller pseudo-terroriste, n’a pas non plus été le foudroyant départ que j’avais espéré de la part du studio Mappa pour leur premier gros projet, un résultat mitigé dû à quelques décisions scénaristiques des plus discutables.

space

Heureusement, quelques animes sont sortis des entrailles du temps pour ajouter du poids à 2014. Ainsi après presque une décennie d’absence, Mushishi, à l’aura inchangée et au Ginko toujours aussi fashionable, est revenu près de nous pour entamer son ultime voyage, mystique, universel et unique. Ping Pong ensuite, adapté d’un vieux manga (1996-97) de Taiyô MATSUMOTO et dirigé par le talentueux Masaaki YUASA, s’inscrit comme une histoire remarquable et haute en couleur malgré la simplicité de ses prémices. Espérons que le studio Science Saru, nouvellement crée par ce réalisateur et sa collaboratrice Eunyoung CHOI, puisse leur permettre une créativité aussi libre qu’intarissable.

Est-ce que l’année 2014 s’arrête là ? Absolument pas. Même si la place des rois sur leur trône me semble légitime, je me vois mal passer sous silence quelques autres coups de cœur. Tonari no Seki-kun par exemple, une série au format court, doté de peu de moyens, qui a réussi à bricoler des gags ingénieux et n’a jamais manqué de me mettre de bonne humeur semaine après semaine. Silver Spoon également est revenu avec une deuxième saison encore plus gratifiante à regarder que la première, remplie d’émotions et de moments forts qui nous font regretter son départ ainsi que l’incertitude d’une autre suite. Enfin, Gekkan Shôjo Nozaki-kun aura été ma plus grosse surprise de l’année, une comédie satyrique sur le shôjo pleine d’entrain et de personnages amusants.

2014 a en outre été l’année du sport. Sur une trentaine de séries regardées, presque un tiers sont affiliées au genre. Une telle profusion a été grandiose pour un amateur comme moi et il est un peu dommage que ce type d’anime soit aussi niche, d’autant plus que l’expérience peut varier fortement d’une série à l’autre : entre un Haikyu pétillant d’énergie, basé sur un jeu d’équipe (volley) et un Baby Steps plus posé, solo (tennis), tout aussi grand par son réalisme, il y en a vraiment eu pour tous les goûts.

Vieux pots, coups de cœur, sport, etc. On pourra de plus ajouter à ce bilan quelques projets isolés qui valent le détour. On notera le projet Nihon Animator Mihonichi, ou Anime Expo, qui se déroule actuellement et diffuse chaque semaine, gratuitement qui plus est, un nouveau court-métrage. Une initiative de la part d’Hideaki ANNO que l’on appréciera et qui a déjà donné quelques jets de créativité sympathiques. Mais côté créativité et éclectisme, c’est sans conteste Space Dandy du studio Bones que l’on retiendra cette année. Un anime sous le nom d’un autre grand ponte de l’industrie, Shinichiro WATANABE, qui a distribué les 26 épisodes à différents talents afin que ceux-ci puissent étaler leurs propres idées et style. Un cocktail explosif étonnant et parfois brillant malgré une qualité bien trop en dents de scie, l’empêchant de devenir un classique.

Malgré mes déceptions et mes soupirs répétés devant les chartes saisonnières, l’année 2014 n’est donc pas démuni de qualités. Un espoir pour 2015 ? Plus d’animes avec une vraie épaisseur, genre monde intriguant et scénario consistant, peut-être ? Ça a toujours été une denrée rare mais qui sait, les trois adaptations du feu Project Itoh pourraient bien nous impressionner.

Skidda

silver

Le bilan de Radical Ed, qui voit la vie en rose

radicalPour cette année 2014, la production japonaise continue sa progression en termes de quantité mais, malheureusement, on ne peut pas en dire de même pour ce qui est de la diversité. Cependant, ce cru qui s’annonçait assez pauvre avec un hiver et un printemps moroses, s’est tout de même amélioré avec une saison d’automne de bonne qualité. Cette année, en termes de film, aucune production n’a retenu mon attention. Certes, Le Conte de La Princesse Kaguya se démarque du lot par son esthétique magnifique mais ce conte classique n’est pas des plus passionnants. On oubliera également le marché des OAVs qui n’a été que publicitaire, une fois de plus, pour en arriver aux séries TV qui nous intéressent.

Donc, pour commencer par le plus expéditif : les adaptations de LN confirment, s’il en était encore besoin, leur faible qualité et leur maigre intérêt. La faute, je présume, aux auteurs qui doivent abuser de fanservice au détriment du scénario pour se constituer une fanbase. Rien à voir de ce côté-là, c’était nul.

Au niveau des adaptations de manga, il y a déjà beaucoup plus de choses à dire. Tout d’abord, une demi-déception concernant Knights Of Sidonia qui arrive à être bon malgré le sabotage que constitue le choix de la 3D : on perd tout l’aspect artistique des décors du Sidonia, le travail de Tsutomu NIHEI sur l’expressivité des personnages passe également à la trappe, le côté organique du placenta des gaunas devient plastique… Cette série qui aurait pu renouveler le genre mecha/SF et renvoyer Gundam et compagnie à leurs études, laisse une impression d’occasion manquée.

parasite

Silver Spoon continue, quant à lui, son bonhomme de chemin et reste la seule série tranche de vie en milieu scolaire qui propose un peu d’air frais avec son lycée agricole assez déjanté. Autre série tranche de vie, Barakamon, qui n’apporte pas grand chose au manga si ce n’est la bonne idée d’avoir pris une enfant pour doubler Naru : on sort enfin des doubleuses d’anime formatées et son patois m’a souvent fait éclater de rire. Enfin, dans le haut du panier des adaptations de mangas, il y a Mushishi et Parasite. Mushishi avec son ambiance particulière, ses histoires courtes et limpides à plusieurs niveaux de lecture donne une impression d’ovni dans la production actuelle mais c’est surement pour ça que je l’apprécie autant. Parasite, quant à lui, bénéficie à la fois de l’histoire d’un très bon manga d’action/horreur et du savoir-faire du studio Madhouse pour l’adapter à l’époque actuelle. Pour le moment, il effectue un sans faute en terme de rythme et de technique, ça reste donc une valeur sure pour démarrer 2015 sur de bonnes bases.

Pour finir, je vais faire une section fourre-tout : œuvre originale, adaptation de jeux, VN, etc. Parce qu’il n’y a pas foule au portillon, soyons clair. Le studio Mappa se révèle très prometteur et j’espère qu’il continuera ainsi. Tout d’abord, il nous a proposé un Terror in Resonance réalisé par Shinichirô WATANABE, et l’on a pu sentir l’ambition du studio de proposer du thriller de qualité. Malheureusement, à cause du format en onze épisodes ou de son manque de maîtrise par les scénaristes, la série paraît un peu déséquilibrée et l’on a du mal à entrer dans le drame qui est censé se dérouler. Le studio enchaîne avec des adaptations de licences dont Rage of Bahamut Genesis en particulier. Le fun y est omniprésent, après un démarrage sous forme de road-trip. Keichii SATÔ arrive à compléter une histoire de bien belle façon en 12 épisodes ; on sent dans de nombreuse scènes l’ambition d’en mettre toujours plus dans la vue et, même si c’est parfois raté, ça fait plaisir.

Je finirai par le « blockbuster » d’ufotable, Fate/Stay Night, qui annonce directement la couleur en proposant des doubles épisodes. Un budget qui doit s’apparenter à celui de films, ça finit par se voir à l’écran. Bien que le rythme de l’histoire soit assez lent, les scénaristes arrivent à alterner suffisamment dialogue et action pour maintenir un intérêt constant. Une autre valeur sûre qui sera à suivre en 2015.

Radical Ed

Naruto

Le bilan de Red Slaughterer, qui n’est pas obligé d’être le méchant

redEssayer de dresser le bilan d’une année entière de quelque chose d’aussi chaotique que l’animation japonaise en quelques paragraphes n’est pas vraiment une chose facile. Je compte du coup sur mes collègues pour parler correctement des séries majeures qui mériteraient certainement plus qu’une mention dans une bouille de caractères produite dans l’urgence la plus totale.

J’aurais bien envie de commencer par le plus évident à mes yeux : 2014 n’est pas vraiment l’année ou le modèle du Light Novel a perdu en vitesse. Ce n’est certainement pas celle où il sera le plus fort mais il reste une présence imposante dans le paysage de l’animation japonaise. Que ce soit avec les mastodontes tels que Sword Art Online ou The Irregular At Magic High School qui étaient déjà des succès annoncés chez le public otaku ou les innombrables comédies graveleuses de mauvais goût. Et peu importe à quel point j’aime bien remettre en cause ce modèle comme étant moyennent intéressant une fois animé, il y a toujours quelques séries pour empêcher cette affirmation de se vérifier pleinement. Cette année, les deux titres qui me viennent en tête en premier sont No Game No Life et le dernier du studio Trigger, Inô Battle. Deux séries qui présentent à peu près les mêmes qualités et les mêmes défauts, qui inspirent la même sympathie, sont soutenus par une réalisation très propre et laissent le même goût d’inachevé. Un peu comme Ben-tô l’a été, avec la même accroche au gimmick stupide mais charmant. Ma faiblesse pour ces séries stupides mais très honnêtes aura ma peau.

Mais parlons de choses un peu plus sérieuses. Parlons d’animation japonaise, parlons de robots géants. Surtout que des robots géants, il y en eu cette année. Ça pourrait sembler être une bonne chose mais quand on y regarde de plus près, la situation n’est pas fameuse : Bushi Road est l’ombre ce qu’il aurait pu être, Captain Earth et Aldnoah Zero sont des déceptions raillées à l’infini dans tout l’interweb et Daishogun, Nobunaga the Fool et Buddy Complex sont déjà des running gag. Les séries de robots géants n’ont jamais été aussi sérieuses que la réputation qu’on leur prête, mais ce tableau ne reste que très vaguement convaincant. Reste une lueur d’espoir, deux séries que tout oppose se font les représentants des deux courants majeurs du genre : Daimidaler chez nos amis les supers robots et Argevollen qui, malgré les a priori, applique les code du real robot avec un sérieux qui force le respect. Ce qui la conduit malheureusement à être un échec commercial absolu. Dernier événement grobotophile à noter : TOMINO, réalisateur historique de la saga Gundam, voit son Gundam: Reconguista in G se faire complètement saucer par les combats de gunpla de Gundam Build Fighters Try. Je laisse à d’autre le soin de pleurer pour lui.

hunter

Mais cette année 2014 est aussi l’année d’un autre événement, quelque chose qui me fait littéralement écrire ces lignes : la nouvelle adaptation Hunter x Hunter commencée en 2011 prend fin sous les larmes et les applaudissements de la foule. Si l’œuvre d’origine a plutôt mal subi sa parution chaotique, cette version régulière et visuellement aboutie ne fait que confirmer à quel point ce titre est un des meilleurs représentants d’un genre entier. Il parait alors difficile d’imaginer ce qui pourrait suivre le passage d’un monstre pareil. Surtout avec la fin de Naruto la même année, titre majeur de sa catégorie, notamment en France où il dépasse One Piece.

Mais plus proche d’une nouvelle génération, ce sont surtout Nanatsu no Taizai et World Trigger qui font leur apparition en cette fin d’année. Deux séries très différentes mais prometteuses à leur manière dont on attend de voir le développement. Pour finir un peu en dehors du milieu de l’animation, le titre qui semble avoir reçu les faveurs de ces aînés pour représenter la prochaine génération du Weekly Shônen Jump est Boku no Hero Academia. Il y a de grande chances qu’on en entende parler plus amplement dans quelques années. Dans tous les cas, le shônen hebdo’ ne semble pas encore prêt à dire ses derniers mots, peu importe ce qu’on lui lance régulièrement à la tronche. Et ça fait plaisir à voir.

Dernier élément de taille et phénomène le plus visible à mes yeux : le succès démesuré de L’Attaque des Titans semble avoir définitivement lancé un intérêt pour les histoires bien plus sombre, les thématiques plus horrifiques et, de manière générale, une violence souvent plus graphique. C’en est même difficile d’être exhaustif. Le plus récent, et certainement le plus marquant, dans cet catégorie est certainement Parasite et sa réalisation très affirmée. C’est d’autant plus amusant à souligner que Tokyo Ghoul diffusé, aussi cette année, semble être son successeur désigné. On peut difficilement se tromper en avançant que des séries de ce type vont continuer à avoir un rôle significatif. De manière amusante, les thématiques chû2 semblent avoir suivi et s’alignent à chaque saison avec tout un tas de super pouvoirs,  de personnages poseurs, de costumes excessifs, de décors baroques et d’une posture globalement cool et dramatique. Mais on touche là à l’anecdote plus qu’un réel contre-courant de moe qui reste certainement le plus grand dénominateur commun de l’animation japonaise.

On pourrait toutefois se laisser aller à rêver d’une animation japonaise qui mette en avant la dramatisation excessive très propre au phénomène. Après tout, quitte à faire dans l’immature, autant le faire avec classe.

Red Slaughterer

dandy

Le bilan de Down, fils caché de James Brown

downAprès trois années passées à suivre hebdomadairement les sorties anime et à me prêter à cet exercice du bilan annuel, on peut dire que ma vision de l’animation japonaise a pas mal changé. Outre une meilleure vue d’ensemble, et, j’ose l’espérer, une compréhension grandie de comment toute cette culture fonctionne, j’ai surtout l’impression d’avoir appris à apprécier ce que je regarde de différentes façons. Plutôt que de vouloir conformer la japanimation à mes goûts bien particuliers, c’est plutôt moi qui vais chercher d’autres manières nouvelles d’aimer tous ces animés. Bien sûr, cela implique de se confronter à l’immense médiocrité de la majorité de ce qui se fait, mais j’ai tout même l’impression d’en ressortir avec un bilan plus positif. Bref. Passons.

Cette année, avant de rentrer dans l’habituel bal saisonnier, j’ai deux chefs-d’œuvre à mentionner. Le premier, c’est Hunter x Hunter. Hunter x Hunter est depuis à peu près toujours mon shônen d’action/aventure favori, pour ses combats ingénieux, ses personnages charismatiques, la diversité de ses arcs, et tout un tas d’autres raisons qui ne pourraient être résumées en quelques lignes. L’adaptation en 148 épisodes de Madhouse, d’une constance dans la qualité remarquable, est rapidement arrivée dans mon top personnel des toutes meilleures séries d’animation. 2014 fût une plutôt bonne année pour les films, mais si il n’y en avait qu’un à retenir ce serait Le Conte de la Princesse Kaguya, probablement le dernier legs d’Isao TAKAHATA à l’animation. Un film à la direction artistique époustouflante qui distille tout le savoir-faire et la connaissance du réalisateur, ainsi que sa particularité d’être toujours subtilement différent de ce que font les autres sans pourtant trop se démarquer. Sur fond d’un joli conte folklorique japonais réinterprété, ce film est un pur festin pour les yeux et sans aucun doute un must-see.

Attaquons-nous à présent à la masse. On peut commencer par se diriger vers les valeurs sûres, tel que la seconde saison de Mushishi. Huit ans après, nous voyons enfin être adaptée la seconde moitié des histoires qu’a conté Yuki URUSHIBARA dans son manga. Des histoires sur les hommes, sur la nature et sur la vie, imprégnées d’un esprit très japonais, sur fond de décors magnifiques et dans une ambiance contemplative envoûtante. Le tout mis en animation grâce au travail phénoménal de Yoshihiko UMAKOSHI, présent sur presque tous les épisodes à plusieurs rôles clés. Une exécution irréprochable pour une série qui vaut le détour.

shojo

Dans la catégorie des bonnes surprises, je mentionnerais surtout Gekkan Shoujo Nozaki-kun. A première vue banale adaptation d’un manga, la série s’est révélée pleine de saveur et a probablement été la plus drôle de l’année. Trouvant le juste dosage entre parodie, détournement et glorification du shoujo manga, doté d’un excellent casting, l’anime semble finalement avoir été le plus apprécié de la saison estivale. Autre bonne surprise cet Automne avec la dernière production d’A-1 Pictures, Your Lie in April. Une série remplie de seishun drama et de compétitions musicales qui font bouillir le sang. La direction de l’animation tout comme la direction artistique y sont tout simplement impeccables, avec de nombreux cuts superbement bien faits. La série n’est pas encore terminée mais constitue déjà l’une des réussites de cette saison bien chargée.

Ensuite nous avons aussi eu droit à la rencontre attendue entre Masaaki YUASA et Taiyo MATSUMOTO, respectivement réalisateur et mangaka aux styles bien particuliers, sur l’adaptation de Ping Pong. Une série sportive qui brille par sa réalisation et son animation, mais qui se démarque aussi par la façon dont elle dépeint la fougue adolescente, en n’épargnant pas ses cotés les plus difficiles. Comme souvent avec Yuasa, c’est un vent de fraîcheur parmi toutes les productions normalisées.  2014 a aussi su prouver que la créativité n’était pas encore complètement morte en animation japonaise, grâce à l’évènement sakugaphile que fût Space Dandy. La série lancée par Shinichiro WATANABE et qu’il n’aura finalement fait que superviser a surtout été l’occasion de laisser se lâcher tout un tas de réalisateurs différents sur leur propre épisode. L’apprécier dans sa globalité est difficile, tant chaque épisode constitue son propre exercice de style, alors je me contenterais de dire que c’était un vrai plaisir de voir un tel étalage de talent, ce malgré les inégalités de niveau.

Mais à commencer ce bilan en expliquant que je prends du plaisir à regarder mes animes (hérésie) et à ne citer que les bons titres, tout ça finit par avoir l’air bien positif. Finissons sur un paragraphe de râleur. Déjà, le triste constat, c’est que des bonnes séries qui n’ont pas fait le cut pour ce bilan, il n’y en a pas beaucoup. Des séries plutôt fun ? Quelques épisodes ici et là qui se démarquent et valaient le coup d’être vus? Sans doute. Mais des séries réellement originales et pas de simples bonnes adaptations ? C’est une autre histoire. La diversité semble en chute libre : il ne fait pas bon être fan de robots géants en 2014 tant la production semble insipide. Quant à la popularité croissante des idols… Ne nous lançons pas sur le sujet… Bref, je ne sais trop que souhaiter pour 2015 (autre que Evangelion 4.0 soit une tuerie et que Yuri Kuma Arashi soit une vraie réussite) face au constat que même si je continuerais certainement de trouver chaussure à mon pied dans ce média, sa période de gloire est probablement passée depuis un bout de temps.

Down

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Le bilan de ShiroiRyu, qui n’oublie pas de rouler des yeux

shiAh quelle année 2014 ! Autant au Japon, ce n’était pas forcément la joie comme avec la fin de quelques séries qui sont chères à mon cœur (Sora no Otoshimono) tandis que d’autres me laissent complètement indifférent (Naruto). Au moins, tout ce que l’on peut dire, c’est qu’en France, l’année fut prolifique avec l’arrivée de quelques mangas dans notre beau pays. La liste serait longue, vraiment très longue mais pourtant, je vais en citer quelques uns qui ont réussi à me marquer.

Bien qu’il y ait de cela quelques années, je considérais les Editions Soleil aux abonnés absents, cette année, leur section « de charme » a réussi à obtenir diverses licences de qualité. Pourtant, l’une d’entre elles a attiré l’œil de tous : Prison School. Avec un savant mélange entre un comique des plus absurdes et un érotisme à tout épreuve, Prison School s’inscrit à mes yeux comme une future référence dans les domaines dans lesquels il évolue. Mais attention, ce n’est pas tout ! La première surprise passée, une autre, et de taille, a réussi à me marquer. De quoi est-ce que je parle ? Mais bien entendu de Mario-Kun. Chez nous, il porte le nom de Super Mario – Manga Adventures, une série qui a presque 50 volumes et vieille de plus de 20 ans ! Imaginez ma joie quand j’ai appris son arrivée chez nous.

Dans les autres sorties mais pas les moindres, je pourrais aussi citer Dragon Quest: Emblem of Roto par Ki-oon. Quand on est fan de Fly, autant se jeter dessus, on ne le regrettera pas… sauf si on recherche l’originalité. Kurokawa aussi a décidé de me faire plaisir avec la réédition de Pokemon la Grande Aventure après plus de 10 ans d’interruption. C’est du lourd. Non, non, je rigole pas, chaque volume fait plus de 500 pages, et cela pour un prix dérisoire. On va finir par croire que je suis fan de tout ce qui est relié au manga tiré de jeux vidéo mais non… j’aime la nourriture aussi. Et les jolies filles. Alors, quand Tonkam m’annonce l’arrivée de Food Wars en France, je mets les petits plats dans les grands et je me régale. Bon appétit, bien sûr. Mama Mia !

TonarinoSekikun

Mais assez parlé des mangas, on va croire que j’ai abandonné les seins animés mais c’est mal me connaître. Même si cette année fut assez faiblarde à mes yeux, quelques petites perles ont réussi à trouver grâce. Et dieu sait que ce n’est pas pour la plastique des demoiselles. J’ai toujours été fan des 4-Koma, ces bandes dessinées à 4 cases, souvent de style comique. Ces dernières années, j’ai été gâté. Mais voilà, ce début 2014 m’a permis de connaître Tonari no Seki-kun. Ah… Seki, grâce à lui, je ne verrai plus jamais les balades en famille de robots de la même façon. Pour qu’un animé me marque, il faut qu’il laisse une trace dans ma mémoire. Une musique, un épisode, un instant. C’est ce qu’à réussi Majimoji RURUMO et No Game No Life. L’un comme l’autre, ont réussi à éveiller un intérêt de part leur mise en scène à des instants précis. Que cela soit pour les chatons de Majimoji RURUMO ou pour cet ending spécial de No Game No Life.

Des déceptions ? J’ai pas encore eu l’annonce de l’arrivée de Monster Musume no Iru Nichijô en France, ça me déçoit fortement. Naruto qui se termine : bon débarras. Une fin faite à la va-vite, une série qui tirait en longueur depuis deux années. On peut souffler et s’écrier… Enfin ! Heureusement que son successeur, Boku no Hero Academia, est tout bonnement excellent. Dans les adaptations animées, ayez peur, tremblez fortement, Akame Ga Kill a réussi à subir le syndrome Claymore. Une fin sans aucun rapport avec le manga et vous avez un résultat des plus douteux. Encore que pour les fans du shipping Esdeath X Tatsumi, la dernière scène a de quoi leur plaire.

Au final, est-ce que c’est une année en demi-teinte ? En terme de mangas en France, même pas en rêve, j’en ai eu pour mon argent. D’ailleurs, je n’ai plus d’argent. Les éditeurs ont-ils fini par comprendre que la qualité prévaut sur la quantité ? Que les nouveautés n’ont pas forcément besoin d’être « récentes » au Japon pour intéresser le lecteur ? J’aimerais le croire. Black Box qui édite les Kimengumi, Soleil qui se charge de Super Mario, je ne peux qu’espérer que cela continue pour 2015. Je risque de me mettre aux histoires d’amour ! Pour les animés, c’est moins Jojo. Beaucoup de séries, peu de pépites, pas mal d’histoires qui ont pris l’eau. Peut-être que je commence à faire une surdose, peut-être que je commence à fatiguer. M’enfin, espérons ça ne soit qu’un mauvais moment à passer. Tout cela ne m’empêchera pas de vous souhaiter une bonne année et une bonne santé animesque et mangathique !

ShiroiRyu

jojo

Le bilan de Dregastar, danseur étoile

dregLe bilan, c’est toujours un grand moment…  Vous êtes chaud ? Super, alors entrons sans plus tarder dans le vif du sujet ! Quoi de neuf en 2014 ? Que retiendrai-je de bien ? Dans quels coffrets DVD anime vais-je investir ? Quels mangas m’ont fait craquer ? Bref, voici les questions que je me pose à chaque fin d’année. Précisons une chose toutefois : exit de ce bilan toutes les saisons 2 ainsi que FSN, que je n’ai pas encore vu. Idem pour Uchū Kyōdai ou Hunter x Hunter, pas encore terminés mais auxquels je suis vendu. Je me suis même pris le manga (édité chez Pika) et j’accueille chaque tome avec joie. Quant au second j’ai investi dans le manga et dans les coffrets DVD de la série de 2011 (distribué par Kana Home video). Ah, et aucune chance que je vous parle des séries que j’ai abandonnées en cours de route ou de celles dites regardables, potables ou-je-ne-sais-quoi (et vlan !).

Personnellement j’ai consommé beaucoup moins d’animes cette année, car j’étais plus occupé ailleurs. Rassurez-vous, ma passion reste intacte. Il m’a fallu faire des choix plus ciblés en matière d’animes, tandis que les nouveautés mangas 2014, bien plus intéressantes, m’ont d’avantage motivé. Coté animation il y a bien eu un truc ou deux qui m’ont scotché à mon siège, cependant je n’ose imaginer ce qu’aurait été 2014 si la saison d’automne n’était pas venue y donner un coup de fouet. Let’s go ! Il est temps de vous délivrer les noms de mes coups de cœur animés. D’abord, Ping Pong. Parce que j’y ai retrouvé ce que j’aime dans une œuvre, c’est à dire l’art et la créativité comme je les conçois tous deux et mis au service d’un récit fort. Cela passait par la qualité des personnages, qui sortaient des carcans habituels, ainsi que par le propos touchant aussi bien dans le sport qu’à la vie. Et puis quand sur le papier il y a les Matsumoto TAIYÔ et Masaaki YUASA, là voyez-vous c’est comme si Kobe Bryant et Le Bron James étaient réunis dans la même équipe. Deux artistes hors norme et possédant un style qui leur est propre. A mon sens YUASA était le meilleur choix possible en tant que réalisateur pour adapter et donner vie au style de TAIYÔ. D’ailleurs, juste en passant : que fait Delcourt ? A quand la réédition de ce manga en 5 tomes dont le troisième est introuvable ?

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Attendez, la meilleure c’est qu’il y a un deuxième titre – et non des moindres- dont le tome 3 manque aussi à l’appel : Parasite. Youhou, Glenat ? J’ai bien envie de les remercier pour Altaïr (un manga récent qui promet) mais il faut que soit réédité Parasite ! Pour en revenir à l’anime, il a quasiment tout pour lui. La structure de l’histoire est des plus simples, c’est clair, limpide et très facile à suivre comme à comprendre (Terra Formars, prends en de la graine). Débutons par un personnage qui ne sombre pas dans la caricature et la relation humain/extra-terrestre qui évolue, un point appréciable. Ajoutez-y du rythme, une animation correcte (surtout lors des quelques combats proposés) et une bonne gestion des scènes de tension et de suspens, le tout bien accompagné par une ost adéquate. Vous obtenez ainsi un anime efficace et addictif. Du bon donc, mais l’anime n’étant pas tout a fait terminé je préfère encore canaliser ma joie pour quelques temps.

Je vais devoir abréger le volet animation, même si le studio David Production mérite plus que deux lignes d’éloges pour avoir continué à me faire plaisir via Jojo Stardust Crusaders. Sans oublier que les éditions Tokam continuent de respecter leur feuille de route afin de nous offrir la renaissance de ce shonen culte. En parlant de studio, impossible de ne pas parler du studio Mappa, qui fait au moins aussi bien que Trigger pour ce qui est de surprendre tout son monde. Ils sont la surprise de l’année. En terme de produits proposés ils ont fait fort avec leurs deux séries de cape et d’épée: Garo et Rage of Bahamut Genesis. Bravo, nous avons eu deux beaux finals, notamment avec Garo qui reviendra pour une deuxième saison. Et pourquoi pas une aussi pour Bahamut ? J’en rêve tellement cette série m’a fait voyager. De l’action et de l’aventure sans fioritures, c’est aussi pour cette raison que j’ai un faible pour Nanatsu no Taizai. Il commence à monter en régime depuis quelques épisodes celui-là. Un anime dont j’apprécie l’esprit et que j’espère voir s’installer durablement en France. Un mot aussi pour ces shojos et comédies qui ont gagné toute mon estime, tels que Yona, Bokura wa Minna Kawaisô, Your Lie in April, Gugure! Kokkuri-sanBlue Spring Ride et Gekkan Shôjo Nozaki-kun. Simples ou chaloupées, émouvantes ou drôles, chacune de ces séries dispose de personnages suffisamment marquants qui font que je ne les oublierai pas de sitôt.

En conclusion 2014 s’en sort bien mais uniquement grâce à une poignée d’animes ! On est loin d’un cru tel que celui de 2012 (ma référence). Néanmoins 2014 fut agréable grâce à la variété des genres, des thèmes et des visuels, parfois avec des pitchs assez simples ou assez peu de moyens. A mes yeux seuls deux-trois animes sont au-dessus du lot, pas plus. Je note que le niveau moyen était plus élevé. Heureusement, la saison manga était exceptionnelle mais c’est une autre histoire

Dregastar

your-lie-in-april

Le bilan de Maya, has been sur le retour

mayaComme chaque année à la même période, arrive ce moment où on se demande quels titres nous auraient assez marqués pour prétendre entrer dans la postérité et se graver dans nos mémoires. La fournée 2014 aura été de qualité bien inégale, mais on ne peut nier une tentative de variété et une volonté de retourner aux sources, avec des séries originales comme Rage of Bahamut Genesis et Terror in Resonance, le dépoussiérage de vieux titres ayant déjà fait leur preuves, par le passé, sous d’autres formats comme Parasite et Fate/Stay Night, mais aussi des adaptations inattendues avec, notamment, un regain d’intérêt pour le shôjo et les comédies romantiques.

NoitaminA, ne faisant pas exception à ce mouvement nostalgique des succès d’antan, est arrivé à me réconcilier avec la tranche horaire, que je boudais depuis quelques années, grâce à l’adaptation de Your Lie in April. Tout en sensibilité, la série évite le trop plein de pathos auquel elle semble condamnée avec les thèmes forts qu’elle aborde, comme la reconstruction de soi, les blessures traumatiques remontant à l’enfance, la maltraitance psychologique comme physique, les relations avec autrui et avec sa passion, les premiers émois amoureux et leur impact sur la voie qu’on choisit de prendre, la conception de la musique et le lien étroit qu’a le jeu d’un artiste avec ses aspirations et ses émotions. On en retient que la musique n’est pas un divertissement mais un message, un discours que tient l’artiste et qui peut être plus expressif et d’une sincérité plus vive que les mots. Et puisqu’il n’y a pas eu que Your Lie in April pour traiter de l’adolescence cette année, on retrouve, dans un autre registre, Blue Spring Ride. Une romance tout en simplicité, avec des moments d’émotion brute et des moments plus calmes où on développe les personnages et leur background. Un cachet visuel, de jolies mises en scène et une histoire mignonne, que demander de plus ? Production IG, le même studio derrière Kimi no Todoke, nous livre ainsi un travail soigné et satisfaisant.

Malheureusement, le studio TYO Animations, lui, s’est complètement vautré en s’aventurant à adapter le shojo Wolf Girl and Black Prince. Le budget ayant été dépensé lors des premiers épisodes, les derniers sont complètement statiques et difformes… J’aurais certainement râlé un peu plus si le studio avait massacré un autre titre, mais vu la qualité discutable du manga avec son pairing insupportable, composé d’une cruche soumise et d’une raclure lunatique, le studio n’a fait qu’accorder le fond à la forme tant le staff devait manquer de foi en œuvrant sur certains passages facepalmants. En parlant de titres shôjo pourris, on ne peut passer à côté de Gekkan Shoujo Nozaki-kun qui répond présent pour tourner les clichés de ces titres en dérision ! Aidée d’une réalisation impeccable, la série enchaîne les gags et bénéficie d’une maîtrise saluée du comique de situation. Au-delà de la dimension humoristique, on retrouve également des personnages aussi attachants que rigolos, ainsi que l’OP le plus entraînant de l’année.

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Comme autre série où l’humour a une place de choix, D-Frag s’en sort tout aussi honorablement, grâce à une adaptation fidèle et bien faite. N’ayant pas la prétention de parodier quoi que ce soit de précis, la série est un concentré de gros n’importe quoi pétant dans tous les sens. Un lycée peuplé d‘étudiants les uns plus barrés et particuliers que les autres, des clubs improbables, des tournois monstrueux, des références à tour de bras et des situations burlesques… il n’y a pas à dire : D-Frag, c’est du bon délire, la même ambiance qu’un Danshi Kokousei en plus dingue. À souligner qu’il y a beaucoup trop de niveau côté seiyuus, quand Kana-chan double Roka, et que Jun FUKUYAMA double ce gros taré d’Ataru, l’adaptation devient tout de suite un must-see.

Comme adaptation dont j’attendais énormément et qui s’est avérée décevante sans être catastrophique, on retrouve Mekaku City Actors, la série sauve l’honneur grâce aux effets de style SHAFTiens et ses musiques (en même temps, il fallait le vouloir pour se rater à ce niveau au vu du support de base) mais, à trop vouloir en faire, propose une histoire confuse et une conclusion indigeste, fort regrettable étant donné le potentiel et le démarrage prometteur.

Vu qu’il est trop triste de parler des déceptions, revenons-en aux coups de cœur, mais cette fois-ci en s’intéressant au support manga. Là encore, le shojo est à l’honneur grâce à des licences avisées comme celle de Orange par Ichigo TAKANO chez Akata. Orange est l’histoire d’un groupe d’amis frappé d’une tragédie et essayant désespérément d’éviter de refaire les mêmes erreurs. C’est une histoire de regrets et de blessures que même le temps ne saurait guérir. Une expérience unique, alliant une histoire d’amour déchirante et un propos pertinent. En moins déchirant, mais tout aussi sombre, on retrouve How do you Love me chez Soleil Manga. Le titre n’a rien de transcendant, mais il ose certains drames qui sortent des sentiers habituels du genre, notamment avec un casting nuancé, des choix maladroits et une description moins rose de l’amour adolescent mettant en exergue les conséquences et les responsabilités à assumer suite aux erreurs immatures.

Remarquez, mon bilan est composé de pas mal de titres shojo, mais ç’aurait été dommage de faillir à ma réputation, n’est-ce pas ? Il faut bien de tout dans le bilan Anime-Kun, maintenant que le shojo a été représenté, je peux dormir et commencer mon année 2015 en paix.

Maya

log-horizon-1

Le bilan de Rydiss, de der

rydissC’est l’heure du bilan. Et on va faire ça fissa. Au diable donc l’introduction et ses simagrées à propos de 2014, comme quoi c’était une année mitigée question animation. On ressort la même rengaine tous les ans. A se demander pourquoi je change ma façon de présenter un bilan. Tiens, cette année, je vais le faire studio par studio. Ça m’évitera de réfléchir à un plan.

Honneur à P.A.Works, un studio qui me piège à chaque fois. Il sort un anime, je suis sûre de regarder les premiers épisodes. J’ai au moins l’assurance d’avoir un beau spectacle devant les yeux, si on oublie le chara-design. Bref, j’ai retenu deux de ses œuvres. La première fut Nagi no Asukara. Que j’ai un peu honte d’avoir aimée. Car franchement, l’histoire et sa cohérence sont en équilibre sur un fil de pêche tendu au dessus du Grand Canyon. D’ailleurs à la fin elles sont tombées. Puis bon, c’est parfois d’un niais. Les Eaux de l’Amour, sans déconner. Mais la beauté des décors sous-marins et ses personnages attachants m’ont ralliée à sa cause. Par contre Glasslip… Ce truc représente le néant absolu en matière de personnages, d’histoire et de mise en scène. Il s’agit d’un bon exemple pour comprendre la faiblesse du studio : le manque de maîtrise sur l’histoire et son rythme. Le jour où P.A. Works aura corrigé ça, il jouera dans la cour des grands.

Passons à ARMS. Je me tourne rarement vers ses séries. Mais quand j’ai vu qu’UMETSU était à la tête du projet, je n’ai pas hésité et j’ai foncé. Droit dans le mur. J’ai encore la bosse. J’ai beau aimer le travail de ce monsieur, je ne peux pas cautionner une telle horreur. Wizard Barristers. La plus grosse déception ET daube de 2014. Un univers sous exploité et mal expliqué, une histoire bidon, des personnages insupportables (Cecil doit finir au bûcher) et un dernier épisode ignoble où la réalisation a été massacrée. C’était d’un moche. Du jamais vu. Dans 10 ans je m’en souviendrai encore.

Heureusement, il y a d’autres studios. Ils ont assuré grâce à leur duo de personnages. Shin-Ei Animation nous a offert Tonari no Seki-kun. Un petit bijou d’inventivité. Une ode à l’enfance et à l’imaginaire, avec des personnages particulièrement attachants. J’en redemande. Pierrot nous a lui aussi offert un beau duo a suivre avec The World is Still Beautiful. Il renoue avec quelques uns de ses plus gros succès en adaptant un shojo d’aventure. Et quel shojo. Une princesse tête brûlée, un roi charismatique, un univers intéressant, de l’humour, du rythme et en plus c’est beau. Merci. Puis il y eut cette parodie intelligente des codes shojo avec Gekkan Shoujo Nozaki-kun. Un succès amplement mérité pour Dogakobo. Que c’était débile. Que c’était drôle. Que c’était bien vu. Une des meilleures surprises de 2014. Tous les protagonistes en tiennent une sacré couche et suivre leurs déboires est jouissif. A voir.

Garo-Honoo-no-Kokuin

Poursuivons avec Kyoto Animation. Il semble avoir un peu de mal en ce moement (héhé), car je ne retiens que Free! Eternal Summer. Il a réussi à percer dans le genre sportif, avec une tension et une animation des nages hallucinantes durant les courses; mais aussi dans le style vie lycéenne en mettant enfin en scène des jeunes qui se posent des questions sur leur avenir. Sans doute leur série la plus réussie depuis un bon moment. Comptons donc aussi sur Log Horizon, que je n’avais pas vu venir. N’étant absolument pas une adepte des MMORPG, je m’y suis lancée à reculons. Mais en choisissant de se consacrer à la politique et au fonctionnement du monde d’Elder Tales, plutôt qu’à l’aspect pur et dur du jeu, Satelight l’a joué fine et a gagné mon intérêt. Puis nous avons Manglobe et son Samurai Flamenco, qui n’a malheureusement pas tenu la distance. Mais le fameux épisode 7 est à marquer d’une pierre blanche. Je n’avais pas vu un tel WTF depuis longtemps. Et sa fidélité aux codes du tokusatsu me pousse à encourager son visionnage. Car j’aime le toku.

Concluons donc par Mappa. Sortir trois animes au-dessus de la qualité générale en une année n’est pas donné à tout le monde. Débutons par Terror in Resonance, qui ne m’a pas convaincu. Même s’il reste bon, il est pour moi la faiblesse de 2014. Ambitieux, il a réussi à m’époustoufler par sa réalisation et sa musique, mais le reste… Les personnages sont en demi-teinte (Lisa peut rejoindre Cecil sur le bûcher) et l’histoire ne m’a pas convaincue : du terrorisme sans victimes, une ingérence américaine tout simplement irréaliste… Et pas de grands rebondissements, malgré une écriture au poil. Tout cela fait que je ne suis pas rentrée dans l’histoire. Mais il s’est bien rattrapé avec Rage of Bahamut Genesis, de l’heroic fantasy classique mais excellemment mené. Du rythme, une patte graphique soignée, une belle réalisation, des personnages sympathiques… Leur plus grande réussite. Il ne reste plus que Garo. En tant que fan, impossible de passer à côté. En voilà une adaptation de qualité. Toute l’essence de la saga est dans l’anime. Les combats sont classes avec les armures en 3D, et ce portage dans une période médiévale est très bien vu. Les néophytes peuvent se lancer et me rejoindre ensuite en visionnant les séries lives…

Et voilà. Terminée, 2014. Ou presque. J’ai du retard sur certaines séries. Et elle n’était pas si mitigée. Nous avons eu de bons voire d’excellents animes dans des styles assez variés. 2014 est pour ma part une réussite en matière de japanime. N’importe qui y trouvera son bonheur. Il ne reste plus qu’à souhaiter à 2015 de faire au moins aussi bien que sa sœur aînée !

Rydiss

Fate-Stay-Night-Unlimited-Blade-Works

Le bilan de Zankaze, le dernier maître de l’air

zankazeCette année, reboot et sorties des cartons de partout. Non que je m’en plaigne vraiment, vu la qualité d’une bonne part de ce qui sort actuellement. Mais c’est vrai qu’un reboot, ça a aussi un peu toujours sa part de culpabilité/tristesse : « Bien sûr le truc va déchirer, mais avec une série originale avec Watanabe, Kanno à la musique et Madhouse ou Sunrise, on n’aurait pas besoin de ça » , « La Japanime tourne en rond, blablabla… »

Oh wait, Terror in Resonance.

Du coup, vu que le machin fut justement une réussite un peu légère qui n’a jamais vraiment réussi à totalement m’accrocher en dépit d’un thème intéressant, de persos sympas et de quelques épisodes très bons (la faute à un mauvais rythme et d’autres persos moins bons), on se dit qu’au final, les reboots, c’est de la valeur sûre ou presque et la culpabilité disparaît. Et quand les reboots, suites et autres concernent des animes comme Mushishi, on se dit même qu’on est sacrément chanceux. La saison 2 est une parfaite suite à la première où l’on retrouve tout ce qui faisait son charme : des ambiances paisibles et contemplatives, des épisodes variés, des paysages magnifiques et un héros à la fois drôle et composé. Bonheur.

Dans un tout autre style, le studio David continue d’adapter avec brio les différentes saisons de Jojo Stardust Crusaders, avec un budget toujours limité mais un enthousiasme qui fait plaisir à voir. Certes, ils ne peuvent rien pour améliorer l’œuvre originale qui peine parfois à dissimuler qu’elle est surtout une suite de combats pas toujours intéressants dissimulés sous une fine couche de voyage, mais la qualité est indéniable. Citons aussi la fin il y a quelques jours de la première saison de Fate/Stay Night. Une suite pleinement assumée à Fate Zero, du budget partout et enfin le temps de tout adapter, ça faisait sans problème passer l’absence de la route Fate en premier et une OST un peu trop en arrière. Allié à mon Type-Moonisme latent qui ne demandait qu’à se réveiller, la messe était dite. L’attente pour la deuxième saison sera longue. Autre phénomène, les adaptations tardives comme Parasite. Un bon moyen de (re)découvrir des valeurs sûres, légèrement remises au goût du jour, et qui offrent une ambiance et des thèmes résolument différents des titres actuels.

Certains autres, comme Rage of Bahamut Genesis, misent plus sur une « ambiance » à l’ancienne, qui font retrouver le temps de quelques épisodes un véritable souffle aventureux et des héros entraînants. Garo était également dans ce style, et m’a plu tout autant. Un peu différemment, en plus shoujo, Yona est également une bonne pioche, avec pas mal d’humour, de belles OST et une animation des combats surprenante de qualité et de classe. On pourrait aussi citer d’autres succès assurés tels que les OAV’s Lupin the IIIrd: Jigen Daisuke no Bohyō, dans la continuité de la fabuleuse série Mine Fujiko to iu Onna, mais quel besoin d’épiloguer sur la perfection ?

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Ceci dit, Log Horizon et Psycho-Pass ont eux montré qu’une suite était loin de garantir le succès. Les séries de base étaient sympas sans plus, et leurs suites furent malheureusement un cran en dessous. Dommage, le potentiel était pourtant  présent.

Puisqu’on en est passé d’ailleurs temporairement aux déceptions, j’en profiterais pour pousser une petite gueulante contre Akame Ga Kill, Aldnoah ZeroSword Art Online et de façon générale tous ces animes overhypés, adorés, au budget conséquent et pourtant bien creux, surtout quand ils essayent de convaincre à tout prix le spectateur que mort/sang/dark/guerre = propos profonds. Problème, quand c’est raconté par un héros ridicule (Akame), absolument générique (SAO) ou encore moins charismatique qu’une serpillière sale (Aldnoah), ça ne risque pas de marcher. Et encore là on ne parle que des héros, pas des plot-twists en série inutiles et des harems sous-jacents…

Trêve de plaisanterie, 2014 fut aussi riche en un autre genre que j’aime beaucoup : la tranche de vie. Deux adaptations en particulier étaient attendues : Bokura wa Minna Kawaisô et Barakamon. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le contrat fut rempli : gags en série, réalisation aux petits oignons et pour le dernier une Naru plus mignonne que jamais en ont fait des indispensables de leurs saisons respectives. Tonari no Seki-kun a su retrouver avec une réalisation simpliste mais fidèle toute l’ambiance et les délires de l’œuvre d’origine. Seitokai Yakuindomo marquait, lui, le retour d’une licence plutôt discrète mais à la « qualité » constante (quand on aime, au moins), ce qui est toujours appréciable.

Pour finir là-dessus, Gekkan Shoujo Nozaki-kun et ses délire shoujoesques fut pour moi la découverte de la saison d’été et cela faisait un moment que je n’avais pas autant ri aux éclats. Par pitié, une deuxième saison. 2014 m’a même vu regarder une (véritable) adaptation de shoujo avec Blue Spring Ride, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des éons. Du coup je remercie l’éminence grise qui m’a recommandé cette série chaleureuse et juste (avec aussi une héroïne drôlement sympa), même s’il lui manque (encore) vraiment une deuxième saison pour exprimer tout son potentiel…

La place manque pour évoquer courts et long métrages mais je conseille vivement l‘Animator Expo, cette année une bien meilleure alternative à un Anime Mirai assez décevant. Question manga, je me retrouve aussi à cours de place, mais citerais tout de même la fin d’un géant et de deux très bonnes pioches : respectivement L’Habitant de l’InfiniSoul Eater et Kekkaishi. Ne plus devoir guetter leurs sorties me manquera.

Zankaze

Haikyu

Le bilan d’Afloplouf, la loutre bondissante

afloPlouf, plouf. Présenter un bilan est toujours un peu chiant. Depuis le temps, j’ai épuisé mes maigres idées pour introduire la chose et comment la mettre en forme. Plouf, plouf. Est-ce que je fais un top ? Est-ce qu’on découpe ça par saison ou bien par genre ? Plouf, plouf… Pour une fois je vais me jeter à l’eau et tenter de faire un mix des trois, je suis un ouf dans ma tête. Et ça tombe bien parce que ça colle pas mal cette année.

Première catégorie, le bas du classement, les comédies romantiques. C’est un genre assez formaté mais son équilibre entre romance, comédie et drame fonctionne presque à tous les coups chez moi. Après un trop long break, j’ai rattrapé pas mal de retard sur le sujet en 2014 mais je n’avais pas que les fonds de tiroirs à racler. L’année a commencé de fort belle manière avec Nisekoi. Mais outre la réussite des personnages, c’est bien la qualité de la réalisation que je veux mettre en avant. Avec le temps, le studio Shaft avait tendance à se caricaturer lui-même. Je ne sais pas s’il y a eu une prise de conscience ou si le changement de leur réalisateur fétiche a joué mais ils ont retrouvé le bon dosage qui a fait leur succès. Et l’année a également fini en beauté avec l’adaptation de Your Lie in April. La comédie est légèrement en sourdine pour une tonalité plus tragique mais si les violons sont de sortie pour cette série musicale, ce n’est pas pour surinterpréter la fatalité et les traumatismes passés.

Changement total de registre (quoique?) avec les séries sportives. Le genre est fortement revenu à la mode cette année, pour mon plus grand plaisir. Entre deux saisons sur le basket, Production I.G s’est essayé au volley avec Haikyu. L’animation est foutrement réussie, tout comme la retranscription de la tension des matchs et de l’entraînement, pour donner en sortie une série qui a du peps. Mais elle ne tient pas deux secondes face à la première bombe de mon bilan : Ping Pong. On peut noter une certaine efficacité dès le titre mais blague à part, cette série tient du double orgasme chez moi. Masaaki YUASA sur une série de sport ? L’association est tellement parfaite. Je regrette seulement le manque d’explication sur le sport lui-même bien que je comprenne que le format ramassé en seulement onze petits épisodes ne laissait pas la place au gaspillage. Pour tout le reste, je reste abasourdi par la prouesse : que ce soit la qualité d’écriture du personnage, la direction artistique, le chara-design et ces matchs qui en deviennent presque irréels avec ces couleurs et ces effets de mouvements… L’animation japonaise s’est souvent démarquée par sa tendance à l’exagération. Ping Pong atteint le bout de la route : en laissant tomber justement toute représentation du réel et en embrassant totalement son média, l’animation, qui permet toutes les folies elle nous embarque dans un voyage dont on ne revient pas indemne.

smile

On continue notre périple au royaume des rêves mais dans un style bien plus posé avec la deuxième saison de Mushishi. Sa diffusion un peu chaotique la dessert à mon sens mais quand on sera assis tranquillement dans son fauteuil à regarder le blu-ray lors d’un long après-midi de pluie, tout cela ne comptera plus. C’est une invitation permanente à l’évasion et malgré son cadre fantastique (ou peut-être grâce à lui) nous fait nous poser des questions pertinentes sur nous-mêmes. On reste tout autant hors du temps avec le sublime Conte de La Princesse Kaguya. La performance technique est incroyable bien sûr, presque un anachronisme, mais c’est surtout car elle sert un sens artistique, dans la composition de l’image comme dans la narration d’un véritable conte, un genre honteusement oublié. Le cadeau d’adieu de Isao TAKAHATA est à l’image de sa filmographie, un chef d’oeuvre.

Et ça tombe bien que l’on parle d’au revoir car au moment de conclure ce bilan de l’année, je veux parler non de séries qui ont débuté en 2014 mais qui se sont terminées pour notre plus grand désespoir. Un peu comme si c’était calculé et que je travaille mes transitions alors que vous n’avez pas idée à quel point ce n’est pas le cas. Bref. Uchū Kyōdai m’a replongé en enfance. Quand on regarde sur les internets, je n’ai pas forcément l’impression qu’elle a fait un carton, certainement à cause de sa sobriété. Paradoxalement, je suis persuadé qu’elle ferait un carton à la télévision. Alors que cette année a vu un engin se poser sur une comète, que l’Europe prépare une nouvelle fusée Arianne, que l’Inde a lancé son propre programme et que la NASA parle à nouveau d’envoyer un homme sur Mars, quel gamin n’a-t-il jamais eu la tête dans les étoiles ? Et traitez moi de rêveur mais je suis persuadé que les adultes ont encore ce gamin au fond d’eux. L’exploration est toujours une aventure et l’espace est l’ultime frontière. Et quand on parle de frontière, je finirai sur LE titre qui m’a marqué cette année. J’ai longtemps pensé que One Piece était une consécration, la quadrature du cercle faite manganime. Yoshihiro TAGASHI et Madhouse m’ont démontré avec Hunter x Hunter qu’il y avait une autre voie. En poussant jusqu’à l’absurde la logique shonenesque, ils ont atteint les sommets, ils nous ont enterrés. Nous ne sommes que des parasites. 2014 a vu la conclusion de l’arc des Fourmi-chimères qui m’a collé un putain d’uppercut dans le bas-ventre comme je n’en avais pas eu depuis longtemps.

2015 va avoir du boulot pour vivre à l’ombre de 2014 qui a cumulé les séries d’exception. Bring it on.

Afloplouf

Mushishi

Sur ces bonnes paroles, toute l’équipe d’Anime-Kun vous souhaite une bonne année 2015.

11 commentaires

Excellent article riche et complet, mais pas assez de Fate dans tout ça. Normal c’est pour 2015 ^^.

NIARF !
Rouler des yeux car je parle de boobs ? :D
Dommage pour mon image de fesses de Prison School, je me doutais qu’elle passerait pas.
Bravo à tous et à toutes ! :)

Comme prévu, le mien n’apparait pas…Heureusement que je l’ai enlevé à temps…
J’ai intérêt à pas merder celui de cet année…cette fois.

Bref, les vôtres n’en restent pas moins (assez) pertinents et diversifiés : ayant pu les lire avant même leur publication dans cet article, je passais un agréable moment à les lire une par une !

;)

Aye, ma wishlist se met à déborder !

Deluxe, Tu comptes faire une critique sur Aldnoah Zero ?^^

Merci Ed et Aflo pour les corrections ainsi que pour cette mise en page. Aussi un grand bravo aux auteurs (habitués et nouveaux venus) pour tous ces beaux bilans anime & manga. -:)

Encore une fois, à toutes et à tous, bonne année 2015 !!

Même pas un seul mot sur Gundam Unicorn … Quelle honte !! :p

Cool comme bilan, ça me faire des bonnes idées quand je ne saurais plus quoi regarder !

Merci à tous pour ces très bons bilans, tous particulièrement agréables à lire. Et je suis heureux de constater la relative absence de certaines séries dans ces bilans (Tokyo Ghoul, SAO, AgK, etc.)

Remarquez que l’anime qui revient le plus souvent est Gekkan Shojo Nozaki-kun. Que des gens de bon goût par ici ~

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