Le bilan de la décennie… en orient et occident (2/3)
L’animation américaine : les deux D
Mais traversons le Pacifique pour observer ce qu’il se passe dans le pays de Walt Disney. Bien entendu je ne vais pas retracer l’histoire de l’animation depuis les débuts de Disney (1937), par contre il va être intéressant d’observer la nouvelle concurrence qui existe depuis une bonne dizaine d’années maintenant.
Si on devait résumer grossièrement l’animation américaine aujourd’hui, on pourrait parler de D&D, non pas pour Donjons et Dragons mais pour Disney et Dreamworks. Là où Disney avait le monopole du marché pendant presque 60 ans, la donne a changé avec la création de Dreamworks par Steven Spielberg, Jeffrey Katzenberg (ancien responsable de Walt Disney Feature Animation) et David Geffen (fondateur de Geffen Records) en 1994.
Dreamworks, une nouvelle concurrence
Si de 1997 à 2000, la société n’a produit que Fourmiz, c’est à partir de 2001, que les succès s’enchaînent pour le studio. 2001, c’est le phénomène Shrek qui arrive sur les écrans : les contes de fées en prennent pour leur grade. Dreamworks n’a pas hésité à prendre à contre-pied Disney et ses histoires de princesses. Il propose un film qui enchante un très large public, des plus jeunes aux plus âgés, grâce à une double lecture et des gags adressés tant aux adultes qu’aux enfants. Le film est le premier grand succès du studio avec des recettes de 484 M$ à travers le monde. Depuis le studio s’évertue à produire un film d’animation (voire deux) par an, le plus souvent en image de synthèse mais la 2D n’est pas délaissée pour autant (Spirit, l’étalon des plaines en 2002 et Sinbad en 2003), mais c’est clairement la 3D qui est au cœur du studio (Gang de Requins et Shrek 2 en 2004, Madgascar en 2005, Nos voisins les hommes en 2006, Bee Movie et Shrek 3 en 2007, Kung-Fu Panda et Madagascar 2 en 2008, Monstres contre Aliens en 2009, pas moins de trois films en 2010 avec Megamind, Shrek 4 et Dragons). Bien que les suites de Shrek soient un franc succès commercial, les qualités narratives, quant à elles, sont clairement moins bonnes à partir du 3ème opus. Mais le studio a eu la bonne idée de mettre en avant ses films grâce à des castings de haute volée pour doubler leurs personnages et cela, quelque soit le pays de diffusion. Pour Shrek, les acteurs choisis sont loin d’être inconnus : Mike Myers, Eddie Murphy, Antonio Banderas et Cameron Diaz en VO et Alain Chabat en VF. Quoiqu’il en soit, même si le studio tendance à trop vouloir tirer sur la corde avec des suites (on frôle l’overdose avec Shrek 4), chacune de ses sorties cinéma attire le chaland lors des vacances d’été.
Pixar, une technique de pointe au service du scénario
Cependant, bien que l’animation de Dreamworks soit de qualité, il est difficile de faire face au travail exceptionnel de l’autre gros studio d’animation américain : Pixar. Mais ce n’est pas le D de Disney me direz-vous. La situation est un peu particulière. En fait, Pixar a été créé en 1986 par Steve Jobs (co-fondateur d’Apple). Leur premier long-métrage, Toy Story est sorti en 1995, les années précédentes étant consacrées aux productions de courts-métrages (que vous pouvez d’ailleurs trouver en DVD). En fait, Pixar a produit 8 long-métrages d’animation en partenariat avec Disney de 1995 à 2004, année où le studio souhaita rompre avec Disney afin de trouver un autre distributeur pour ses futures créations. Mais en 2006, les studios d’animation Pixar, détenus à 50,6% par Steve Jobs, sont rachetés par Disney pour une valeur de 7,4 milliards de dollars, pour moitié par échange d’action. Par la même occasion, Steve Jobs devint donc le premier actionnaire individuel (plus de 6% du capital) de Disney devant Roy Disney (neveu de Walt Disney) et l’ancien PDG Michel Eisner.
Ces dix dernières années, Pixar a démontré des qualités techniques époustouflantes au niveau de l’animation en image de synthèse : l’animation des « poils » des créatures de Monstres et Cie (2001), les magnifiques fonds marins de Nemo (2003), le Grand Ouest américain de Cars (2006) les textures des aliments dans Ratatouille (2008), et les incroyables paysages dévastés de la Terre dans Wall-E (2008). Mais la technique ne fait pas tout, Pixar est avant tout un magnifique conteur d’histoires qui déborde d’inventivité et d’originalité. Qui n’a pas été touché par le thème de la vieillesse dans Là-Haut (2009), l’amitié profonde entre les jouets de Toy Story 3 (2010) – la scène de la crémation des déchets parlera à ceux qui ont vu le film -, ou encore les expressions limitées mais pleines d’émotion des robots de Wall-E ? À chacun de ses films, Pixar arrive à nous surprendre et à nous en mettre plein les mirettes. Chaque sortie explose le box-office : 9 millions d’entrées pour Nemo, 7 millions pour Ratatouille en France, les autres films tournant plutôt entre 2 et 4 millions. Le studio est loin de connaître la crise.
Logo Pixar par Fabricio84
Disney, un essoufflement de ses productions ?
Et Disney dans tout ça ? Ces dernières années, on est bien loin des productions telles que Le Roi Lion ou La Belle et La Bête. Depuis 2001, le studio enchaîne les suites en DVD : La Petite Sirène 2, Le Roi Lion 3, Peter Pan 2, Tarzan 2, La belle et le clochard 2, Cendrillon 2, Bambi 2, etc. On est au-delà de l’overdose là ! Mais ne soyons pas mauvaise langue, Disney a produit quelques long-métrages qualifiés de « classiques » lors de cette décennie, notamment Kuzco, l’empereur mégalo en 2000 et Lilo et Stitch en 2002 qui restent au dessus du lot. C’est avec le raté La ferme se rebelle en 2004 que Disney annonce la fin de l’animation traditionnelle au cinéma (sauf pour les suites à outrance en DVD). Le studio produira donc des films 3D les années suivantes avec Chicken Little (2005), 1er film d’animation en image de synthèse du studio, The Wild (2006) générant une polémique avec Madagascar de Dreamworks (bien que The Wild fut produit avant mais des soupçons de plagiat ont été émis dans les deux sens, le cas avait déjà eu lieu avec Fourmiz et 1001 pattes ainsi que Nemo et Gang de Requins), et Volt en 2008. L’année 2009 signe également le retour de Disney à l’animation traditionnelle avec La Princesse et la Grenouille qui, bien que bénéficiant d’un gros travail d’animation et de recherches sur la Louisiane de l’époque, n’eut pas le succès escompté par le studio (bien qu’il engrengea plus de 3 millions de spectateurs en France). Mais le dernier film en image de synthèse du studio, Raiponce (2010) fut un succès commercial dans les salles. Serait-ce la fin des années noires pour Disney (d’un point de vue critique j’entends, car d’un point de vue financier, entre les superproductions live comme Pirates des Caraïbes et les films de Pixar, il n’y a pas vraiment de souci à se faire) ?
Voilà donc le constat pour les deux plus grosses compagnies américaines : un Disney qui arrive à maintenir un certain honneur grâce au soutien du très avancé Pixar en matière de techniques et d’originalité. Et en face un Dreamworks qui, bien qu’avec une technique moins pointue, arrive à concurrencer Disney/Pixar grâce à des productions très grand public et des casting de folie tout en renversant pas mal de codes traditionnels (plus particulièrement avec la franchise Shrek). Bien que la « guerre des studios » continue, il est intéressant de savoir que depuis 2009, c’est Walt Disney Distribution Studio qui distribue les films de sa concurrente Dreamworks.
Pixar vs Dreamworks par Clancy
D&D possèdent sans aucun doute la quasi-totalité des parts de marché de l’animation américaine. Mais à côté de cela, quelques petits studios arrivent à tirer leurs épingles du jeu.
Les petits tentent de se faire une place
Le meilleur exemple est sans doute la franchise de L’âge de Glace (2002, 2006 et 2009) produite par Blue Sky Studio responsable également des films Robots (2005) et Horton (2008). Le studio a réussi à trouver son public avec un spectacle familial, un renouveau du genre, et surtout une mascotte, Scrat, qui en aura fait rire plus d’un. L’animation n’est certes pas au même niveau que celle de D&D mais cela reste honorable. A noter que Blue Sky Studio a travaillé sur les effets spéciaux de Titan A.E. (2000), film d’animation de SF novateur à la réalisation soignée produit par Fox Animation mais qui fut malheureusement un échec financier et causa la fermeture du studio. Les effets spéciaux de Alien Resurrection (1997) et Fight Club (1999) ont également été réalisés par le studio. Le studio rempile pour un 4ème opus de l’Age de Glace prévu en 2012.
N’oublions de citer le studio britannique Aardman Animations fondé en 1972 qui a créé d’exceptionnels films en pâte à modeler grâce à la technique de stop-motion. Chicken Run (2000) créa la surprise dans les salles et rencontra un franc succès auprès du public. Cette histoire rocambolesque regorge de bonnes idées et d’humour : des poules tentent de s’évader d’un poulailler pour fuir la terrible et ambitieuse propriétaire Mme Tweedy qui veut transformer sa production d’oeufs en usine de tartes aux poulets. En 2005, le studio remet le couvert avec Wallace et Gromit, le mystère du lapin-garou qui prit 5 ans de travail avec une équipe de 100 animateurs. Le film remporta l’Oscar du meilleur film d’animation 2006. Cette même année Souris City vit le jour co-produit avec Dreamworks. Cette fois-ci on oublie la pâte à modeler pour passer à la 3D mais le film a été tourné de telle façon que le spectateur a l’impression de voir de l’image par image. Une nouvelle aventure de Wallace et Gromit, Sacré Pétrin est réalisée en 2008 avec un retour à la pâte à modeler. Pour les fans des Lapins Crétins, sachez qu’Ubisoft a chargé les studios Aardman de créer une série centrée sur les créatures les plus stupides et les plus populaires du monde du jeu vidéo.
Dans le style stop motion 3D, on peut difficilement passer à côté des quelques productions de Tim Burton avec Les Noces Funèbres co-réalisé avec Mike Johnson (2005) et le récent Numéro 9 (2009) réalisé avec Shane Acker. L’univers sombre et macabre propre au réalisateur destine clairement ces films à un public plus âgé. Mais il est difficile de ne pas oublier L’étrange Noël de Monsieur Jack (1993) co-réalisé avec Henri Selick et qui restera dans la mémoire de beaucoup de monde comme étant l’un des premiers films d’animation « grand public » avec un univers assez glauque.
Pour finir cette décennie, on notera l’excellent Coraline (2009) adapté d’un roman du prolifique Neil Gaiman. Ce conte noir pour enfant et adulte a été magnifiquement adapté par Henri Selick en combinant l’animation image par image et des effets spéciaux très soignés. Dans la même veine technique, Wes Anderson réalise le très atypique et original Fantastic Mr Fox (2010) qui revisite le personnage voleur de Renard. La technique stop-motion est très marquée mais elle a un charme fou et on se laisse porter par les aventures de toute la famille Renard.
Les séries américaines : un modèle bien établi
On est bien loin des 100 nouvelles séries produites par an au Japon qui reste définitivement leader à ce niveau. Cependant le modèle des séries américaines est bien différent. Il table plus sur le système d’épisodes indépendants. On peut regarder n’importe quel épisode sans avoir à regarder toute la série.
La série au succès international Les Simpsons est complètement dans cette optique. Créée en 1989 par Matt Groening, la série met en scène une famille de classe moyenne dans une ville typiquement américaine, Springfield. La série puise sa force dans les thèmes d’actualités qu’elle aborde. Elle n’hésite pas à critiquer fortement la société dans laquelle nous vivons. Malgré un chara design plutôt laid (on est bien loin des beaux visages de la japanimation), le succès ne se dément pas avec plus de 20 saisons à ce jour.
Futurama, du même créateur que Les Simpsons, est bien plus récente et beaucoup plus courte (5 saisons de 1999 à 2003). Là aussi, on est dans la caricature sociétale mais cette fois-ci à travers le thème de la science-fiction (comme le réchauffement climatique ou les religions bouddhique, chrétienne et judaïque fusionnées en une seule). Par ailleurs, les critiques sont beaucoup plus acerbes que dans Les Simpsons. Et contrairement à cette dernière on a là un fil conducteur sur toute la série.
Fanart par Mikeleus
South Park, créé en 1997 par Trey Parker et Matt Stone, utilise le style d’animation en papiers découpés. C’était vrai pour le pilote et le premier épisode. Cette technique a été remplacée par l’animation par ordinateur qui permet d’obtenir le même style graphique mais surtout un gain de temps et une animation plus recherchée. À l’instar des Simpsons, cette série aussi caricature la société américaine sauf qu’elle est beaucoup plus trash, entre vulgarité verbale, violence, sexualité et politiquement incorrect, la série a su faire plaisir à une catégorie de fans et susciter la colère des associations catholiques. Elle cible définitivement un public plus jeune et plus restreint que Les Simpsons. Inévitablement, South Park est régulièrement sujet à controverse (elle n’hésite pas à représenter des personnes réelles comme des acteurs ou des politiques). Mais malgré son côté extrêmement provoquant, le succès est au rendez-vous à chaque diffusion : chaque épisode de la saison 10 a réuni plus de 3 000 000 de téléspectateurs américains.
Fanart par UnassumingPumpkin
Dans le même genre et qui gagne à être connu, on peut se pencher sur Les Griffins (Family Guy, 1999) qui relate la vie et les déboires d’une famille américaine. La série fut accusée de plagier Les Simpsons de par les thèmes abordés. American Dad, plus récente (2005) met en scène les mésaventures de la famille Smith dont le père est un agent très patriote de la CIA. Comme on peut le constater, les séries abordant et critiquant les multiples sujets de notre société rencontrent un gros succès auprès du public. En terme d’équivalent français, Les Guignols de l’Info serait sans doute le meilleur exemple.
Mais changeons de registre. Si il y a bien une série américaine qui s’est démarquée durant cette décennie, c’est définitivement Avatar : The Last Airbender (ne parlons pas de l’adaptation foireuse de M. Night Shyamalan). Elle fut créée par Michael Dante DiMartino et Bryan Konietzo au sein du studio Nickelodeon et animée en Corée du Sud. Le premier épisode fut créé 6 ans après sa conception initiale et la diffusion de la première saison débuta en février 2005. Une deuxième saison de 20 épisodes fut commandée en 2006 immédiatement par Nickelodeon au vu de l’excellente audience réalisée par la première saison. La série se termina en 2007 avec une troisième saison de 21 épisodes. Avatar est une des rares séries américaines à caractère évolutif, où les personnages sont amenés à changer tout au long de l’histoire. À vrai dire cette pratique est présente depuis des années dans la japanimation, il est difficilement concevable de regarder une série japonaise à épisodes indépendants de nos jours. Avatar a su attirer une grosse base de fan grâce à des personnages très attachants, une culture asiatique très documentée, une animation plus que soignée (et dérivée de l’animation japonaise), des combats très réalistes, et surtout un background énorme. Même si le scénario de base reste finalement assez simple (l’avatar Aang doit mettre fin à la guerre de conquête menée par la Nation du Feu contre les 3 autres pays que sont la Tribu de l’Eau, les Nomades de l’Air et le Royaume de la Terre), on ne s’ennuie jamais dans cette série. Chaque épisode est intéressant. Et les différentes utilisations des éléments par les maîtres des éléments ou benders en VO sont toujours très inventives et bien pensées. La série a su rester accessible à tous les publics en évitant les effusions de sang et une trop grande violence. Le mois de Novembre 2011 devrait voir l’arrivée d’un spin-off de 12 épisodes intitulé The Legend of Korra. Si le succès est au rendez-vous, il est possible que ce spin-off comporte plusieurs saisons (ce fût le même cas pour Avatar : The last Airbender).
Fanart par Vhea
Bien entendu, il y a énormément de séries américaines produites tous les ans. Il suffit de consulter cette page Wikipedia listant les principales séries des années 2000 pour vous faire une idée. Cependant les séries de super-héros ont toujours été très populaires au fil des années. Batman, la série animée (1992) de Bruce Timm n’y est sans doute pas étrangère Depuis les séries DC Comics s’enchaînent : Justice League (2003) et Justice League Unlimited (2004-2006) regroupant tous les super-héros de DC fut très prisée des fans de l’univers DC, les fameux Teen Titans (2003-2006), The Batman (2004-2008), Legion of Superheroes (2006), Batman The Brave and the Bold (depuis 2008), et Young Justice (2010).
Marvel Animation n’est évidement pas en reste avec l’adaptation de ses propres héros en costumes avec X-men Evolution (2000-2003), Spiderman The Animated Series (2003), Les Quatres Fantastiques (2006-2007) qui est une coproduction franco-américaine (du studio français Moonscoop), The Spectacular Spiderman (2008-2009), Wolverine and the X-men (depuis 2009), Iron Man : Armored Adventures (2009), The Avengers: Earth’s Mightiest Heroes (2010) qui est l’équivalent Marvel de Justice League.
Je pourrais passer des heures à énumérer un nombre incalculable d’autres séries américaines (on tourne environ entre 20 et 30 séries par an aux USA) mais je vais plutôt vous laisser le soin de parcourir l’encyclopédie Wikipedia ou bien le site planete-jeunesse.
Mais finissons par LA série phénomène de l’année 2010 aux Etats-Unis, My Little Pony : Friendship is Magic. A la base, Mon petit poney est une marque de jouets créé par la société Hasbro en 1981 qui ont vite connu le succès auprès des enfants. Par conséquent, les produits dérivés n’ont pas tardé à arriver sur le marché. Mais là où habituellement, les jouets sont les produits dérivés des séries animées, ce fut le contraire dans le cas de Mon Petit Poney qui plusieurs adaptations télévisées, la première datant de 1986. La dernière adaptation en date est donc une série de 26 épisodes diffusée en 2010 sous le nom My Little Pony : Friendship is Magic créée par Lauren Faust, connue également pour avoir travaillé sur des séries telles que Powerpuff Girls (dont s’inspire Panty and Stocking d’ailleurs) ou Foster, la maison de amis imaginaires. Bien que cette série soit adressée avant tout aux petites filles, My Litte Pony est arrivé à toucher un public bien plus large que celui initialement visé. La série est très populaire sur internet et est même devenue un véritable phénomène sur le très célèbre 4chan, qui ne fut sans doute pas étranger à sa diffusion et son succès sur la toile. De l’aveu de Lauren Faust, la série est effectivement adressée aux enfants en priorité, mais il faut dire que c’est très bien animé, bien doublé, bien écrit et surtout comporte énormément de références que seuls les parents peuvent comprendre en regardant le show avec leurs enfants. Quoiqu’il en soit la série a connu un nombre incalculable de parodies, de vidéoclips et de fanarts (Deviantart regorge de fanclubs). Vous trouverez à cette page quelques exemples de détournements. Par ailleurs je pense que le phénomène n’est pas inconnu à certains d’entre vous, rien que par le fait que les avatars de poneys sur les forums dédiés à l’animation ont tendance à se démocratiser.
Conclusion
Les long-métrages d’animation de Pixar restent clairement au dessus du lot de l’animation américaine. Le niveau technique couplé à des scénarii inventifs font de Pixar le studio numéro 1 américain et mondial :les recettes de chacun de leurs films dépassant même les productions japonaises. Dreamworks réussit à le concurrencer avec des films redynamisant le genre et des acteurs stars pour le doublage. Quelques petits studios arrivent à se faire une petite place entre les deux géants. Il faut garder à l’esprit que la plupart de ces long-métrages arrivent à réunir des millions de spectateurs dans les salles. Du côté des séries, on est majoritairement dans l’optique d’épisodes indépendants sur la critique de la société actuelle. Bien qu’un certain renouveau ait été lancé par Avatar The Last Airbender. Le futur de l’animation américaine reste prometteur malgré leur tendance à vouloir toujours tirer sur la corde quitte à épuiser les franchises. D’ailleurs, même Pixar n’échappe pas au phénomène, la preuve avec Toy Story 3 et le prochain Cars 2, mais du moment qu’ils le font bien, que demande le peuple ?
9 commentaires
Cartoon Network joue aussi dans cette cour et s'en sort bien.
Mais pour un Avatar on a un paquet de bouses. Je pense même qu'il y a proportionnellement plus de bouses aux US si on excepte les 2 D cités par l'article.
Mais il est évident que la satire sociale et sociétale est une spécialité de l'animation US qui rebute très largement les nippons et qui ne trouverait pas son public en Europe...
Enfin c'est le tout 3D/synthèse chez eux. D'ici là qu'on voit du DESSIN animé long métrage destiné à autre chose que les clients de Disney, on a le temps de mater toutes les suites des succès Disney direct-to-DVD.
Et les productions de Tim Burton...Numéro 9 est une merveille de design et de techniques doublé d'un scénario noire et pas trop gnan-gnan.
Pour le studio qui a produit l'age de glace, je les souhaite que de la réussite.
J'aimerais aussi ajouter, en vrac, Tempête de Boulettes Géantes (Cloudy with a Chance of Meaballs, fait par Sony Pictures) X-Men: Evolution et Billy et Mandy, Aventuriers de l'Au-delà (The Grim Adventures of Billy and Mandy) à ta liste déjà bien remplie -parce que je ne pouvais pas m'en empêcher.
Mais merci d'avoir mentionné Young Justice! :-)
Ah oui effectivement Legend of Korra sera bien en 26 épisodes. Mais j'ai rédigé cet article au mois de janvier 2011 et je n'avais pas encore cette info. Merci de le rappeler ^^
Je ne savais pas que Futurama avait de nouvelles saisons cependant. Bonne nouvelle donc.
Petite précision, même si c'est vrai ce n'est pas un critère exclusif à cette série. C'est Hasbro qui a commencé ce genre de manège avec plusieurs séries produites uniquement pour faire vendre les jouets ou servir de support de vente.
- Mask
- Musclor
- She man
- GI Joe
- Transformer
(il y a une autre série de robot transformable que j'ai complétement oublié)
J'ai été très déçu de voir l'effectivement très réchauffé Toy Story 3 remporter l'Oscar à la place de Dragons. La paire Sanders/Deblois (Lilo&Stitch) fait vraiment des merveilles : j'ai hate de voir ce que vont donner leurs films maintenant qu'ils ont chacun leur projet.
En tout cas, chapeau Snowcrash pour le boulot abattu pour faire ce dossier très complet.
PS :
Concernant South Park, seuls le pilote et le premier épisode sont en papier découpé, le reste est réalisé sur ordinateur (imitation papier) ; certains épisodes ont même été sous-traités par un studio parisien spécialisé en images de synthèse.
(il faut que j'aprenne à lire)
Je ne reviens pas sur le fait que c'est super bien construit comme dossier et relativement complet MAIS (there's always a MAIS)...
Alors, je sais que c'est super dur d'être exhaustif et tout. Mais y a un aspect des séries américaines que tu survoles. Certes, y en a pleins de nouvelles mais elles ne connaissent pas toute un succès qui pourraient être mérité. Y en a quand même quelques unes qui sortent du lot. Le problème étant que c'est souvent très ciblé "Teenagers", et ceux qui les réalisent ne visent que rarement une plus large audience. Et quand ils cherchent à se faire plaisir, c'est souvent casse-gueule, comme avec Invader Zim, qui a été stoppé car manque d'audience, ça reste une série culte.. Même si c'est surtout dû à Gir.
Mais même sans lui, on a une ambiance terrible dans ce DA, une véritable satyre de la société américaine (et ils y vont pas avec le dos de la cuillère, les fast-foods et la """gastronomie""" américaine s'en prend plein la gueule) et une animation très loin d'être dégueulasse.
C'est ça qui fait que les séries américaines ne sortent jamais du lot à quelques exception près, ces séries sont trop convenues, si la réalisation arrive à suivre derrière, les séries sont correctes mais sans plus (Ben10, danny phantom,...) mais sinon, ça devient des bouses que tout le monde oublie.
Tout de même, il y a des noms dans l'animation américaine (juste en parlant des séries, hein) qui ressortent, comme Lauren Faust (powerpuff girls, foster's home machin truc, MLP), Vasquez, Van Partible,... qui ont quand même imposé leurs style et sont sources d'influence (cf. panty & stocking)