Le bilan de la décennie… en orient et occident (3/3)
L’animation française : une originalité assumée
Au milieu des superproductions américaines et de la surproduction japonaise se trouve un cinéma d’animation qui résiste encore et toujours à l’envahisseur…
En effet le cinéma d’animation français se distingue de ses homologues par son « absence » de style. Je m’explique. Pour n’importe quelle personne s’intéressant un minimum à l’animation, il pourra dire au premier coup d’œil qu’un anime est japonais (grâce à ses codes et son chara design par exemple) et qu’un cartoon est américain, bien que les styles soient plus variés, on reconnaît très vite le genre américain dans les séries. Pour les films, le style Disney est reconnaissable grâce à des personnages tout en rondeur et des mouvements fluides et réalistes. Les films en images de synthèse se résument à Dreamworks et Pixar. Par contre, mettez deux dessins animés français côte à côte, c’est chat noir, chat blanc. Chaque film a vraiment l’empreinte de son réalisateur. Bien entendu, on repèrera les films d’un même réalisateur par son style. Et encore… Il faut noter que la France est 1ère sur le marché européen (par ailleurs beaucoup de long-métrages sont souvent co-produit avec d’autres pays d’Europe, pour réduire les coûts notamment), et 3ème au niveau mondial, certes loin derrière le Japon et les US. Mais il y a un véritable vivier de jeunes animateurs français plein de talent tout droit sortis d’écoles d’animation reconnues telles que Les Gobelins (Paris), Supinfocom (Valenciennes et Arles) ou Emile Cohl (Lyon). D’ailleurs, à chaque fin d’année scolaire, des recruteurs de Dreamworks et Pixar traînent devant les portes de l’école pour débaucher les jeunes diplômés. J’exagère peut-être mais quelques anciens élèves des Gobelins travaillent actuellement au sein des studios Pixar ou Dreamworks.
Allez petit tour d’horizon de l’animation des années 2000 dans l’hexagone…
Les long-métrages : un public diversifié
Pendant longtemps, les dessins animés ont été considérés comme s’adressant uniquement aux enfants (ceci est surtout dû aux productions de Disney, mais bon on ne peut pas en vouloir à Walt de ne pas avoir créé Akira à la place de Blanche-Neige en 1937). Encore aujourd’hui les parents français voient les dessins animés comme des contes pour enfants, les jeunes adultes ont cependant un regard différent, ayant grandi dans la génération Club Dorothée. Etonnamment, les productions cinématographiques françaises des années 2000 nous ont réservé quelques surprises au vu du public ciblé.
Pour les adultes…
Le film surprise des années 2000 fut sans aucun doute Les triplettes de Belleville (2003) de Sylvain Chomet, co-production France/Belgique/Canada et en partie sous-traitée en Corée. Ce film eut un succès plutôt inattendu et marqua le retour de l’animation au festival de Cannes 2004 (après 30 ans d’absence). Et pourtant, le pari était risqué : un film quasiment sans dialogues, un chara design très particulier (les personnages sont laids mais tellement bien animés), une histoire pas du tout accessible aux enfants. C’est également le cas de L’illusionniste (2010), film inspiré d’un scénario de Jacques Tati, qui bénéficie d’une animation particulièrement fluide et magnifique, tout en restant cependant très contemplatif : très peu de dialogues et tout dans la gestuelle des personnages.
L’autre film à retenir est Persépolis (2007) de Marjane Satrapi adapté de sa BD éponyme. Récit autobiographique de la jeunesse de Marjane en Iran, le film est en noir et blanc (afin de coller au plus près du style de la BD) et quelques séquences en couleur. Et bien que l’humour soit très présent, le ton de l’histoire est définitivement sérieux et dénonce le régime d’oppression iranien (le film a bien entendu été interdit dans le pays). Il fut récompensé par le Prix du Jury à Cannes en 2007 et nommé aux Oscars 2008 (mais perd face à l’excellent Ratatouille).
Ces deux films, loin d’être adressés aux enfants, réussissent le pari de réunir les foules dans les salles (1 million d’entrées pour Persépolis) et de très bien s’exporter à l’étranger. Toujours pour adultes, notons la sortie de Renaissance (2006) par Christian Volkmann (co-production France/Royaume-Uni/Luxembourg), film de SF en 3D complètement bichrome (uniquement en noir et blanc, sans nuance de gris) et utilisant la technique de motion-capture. Le film a pris 6 ans de développement et le rendu graphique fut assez impressionnant. Il remportera le Cristal du film d’animation à Annecy en 2006.
Poster par Sevacro
Pour finir sur la série du noir et blanc, Peur(s) du noir (2008) est une compilation de courts-métrages créés par 6 auteurs de bandes dessinées et produit par Line Primea Production. L’expérience est intéressante mais les courts sont malheureusement de qualité inégale. On en retiendra un film très expérimental.
Valse avec Bachir (2008) réalisé par l’israélien Ari Folman est une coproduction France/Allemagne/Israël. Il s’agit sans doute du premier documentaire animé retraçant la vie du réalisateur lorsqu’il était jeune soldat. Le film retrace les événements qui ont amené Ari Folman à assister au massacre de Sabra et Chatila lors de l’intervention militaire israélienne au Liban de 1982. Ce film fut un succès international et remporta plusieurs prix dans le monde entier.
Pour un public plus ciblé, la série Lascars créée par Alexis Jolivet et diffusée sur Canal+ en 1998 connut une adaptation en long-métrage en 2009 par Emmanuel Klotz et Albert Pereira-Lazaro. Le succès est au rendez-vous auprès des jeunes grâce à une animation de qualité, un casting de ouf (Vincent Cassel, Omar et Fred, Diam’s, Diane Kruger, Gilles Lelouche…), et surtout l’univers des cités abordé avec beaucoup d’humour.
Pour les enfants…
Pour les plus jeunes, le très poétique Michel Ocelot nous offre quelques petites merveilles au cours de cette décennie : Princes et Princesses (2000), un ensemble de courts-métrages utilisant la technique des ombres chinoises. Après l’énorme succès international de Kirikou et la sorcière en 1998, une suite voit le jour en 2005 avec Kirikou et les bêtes sauvages, puis pour la première fois il réalise un film en image de synthèse avec Azur et Asmar (2006). 2010 voit le retour de l’animateur à son genre de prédilection : les courts-métrages avec Dragons et Princesses (2010), dans le même esprit que Princes et Princesses. Pour l’anecdote, bien que Kirikou soit très célèbre mondialement, il est inconnu des enfants aux États-Unis car il ne fut pas diffusé dans les salles pour cause de nudité des femmes africaines (qu’Ocelot a refusé de censurer).
Les enfants de la pluie sorti en 2003 fut réalisé par Philippe Leclerc et a bénéficié des designs du célèbre dessinateur Caza. Les deux hommes avaient d’ailleurs déjà travaillé ensemble sur Gandahar (1988). Le film reçoit un accueil plutôt mitigé, les décors et l’animation (dont une partie fut réalisée en Corée) sont très bons, cependant le scénario reste un peu trop classique (le peuple de l’eau et du feu qui sont en guerre sur un fond de fanatisme…). Par-contre la musique composée par Didier Lockwood et interprétée par l’orchestre symphonique de Bulgarie est d’un très haut niveau artistique. Le studio Folimage a également créé de très jolis long-métrages pour les enfants tout en restant très agréable pour les adultes : La prophétie des Grenouilles (2003) qui réunit 1 200 000 spectateurs dans les salles françaises et remporte 7 prix internationaux et Mia et le Migou (2005), tous deux de Jacques-Rémy Girerd, ainsi que le tout récent Une Vie de Chat (2010) qui aborde d’ailleurs des thèmes très matures.
On notera également la sortie de l’ovni U en 2006 (Line Primea Production) contant l’histoire d’une licorne dans un groupe d’individus qui… En fait, le scénario est assez difficile à raconter, bien loin des contes classiques, on assiste à des interactions entre personnages, à la découverte de l’autre, il n’y a pas du tout d’action ici mais le film reste bien plus accessible que l’Illusionniste par exemple. Il faut vraiment voir ce film pour se faire une idée du contenu. En tout cas les dialogues sont savoureux, les personnages attachants, le doublage excellent, l’animation bien qu’assez simple est très douce grâce à l’utilisation de couleurs pastelles, c’est un vrai régal pour les yeux et ravira petits et grands.
L’année 2007 voit l’adaptation d’une des aventures de Lucky Luke (album La caravane), Tous à l’Ouest qui a été réalisé par Olivier Jean-Marie au studio Xilam (déjà en charge de la série Les nouvelles aventures de Lucky Luke en 2001). Le film aura coûté 15 millions d’euros et ne fera malheureusement que 444000 entrées dans les salles, ce qui fut insuffisant pour couvrir les frais de production. De plus, les critiques presses et publiques furent assez mitigées.
Plus européen que français, Brendan et Le secret de Kells (2009), réalisé par Tomm Moore, est un très joli conte initiatique se déroulant dans l’Irlande du IXième siècle. La production n’est pas complètement française car partagée entre différentes maisons : Cartoon Saloon (Irlande), Les Armateurs, France 2 Cinéma (France) et Vivi Film (Belgique). Il faut savoir que le fait de partager la production entre plusieurs studios permet de réunir un budget plus important tout en divisant les coûts entre les maisons de production. La réalisation, quant à elle, a été assurée par Kecskemét (Hongrie), Digital-Graphic (Belgique) pour la mise en couleur, Walking the Dog (Belgique) pour la 3D et Spirit (France) pour le compositing. Ce film fut une très bonne surprise, tant au niveau graphique (la mise en couleur est tout simplement magnifique et le style esthétique « 2D plane » très original) que scénaristique. Bien qu’adressé aux enfants, certaines séquences comme le saccage du monastère ou le massacre des moines par les vikings restent très sombres. A noter que la musique, magistralement composée par Bruno Coulais (ayant déjà officié sur Coraline) est en parfaite adéquation avec le film grâce à des thèmes celtiques très atmosphériques.
Et les films en images de synthèse…
Les films en images de synthèse ne sont pas vraiment le fer de lance de l’animation française. Cependant, les quelques rares productions furent plutôt réussies. Le premier de la décennie (et 1er film 3D français par la même occasion) fut Kaena la prophétie en 2003, réalisé par Chris Delaporte et Pascal Pinon au sein du studio Xilam (co-production France/Canada). Bien que la 3D de l’époque a plutôt mal vieilli (et même à l’époque la performance technique de Kaena était loin derrière celle de Pixar – je pense notamment aux expressions faciales plutôt mal rendues) et pas mal de défauts évidents, le film avait pour lui une certaine originalité dans l’univers créé ainsi que des personnages attachants et bien doublés (l’héroïne fut doublée par Cécile de France). Le film fit néanmoins un bide dans les salles de cinéma (à peine 100000 spectateurs).
En 2006, il y a Renaissance Paris 2054 dont j’ai déjà parlé précédemment. Il remporta le Cristal d’animation à Annecy en 2006. Malheureusement tout comme Kaena, le film est un échec dans les salles, 225000 entrées seulement pour un budget de 14 millions d’euros. Chasseurs de Dragons (2008) de Guillaume Ivernel, tiré de la série animée du même nom, fut un gros succès en France et à l’étranger. Il faut dire que l’univers créé, associé à une technique 3D plus qu’honorable avait toutes les chances de remporter les suffrages du public.
Max and Co (2008) est également réalisé en image de synthèse mais coproduit entre la France, la Suisse, la Belgique et le Royaume-Uni. Le film reçut le prix du public au festival d’Annecy mais fut (encore) un bide total dans les salles françaises : une seule semaine d’exploitation pour seulement 35000 entrées ! A croire que la 3D française n’a pas le vent en poupe. Mais c’est sans compter notre Luc Besson national et son succès commercial de la trilogie Arthur et les Minimoys (2006, 2008 et 2010 ainsi que des millions d’entrées et de dollars) qui fut produit par EuropaCorp, sa société. La trilogie fut largement rentabilisée en salle et avec les ventes DVD.
On peut déborder sur 2011 en notant la sortie de The Prodigies, récent film en image de synthèse français qui, une fois n’est pas coutume, cible un public jeune adulte (le film est interdit au moins de 12 ans). Cependant c’est une adaptation très libre du livre culte de Bernard Lentéric, La nuit des Enfants Rois. Là où le livre était un pur thriller contant la vengeance d’enfants surdoués sur la société, on se retrouve avec un film mettant en scène de jeunes adolescents aux superpouvoirs et qui manque de fond et de réflexions sur les personnages malgré un parti pris graphique original et une mise en scène dynamique.
Comme vous pouvez le constater, les films en image de synthèse se comptent sur les doigts de deux mains (en admettant ne rien avoir oublié). Mais les productions françaises n’ont sans doute pas les moyens financiers d’un Pixar ou d’un Dreamworks, excepté peut-être EuropaCorp. J’attends cependant de pied ferme le prochain film de Guillaume Ivernel, Soul Man, en espérant que ce projet de SF funky trouve des financeurs. Un pilote de 8 minutes a été réalisé pour la modique somme d’un million de dollars et présenté au festival de Cannes. Un teaser d’une minute traîne sur la toile.
Quoiqu’il en soit, les frenchies s’en sortent plutôt pas mal en terme de production de long-métrages. Bien qu’elles soient moins conséquentes comparées à celles du Japon et des Etats-Unis, les productions françaises arrivent à trouver leurs places sur le marché mondial grâce à des idées originales et un parti pris pour une animation traditionnelle parfois très particulière.
Les séries : un public ciblé
Tout comme ses homologues américains et japonais, la France produit également des séries animées pour la télévision. Je n’ai pas autant de connaissance à ce niveau que pour les films. Je citerai donc les plus importantes ci-dessous tout en étant assez succinct. Avant de commencer, il faut savoir que les séries françaises ciblent un public essentiellement enfantin/jeunesse. Nous ne sommes pas au Japon, les séries ne passent pas à tous les créneaux horaires. Elles sont diffusées tôt le matin ainsi que le mercredi et le samedi sur les grandes chaînes. Les séries pour adultes n’existent pas mis à part les Lascars et Moot-Moot. Ou alors elles sont d’origine américaine comme Les Simpsons ou South Park. Mais cela n’empêche pas nos studios de réaliser des séries de qualité qui sont appréciées des jeunes comme des plus âgés.
Les adaptations BD
Tout comme au Japon où les adaptations de manga sont légions, la France ne fait pas exception. Le début des années 2000 est marqué par les adaptations des BD Cédric, Kid Paddle et Titeuf. Mais le dessin animé Titeuf (2001, Moonscoop) est très édulcoré par rapport à la BD. Où sont donc passées les blagues grossières de Titeuf et ses potes, les bastons pour avoir les posters de femmes à poil, les questions existentielles sur le zizi sexuel (cf. BD le zizi sexuel) ? Au lieu de ça, les enfants ont droit à un dessin animé gentillet qui nous montre un Titeuf assez « bridé » par rapport au matériel original. Malgré tout, cela n’a pas empêché la production du film Titeuf (en 3D !) qui a bien rempli les salles.
Cédric (2001, France 3, Canal J, RTBF, Hahn Shin) une série en 52 épisodes respectant assez bien l’univers de la BD mais ayant malgré tout une certaine récurrence dans la narration qui consiste, pour chaque épisode, à retrouver Cédric le soir dans sa chambre nous raconter sa journée.
Les nouvelles aventures de Lucky Luke (2001, Xilam) exploite des scénarii totalement inédits contrairement à la série de 1980 qui, elle, reprenait les histoires des différents albums. Kid Paddle (2003, Dupuis Audiovisuel, Hanho Heung Up, Armada TMT Studio), est, par-contre très respectueux de l’univers original qui se concentre sur des enfants fans de jeux d’arcade. Il faut dire que Midam, l’auteur de la BD, suit de près son bébé. Il a créé l’entreprise MAD Fabrik afin d’assurer une gestion centralisée de la marque.
Martin Mystère (2003, co-production franco-italo-cannadienne dont Marathon Animations, Digital Emation) est adaptée très librement de la BD italienne créé par Alfredo Castelli et Giancarlo Alessandrini publiée chez Semic en France. Le design est très inspiré de la japanimation.
Petit Vampire (2004, Moonscoop) est à l’origine une création BD de Joann Sfar (Le chat du Rabbin). Le dessin animé dérivé est fidèle, car supervisé par le créateur des personnages, et le doublage est assez savoureux puisque les monstres ont pour la plupart un accent « typé ». Bien que certains aspects soient assez dégoûtants (comme Marguerite et sa passion du caca… il fallait oser !), la série sait séduire et faire réfléchir…
W.I.T.C.H. (2004, co-production franco-américaine Walt Disney, Sip Animation, Wang Film Productions, Hong Ying Universe Company, Dong Woo) fut une BD originellement créée par Alessandro Barbucci (Sky Doll), Barbara Canepa et Francesco Artibani pour le « Minnie Mag » (version féminine du Journal de Mickey chez Disney). Le succès fut fulgurant. Mais Disney congédia les auteurs au bout de deux numéros et confia les personnages de W.I.T.C.H. à d’autres personnes sans créditer les créateurs originaux pour leur travail. Les auteurs sont en procès avec Disney. Avec Winx Club, W.I.T.C.H. est la seconde série réinstallant les « Magicals Girls » occidentales à la télévision depuis des années. W.I.T.C.H. bénéficie tout de même d’une réalisation beaucoup plus dynamique et soignée que Winx Club ne serait-ce qu’au niveau graphique : chara design et décors. En fait Winx Club est, pour certains, quasiment un plagiat de W.I.T.C.H..
Yakari (2005, Storimages, Belvision, 2 Minutes, RTBF) a réussi à garder son succès d’antan (première série en 1985) qui semble se perpétuer puisque les audiences enregistrées ont démontré que tous les enfants sont restés rivés devant leur écran pendant les vacances de la Toussaint 2006. Un résultat qui a encouragé France 3 à commander une nouvelle saison. Les DVD ont été édités dans la foulée. La série a même obtenu un Disque d’Or et de Platine pour avoir atteint, en Allemagne, plus de 550 000 ventes de DVD et de CD de la série animée. Spirou et Fantasio (2006, Dupuis Audiovisuel, Fantasia Animation) est la deuxième adaptation des aventures du célèbre groom belge. Le rendu graphique est clairement plus moderne et on a droit à l’intégration d’éléments 3D comme les véhicules. Les histoires sont toujours aussi passionnantes que la première série Spirou (1992) avec en prime l’apparition des nouveaux méchants : Zorglub et Zantafio. Valérian et Laureline (2007, coproduction franco-japonaise avec Dargaud Marina, Satelight, Europacorp, Satelight) est une BD de SF majeure de ces 40 dernières années (créé en 1967 dans le journal Pilote par Jean-Claude Mézières). L’univers créé est assez riche et le couple Valérian/Laureline est très attachant. Cependant, il y a un décalage graphique important entre la BD et l’anime (Valérian et Laureline sont très mangaïsés) qui ne plaira pas forcément à tous, mais la qualité d’animation reste correcte sans être géniale. Par contre la 3D reste assez moche. Quant au scénario, il est assez convenu et respecte plus ou moins bien la BD sauf le final qui diffère complètement du scénario original (et pour certains est même meilleur).
Gaston (2009, Normaal) est sans doute le personnage le plus connu créé par Franquin. Il est étonnant qu’aucune adaptation animée n’ait vu le jour jusqu’ici. Les studios Marsu tentent le pari en 2009 avec cette série qui se veut aussi fidèle que possible aux planches d’origine. Les techniques modernes d’animation ont permis d’adapter fidèlement le trait de Franquin et d’animer les personnages à l’écran. Le résultat sur ce point est assez saisissant, tant on croirait voir bouger les dessins originaux (on pourrait parler de BD animée ou motion comic). Les fans de Gaston Lagaffe n’ont pourtant pas été plus enthousiastes que ça, mettant en valeur un manque de dynamisme des gags et un doublage peu convaincant à leurs yeux (pour la petite histoire, le chanteur Thomas Fersen avait été pressenti tout d’abord pour prêter sa voix au héros).
Le petit Nicolas (2009, Method Film), série de 52 épisodes de 13 minutes en animation 3D, adaptée des romans illustrés du scénariste René Goscinny et de l’illustrateur Jean-Jacques Sempé, est un succès en terme d’audience et a été vendu dans plus de 30 pays. Le succès s’explique par un humour tendre et poétique ainsi qu’un enchaînement de gags et rebondissements qui font le bonheur des parents et des enfants.
Comme vous pouvez le voir, les adaptations de supports dessinés sont monnaie courante quelque soit le pays. À partir du moment où le support papier connaît un tant soit peu de succès, il a de fortes chances d’être adapté à la télévision (en série animée ou en live d’ailleurs). Malheureusement, les adaptations ne sont pas tout le temps réussies.
Les créations originales
Bien entendu, les adaptations BD sont courantes, mais cela n’empêche pas les studios français de créer des séries tout à fait originales. Commençons par la série qui a cartonné au début de la décennie : Totally Spies (2001, Marathon Productions), série relatant les aventures de trois jeunes lycéennes étant en réalité des agents secrets. Dotée d’un humour décapant et d’intrigues bien ficelées, ce dessin animé devint vite un succès international et fut rapidement diffusé dans plus d’une vingtaine de pays et compte à ce jour 5 saisons et 130 épisodes. Les Etats-Unis diffusent même la série bien avant les télévisions françaises (avril 2002). Produits dérivés (cartable, sac, agenda) et ventes DVD assurent une excellente prospérité aux maisons de productions. Un long-métrage relatant le début des aventures de nos héroïnes est même sorti en salle sous le nom de Totally Spies! Le film : Comment tout a commencé (2009).
Ces trois images ne sont pas du tout un appel au troll
Ratz (2002, Xilam) arrive en 2002, cette série de 52 épisodes de 13 minutes raconte les aventures de deux rats, Rapido et Razmo, vivant dans la cale d’un cargo rempli de fromage. Bien que les épisodes soient de qualité inégale au niveau scénaristique, l’animation 2D/3D est de qualité, mais surtout la série a su s’attirer la sympathie du public grâce au fameux duo comique Eric et Ramzy qui doublent nos deux rongeurs. Les intonations données aux dialogues sont excellentes et donnent un côté très fun à la série. Funky Cops (2002, Moonscoop, Fantasia Animation) est une série assez particulière relatant les aventures de deux flics à San Francisco sur fond d’années disco. Les épisodes sont plus ou moins indépendants, des histoires pas toujours passionnantes pour un public âgé. Seulement, la musique disco des années 80 (admirablement mixée par DJ Abdel et Bustafunk), les scènes de danse de nos deux agents en « patte d’ef », les courses poursuites en voiture dans San Francisco valent vraiment le détour. Les scènes de danse ont été tournées par des acteurs en motion capture par la société Ascencion Technology. Bien entendu nos deux agents et leur voiture sont une référence directe à la série Starky et Hutch.
Malo Korrigan (2002, Futurikon, Tooncan, Fantasia Animations) est un space opera de qualité qui explore toutes les thématiques de la science fiction : planètes en péril, boucle temporelle, robot humanoïde, espèces extraterrestres, etc… La série fut en partie réalisée par Arthur Qwak plus connu pour son Chasseurs de Dragons. La série est injustement passée inaperçue auprès du public malgré de grandes qualités. Et il est encore plus dommage que seuls les trois premiers épisodes soient édités en DVD. Le reste de la série ne vit jamais le jour dans le commerce.
Code Lyoko (2003, Moonscoop, Animation Services) est un peu le Ghost in the shell des jeunes. En effet, cette série se concentre sur 4 adolescents qui vivent des aventures virtuelles dans un ordinateur quantique. Les épisodes ont la particularité de mélanger la 2D traditionnelle pour les séquences de la vie de tous les jours avec la l’utilisation de la 3D pour toutes les séquences virtuelles. Le succès est très vite au rendez-vous et la série est distribuée dans plusieurs pays. Quatre saisons furent créées entre 2003 et 2007. Une nouvelle saison de 26 épisodes, Code Lyoko Evolution est actuellement en production et prévue pour 2012. Pour l’anecdote, le pilote de la série nommé alors Garage Kids fut créé par Tania Palumbo et Thomas Romain surtout connu pour avoir créé la série Ôban, Star Racer avec Savin Yeatman-Eiffel. En fait, Thomas Romain a quitté très rapidement le projet Code Lyoko pour cause de divergences avec la production au niveau des choix artistiques et scénaristiques. Grand bien lui en a pris quand on voit la qualité de Ôban.
Chasseurs de Dragons (2004, Futurikon) conte les aventures de Gwizdo et Lian-Chu, dans un monde médiéval fantasy accompagnés de leur dragon de compagnie Hector. La série a été réalisée entre la France et Taiwan. Elle bénéficie d’un humour qui fait mouche à chaque dialogue, d’un univers très riche et d’une très belle animation. La série est vite un succès et se vend dans plusieurs pays. Elle amène également la production d’un long-métrage en 2008 (cf. précédemment). A noter que des comédiens plus connus ont été pris pour doubler les personnages principaux du film (Vincent Lindon et Patrick Timsit).
Minuscule – la vie privée des insectes (2006, Futurikon) en 78 épisodes de 6 minutes est une merveille de comédie poétique mêlant animation 3D et décors naturels. Cette série met en scène le quotidien des insectes de nos campagnes, les présentant dans des situations burlesques et parfois contemplatives. Une saison 2 est actuellement en production.
Dans les séries utilisant le motion capture, nous avons tout d’abord Galactik Football (2006-2010, Alphanim et France 2, Hosem Studio) qui utilise ce système pour donner une certaine impression de réalisme dans les mouvements et postures des joueurs. L’exagération de la fameuse série de foot Olive et Tom se retrouve ici complètement assumée du fait que c’est une version futuriste du football. La série est toujours en cours de production avec 3 saisons à ce jour. Puis Skyland (2006, coproduction franco-canadienne avec Method Film et 9 Story Entertainment, Attitude studio) prend place dans un futur (2541) où la Terre a explosé en millions de blocs qui dérivent autour du noyau terrestre. Complètement réalisée en 3D et motion capture au sein de Attitude Studio (le plus important studio européen dédié à cette technologie et qui s’est chargé entre autre du film Renaissance), le créateur Emmanuel Goristein employa une équipe de 300 personnes réparties entre le Canada, l’Inde, la France et le Luxembourg. Les décors sont époustouflants avec un Paris apocalyptique tout simplement énorme, cependant le fil rouge de la série reste assez classique et le cell shading un peu trop « artificiel. Malgré tout, la série est vendue dans plusieurs pays et reçoit le prix de la meilleure série de l’année aux Gemini Awards à Toronto.
Les Podcats (2008, France 3, Studio Okidoki, Black Dogs, Mokko Studio) est une série télévisée d’animation 3D créée par Éric Chevalier et Nathalie Blanchard (créateurs des minikeums). La série est diffusée sous forme d’épisode de 7 minutes. Les cotes d’écoute ont franchi le cap des 1,2 million de spectateurs dès le premier épisode. L’animation hyperactive, les visages mangas, les environnements colorés, les multiples personnages provenant de différents univers de jeux vidéo et la vie moderne des jeunes d’aujourd’hui sont autant de caractéristiques qui donnent un style tout particulier à cette la série.
Et enfin le dernier projet SF de cette année et sans doute LE plus gros projet d’envergure des années 2000 fut Ôban, Star Racer (2006, SAV ! The World Production, Jetix, Hal Film Maker (2D), Pumpkin 3D (3D)). Cet énorme succès n’est sans doute pas étranger aux amateurs de japanimation, car il est, avec Valérian et Laureline, le seul dessin animé franco-japonais des années 2000. Le développement du projet prit plus de 6 ans aux créateurs Savin Yeatman-Eiffel et Thomas Romain afin d’être mené à terme. Ils rencontrèrent beaucoup de difficultés pour trouver des financeurs car Ôban était une série feuilleton à l’instar des séries japonaises, ce qui rebute les chaînes de TV françaises car c’est un format peu pratique pour la diffusion (obligation de suivre un ordre spécifique). Par conséquent, Savin créé sa propre maison de production (Sav the world) et va tenter l’expérience folle de collaborer étroitement avec un studio japonais, HAL Film maker, basé à Tokyo, pour la production de toute l’animation en 2D traditionnelle. Contrairement à Valérian et Laureline où les tâches étaient clairement réparties entre les studios, ce ne fut pas le cas avec Ôban où animateurs français et japonais durent travailler main dans la main pour créer la série (de l’aveu des créateurs eux-mêmes ce ne fut pas évident tous les jours, je vous invite à lire le témoignage de Thomas et Tot (aka Anthony Roux ayant travaillé sur Wakfu et Dofus) sur le forum Catsuka). Mais au final l’expérience fut plus que concluante et Ôban est sans doute l’une des séries françaises les plus populaires de la décennie 2000 auprès des jeunes et des moins jeunes. Elle bénéficie d’une animation de grande qualité, d’une intégration 3D assez hallucinante et d’un doublage juste excellent (dirigé par Savin Yeatman-Eiffel lui-même). Pour la petite anecdote, Savin est l’arrière-arrière-arrière petit-fils de Gustave Eiffel, un certain architecte inconnu du 19ème siècle (le logo de Sav the world est une tour Eiffel). Quant à Thomas Romain il travaille actuellement au studio japonais Satelight.
Pour finir sur une touche d’humour, il y eut également la sortie assez peu remarquée de Moot-Moot (2007, 4 Mecs en Baskets Production), petite série de 15 épisodes diffusée sur Canal+ mettant en scène les mésaventures des Moot-Moot, une famille de moutons, dans la ville de Mootown. On retrouve le duo Eric et Ramzy au doublage ainsi que Omar et Fred, Diam’s, Elie Semoun, Michael Young ce qui contribue au côté assez délirant de la série. Avec les Lascars, c’est l’une des rares séries françaises à s’adresser aux jeunes adultes. En effet, certains sujets comme le racisme, l’anorexie, la course à l’argent, et les licenciements massifs sont évoqués, mais poussés à l’absurde. Moot-Moot remporta le prix de la meilleure série d’animation au festival d’Annecy 2008.
Il était une fois… notre Terre (2008, Prodicis) signe le retour de Maestro pour un 7ème opus de la série Il était une fois. Ce sera sans doute le dernier car le créateur, Albert Barillé est décédé lors de la première diffusion. On assiste ici à un relookage qui s’approche davantage des critères esthétiques télévisuels actuels. Seul Maestro conserve son allure caractéristique, tous les autres arborent désormais des coiffures à pointes et des pantalons baggy. A noter que pour la première fois, la série prend parti au niveau de certains aspects comme l’écologie.
Mais en 2008 c’est l’arrivée du poids lourd Wakfu créé par le Studio Ankama. Plutôt que de faire un rapide résumé de la série, je vous invite à lire le paragraphe suivant consacré au studio Ankama et ses productions.
Le Petit Prince (2010, Method Films) marque son retour à la télévision dans une toute nouvelle version en images de synthèse. La technique et l’animation sont de très bonne qualité, cependant les histoires abordées manquent un peu de profondeur par rapport à celles de Saint Exupéry.
Le cas Ankama
Il est difficile de ne pas parler d’Ankama qui a pris une place conséquente dans le paysage audiovisuel français. La société a été fondée en 2001 par Camille Chafer (directeur technique), Anthony Roux (directeur artistique), et Emmanuel Darras (directeur commercial). Le nom de la société est tirée de leurs prénoms : ANthony, KAmille, MAnu. C’est avant tout une agence web. Mais dès 2003, elle se lance dans le jeu vidéo avec le développement d’un MMORPG en flash sorti en 2004, Dofus. Le jeu acquiert une notoriété croissante au fil des ans et devient vite très populaire auprès du public français. Ce jeu va assurer la pérennité d’Ankama grâce notamment, à la commercialisation de produits dérivés. À partir de là, la société commence à diversifier ses activités avec Ankama Editions, Ankama Play (développement de jeu console en ligne), Ankama Music et Ankama Animations. D’une dizaine d’employés en 2003, la société compte aujourd’hui plus de 450 personnes, ce qui en fait sans doute l’un des plus gros studios de jeux vidéos/animation français. Ankama Animations est né assez tardivement, en 2007, connu surtout pour la production du dessin animé en flash, Wakfu (racontant les origines de l’univers Dofus), co-produit avec France 3 et diffusé entre octobre 2008 et juin 2010. La série est un succès en terme d’audience TV : elle a obtenu 1 million de téléspectateurs en moyenne par épisode. La série obtient des parts d’audience de 20 % sur les téléspectateurs de 4 ans et +, 27 % sur les 4-10 ans et 28 % sur les 11-14 ans. Cette série sort du carcan habituel des séries françaises, à savoir le système d’épisodes indépendants qui permet à la chaîne de diffuser les épisodes dans l’ordre qu’elle souhaite. Wakfu est un « semi-feuilleton », les épisodes peuvent être regardés plus ou moins indépendamment, mais il y a une trame principale importante. De plus Wakfu bénéficie d’un doublage d’excellente facture. Il est en effet dirigé par Thomas Guitard, surtout connu pour les détournements délirants réalisés par son collectif amateur Gotohwan. Au vu du succès de la série, une deuxième saison a été commandée par France 3. Elle est actuellement diffusée sur la chaîne au cours de cette année.
Au printemps 2009, Ankama va tenter une expérience un peu folle (Sav the world productions a dû donner des idées aux autres) en créant un deuxième pôle animation au Japon (Nakano). L’objectif de cette implantation est de créer des liens forts entre la France et le pays du soleil levant concernant des projets de dessins animés ou de jeux vidéo. La plupart des épisodes de Wakfu sont produits à Roubaix en France, cependant c’est une équipe japonaise qui s’occupe de la réalisation de l’épisode spécial, Noximilien l’horloger. Euyoung Choi est à la réalisation, Michio Mihara à la direction de l’animation et Masaaki Yuasa (Mind Game) aux designs. L’épisode est diffusé uniquement sur France 4 le 5 juin 2010, sans doute en raison de son esthétique particulière (on passe de l’animation flash au style traditionnel de Yuasa) et d’une ambiance assez sombre.
Quoiqu’il en soit, l’opération semble avoir porté ses fruits car la branche japonaise a réalisé le nouvel épisode spécial de la saison 2, Ogrest la légende, d’une durée de 45 minutes avec aux commandes Atsushi Takahashi (Rideback) à la réalisation, et Hiroshi Shimizu (Michiko to Hatchin) au design. L’épisode est en ligne sur le site ankama.com. Il faut savoir que la branche japonaise d’Ankama a pas mal d’autres projets dans ses cartons : la production de projets japonais comme l’OAV Iron Vendetta créé par le collectif Thumbnail, le projet Rémi le Marlou animé par Christophe Kourita mêlant adroitement influence japonaises et françaises, la BD Mutafukaz (label 619 d’Ankama Editions) du dessinateur RUN est adaptée par le studio 4C mais produit par Ankama, équipe franco-japonaise est de mise sur ce projet également. A noter qu’au vu des événements ayant eu lieu en mars au Japon, la structure tourne au ralenti. Certains de ces projets sont donc peut-être suspendus pour le moment.
Quoiqu’il en soit, Ankama Animations voit à long terme, ce n’est pas moins de 6 projets de long-métrages qui sont en préparation : avec une double trilogie Dofus et Wakfu. Le premier film Dofus est prévu pour 2013 en animation traditionnelle 2D (réalisé à Paris) tandis que Wakfu sera toujours produit en flash à Roubaix. L’équipe travaillant sur le premier film Dofus a d’ailleurs déjà pas mal œuvré sur le film Lascars (Thomas Digard fut directeur d’animation du film Lascars). Le webcomic Maliki, édité par Ankama Editions, a eu également droit à un pilote animé en flash par le studio, on ne sait cependant pas si un projet de série verra le jour.
Comme vous pouvez le constater, Ankama Animations est devenue une société d’une assez grande envergure. Le plus surprenant est sans doute qu’elle ne date que de 2007 (la branche animation tout du moins) et elle a déjà atteint un succès assuré avec sa première série, Wakfu. Certes, la base de fans de l’univers Dofus n’y est sans doute pas étranger. Mais il est tout de même agréable de voir que des séries animées françaises arrivent à s’imposer sur le petit écran.
Conclusion
Comme vous pouvez le voir, la France arrive plutôt bien à sortir son épingle du jeu dans les différents médias de l’animation. Ces années 2000 auront prouvé que l’on peut très bien faire de l’animation pour adultes au travers de long-métrages abordant des thèmes graves et sérieux (Persépolis et Valse avec Bachir). Bien entendu, une grande part des films proposés cible avant tout un public plus jeune mais reste très agréable à regarder pour les parents et les plus âgés, les films du studio Folimage sont d’excellents exemples. Du côté de la 3D, ce n’est pas vraiment notre cheval de bataille, et les films jusqu’alors produits n’ont pas vraiment marqué cette décennie sauf Arthur et les Minimoys qui fait figure d’exception (commercialement parlant). Du côté des séries, reconnaissons le tout de suite, quasiment toutes sont adressées à un jeune public. Les seules pour adultes qui m’auront marquées furent Les Lascars et Moot-Moot. Mais il faut reconnaître que les studios français s’en sortent vraiment bien en terme de série de qualité : au moins une série par an des années 2000 connaît un succès international et s’exporte très bien à l’étranger. Et c’est vraiment une bonne surprise. A titre de comparaison, est-ce que les japonais font mieux ? Certes les ventes de DVD cartonnent plutôt bien de part le monde. Par-contre, en terme de séries diffusées à la télévision (je parle des chaînes de grande audience comme France Télévision), je ne suis pas certain qu’on en trouve autant qu’à l’époque du club Dorothée, étant donné que les français et les américains ont réussi à se faire une place sur le petit écran. De plus on peut oublier les séries japonaises pour adultes à la TV (sauf pour les chaînes plus spécialisées comme Game One ou Nolife).
Sources :
http://www.catsuka.com
Wikipedia : Les séries des années 2000
http://www.planete-jeunesse.com
Il était une fois le cinéma – La passion du cinema
http://ankamajapan.wordpress.com/2009/03/
http://www.commeaucinema.com
23 commentaires
Mise a part ça l'article est bien fait.
Coordialment ,
Un robot qui passait par là.
Mise a part ça l'article est bien fait.
Coordialment ,
Un robot qui passait par là.
côté français : - le charmant Kerity, sorti en 2009, avec les voix de jeanne moreau, julie gayet, pierre richard, denis podalydes, lorant deutsch, très joli conte pour enfants avec de beaux dessins de l'illustratrice rebbeca dautremer
côté ricain : - le génial fantastic mister fox, 2009 également, de wes anderson, avec un casting de dingue (us : clooney/streep - fr : amlaric/huppert),
et aussi : coraline, panique au village...
Fantastic Mr Fox et Coraline ont été cités dans la partie 2 du bilan ;)
J'ai omis Panique au Village car c'est belge mais bon j'aurais pu effectivement le citer.
J'ai oublié Kerity et il faut d'ailleurs que je le regarde (tout juste commandé récemment ^^)
excellents articles by the way, il y a pal mal de films que je n'ai pas vus et qui m'intéressent ;-)
Une quatrième partie faisant office de bilan et de conclusion générale ferait bien plaisir sinon, parce que ce fût un plaisir de lire ces 3 parties.
Beaucoup de séries et de films répertoriés, voilà un gros boulot. Il est dommage en effet que nombres de séries s'adressent en premier lieu à des enfants, pour ma part, bon nombre d'entre elles m'ont marqué, étant enfant (Martin Mystère et Code Lyoko (énorme succès aux USA d'ailleurs) en tête, pour cette décennie... Y en a eu d'autres avant, comme Tintin et sa musique de dingue!)
Peut-être aurais-tu pu conclure par la création du César du Film d'Animation cette année, qui confirme enfin la reconnaissance de cette catégorie comme l'égal des films réels (ou presque, néanmoins, voilà un grand pas de fait). En tout cas, merci beaucoup pour cette rétrospective.
Déjà BRAVO parce que mine de rien, l'article est vraiment complet :D
Un détail : The Prodigies est produit par la même boite que Renaissance, Skyland et le futur série du Petit Prince.
Un nom à retenir : Aton Soumache (directeur de Method Animation/Onyx Films)
Une interview du monsieur
De manière générale, depuis le début de l'animation en France et surtout à partir des années 60, on comptait en moyenne 1 long métrage d'animation par an, rarement plus, souvent moins.
Puis en 1998, il y a eu Kirikou. Et depuis, c'est juste l'explosion, avec une moyenne de 5 films par an.
Je le clame haut et fort à qui veut l'entendre, l'âge d'or du cinéma d'animation français vient de commencer :D
Et pour finir sur la bonne nouvelle pleine d'espoir venu d'Annecy : "France 4 souhaite mettre à l’antenne, d’ici 12 à 18 mois, des séries animées destinées aux adolescents et jeunes adultes."
Tout ce qu'on sait se trouve ICI
Donc on sait pas grand chose, mais en tant que dingue d'anime, je rêve de cette nouvelle depuis des années.
Je crois que je vais ressortir ma télé du placard :D
On aurait pu citer aussi Rahan qui est arrivé récemment (une diffusion en cours sur FR3 pour ceux qui n'ont pas le cable), une adaptation plus jeune mais néanmoins sympathique de l'original et qui ne semble pas, d'après ce que j'ai eu l'occasion de voir, un dessin animé pour débilos.
(ceux qui n'ont pas encore vu Oban Star Racer savent ce qu'ils doivent faire, sans doute l'une si ce n'est la meilleure série française de la décénie)
2 ou 3 titres attisaient ma curiosité, j'y jetterai sûrement un oeil grâce à toi. Merci !
c'est ici http://chroniques-d-un-newbie.over-blog.com/article-les-maitres-du-temps-78211705.html
amicalement
Personnellement j'étais fan de :
Funky Cops, Code Lyoko, Totally Spies, Martin Mystere, Titeuf, Malo Korrigan et Skyland ;D.
Je pensais pas d’ailleurs que Funky Cops, Malo Korrigan, Code Lyoko et Skyland étaient des productions françaises o_o
Merci pour ce bilan complet de la décennie ;)
Dans cette décennie écoulée, Persepolis est pour moi le meilleur du lot.
J'avoue que la sélection des séries n'a pas été facile, n'ayant moi-même loin d'avoir tout vu (je suis plus calé sur les films), le choix des séries n'a pas été simple. Un merci donc au site planète-jeunesse.com qui est une vraie mine d'or en terme d'infos sur les séries des années passées.
Avec le recul, je regrette un peu mon article sur la japanimation (partie 1) qui est beaucoup trop succint et loin d'aborder toutes les facettes de l'animation japonaise. Pour être honnête, à la base je ne comptais pas l'écrire et uniquement aborder l'animation américaine et française. En effet, les visiteurs de ce blog "touchent" bien tout ce qui concerne la japanime. Et je doute leur avoir appris quelque chose ^^
Bien que j'aime beaucoup l'animation japonaise, j'avoue que j'ai un gros faible pour l'animation occidentale en générale (il suffit de voir que mes parties 2 et 3 sont bien plus étoffées).
Quoiqu'il en soit le fait d'avoir participer au webzine d'Anime-kun a été très intéressant. Et il est possible que je rédige un article bonus pour la rentrée si j'en ai la motivation =)
Très bon articles.
ça prouve une fois de plus,excepté les quelque productions original des séries tout droit sorti du magazine Spirou ,que la france n'a aucun talent de création
Aucune idée original ,toujours en train de copier les amerloques et on entre dans l'ère du copiage des animes jap.
De plus en plus,d'ado sont intéressés par le manga, lisent des mangas et dessinent les mangas avec une seule idée en tête devenir Mangaka au Japon ou en france car c'est plus facile .
Oban est une belle m*rde et idem pour Valérian et Laureline,vous pouvez remarquer qu'un gars derrière Oban avait un aîeul qui était architecte et à qui l'on doit le symbole national de notre bô pays.
Ankama aurait du se cantonner à du MMoRpg
Et quand au jeune diplômé des goblins et d'école d'art réputé toutes leurs productions sont nazes,je me demande par quel miracle certain on pu intégrer des studio américains.
La seule série de potable est Totally SPies (au troll )et encore ...ce n'est pas pour rien que cette série à été adapté au Japon
Voili voilou,gros troll et méchanceté c'est la réalité.
Je regrette juste la popularité Tv de la série Dofus.